Eleanor, une jeune enquêtrice au lourd passé, intervient sur les lieux d’un crime de masse perpétré par un tueur en série méthodique. La police et le FBI se lancent dans une chasse à l’homme mais l’assassin s’avère plus redoutable que prévu et Eleanor va se retrouver bien plus impliquée qu’elle ne l’aurait dû…
Dix ans après Les Nouveaux sauvages (2014), l’argentin Damián Szifron est de retour derrière la caméra avec un thriller tout bonnement magistral. 120 minutes à travers lesquelles on ne voit pas le temps passé tant le scénario s’avère extrêmement riche en rebondissements et la mise en scène particulièrement soignée.
Dès la scène d’ouverture, Misanthrøpe (2023) marque les esprits, avec cette impressionnante fusillade (à Baltimore le soir du Nouvel An, un sniper abat froidement des citoyens au hasard, depuis le sommet d’un immeuble). La mise en scène nous prend aux tripes et les plans en caméra subjectif ne feront que renforcer le côté immersif (de même que l’impressionnante séquence dans le centre commercial).
L’atout majeur du film ne réside pas seulement dans sa mise en scène mais aussi dans son scénario qui permet de faire un parallèle intéressant entre l’héroïne et le tueur en série (la jeune policière à un lourd passif qui lui permet de comprendre les agissements du tueur et ainsi, de pouvoir renseigner le FBI). Mais les scénaristes ne se sont pas arrêtés en si bon chemin et en ont profité pour critiquer ouvertement les États-Unis (les armes à feu, les tueries de masse, l’influence des médias ou encore les fake news colportées par les groupuscules d’extrême droite), sans parler des bisbilles entre forces de l’ordre et l’égo de certains mettant à mal l’enquête en cours. Ajouter à cela, l’excellente interprétation du duo formé par Shailene Woodley (qui coproduit le film) et Ben Mendelsohn.
Dans la même veine que Le Silence des agneaux (1991) de Jonathan Demme ou Zodiac (2007) de David Fincher, la psychologie des personnages a été travaillée et le suspens se veut haletant. C’est tout simplement galvanisant de se retrouver face à un thriller de cet acabit, capable de nous tenir en haleine et de ne pas jamais relâcher la tension pendant près de 2h non-stop.
Avec un réalisme saisissant et un démarrage inattendu qui nous captive dès les premiers instants, on se sent presque agressé par l'intensité de la scène d'ouverture qui nous cloue au siège pour les deux heures qui suivent. Cette séquence est tout simplement époustouflante.
La mise en scène et le montage démontrent un savoir-faire hors pair et justifient une sortie en salle. Le suspens est constant, de bout en bout, enveloppé d'une atmosphère singulière grâce à une mise en scène particulièrement travaillée et un casting charismatique d'une crédibilité remarquable. J'ai découvert ces acteurs dans ce film, qui n'est déséquilibré par aucune tête d'affiche, et on n'aurait pas pu rêver mieux. Ils ne cessent de surprendre en empruntant des chemins inattendus, tout comme le film lui-même. Certes, il y a quelques raccourcis scénaristiques qu'on est bien forcé de remarquer, mais c'est inévitable pour respecter le format. On ne peut s'empêcher de penser que cela aurait pu donner une série télé exceptionnelle. D'ailleurs, l'ambiance est assez proche de Manhunt: Unabomber, diffusée sur Netflix.
En quittant la salle de cinéma, même si je trouve qu'on reste sur notre faim sur certains aspects du dénouement, j'ai eu la sensation d'avoir assisté à un excellent film des années 2000, qui mise sur son scénario, sur le talent des acteurs et du réalisateur, et ne joue pas la carte des ressorts un peu faciles du moment. N'hésitez pas, foncez, vous ne serez pas déçu.
La réalisation est propre et bien tenue. Il y a des passages entre plans fixes et caméra portée qui font sens. Le scénario est excellent. Ni manichéen ni justifiant trop des actes terribles. Pas de violence ou de gore excessif. Tout est juste, intéressant, bien joué, dans un film au sujet pourtant dur.
Déroutant ! Perturbant ! Mais quelle efficacité. J'ai adoré ce film même si j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Au moment où l'on trouve ça un peu long il y a un événement qui vient rompre cette longueur. Et ça vous tient en haleine jusqu'au bout. Bien joué. Des plans très beaux. Courez voir cette pépite!
Un bon polar avec un serial-killer timbré à souhait, dix premières minutes scotchantes et très réussies sur Baltimore de nuit. Je trouve néanmoins que les aspects psychologiques (Eleanor comme le tueur ou sa mère) sont traités superficiellement. On est loin du silence des agneaux mais les acteurs assurent ! A voir.
Ça se laisse voir Film policier assez classique au sein duquel j'ai découvert des acteurs que je ne connaissais pas On se laisse prendre par l'action Plutôt pas mal
Debut pas mauvais qui pouvait donner un bon suspens puis le film devient assez banal dans le réalisation , la psychologie de certain personnage pas assez approfondi , se laisse regarder malgré tout.
