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gimliamideselfes
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3,0
Publiée le 21 mai 2023
Le défaut de Misanthrope c'est que s'il commence très fort, c'est intense, visuellement léché, au fur et à mesure le film déroule son scénario, il enchaîne quand même les poncifs du genre. Disons qu'on retrouve tous les éléments d'un thriller avec une enquête qui piétine et j'avoue avoir levé les yeux au ciel lorsqu'on retrouve le maxi cliché de l'héroïne qui trouve la solution toute seule en observant un élément anodin... Et c'est de loin pas le seul élément qu'on va retrouver dans à peu près tous les films du genre.
Alors ce n'est pas que c'est mal fait, c'est juste qu'à force on a quand même l'impression de voir quand même toujours un peu la même chose, avec les mêmes personnages... et j'ai eu un peu de mal avec le discours nihiliste du film, il me semblait faux, comme rajouté pour avoir un semblant de personnalité et se donner un petit côté sulfureux.
Donc on a un film qui est visuellement pas dégueu, avec un bon casting, une bonne alchimie entre les deux acteurs principaux (Shailene Woodley joue enfin dans un truc pas trop nul, c'est à noter) et ça fait le travail, mais diable un peu d'originalité ! Faites en sorte qu'on n'ait pas l'impression d'avoir déjà vu ça mille fois, histoire que ça ait un peu de saveur.
Bref, c'est correct, mais ça aurait pu être tellement mieux s'il épousait vraiment le nihilisme de son héroïne dans son écriture, que ça ne fasse pas juste artefact, qui finalement est juste de la décoration. Par contre le bon point c'est que finalement on ne s'intéresse que très peu à leur vie perso et que le gros du film s'attarde sur comment gérer la pression politique de ce genre d'affaire. Et là dessus il a un côté intéressant et des choses à dire, parce que c'est plus développé qu'ailleurs et c'est la force du film. C'est juste tellement dommage d'avoir des rebondissements aussi téléphonés et déjà vus.
Il y a 9 ans, le réalisateur argentin Damián Szifron avait surpris et enchanté la Croisette avec "Les nouveaux sauvages". Depuis plus rien ! Il avait toutefois dû taper dans l'œil des américains, puisque le voilà qui réapparaît aux manettes d'un thriller US censé se passer à Baltimore (tourné en fait à Montréal). Il s'agit de la traque d'un tueur en série menée par Lammark, un agent du FBI, et Mackenzie, son adjoint, traque à laquelle est conviée Eleonor, une flic de base chez qui Lammark a décelé des qualités particulières. Damián Szifron confirme qu'il est un excellent metteur en scène et il maîtrise bien la partie thriller de son film, même si, finalement, elle donne une impression de déjà vu. Ce qui apporte un plus au film, ce sont les rapports entre le "vieux" flic du FBI et la jeune flic au passé qui apparaît très trouble ainsi que les petites piques souvent acerbes sur la société américaine qui parsèment le film et qui font mouche à chaque fois.
Un film qui donne l impression d être original alors qu il reprend les principaux codes du film de serial killer (ou de tueur de masse dans le cas de Misanthrope). J ai bien aimé le duo d enquêteurs entre la novice et le flic expérimenté qui va lui mettre le pied à l étrier. Même si celui ci rappelle évidemment le schéma du « silence des agneaux », il fonctionne grâce à ses deux acteurs. Filmé avec une volonté de modernité qui le rend efficace il ne réinvente cependant pas le genre.
Ce sont les deux enquêteurs principaux qui sont au centre de Misanthrope, ainsi que le mass killer à la personnalité trouble ; même si ce dernier passerait presque en arrière-plan. Ce n'est pas forcément du grand art puisque le scénario passe par tous les tics inhérents au genre (faux suspects, enquêteurs cachant leur secret personnel, éclair de génie dans l'enquête, traque du "fantôme"...etc) mais ça reste une œuvre solide et visuellement maîtrisée, portée par de grands acteurs. Il lui manque sans doute une plus forte personnalité, une puissance qui vient des tripes et une âme comme celle d'un Seven. De même le profil psychologique de nos héros demeure quelque peu survolé.
Pratiquement une décennie sépare Misanthrope des Nouveaux Sauvages, premier long-métrage de Damián Szifron. On pourrait y voir un sacré grand écart entre le patchwork déjanté et ce thriller urbain frigorifié, mais ce serait vite dit. Szifron n'a pas tenté l'aventure américaine hier. Et niveau acrobatie périlleuse, le réalisateur argentin a déjà bien donné avec sa transposition (annulée) de L'Homme qui valait trois milliards. Revenir avec le film à suspense du samedi soir paraît alors moins extravagant, n'est-ce-pas ? Beaucoup moins même.
