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    Lillian
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    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    183 abonnés 1 171 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 décembre 2019
    Trois étoiles pour les paysages américains, sublimes. Mais si géologiquement ce docu-fiction est une merveille, scénaristiquement il est bien faible. Ce qui fait le sel des road movie ce sont les rencontres, ici elles sont anecdotiques et on se contente souvent de bulletins météo radiophoniques. L'autisme de l'héroïne qui ne parle pas la langue, le fait qu'elle maraude en permanence ne la rendent pas sympathique et quand arrive l'issue fatale on s'en fout un peu. Rien à voir avec l'émotion suscitée par "Into The Wild"dont ce film semble vouloir être le pendant féminin.
    poet75
    poet75

    278 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 décembre 2019
    Inspirée par l’histoire vraie de Lillian Alling, une immigrante polonaise implantée aux États-Unis qui, en 1926, ayant décidé de retourner dans sa patrie, n’a pas trouvé d’autre solution que de traverser à pied l’Amérique depuis New York jusqu’en Alaska où elle espérait pouvoir traverser le détroit de Béring mais où, en vérité, elle disparut sans laisser de trace, ce film raconte une odyssée qui paraît totalement folle. Le réalisateur a choisi d’en situer l’action dans l’Amérique contemporaine, donnant ainsi au film un caractère quasi documentaire. C’est d’ailleurs dans ce genre-là que Andreas Horvath s’est illustré jusqu’à présent.
    Le cinéaste fait de Lillian une jeune femme russe qui, émigrée aux États-Unis depuis un an, se retrouve esseulée et sans un sou. Désespérée, elle essaie de survivre en intégrant l’industrie du film pornographique mais, même là, on ne veut pas d’elle parce que le visa de son passeport a expiré depuis six mois. Elle décide donc de rentrer chez elle à pied.
    Le film entre alors dans le vif du sujet : le périple incroyable, insensé, sidérant, d’une jeune femme totalement démunie à travers les États-Unis jusqu’en Alaska. C’est, pour Andreas Horvath, le moyen de faire entrevoir quelques réalités de l’Amérique rurale, des petites villes ou bourgades où telle personne évoque une tempête récente et des inondations, où d’autres se défoulent avec des engins tout-terrain, etc. Le parcours de la jeune femme lui fait également croiser un rassemblement d’Indiens en colère parce qu’on veut faire passer un pipe-line sur leur territoire. Pour l’orateur qui harangue les insurgés, les Blancs n’ont pas fini de mépriser les Indiens, ce n’est pas de l’histoire ancienne, c’est une triste réalité qui reste d’actualité.
    Pour une jeune femme comme Lillian, le périple à travers les États-Unis se transforme rapidement en calvaire. Comment garder un semblant de dignité quand on passe ses journées à marcher sur les routes ? Andreas Horvath n’élude pas même les difficultés spécifiques que supporte une femme, celles qui concernent son hygiène intime par exemple. Quant à se nourrir et à s’habiller, quand on n’a pas le sou, il faut bien se contenter de ce qu’on récupère ici et là, y compris ce qui a été jeté à la poubelle. Ou alors, il faut effectuer quelques menus larcins.
    On ne sait rien de Lillian, de sa vie, de ce pourquoi elle est venue en Amérique. Hormis au tout au début du film, elle ne parle jamais. Probablement ne connait-elle pas d’autre langue que le russe. Elle reste mystérieuse, entêtée, solitaire. Elle évite le plus possible les contacts humains, elle semble en avoir peur. Le paradoxe, c’est que, alors qu’elle s’isole le plus possible, elle reste totalement dépendante des habitants des contrées traversées, ne serait-ce que pour manger et trouver de quoi se vêtir. Cependant, chaque fois que s’établit un contact avec quelqu’un, Lillian ne fait rien pour en profiter d’une manière ou d’autre. La seule partie du chemin qu’elle effectue en voiture se passe en compagnie d’un shérif qui, après s’être assuré qu’il ne s’agit pas d’une personne recherchée, la conduit jusqu’à la limite du comté voisin. Elle ne lui adresse pas un mot, pas plus qu’à une femme qui, dans une petite ville, est saisie de compassion et va lui chercher des boissons. Quand elle revient, Lillian a disparu.
    Fatalement, la route de cette jeune femme croise celles d’individus dangereux. Lors d’une scène terrifiante, elle échappe à grand peine à un prédateur sexuel qui la poursuit à travers un champ de maïs. Plus tard, arrivée dans les Montagnes Rocheuses, elle voit de nombreux panneaux rappelant combien il est dangereux, pour une jeune femme, de s’aventurer seule dans ces contrées. Parmi celles qui s’y sont risquées, avertissent les panneaux, plusieurs sont portées disparues. Le pire, pour Lillian, c’est précisément de traverser de vastes territoires inhabités. Le trajet qu’elle doit effectuer dans un désert se révèle une terrible épreuve. Mais le pire advient en Alaska, alors que survient l’hiver. Il ne s’agit plus alors de vivre, mais de survivre.
    Le film impressionne, fascine, bouleverse. Le savoir-faire de Andreas Horvath s’impose de manière remarquable. Il faut ajouter que le cinéaste a trouvé en Patrycja Planik une extraordinaire actrice. Elle incarne son personnage avec un étonnant réalisme. Elle se donne à fond, elle est inoubliable.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 16 décembre 2019
    le film démarre et termine avec des images qui ne sont là que pour embarrasser le spectateur, du porno hardcore et une chasse à la baleine, qui ne servent en rien l'histoire. A aucun moment on ne s'attache au personnage principal qui est à la limite de l'autisme tant elle exècre les rapports humains. spoiler: D'ailleurs, lorsqu'elle meurt on s'en fout littéralement
    . Sinon un film contemplatif avec de belles images, un cadrage exceptionnel, un beau documentaire sur les différents paysages américains, mais en aucun cas un film avec un scénario et une écriture digne de ce nom.
    Jean-Pierre Jumez
    Jean-Pierre Jumez

