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DaeHanMinGuk
182 abonnés
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3,5
Publiée le 4 octobre 2021
Nous ne sommes que 32 000 spectateurs à avoir vu ce film en salles et pourtant il méritait de trouver son public. C’est l’histoire d’une première fois pour un jeune homme mais pas seulement, c’est aussi une lutte vis-à-vis d’un environnement fait de contraintes qui s’imposent à lui et contre lesquelles il a du mal à affirmer son libre-arbitre – d’ailleurs, aussi bien pour lui que pour sa sœur, la vox populi rageuse de sa cité a davantage de poids dans ses choix que sa famille aimante -, c’est aussi la découverte d’une littérature arabe que son environnement a cherché à taire. On pourrait crier à la fin du film : « Libéré ! Délivré ! » tant les obstacles surmontés semblaient insurmontables pour cet homme façonné dans un carcan étroit. Le film n’est cependant pas parfait, surtout en terme de rythme, mais cette vision féminine et de culture franco-tunisienne de la réalisatrice Leyla Bouzid fait un bien fou.
Ce qui fait l'intérêt de ce film, c'est l'approche culturelle de l'amour pour Ahmed, étudiant boursier, d'origine algérienne. Il s'éprend d'une camarade de fac, tunisienne, tout en ayant peur de céder à son désir. Avec beaucoup de sensibilité, la réalisatrice nous montre son évolution psychique, sa vie dans sa famille, dans la cité et dans ses cours, à la Sorbonne.
Dans ce film délicat, subtil et d’une grande sensualité, la réalisatrice Leyla Bouzid raconte une histoire d’amour étudiante entre Farah, Tunisienne issue de la bourgeoisie, et Ahmed, jeune homme d’origine algérienne vivant dans une cité de la banlieue parisienne – superbes Zbeida Belhajamor et Sami Outalbali. Déjouant tous les clichés – quant à la sexualité masculine et féminine, quant au regard porté sur un corps d’homme et le désir qui en découle, quant à la représentation de la jeunesse maghrébine et de l’immigration française – Une histoire d’amour & de désir fait partie de ces longs métrages d’apparence simples et discrets mais d’une grande intelligence dans la multiplicité et la finesse des thématiques abordées. Remarquable.
Beau film sur les errements d'un amour de jeunesse dans un contexte multi-culturel parfois problématique (Maghreb, Sorbonne)... Mais au vu du synopsis j'aurais attendu des liens moins superficiels avec les textes littéraires évoqués/cités, tout cela est touchant mais manque un peu d'audace, et ironiquement le film se conclue par un scène d'amour des plus convenues... Pardonnons à la jeune réalisatrice dont c'est le premier long-métrage, et restons curieux de ses futures productions.
Un film dont le titre tient ses promesses. Et même au-delà. Une histoire très simple quotidienne réaliste et comme dans la vie derrière cette apparente simplicité, une histoire complexe. Une histoire très belle et vraie comme l’amour et le désir. Optimiste aussi, ça fait du bien dans la banlieue dont on parle ici avec respect et pudeur. Comme on aimerait déchiffrer les arabesques de cette écriture si bien dessinée envoûtante ensorcelante comme les courbes d’un corps qui danse (qu il soit masculin ou féminin). Comme on aimerait écrire un texte avec ces caractères mystérieux sinueux et harmonieux. On lui donnerait le titre de poème de l’amour et du désir.
Le constat d'une société contemporaine corsetée et la découverte d'un passé libre, érotique et passionné, par le prisme de deux jeunes étudiants qui découvrent la poésie érotique arabe. L'idée n'est pas inintéressante, bien que les mots ne touchent jamais réellement et malgré un effort constant dans le rendu de la sensualité à l'écran. Mais le film souffre cruellement du personnage d'Ahmed, quasi-autistique et particulièrement désagréable, bien que l'acteur ait été récompensé. Il empêche en effet le spectateur d'être séduit par la proposition et provoque un hermétisme qui nuit à l'ensemble, agissant en bloc de glace alors que le film devrait être embrasement. Au final, plus d'indifférence que d'émotion!