Sous sous sous Silence des Agneaux Malsain (alors que le Silence des Agneaux ne l’était pas) ; scénario bâclé – la trouvaille de la policière qui la met sur la voie est franchement faible scénaristiquement . A croire qu’aligner les clichés (la policière qui est dépressive et qui « comprend » le tueur, son chef qui est bourru mais qui en fait est victime lui aussi etc) suffit à faire un film palpitant. Je suis parti avant la fin tellement j’ai trouvé ça nul.
Après un début haletant, Misanthrope se poursuit de façon beaucoup plus classique. Le scénario n'a rien d'exceptionnel et le film tient beaucoup à sa remarquable mise en scène ainsi qu'à la justesse du jeu d'acteurs au premier rang duquel celui de l'héroïne. La description de notre modèle de société et le portrait psychologique des personnages sont également intéressant. On regrettera quelques incohérences, une fin un peu plate et les éternels messages progressistes sous-jacent qui, définitivement, gâchent la limpidité d'un récit au profit d'intérêts qui n'intéressent pas le spectateur. Cela reste néanmoins un bon moment de cinéma si on arrive à faire abstraction des désagréments précités.
Une nuit de Nouvel An à Baltimore, là où même les feux d'artifice se prennent pour des rockstars, "Misanthrope" débarque dans nos vies comme un ex de Tinder : inattendu, perturbant, et potentiellement dangereux. Une jeune policière, Eleanor, se retrouve dans la danse macabre des balles perdues. On ne parle pas ici d'une simple partie de paintball dégénérée, mais d'une chasse à l'homme qui déchire l'atmosphère festive plus violemment que la dernière saison de "Game of Thrones."
L'intro du film fracasse l'écran avec la même intensité que le bruit d'un pet dans une église silencieuse. Des détonations, des cris, des flingues qui chauffent plus que les restes de pizza au micro-ondes. On est plongés dans le bain de sang plus vite qu'un plongeur olympique après une dose de caféine. Eleanor, notre héroïne, se fait remarquer par un agent du FBI plus vite que Deadpool dégaine une punchline. C'est le début d'une alliance plus improbable que Batman et Catwoman à un speed dating.
L'enquêteur du FBI et Eleanor forment un duo aussi compatible que Windows Vista et la patience humaine. La tension monte plus rapidement que les précommandes d'une console de jeu en édition limitée. Le mentor du FBI jongle entre sévérité et bienveillance comme un maître Jedi qui essaie de gérer Anakin Skywalker. Eleanor, elle, est plus déterminée que Tony Stark devant une nouvelle armure à la mode. Le tandem évolue dans une chasse au trésor plus tordue que les scénarios de "Westworld."
Les enquêteurs tentent de se faire entendre dans un système aussi récalcitrant qu'une imprimante un lundi matin. "Misanthrope" s'attaque aux hiérarchies plus sauvagement que Godzilla à Tokyo, dénonçant la déchéance des élites avec autant de subtilité qu'une blague de Deadpool. Le film pointe du doigt la faillite d'un système aussi habile à ignorer les conséquences de ses actes que Jar Jar Binks à éviter les balles laser.
Porté par la solide prestation de Shailene Woodley, qui mériterait presque un Oscar comme récompense du "Meilleur Flic dans un Film où Tout Part en C*******", "Misanthrope" ne fait pas dans la demi-mesure. Ben Mendelsohn, après "The Outsider," confirme qu'il est plus doué pour jouer un flic déterminé et déchiré qu'un cosplayer Marvel pour reproduire le bouclier de Captain America.
Certes, le film n'évite pas quelques facilités pour précipiter sa conclusion, mais bon, même les Avengers ont eu droit à une paire de scènes expéditives. "Misanthrope" s'impose non pas comme un classique instantané, mais comme le gars sympa qui te ramène des sushis quand t'es en plein karaoké. En résumé, c'est un thriller qui balance des balles et des punchlines avec la même dextérité que Deadpool balance des coups de katana et des vannes. Une référence du genre en 2023 qui met plus de pression qu'un match de poker avec Iron Man.
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Le film rentre directement dans le vif du sujet en s’ouvrant sur une tuerie de masse glaçante. On a affaire à un polar noir, un thriller psychologique sombre dans la droite lignée d’un SILENCE DES AGNEAUX.
Après m’avoir ravi avec son excellent LES NOUVEAUX SAUVAGES, Damian Szifron confirme son talent de metteur en scène et au soin qu’il apporte à l’écriture de ses personnages pour nous offrir un miroir sur notre société. Il arrive à proposer des moments de tension d’une efficacité redoutable tout en installant une atmosphère pesante. Mais bien plus qu’une chasse à l’homme, c’est bien tout le sous texte du film, qui met le doigt sur les dérives du monde occidental, qui est au centre du film.
Le film est aidé par un duo impérial interprété par Shailene Woodley et Ben Mendelsohn. Leur relation élève-mentor est remarquablement écrite en mettant en avant leurs failles plutôt que d’en faire des supers flics.
Malheureusement, même si j’ai trouvé le film remarquablement écrit et subtil dans son propos, ce n’est pas le cas de son dernier acte, qui même si on peut y voir une métaphore, a eu tendance à sérieusement faire retomber le soufflé en ce qui me concerne...
Il n’en reste pas moins un polar qui sort largement du lot et mérite d’être vu, ne serait-ce que pour l’intelligence de son écriture et son duo d’acteur.