Elle, infecte, lui, veut mourir. Une comédie romantique qui marie (littéralement) au premier regard Owen Wilson et Jennifer Lopez (qui joue son propre rôle, sous un pseudo aussi convaincant qu'un masque transparent), avec en guest-chansons Maluma (qui ça ? On n'est plus dans le coup, on dirait... Ah, à l'écouter, on sait pourquoi). Marry Me ne nous inspirait déjà que très peu d'espoirs de satisfaction, mais il a trouvé tout de même le moyen de nous fasciner, vraiment, pour une raison bien précise : pour la nonchalance extrême d'Owen Wilson, qui nous prouve à chaque plan qu'il n'a aucune envie d'être là (outre ce regard absent, ces déclamations de dialogues récités, son jeu d'acteur qui ne cherche jamais à donner de charisme à son personnage, on l'a quand même vu soupirer en pleine scène émotions... Alerte : il se fait vraiment, mais alors vraiment, ch...). On compatit, Owen, on compatit. Car à regarder le personnage écœurant de diva qui n'évolue pas franchement, on n'a aucune envie d'avancer dans ce film (
oui, elle prend l'avion en éco, mais elle propose juste avant une offre de 5000 dollars à qui lui cèdera son ticket... Elle continue de jeter son fric au visage du petit peuple, sans aucun scrupule, en justifiant "qu'elle est une star", et recommence avec le chauffeur de bus...
Ah ça fait du bien, les personnages sympa, simples et dans lesquels on peut se projeter, vraiment). Les chansons de Lopez et Maluma nous sont passées au-dessus de la tête à altitude stratosphérique, la critique du star-system est aussi balourde que possible, le mariage dès le départ du film est ridicule en soi, et on pense, à voir les talents d'acteur des deux chanteurs, qu'il vaut mieux qu'ils se cantonnent au micro (loin de nos oreilles, si possible). Donc merci, vraiment merci, Owen, de nous avoir occupé avec ce fou-rire constant devant cette apparente envie de jouer chaque scène autant que de s'asseoir sur un cactus. On lui offrira en cadeau de mariage une pince à aiguilles.