Très sensible et sensuel, joliment filmé autour de personnages attachants et convaincants. Film plus riche qu'il n'y paraît. Le film nous montre Ahmed, un jeune franco-algérien de la 2ème génération coincé dans sa première relation amoureuse charnelle face à Farah, une étudiante à la Sorbonne juste arrivée de Tunisie. Les textes érotiques de la littérature classique arabe qu'ils ont à étudier éveillent chez elle Farah une gourmandise amusée mais chez Ahmed une gène et un trouble obsédant. La plupart des commentaires faits sur le film s'arrêtent à cette opposition culturelle : Leyla Bouzid voudrait montrer qu'une fille élevée en Tunisie serait plus facilement mature et plus décomplexée qu'un jeune de la 2ème génération... Cette interprétation n'est pas, à mon sens, conforme au récit. De plus, elle passe à côté d'une belle partie du message du film. Tout d'abord, Farah est seule à Paris, et en tire nécessairement une grande liberté de penser , notamment parce qu'elle n'a aucun compte à rendre le soir quand elle rentre dans son studio. D'autre part, le trouble, la fragilité et le doute que les garçons ressentent avant le premier passage à l'acte est universel (peut-être les indiens piripkura en étaient-ils indemnes ? ), et ne relève pas d'un trait culturel... La trame essentielle de cette histoire me semble viser les obstacles que rencontre un garçon comme Ahmed pour sortir de la trajectoire découlant de ses origines et du quartier où il vit. Son choix de faire des études de littérature arabe à la Sorbonne est un premier pas en dehors du "chemin tout tracé" ; sa rencontre avec Farah lui révèle aussi, au plan culturel, une autre vision d'une partie ignorée de "son monde" arabe. La banlieue dans laquelle il vit n'est pas violente, mais ses copains, même sympas, sont des boulets dès qu'il veut, un tant soit peu, vivre autrement. Son cousin, en fait son alter ego resté "conforme" s'insurge violemment quand Ahmed lui demande s'il n'a jamais envisagé de "faire autre chose" : à ses yeux, en envisageant "une autre voie", Ahmed nie l'intérêt de la vie qu'il ... n'a pas choisie.
Une Histoire d’amour et de désir ressemble aux premières productions écrites des étudiants novices : sa maladresse n’a d’égale que les lourdeurs démonstratives qui le composent par l’énumération de références érudites comme autant de refuges où échapper à son sujet. L’entrelacs de l’amour et du désir n’advient à l’écran que de façon mécanique, en témoignent les séquences à fleur de peau durant lesquelles la caméra capte presque en s’excusant le corps de ses comédiens par des gros plans sur un torse dévoilé, sur les perles d’eau ornant un dos ou sur les mouvements de va-et-vient qui occupent la main droite d’Ahmed. En voulant trop étreindre, la réalisatrice Leyla Bouzid étreint mal : le discours politique arrimé aux origines des protagonistes principaux, l’un algérien et l’autre tunisien, se heurte à la découverte universitaire des spoiler: racines érotiques de la culture islamique , et c’est alors un ébranlement d’autant plus puissant qu’il rejoue la distance qui sépare les deux amants. Une idée pertinente sur le papier, qui peine à s’incarner à l’image sinon par le biais de dialogues explicatifs et d’une exagération dans la représentation de la sensibilité qui la fait aussitôt s’estomper. Dommage.
Ahmed et Farah se rencontrent sur les bancs de la Sorbonne pour étudier la littérature érotique arabe. Lui est boursier d'origine algérienne et vient d'un quartier populaire, tandis qu'elle a laissé sa famille à Tunis. Ces deux-là vont se tourner autour, apprendre à s'apprivoiser, et surtout pour Ahmed essayer de s'affranchir des codes de sa cité. L'intensité de cette relation n'est pas toujours retranscrite de façon poignante dans un premier temps, ça se sépare puis ça se retrouve. Néanmoins, le film de Leyla Bouzid possède d'indéniables qualités surtout à travers son personnage féminin (Zbeida Belhajamor) parfaite en jeune femme libérée.
J'ai vraiment aimé ce film, 3,5/5 peut etre que je suis meme un peu sévère dans la note et que cela méritais plus. J'ai aimé cette poésie dans ce film, ce jeu d'acteur et surtout cet amour qui traverse l'écran. Ce film est pudeur et sensualité en meme temps, je ne connaissais ni la réalisatrice, ni les acteurs, mais suis content d'avoir vu ce film qui me donne a moi meme pleins d'idées artistique. Merci ;)
Magnifique film sur l'éveil à l'amour et au désir d'un jeune homme, sujet rarement vu au cinéma et traité ici de manière très subtile et délicate. Le film est rempli de sensualité, celle des corps et des mots. Les acteurs principaux et secondaires sont superbes.
Ce film raconte l’histoire complexe de cette relation amoureuse entre deux étudiants magrébins en littérature à la Sorbonne. La réalisatrice tunisienne dont c’est le premier long métrage a très bien filmé cette relation avec souvent beaucoup de subtilités dans le traitement du scénario. Les interprètes sont très naturels dans leur rôle respectif et le film est intéressant à découvrir. Ce film porte également un regard intéressant sur les conditions de vie en France de ces jeunes issus de l’immigration.
Très beau film d'amour où se mêlent tendresse, sensualité, langueur, doute, peur, passion interprété de la plus belle des façons par Farah et Ahmed dans un univers culturel sensible et réaliste. La mise en scène et la musique sont tout bonnement superbes. j'ai énormément apprécié.
Une jolie réflexion sur la culture arabe et musulmane, et la pluralité des visions, leur affrontement aussi parfois dans la recherche d'identité. Pour une fois, c'est le corps de l'homme qui est sensualisé, sexualisé face au désir de la femme.