Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Ciné-13
118 abonnés
1 070 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 25 mars 2022
Première partie : le désir fantasmé est peut-être + fort que le réel charnel. Dans la cité il est à part car il n'a pas sa collection de meufs. "L'amour pur doit-il être consommé?" : tout le film est là, caricaturant le dilemme cérébral d'un étudiant beur algérien de la Sorbonne. Et la confusion mélange les racines, les peurs de s'engager, les peurs d'être conforme,... Deuxième partie : se résume à une étreinte... Trop confus désolé!
Original, voire audacieux, le thème de l’amour entre un algérien et une tunisienne vivant en France, confronté aux écrits très anciens de leurs ancêtres. Une poésie arabe, où le plaisir et la jouissance s’offrent des vers libres et engagés. Ce que découvre stupéfait Ahmed qui vit cette exploration au cours de ses études universitaires où il rencontre Farah et ses premiers émois amoureux. Lui très réservé, elle en pleine indépendance, épanouie, le chaud et le froid, les extrêmes qui s’attirent, joliment filmés par une réalisatrice qui dans ses thèmes conjugués rejoint l’éternel sujet de l’intégration pour ces jeunes exilés, nés en France. A ce titre, le rôle du père d’Ahmed est capital dans cette résolution à survivre ailleurs, lui l’ancien journaliste qui désormais dans l’exil, n’est plus rien du tout … Le clin d’œil politique simplement dans le cadre, sans excès, mais tellement expressif. Assez à l’image de ce film déroutant … AVIS BONUS L’extrait d’un concert de Ghalia Benali, un commentaire éclairé de la réalisatrice, un court-métrage, du beau travail Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Ahmed, 18 ans, français d’origine algérienne, rencontre Farah, une jeune Tunisienne fraîchement débarquée de Tunis. Les deux étudiants qui aiment les proses de la littérature s’aiment. Alors que l’une veut savourer la passion charnelle, l’autre se perd dans sa retenue. Entre approches et esquives, les deux êtres s’attirent et s’éloignent au fur-et-à-mesure que leurs cultures leurs imposent les codes de l’amour. Si on relève le charisme de ces deux êtres, la sensualité est si sobre qu’il s’en dégage une œuvre finalement bien sage. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un désir et un corps (masculin) entravés par les contraintes sociales, culturelles et religieuses mais libérés par la lecture de la poésie érotique de l’âge d’or de la civilisation arabe du XVe siècle (Le jardin parfumé) dont le film constitue un très bel hommage. Apologie de la fusion de l’amour et de la sensualité dans une mise en scène delicate et touchante. Les deux jeunes acteurs, dont Sali Outalbali de Sex éducation, sont superbes. La musique de Lucas Gaudin est très originale et contribue au climat sensuel de ce film littéraire et solaire. Une belle découverte. Grand Prix au festival d’Angoulême.
Beau film sur les errements d'un amour de jeunesse dans un contexte multi-culturel parfois problématique (Maghreb, Sorbonne)... Mais au vu du synopsis j'aurais attendu des liens moins superficiels avec les textes littéraires évoqués/cités, tout cela est touchant mais manque un peu d'audace, et ironiquement le film se conclue par un scène d'amour des plus convenues... Pardonnons à la jeune réalisatrice dont c'est le premier long-métrage, et restons curieux de ses futures productions.
C’est le film le Plus nul de l’histoire!!!! Je me suis forcé a regarder jusqu’à la fin mais la torture était beaucoup trop forte je m’en excuse… Je souhaite même pas à mon pire ennemi de regarder ce film sans scénario, sans rythme sans ambiance… Même si on me paye pour aller voir ce film je le ferais pas!!!
Subjuguée dès la première image. Ce film est d'une délicatesse incroyable, filmé admirablement bien, sur fond de poésie orientale. Tous les acteurs jouent juste. Il aborde en filigrane des sujets de société, mais sans aucun jugement, car ce n'est pas le propos du film.
Très sensible et sensuel, joliment filmé autour de personnages attachants et convaincants. Film plus riche qu'il n'y paraît. Le film nous montre Ahmed, un jeune franco-algérien de la 2ème génération coincé dans sa première relation amoureuse charnelle face à Farah, une étudiante à la Sorbonne juste arrivée de Tunisie. Les textes érotiques de la littérature classique arabe qu'ils ont à étudier éveillent chez elle Farah une gourmandise amusée mais chez Ahmed une gène et un trouble obsédant. La plupart des commentaires faits sur le film s'arrêtent à cette opposition culturelle : Leyla Bouzid voudrait montrer qu'une fille élevée en Tunisie serait plus facilement mature et plus décomplexée qu'un jeune de la 2ème génération... Cette interprétation n'est pas, à mon sens, conforme au récit. De plus, elle passe à côté d'une belle partie du message du film. Tout d'abord, Farah est seule à Paris, et en tire nécessairement une grande liberté de penser , notamment parce qu'elle n'a aucun compte à rendre le soir quand elle rentre dans son studio. D'autre part, le trouble, la fragilité et le doute que les garçons ressentent avant le premier passage à l'acte est universel (peut-être les indiens piripkura en étaient-ils indemnes ? ), et ne relève pas d'un trait culturel... La trame essentielle de cette histoire me semble viser les obstacles que rencontre un garçon comme Ahmed pour sortir de la trajectoire découlant de ses origines et du quartier où il vit. Son choix de faire des études de littérature arabe à la Sorbonne est un premier pas en dehors du "chemin tout tracé" ; sa rencontre avec Farah lui révèle aussi, au plan culturel, une autre vision d'une partie ignorée de "son monde" arabe. La banlieue dans laquelle il vit n'est pas violente, mais ses copains, même sympas, sont des boulets dès qu'il veut, un tant soit peu, vivre autrement. Son cousin, en fait son alter ego resté "conforme" s'insurge violemment quand Ahmed lui demande s'il n'a jamais envisagé de "faire autre chose" : à ses yeux, en envisageant "une autre voie", Ahmed nie l'intérêt de la vie qu'il ... n'a pas choisie.
