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Nadia T
3 abonnés
429 critiques
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3,5
Publiée le 29 septembre 2022
Beau film délicat et doux... Je le trouve très juste dans bien des aspects... Les clivages sont intéressants... Alors qu'à la base ils sont tous de la même origine... Je recommande!
Le constat d'une société contemporaine corsetée et la découverte d'un passé libre, érotique et passionné, par le prisme de deux jeunes étudiants qui découvrent la poésie érotique arabe. L'idée n'est pas inintéressante, bien que les mots ne touchent jamais réellement et malgré un effort constant dans le rendu de la sensualité à l'écran. Mais le film souffre cruellement du personnage d'Ahmed, quasi-autistique et particulièrement désagréable, bien que l'acteur ait été récompensé. Il empêche en effet le spectateur d'être séduit par la proposition et provoque un hermétisme qui nuit à l'ensemble, agissant en bloc de glace alors que le film devrait être embrasement. Au final, plus d'indifférence que d'émotion!
Une jolie réflexion sur la culture arabe et musulmane, et la pluralité des visions, leur affrontement aussi parfois dans la recherche d'identité. Pour une fois, c'est le corps de l'homme qui est sensualisé, sexualisé face au désir de la femme.
La rencontre entre le feu et la glace. Ahmed est un étudiant réservé, timide et renfermé sur lui-même qui fait la rencontre de Farah, une tunisienne venue sur Paris pour étudier à la Sorbonne. Elle est son contraire à savoir ouverte, souriante et dynamique, mais les deux vont bien s'entendre même si c'est Farah qui prend toujours les initiatives étant donné que Ahmed est limite pétrifié en sa présence. Les deux ont comme points communs leurs origines arabes, mais aussi leur amour pour la littérature. Alors qu'ils découvrent un genre littéraire sensuel, c'est leur sexualité qui s'éveille en même temps. Si Zbeida Belhajamor dégage un charme naturel fou et incarne parfaitement Farah, j'ai eu plus de mal avec le personnage de Sami Outalbali qui est tellement fermé et apathique qu'il en devient énervant. On a envie de le secouer quand il fait son timide et de le remettre à sa place quand il fait son macho pas du tout crédible. Si cette timidité rend souvent les personnages attachants, ce n'est pas forcément le cas ici. Cependant, les scènes entre Ahmed et Farah sont pleines de sensibilité avec les deux qui se complètent bien. J'insiste sur Ahmed, mais même si je ne me suis pas attaché à lui, j'ai aimé essayer de découvrir ce qui se cache derrière ce comportement. Alors que l'on peut penser à la religion ou l'éducation, on découvre un jeune homme fragile et peu sûr de lui qui ne sait pas vraiment qui il est. Il est alors question de l'importance de la transmission avec un père qui s'est un peu renié en arrivant en France. Au final, un joli film à la fois sensuel et subtil qui évite les clichés.
C’est une bonne surprise que procure la découverte de ce petit film intitulé « Une histoire d’amour et de désir », titre ô combien évident et beau en plus d’être d’une simplicité qui lui va tellement bien. Car, en effet, ce long-métrage bourré d’humilité et fait de petits riens peut se targuer d’être à la fois simple et beau mais aussi d’une humilité qui lui donne toute sa noblesse et son charme. Pourtant, des histoires comme celle-là, du cinéma à la littérature, on en a déjà vu des tonnes. Un garçon, une fille, un coup de foudre et un jeu du chat et de la souris, le script du film n’invente rien et ne révolutionnera pas le cinéma romantique ou sentimental. Mais, à force de petits rien qui font beaucoup, on se prend au jeu et on apprécie à leur juste valeur ses nombreuses et étonnantes qualités même si tout cela n’est pas exempt de menus défauts.
Par exemple, on a parfois du mal à saisir le comportement du personnage masculin, ce qui fait qu’il résiste autant pour ne pas succomber au désir de la chair. C’est pourquoi il est plus facile d’avoir de l’empathie pour le personnage féminin, plus pragmatique et hédoniste. Il manque peut-être de clés de compréhension, outre la culture et la réputation, pour bien cerner ce jeune homme discret mais cela entretient un certain mystère qui ne dérange pas outre mesure. On est plus étonné que le film soit si timoré en chair pour une œuvre centrée sur le désir. On ne s’attendait pas à un film érotique bien sûr mais il y a très peu de scènes charnelles. Enfin, si le chassé-croisé amoureux et le désir sont impeccablement représentés, la cinéaste en oublie parfois un peu l’émotion. Et comme on n’est pas vraiment dans une comédie, on aurait aimé que nos cœurs soit davantage mis à contribution. En revanche, pour ce qui est de la sensualité, du charme, de la tentation et du désir donc, c’est un sans-faute.
