L'élevage de sauterelles suffit à lui seul à attiser la curiosité... et on n'est pas déçu. Une mère en charge de ses deux enfants subit la grande pauvreté, et son nouveau commerce de sauterelles est au bord de la faillite jusqu’au jour où elle comprend que celles-ci prennent de la vigueur et se reproduisent davantage grâce au sang. Elle se fait alors livrer du sang d'animaux et elle prospère en retrouvant une certaine santé financière. On aurait pu croire que cela s'arrête là avec un film déjà bien entamé mais ... non ! Tout prend un virage inattendu .spoiler: [spoiler]Une impossibilité administrative empêche de recevoir de nouveau du sang et là l'héroïne sombre peu à peu dans la folie en jetant un chien aux sauterelles, en prélevant son propre sang... tandis qu'elle agrandit toujours plus son élevage sans sembler pouvoir s'arrêter. [/spoiler]On sombre quasiment dans un film gore. Sous certains aspects la fille semble plus mature que sa mère et tandis que le petit garçon est envoyé loin du domicile, on assiste à l'apogée de l'horreur et de la folie, avec une fin plutôt réussie. spoiler: Seul dommage : j'aurais préféré que la mère meure par cet exceptionnel sacrifice qu'elle offre pour sauver sa fille (ceux qui ont vu le film comprendront), cela aurait rendu le film encore plus noir, émouvant et franchement et atypique .
Une fois le décor planté, l’inquiétude plane mais tarde à montrer le visage horrifique d’une exposition qui va progressivement échapper au contrôle d’une agricultrice acculée. En fait, c’est la configuration dramatique et familiale qui imprime surtout ce premier film. En plus d’être prometteur, Just Philippot a réussi son casting, notamment celui des enfants.
Je ne partage pas l'enthousiasme de la presse pour ce film. Qu'y a -t-il à retirer de cette histoire d'une femme qui lutte pour faire vivre en même temps son exploitation et sa famille ? Pas grand chose. L'évolution dramatique est très linéaire et ménage peu de surprises : spoiler: en gros, plus ça va et plus elle se laisse manger par ses sauterelles . La caractérisation psy et socio des personnages : c'est très léger. Des fils sont bien dessinés mais sans être développés et sans que ça serve un quelconque propos : par exemple la "honte" éprouvée par la fille au collège ou la relation de la mère avec le voisin. De manière générale, il n'y a pas assez de matière, le film ne nous donne pas assez de choses : à voir, à comprendre, à interpréter, de quoi être surpris, etc. A part l'ambition - bien honorable - de faire un film fantastique à la française, ça reste trop pauvre.
ce premier film horrifique français est plutôt efficace et maîtrisé. la pression va crescendo. après Julia ducourneau, voici un autre cinéaste français qui a grandi avec les films de cronenberg. De plus, le film est aussi une étude sociale et familiale plutôt réussie. cinéaste à suivre.
Un film de genre , plutôt réussi, mais très gore , Il faut aimer le style . Une réalisation sobre et efficace, . Les acteurs sont très bons , surtout l'actrice principale. Le scénario est bien construit et nous mène à l'horreur par des chemins détournés , comme c'est le cas dans ce genre de film. Mais cela reste très glauque, avec ces pauvres petites sauterelles qui deviennent très méchantes.
Ce film n'est pas sans rappeler l'intrigue spoiler: de "Little Shop of Horrors" . Ici cependant, le réalisateur délaisse totalement l'humour et propulse spoiler: l'automutilation au premier rang . Tout au long du film, l'horreur monte crescendo spoiler: jusqu'à l'apocalypse finale .
Une mère, élevant seule ses deux adolescents. Drame social. Une ferme, la côte Atlantique française, dans une zone viticole. Le décor est planté. Ou presque. Cette mère tente un élevage de sauterelles. Oui, c'est tendance. Fort en protéines, c'est petites bêtes répondront peut-être un jour à une surpopulation européenne. Afin d'accroître sa production, la mère trouve par hasard La solution. Le film bascule alors dans l'angoisse hitchcockienne. Est-ce le début d'un non retour ? La raison l'emportera-t-elle sur la folie de réussir à n'importe quel prix ? Un film comme j'aime dans ce genre horrifique.
Le film de Just Philippot tente de tirer d'un postulat typique du film d'épouvante un commentaire social et écologique, lequel fonctionne par séquences. Le film met tout de même un certain temps à démarrer, pas aidé en cela par un défaut quasi récurrent de ces productions "à la française": un casting très désincarné couplé à une économie de dialogues qui finit par accentuer la distance avec le spectateur. C'est un peu regrettable car les bonnes idées surgissent régulièrement et la mise en images, à la fois sobre et glaçante, nourrit le propos angoissant de belle manière.
La mise scène est figée, les scènes s’enchaînent sans continuité, il n’y a pas de suspense, c’est creux, bref, non seulement c’est ennuyeux mais aussi pénible à suivre.