6 ans après "A peine j'ouvre les yeux", un premier long métrage au sujet intéressant mais qui était loin de convaincre, 3 ans après avoir participé à l'écriture du scénario de "Vent du nord" de Walid Mattar, la réalisatrice franco-tunisienne Leyla Bouzid affiche d'énormes progrès avec l'excellent "Une histoire d'amour et de désir", l'histoire d'une rencontre dans une fac de lettres parisienne entre Ahmed, un jeune homme aux origines algériennes, très coincé sentimentalement et sexuellement, et Farah, une étudiante très libérée venue de Tunisie. Remarquablement interprété par Sami Outalbali et Zbeida Belhajamor, ce film montre aussi que les qualités montrées par Aurélia Petit dans son rôle de prof de fac devraient faire d'elle une comédienne beaucoup plus présente sur les écrans.
Nous ne sommes que 32 000 spectateurs à avoir vu ce film en salles et pourtant il méritait de trouver son public. C’est l’histoire d’une première fois pour un jeune homme mais pas seulement, c’est aussi une lutte vis-à-vis d’un environnement fait de contraintes qui s’imposent à lui et contre lesquelles il a du mal à affirmer son libre-arbitre – d’ailleurs, aussi bien pour lui que pour sa sœur, la vox populi rageuse de sa cité a davantage de poids dans ses choix que sa famille aimante -, c’est aussi la découverte d’une littérature arabe que son environnement a cherché à taire. On pourrait crier à la fin du film : « Libéré ! Délivré ! » tant les obstacles surmontés semblaient insurmontables pour cet homme façonné dans un carcan étroit. Le film n’est cependant pas parfait, surtout en terme de rythme, mais cette vision féminine et de culture franco-tunisienne de la réalisatrice Leyla Bouzid fait un bien fou.
Ahmed et Farah se rencontrent sur les bancs de la Sorbonne pour étudier la littérature érotique arabe. Lui est boursier d'origine algérienne et vient d'un quartier populaire, tandis qu'elle a laissé sa famille à Tunis. Ces deux-là vont se tourner autour, apprendre à s'apprivoiser, et surtout pour Ahmed essayer de s'affranchir des codes de sa cité. L'intensité de cette relation n'est pas toujours retranscrite de façon poignante dans un premier temps, ça se sépare puis ça se retrouve. Néanmoins, le film de Leyla Bouzid possède d'indéniables qualités surtout à travers son personnage féminin (Zbeida Belhajamor) parfaite en jeune femme libérée.
Un jeune français d’origine algérienne vivant en banlieue parisienne rencontre durant ses études de littérature comparée une jeune tunisienne. Bizarrement, c’est un choc des cultures entre ces deux-là, celui-ci va jusqu’à empêcher une vraie rencontre amoureuse. Lui est le rebeu qui fait des études mais est engoncé dans le costume étroit viril taillé pour les hommes de banlieue et ne connait que très peu la culture littéraire arabe. Elle, vient du bled mais n’est pas une bledarde, c’est une jeune femme émancipée et imprégnée de culture arabe. Ils ne partagent en fait que des origines et une religion ; mais dont ils font un usage radicalement différent. Et c’est là le seul point fort du film : montrer la diversité dans cette communauté que certains veulent nous présenter comme uniforme. Ces deux jeunes que tout devrait rapprocher sont en fait très éloignés. Ils se rencontrent autour de textes de l’âge d’or de la littérature arabe faisant l’éloge du plaisir et même du vin ; un véritable choc pour le jeune homme qui découvre un pan de sa culture qu’il ignorait totalement et remet en cause ses convictions profondes. En çà le film de Leyla Bouzid ouvre en grand les portes et les fenêtres d’une culture présentée trop souvent comme étriquée voire même par leurs acteurs eux-mêmes. Après comme dans son premier film (« A peine j’ouvre les yeux »), la mise en place de son histoire est bien laborieuse et parfois trop scolaire. Toutes ces maladresses s’effacent le film avançant pour devenir intéressant dans sa seconde moitié et finir par exploiter enfin pleinement son sujet. Le film devient intelligent, son propos est intellectuellement de haut vol ; mais pour un film portant en son titre le mot de « désir », il perd de vue toute la sensualité que le thème imposait. Leyla Bouzid trouve de vrais sujets de société profonds à traiter, mais elle pêche par académisme et une mise en place brouillonne comme elle l’avait fait dans son premier métrage. tout-un-cinema.blogspot.com
Bravo, la jeune Bouzid nous livre une histoire tout en retenue et délicatesse, mais sur un thème rarement exploré et pour cause…. Les relations amoureuses fille-garçon dans un contexte maghrébin. Il faut un certain culot, pour aller rechercher des textes arabes érotiques du XIIè, et envisager même une version moderne de l'amour courtois. Sauf que les filles elles ont changé! On retrouve également plusieurs thèmes secondaires, plus habituels: la pression du quand dira-ton dans les cités, la famille faussement intégrée, la prof de fac pétrie de culture, mais si lointaine de ses étudiants. Le ballet de Farah autour de Ahmed fait sens, le dénouement n'a rien d'exceptionnel, mais tout de même, ce long métrage, très honnêtement joué, nous aura emmené sur des terres inconnues. Cinéma - septembre 2021