    102 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2019
    On pourrait croire que le périple de cette jeune femme soit un prétexte pour une visite de l'Amérique profonde à moindre frais.
    Mais, en imposant un fond musical inquiétant sur des paysages que l'on croyait simplement grandiose, on comprend que le réalisateur lancer un message politique : « Stay Away"
    CC30
    CC30

    2 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 décembre 2019
    Absolument superbe. Par moments, une vraie recherche cinématographique. Un voyage au bout du monde, de l'humanité, de soi-même. Le film n'a pas l'écho médiatique qu'il mériterait, même sur le créneau art et essai. Courez le voir avant qu'il quitte les salles.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 décembre 2019
    Ce film est une parabole, mais on ne le découvre qu’à la fin… Encore que la construction de l’intrigue nous y amène peu à peu. Peut-on parler d’intrigue, d’ailleurs ? Probablement pas. Il s’agit d’un long road-movie entre les côtes Est et Ouest des Etats-Unis d’une jeune et jolie jeune femme. D’origine russe et sans travail dans une grande ville qui pourrait être New-York, elle décide de regagner à pied la Russie via le Détroit de Béring. S’en suivent de longues séquences de marche et de déambulations dans les (petites) villes, les campagnes, les déserts et les montagnes, bien loin d’une balade romantique ou d’une escapade touristique. C’est là que commence à se mettre en place la parabole. Désargentée, la seule préoccupation de l’héroïne consiste, tout au long de son périple, à trouver de quoi se nourrir, se vêtir, se laver et dormir. Et cela quels que soient les environnements traversés. Totalement mutique, elle ne se mêle jamais à ces activités festives ou pas, sinon pour essayer d’y récupérer quelques maigres subsides. Cette dichotomie est soulignée par une bande son reprenant des émissions de radio aux propos futiles, au moins si l’on s’en tient à l’image montrant les difficultés existentielles de notre héroïne. Comment peut-on en effet s’intéresser à ces activités sociales ou revendicatives (dans la réserve indienne) lorsque l’on ne sait même pas si l’on pourra manger le lendemain.
    Le film est long et lent. Mais cette longueur est nécessaire pour que l’on se fonde dans cet imaginaire. L’image est belle, sans fausse pudeur mais sans voyeurisme. Un petit bémol tout de même. Quelques séquences en pleine nature sont accompagnées d’une musique angoissante, dont on ne perçoit pas vraiment la nécessité. De manière plus accessoire, c’est un peu curieux d’entendre les bruits de pas de notre marcheuse, alors que l’image la suit à une vingtaine de mètres de hauteur. Reste un envoûtement certain procuré par ce beau film.
    islander29
    islander29

