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db33s
11 abonnés
60 critiques
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3,5
Publiée le 4 décembre 2021
Si vous aimez le genre comme "Grave" etc, "La Nuée" est faite pour vous. Quel plaisir de découvrir un film d'horreur français alliant le drame à la réalité avec perfection. C'est dérangeant, fait réfléchir, reste après visionnage, perturbe etc...Un petit cocorico, cela ne fait pas de mal de surcroit. Sans grand budget, (n'attendez pas un film catastrophe style invasion de sauterelles genre Piranha etc), le film touche en plein cœur.
Premier long-métrage de Just Philippot, La nuée nous embarque au cœur de l’exploitation agricole tenue par Virginie, une mère de famille ayant perdu son mari, qui élève seule ses deux enfants, et qui s’est lancée dans un élevage de criquets comestibles. Éprouvant des difficultés à améliorer son rendement, et constatant que ses sauterelles raffolent de sang, elle va dépasser de nombreuses limites pour réussir à boucler ses fins de moins. Illustrant avec grande intelligence la pression subie par les agriculteurs, La nuée parvient à donner une vraie profondeur à ses personnages, très bien écrits et tous portés par des acteurs qui excellent, avec en premier lieu Suliane Brahim, superbe incarnation de la mère de famille courage. Si le film est particulièrement solide dans une première partie qui met en place son intrigue avec force et impose une atmosphère étouffante, il se dilue un peu dans une seconde partie plus brouillonne, qui nous entraîne à la lisière de l’horreur. La nuée reste néanmoins un premier film très prometteur, fier représentant d’un cinéma fantastique français en pleine recomposition. Réjouissant.
Une agricultrice d’un genre très particulier, puisqu’elle élève des sauterelles destinées à nourrir les bêtes d’élevage, est bien représentative d’une partie du monde agricole à la limite de l’asphyxie. Cette fragilité économique lui fait prendre des décisions irraisonnées et dangereuses pouvant mettre en péril son exploitation, elle-même, sa famille et son environnement naturel. Ce film pourrait être un énième « film métier » dont le cinéma actuel est friand, et ça démarre comme cela. Mais en fait très vite, on bascule dans le film fantastique, voire d’épouvante. Et d’un film aux allures de « Petit paysan », il bascule très vite du côté de « Les oiseaux ». Just Philippot s’illustre magistralement par ce premier film dans le cinéma de genre made in France, tout comme Julia Ducournau. Les français n’ont plus peur d’aller sur le terrain des américains, pour preuve ce film a des accents de Cronenberg mais avec un béret. Et surtout il invente des menaces nouvelles par le prisme de la fable écolo, politique et sociale. Pas bête du tout en plus de jouer habilement avec un crescendo de tension. Ce film pose bien la question de l’Homme sur terre, des ressources et apporte une réponse bien à lui. A force de surexploiter la planète et d’être toujours plus nombreux, en tentant de rester maitre du jeu, ne va-t-on pas mettre en place toutes les conditions de notre perte. Un très bon premier film hors sentiers battus… TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Un très beau film avec des acteurs vraiment convaincants (l'actrice principale autant que les enfants - ce qui est suffisamment rare pour être noté), et qui plonge autant dans le genre que dans le drame familial. Même si on ne regarde pas pour le gore ou les effets spéciaux, l'ambiance est vraiment glaçante, suffisamment pour nous plonger dans un malaise profond. Ca donne vraiment envie de voir les prochains films du réalisateur !
Aujourd’hui actif dans plusieurs sous-variétés du cinéma de genre, le cinéma français commence à percuter qu’il est possible de marquer sa différence culturelle sans s’enfermer dans une posture hermétique et snob : une idée de qualité, tournée avec savoir-faire mais sans excès allégoriques lourdingues, sans “silences-qui-signifient-beaucoup” (et qui signifient surtout qu’on n’est pas fichu d’écrire des dialogues qui fonctionnent) et qui pousse à la réflexion plutôt qu’à la sidération, c’est déjà plus que suffisant dans les mains d’un auteur-réalisateur compétent. De fait, ‘La nuée, et son point de départ tout simple d’un ferme à insectes qui périclite et d’une famille aux abois,’ provoque fréquemment des frissons entomophobiques...même si, on ne va pas se mentir, la simple vision de criquets grouillants, s’alimentant et forniquant compte au moins pour autant dans l’impact horrifique du film que les choix et le talent du réalisateur. Du côté “humain” du spectre, la solution inattendue que découvre la mère de famille pour sauver son exploitation retrace l’histoire d’une dérive obsessionnelle, qui puise en elle-même la source d’un certain plaisir déviant...et à ce niveau, on n’est finalement pas si éloigné du ‘Grave’ de Julia Ducourneau. Enfin, les rétifs à la peur et au malaise pourront toujours aborder ‘La nuée’ comme la plus étrange en date de ces productions consacrées à la détresse du monde agricole, et au combat perdu d’avance que mènent les petits producteurs pour garder la tête hors de l’eau, même si cette facture dramatique se voit assez vite reléguée au second plan. Reste qu’en variant les approches envisageables pour son film, en les traitant avec le même sérieux et la même rigueur et en n’ayant pas peur de tirer vers le bizarre un sujet déjà atypique au départ, Just Philippot signe un des plus intrigants films de genre français de ces dernières années.
film vraiment formidable,je le conseille vivement. l'histoire est très bien écrite,les acteurs sont très bon. je dois avouer que j'ai eu peur de la proximité que l'actrice avait avec ces insectes.