La sensation frappe sitôt que les premières balles trouent le ciel constellé de feux d'artifices. Jeu sur les perspectives, le montage au cordeau, l'éclair de violence impitoyable,...le cadre et l'ambiance sont posés. Szifron à la main, c'est par la seule mise en scène qu'il formulera ses intentions. Ce qui va se produire de manière continue pendant une bonne partie de Misanthrope. Dans sa manière de présenter Eleanor (Shailene Woodley, admirable) de regarder Lammark (Ben Mendelsohn, au poil) coincé dans les mesquineries politicardes ou de battre en brèche l'Amérique contemporaine. Les modèles sont identifiés (Seven, Zodiac, Le Silence des Agneaux) mais pas question de les piller. Szifron joue sur l'inattendu pour mieux happer.
Il peut se montrer abrupt, sarcastique, faire entrer un peu de chaleur puis vous fourrer aux premières loges d'un pétage de câble et vous glacer le sang avec de pures visions d'horreur. Finalement, le cinéaste ne racontait pas autre chose avec Les Nouveaux Sauvages, cette rage du désespoir couvant sous le vernis d'une civilisation trop proprette pour être honnête. Bien sûr, on rigole moins ici (même si les quelques traits d'humour sont imparables), et l'acte final s'égare dans une résolution tiède avec ses gros sabots thérapeutiques. Mais pour un thriller sur lequel personne ne misait il y a encore quelques semaines, c'est déjà bien voire très bien.
Depuis 1991 est la sortie du chef-d'œuvre de Jonathan Demme on a souvent eu droit à la fameuse phrase "dans la lignée du Silence des Agneaux ", mais cette fois c'est vrai. Misanthrope est en effet un remarquable thriller qui parvient à lorgner du côté de son illustre aîné.
Dans le genre thriller, la traque d’un tueur fou ( ?) de masse, méthodique, ne ratant pas ses cibles, prêt à recommencer. Au-delà de l’action et de l’enquête, le scénario met en scène une policière inexpérimentée de très bas rang, n’ayant pas fait l’Académie (on est aux USA) - elle a raté la sélection au stade des tests psycho - mais repérée sur le tas par un as du FBI chargé de l’enquête et qui ne dédaigne pas s’entourer de profils atypiques. L’héroïne sera donc au centre de cette traque pour identifier et localiser le tueur, s’appuyant sur ses propres affres, angoisses et travers psychologiques pour, par strates successives, se mettre sur sa voie en pensant et raisonnant comme lui. Si l’action est bien présente et est conforme au genre (violence crue comprise !), les ressorts psychologiques de la déduction et de l’analyse par la pensée sont difficiles à cerner par le spectateur lambda et nécessitent sans doute d’être un peu rompu à cette matière.
Super polar ; une première partie lente et intrigante, une deuxième partie plus vive, haletante, prenante. Une réussite, un film servi par d'excellents acteurs.
Debut pas mauvais qui pouvait donner un bon suspens puis le film devient assez banal dans le réalisation , la psychologie de certain personnage pas assez approfondi , se laisse regarder malgré tout.
Damian Szifron avait déjà fait preuve d'une grande maîtrise et d'un talent certain avec Les Nouveaux Sauvages, il réitère ici avec un superbe polar à l'atmosphère glaciale et désenchantée. La scène d'introduction est à couper le souffle et l'enquête qui va en découler est d'une tension de tous les instants. C'est extrêmement bien mené, parfaitement mis en scène et le casting fait le reste du boulot. Ben Mendelsohn est en effet très bon mais c'est surtout Shailene Woodley qui crève encore l'écran, cette actrice a vraiment un truc en plus, ça ne fait aucun doute. Il y avait bien longtemps que l'on avait vu un tel polar aussi sombre et maîtrisé, à l'ambiance sonore aussi bonne et ça fait du bien en terme de ciné pur. En revanche il ne vous remontera pas le moral, soyez en certain.
Globalement c'est plutôt bon, que ce soit dans la réalisation, les acteurs , ou le scénario même si celui-ci est inégale vers son dénouement. L'ambiance générale assure une atmosphère plus ou moins lugubre, donnant au film un réalisme assez froid dans son déroulement. Peu d'actions, pas de sensationnalisme et une méthodologie du tueur difficilement cernable rende le tout intéressant, pas aussi impactant qu'un Seven où Zodiac, Fincher donnant plus d'ampleur à ses récits, le dénouement de celui-ci laisse à désirer, expediant son intrigue ainsi que ses révélations, qui sont aux final très quelconques et n'expliquant pas en réalité la complexité psychologique du personnage. Une bonne surprise mais il aurait pu être encore meilleur avec un développement du tueur plus poussé.
To catch a killer bénéficie d'un ton particulier, notamment sur la psychologie d'un tueur. un polar sombre, une enquête complexe et tendue maintiennent l'attention. Certains aspects, notamment du dernier 1/4 d'heure sont toutefois singuliers.
Excellent polar qui fait penser au Silence des agneaux, Misanthrope est une vraie réussite proposant un vrai rôle á son héroïne atypique. Ben Mendelsohn est excellent. Et que dire de sa scène d’ouverture, véritable tourbillon de noirceur.