    882 abonnés 2 384 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2019
    Quand on veut pendre son chien, on l'accuse de la rage ?? C'est un peu ce que fait le réalisateur autrichien avec l'Amérique, dans ce film, qui est d'une noirceur rarement vue au cinéma...Le choix de la musique lancinante et angoissante (Je le dis avec fermeté) enferme le spectateur dans une pseudodépression en suivant l'épopée de Lillian… spoiler: .Le film commence par une scène sordide de "porno" qui nous montre le désarroi de la jeune femme
    …. Le film est presque par moments sur un mode documentaire, images réalistes, et qu'elle est triste cette Amérique des highways, des taudis, des banlieues, même les paysages du Dakota ou du Nebraska deviennent sordides, spoiler: foutue musique
    ….C'est un choix de mise en scène, qui devient efficace au fond, on n'a pas envie de mettre les pieds dans ce pays, et ce n'est pas la rencontre de Lillian avec quelques psychopathes...Qui vous y engagera...Fini le rêve américain, et après tout pourquoi pas….Voilà pour l'atmosphère du film….
    Mais qu'on ne dise pas que c'est un mauvais film, c'est l'anti "INTO THE WILD", mais il est redoutable, et au final, par ses choix scénaristiques (le choix des inuites et des baleines à la toute fin du film est judicieuse) c'est un film qui reste dans votre esprit, qui pourrait même le hanter…..Une claque (pas agréable assurément), mais une claque….Je conseille fortement,
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 décembre 2019
    Une grosse claque, un des plus beaux films de l'année que je n'attendais pas ! Cette actrice est purement éblouissante, ce voyage à pied à travers le continent Nord-américain m'a fait kiffé grave ! Du pur pur cinéma !
    traversay1
    traversay1

    3 677 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 décembre 2019
    Comme pourraient le dire certains cuistres : Lillian est une singulière proposition cinématographique. L'histoire de Lillian Helling, qui dans les années 1920 a tenté de rentrer en Russie à pied en partant de New York, hantait le réalisateur autrichien Andreas Horvath depuis des années. Le tournage et le montage de son film ont finalement pris plus de 3 ans pour un résultat qui laisse à la fois fasciné et frustré. Le film ne raconte pas le véritable périple de Lillian mais s'en est inspiré pour imaginer un voyage de part en part dans les Etats-Unis d'aujourd'hui d'une autre jeune femme dont on ne saura rien de la vie, si ce n'est qu'elle est russe et ne parle pas anglais, ce qui explique qu'elle ne prononce pas un mot pendant plus de deux heures, hormis lors de la scène d'ouverture. C'est un drôle de pays que traverse Lillian, comme désincarné, une Amérique profonde laissée à l'abandon et désertée. La manière dont la jeune femme survit et se nourrit ne ressort pas d'un réalisme forcené mais a quelque chose de sublime dans son obstination. Patrycja Planik, son interprète, qui est omniprésente, réussit à faire passer le sentiment de l'absence et de l'invisibilité au milieu de paysages parfois grandioses. Reste que le film a parfois des allures de reportage de National Geographic et que ses digressions (la chasse à la baleine) interrogent sur le message que le réalisateur souhaitait faire passer.
    Traitdunion
    Traitdunion

    7 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 décembre 2019
    L’histoire vraie transposée dans l’Amerique d’aujourd’hui de Lillian qui, échouée à New-York, décide de rentrer à pied dans sa Russie natale. Seule et déterminée, elle entame un long voyage à travers une Amérique profonde, de triste à grandiose. On chemine avec elle, se décalant de l’étroitesse (parfois touchante, mais souvent pathétique) de l’humain pour entrer dans la splendeur de la nature, abandonnant son identité, puis sa coquetterie, pour revenir à l’essentiel... Sublime.
    velocio
    velocio

    1 326 abonnés 3 169 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 décembre 2019
    Avant "Lillian", l’autrichien Andreas Horvath avait réalisé plusieurs documentaires mais ne s’était jamais frotté à la fiction. On peut dire qu’avec "Lillian", il a parcouru la moitié du chemin vers la fiction, ce film, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2019 et, par ailleurs, fort intéressant, greffant une importante partie documentaire sur l’Amérique profonde d’aujourd’hui à l’aventure menée par une jeune russe qui entreprend de rentrer à pied dans son pays, depuis New-York ! Mi fiction, mi documentaire, "Lillian", adaptation cinématographique d'une histoire qui s'est déroulée il y aura bientôt un siècle, réussit à intéresser le spectateur sur les deux tableaux : l’aventure choisie, puis vécue par Lillian, ne peut laisser personne indifférent, le portait d’une certaine Amérique dressé au travers des rencontres effectuées et des événements vécus par Lillian tout au long du trajet est riche d’enseignements.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 12 septembre 2019
    Superbe du début à la fin. On se laisse facilement envoûter par ce qu'on pourrait qualifier de rando movie presque muet. La musique elle aussi captivante a été composée par le réalisateur et c'est sand doute pour cela qu'elle souligne aussi bien le rythme du film.
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