Un film français très singulier qui parvient à mixer l'atmosphère d'un thriller avec celle d'un film gore tout en portant un regard profond et juste sur le milieu agricole. Le scénario est un peu abscons par moment, l'intrigue est nébuleuse, mais on se laisse prendre au rythme d'ensemble. Le mélange des genres se double d'un mélange des titres musicaux, on passe des titres classiques de Carl Orff, Vivaldi, Sibelius, Rossini, Scarlatti, Grieg, au rap de Mikel Ross Giffin !
Remarquablement bien réalisé et interprété, La Nuée constitue sans doute le meilleur film horrifique bien de chez nous qu'il nous ait été donné de voir depuis Haute Tension, alors ne boudons pas ce plaisir.
Avant tout, il faut savoir que "La nuée" n'est pas un film type catastrophe avec des insectes qui envahissent la ville comme on a souvent pu le voir par le passé. Il s'agit presque d'un drame sur une femme qui va aller très loin pour faire prospérer son business de sauterelles. Virginie est mère de deux enfants et fait de son mieux pour faire vivre sa famille depuis la mort de son mari. Elle possède une ferme qu'elle va exploiter en installant des serres à sauterelles. Lorsqu'elle remarque que ces petites bêtes sont sensibles à quelque chose, elle saute sur l'occasion en mettant de côté sa morale. "La nuée" est un vrai drame horrifique et social qui est bien fait, mais qui ne prend pas assez de risque. Peut-être est-ce dû au budget, mais c'est un peu trop soft à mon gout. Le développement de l'histoire est trop lent et répétitif. Le fait que l'histoire se déroule dans une ferme assez isolée est quand même un sacré frein. Même si ce que fait Virigine est immoral, ce n'est pas "choquant" pour autant. Pourquoi ne pas avoir intégré les tensions entre Laura et son camarade de classe à l'histoire si vous voyez ce que je veux dire par là... Cela aurait rendu l'histoire bien plus tordue. C'est toujours bien de voir un film de genre français et celui-ci est pas mal et bien foutu visuellement, mais je suis quand même resté sur ma faim.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi emballée par un film français de ce genre. Vraiment super bien fait !!! Suspens qui monte au fil du film, excellents acteurs. Génial !
Ce film est très bizarre! Je n’ai pas du tout aimé car c'etait un film très étrange à regarder, ça m’a beaucoup dérangé, l’idée que les sauterelles pouvaient acquérir un amour profond pour le sang humain et animal, ça m’a fait très peur. Cependant, je pense que l’idée de ce film était très bonne, bien que je ne sache pas si je peux le recommander.
Voila un film français de genre comme je les aime. Virginie (Suliane Brahim) s'est lancée dans l'élevage de sauterelles tout en s'occupant tant bien que mal de ses deux enfants. Pour un premier film, Just Philippot sait faire monter la pression à mesure que le crissement des insectes s'accentue pour nous amener vers un côté plus horrifique. Les références du cinéaste sont nombreuses : de Cronenberg ("La mouche") à Julie Ducournau ("Grave") en passant par Hubert Charuel ("Petit paysan") pour le côté rural. Ce mix donne une oeuvre qui marque les esprits avec une scène finale terrifiante qui restera dans les esprits.
La nuée est un beau film français, bien réalisé, il s'installe lentement mais sûrement. A travers une famille française en difficulté financière, la petite entreprise d’élevage de sauterelles ne se porte pas au mieux, faits de société actuel..Les acteurs sont crédible à l’écran et l'intrigue se met lentement en place quand, du jour au lendemain, on découvre l’expansion phénoménale des sujets qui promet dorénavant un bel avenir. Ce n'est pas un film d'horreur, plutôt un drame un peu poussé puisque la tournure des événements semblent tirer un peu sur le Fantastique quittant la réalité quotidienne et la rudesse de l'affaire familiale mais ça tient debout...
Film à l'image de sa fin, plate et vite expédiée , 1h40 de film tout ça pour que ça se finisse en 30secondes et sans conséquences ? De l'arnaque Seul point positif : les acteurs
Un film fantastique ? Et français, par-dessus le marché ?! Forcément, cela intrigue votre serviteur, les critiques positives et les promesses d'un cinéma de genre ne faisant qu'ajouter au désir. Cela écrit, j'avais oublié un peu vite que dans « film fantastique français », il y a... français. Comprenez, donc, une mise en place inutilement longue (une bonne demi-heure, à vue de nez!), une famille incomplète souvent conflictuelle et ayant forcément pleiiiins de problèmes, la fille étant forcément une adolescente ne supportant plus la campagne et rêvant d'ailleurs (ce qu'on peut comprendre).
Reste que si le rythme est assez inégal (ça se réveille dans la seconde moitié, quand même), « La Nuée » sait créer une véritable ambiance, un malaise sourd et omniprésent, pouvant compter sur une technique extrêmement solide (notamment sonore, excellemment rendue) et une connaissance manifeste de ses classiques par Just Philippot, notamment dans l'utilisation subtile des effets spéciaux, offrant quelques scènes fortes, marquantes. Ce dernier ne cherche jamais à en faire trop, ce qui ne rend que plus efficace le résultat, gardant toujours un minimum de cohérence et de rigueur dans le récit pour que l'on suive le destin des personnages avec un minimum d'intérêt.
Dommage que le dénouement se révèle plutôt décevant, assez peu en phase avec ce qui avait pu être construit auparavant, sans trop remettre en cause les belles qualités plastiques et narratives citées précédemment, faire surgir la peur en plein milieu agricole étant un autre aspect original de l'entreprise. Bref, s'il aurait fallu plus d'intensité et moins de mélodrame pour réellement nous emporter, j'ai quand même apprécié voir un film français avec une vraie identité formelle et se donnant les moyens de réussir quelque chose : des promesses que l'on ne demande qu'à voir tenues.