Leyla Bouzid frappe juste du début à la fin de son film et elle capte les gestes, les regards et les envies des protagonistes d’une manière confondante, emplie de justesse et subtilité. Le désir avoué ou réfréné de ces deux jeunes adultes est palpable dès lors qu’ils sont ensemble. On le ressent et on le vit avec eux. La grâce et la justesse des deux interprètes n’est pas pour rien dans ce constat. Presque comme dans un suspense, mais amoureux ici donc, on veut absolument savoir comment cela va se finir et surtout on espère secrètement la réunion amoureuse et charnelle de ces deux êtres. Fondre cette histoire d’amour et de sentiments dans avec la littérature érotique arabe est une excellente idée qui donne un zeste d’originalité bienvenu au film. Le fait de filmer la banlieue et ces jeunes immigrés délesté de tout cliché est également un bon point. « Une histoire d’amour et de désir » croque le sentimentalisme contemporain de la plus jolie et des façons. A découvrir, pour les romantiques... Et les autres!
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Un récit d’éducation sentimentale d’une délicatesse et d’une sensualité folles, qui parle également d’intégration et du poids culturel avec beaucoup de subtilité, illuminé par l’excellente interprétation du duo alchimique formé par Sami Outalbali et Zbeida Belhajamor.
Avec son deuxième long-métrage, Leyla Bouzid livre en 2021 une comédie sentimentale sensible. Elle prend le parti de décortiquer les affres de l’amour du point de vue d’un jeune homme. Cette originalité est assortie d’une analyse convaincante sur la fragilité masculine, le désir charnel, le respect des traditions religieuses, l’intégration de la communauté maghrébine en France, la littérature érotique arabe, etc... Cela offre une réflexion riche et dense simplement aseptisée par un rythme très scolaire. Bref, un film subtil dont on aurait apprécié plus d’explosivité.
Le film est à l'image de son titre , simple et beau. Farah débarque de Tunis en pensant trouver la liberté à Paris. Mais sa rencontre avec Ahmed, jeune banlieusard lui montre qu'elle est plus libérée que lui , prête à vivre l'amour charnel, tandis qu'il préfère en rêver secrètement. Le sujet de leurs études, la poésie arabe amoureuse , parviendra-t-il à débloquer ce jeune homme enfermé dans ce qu'il croit être sa culture ? Un joug pèse sur les épaules des jeunes mâles des cités, oscillant entre recherche de plaisir sexuel sans sentiment, et idéalisation de l'amour qui ne doit se consommer qu'après le mariage. Pour se libérer d'un carcan , il faut déjà en être conscient . La rencontre avec celle dont il comprend qu'elle n'est ni une bledarde, ni une bourgeoise , mais une jeune femme qui veut vivre , va chambouler le parcours trop previsible d' Ahmed.
J'ai vraiment aimé ce film, 3,5/5 peut etre que je suis meme un peu sévère dans la note et que cela méritais plus. J'ai aimé cette poésie dans ce film, ce jeu d'acteur et surtout cet amour qui traverse l'écran. Ce film est pudeur et sensualité en meme temps, je ne connaissais ni la réalisatrice, ni les acteurs, mais suis content d'avoir vu ce film qui me donne a moi meme pleins d'idées artistique. Merci ;)
Il y a un vrai sujet, rare au cinéma, et une cinématographie indéniable. La sensualité, c'est le sujet, est partout dans les images. Le film est moderne et je ne l'ai jamais vu ailleurs. Le seul "bémol" réside dans ses deux jeunes interprètes qui portent le film mais qui semblent encore un peu trop verts pour habiter pleinement les strates qu'on sent au scénario.
Film poétique qui nous compte les premiers temps d’un amour naissant entre deux personnes de culture arabe. On y ressent la patience, les regards des premiers temps de deux êtres qui se découvrent. Un film qui donne envie d’aimer, de rencontrer malgré les difficultés de notre société. Bravo à Zbeida Belhajamor alias Farah pour son rôle qu'elle tient à merveille. Un de mes films préférés.
Une lecture se voulant pudique, pâlement interdite, entre deux personnages dont la culture les emprisonne dans un rôle dont au final ils ne détachent pas. Un grand jeu d'écriture, pour ne pas écrire grandiloquent, pour un récit sans aspérités aux émotions surjouées.
Un film sans inspiration aucune qui frise l'encephalogramme plat, dans lequel Leyla Bouzid se contente d'enchainer des scènes creuses et totalement amorphes, à l'image de son personnage principal qu'on a juste envie de secouer.