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folyr
32 abonnés
66 critiques
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1,0
Publiée le 20 novembre 2019
Le problème avec cette histoire qui se veut dramatique et émouvante, est qu'on n'a aucune empathie pour le personnage principal. On la voit, dès la première scène, mâchouillant son chewing gum, genre désinvolte, elle renverse un café sur les draps que sa collègue est en train de ranger, et n'a pas un mot d'excuse. "Ben quoi, je l'ai pas fait exprès". Et dès ce moment, elle apparaît comme antipathique. Ce qui va en s'aggravant tout au long du film, elle a un comportement détestable, lâche, déloyal, et on n'a qu'une seule envie, c'est qu'elle finisse en taule. Alors qu'on devrait être avec elle, souffrir pour elle. Son amant n'est pas plus attachant. C'est un film raté.
A le mérite de raconter et de dénoncer les conditions de la femme et la corruption en Tunisie. Mais regarder le film est un supplice car les scènes violentes s'enchaînent les unes après les autres, sans répit, sans espoir
Le film tunisien de Hinde Boujemaa présente beaucoup de points communs avec Papicha, le récent film algérien de Mounia Meddour : un personnage féminin très fort confronté au patriarcat violent, une femme réalisatrice, un tableau saisissant de la vie quotidienne, un sentiment de fatalité, une mise en scène efficace et brutale.
Si Noura rêve est un peu moins ample que Papicha dans son propos et un poil moins ambitieux dans sa forme, il est tout de même très intéressant et mérite d'être vu.
Le personnage de Noura est ici joué par Hend Sabri, totalement utilisée à contre-emploi, puisqu'elle est plutôt habituée au glamour et aux paillettes (elle est mannequin et égérie de L'Oréal pour le Maghreb). Ici, sans fard et sans maquillage, elle réalise une prestation très solide.
De la même façon, le personnage de l'inquiétant mari est joué par Lotfi Abdelli, plutôt connu comme humoriste en Tunisie.
Le résultat est un film glaçant, qui commence sotto voce, mais vire tout à coup l'imbroglio narratif complexe, pour se terminer dans une sorte de cruelle queue de poisson. Noura rêve est puissant, réaliste et édifiant. Je le conseille.
Film haletant , actrice criante de vérité. Dommage qu'il y ait quelques incohérences dans le scénario (la mère ne peut nier qu'elle connaît l'amant, puisqu'il est considéré comme l'oncle de ses enfants). Mise à part ce détail, angoisse à tous les étages !
Excellent film, très bien joué, on ne quitte pas l'écran des yeux jusqu'à fin. Une histoire incroyable et pourtant très réelle, car inspirée d'une histoire vraie.
Il y a des scénarios comme ça où, pour le spectateur lambda mais curieux de films étrangers pour varier et découvrir, ça ne prend pas ! Le film demande un effort. Pour aller le voir car très peu programmé. Et ensuite pour ne pas rester relativement indifférent à cette histoire style roman photo et genre eau de rose s’il n’y avait pas en fond un contexte social et politique pesant érigeant en dogme l’interdit de la relation hors mariage. Regards sur une société tunisienne particulièrement machiste. Un type de récit qu’on retrouve fréquemment dans la programmation des chaines de TV arabes pour l’éducation et l'évolution à doses homéopathiques des masses très (trop) conservatrices sur le plan des mœurs. Mais bof… Les secrets de tournages révèlent qu’il n’y a eu aucune difficulté pour tourner ce film et qu’il sera à l’affiche dans le pays. C’est peut-être ça finalement le problème de ce scénario sans guère de relief ?
Très bon film qui démontre comment il est difficile à certaines femmes de reprendre leur liberté quand elles n'aiment plus leur mari et quelle violence remplace l'amour !
La loi contre l'adultère, en Tunisie, peut valoir jusqu'à 5 ans d'emprisonnement. Cette épée de Damoclès menace les amants de Noura rêve et sert de fil conducteur à un film qui confirme la bonne santé du cinéma du Maghreb et en particulier tunisien. Ce premier long-métrage de fiction de Hinde Boujemaa se caractérise par une écriture exigeante autour d'une sorte de triangle amoureux qui doit composer avec les mensonges pour essayer de sauver ce qui peut l'être sans tomber sous le coup de la loi. Avec Noura rêve, la réalisatrice trace surtout un sensible portrait de femme active, mère de famille et amoureuse dont la vie se complique avec la sortie de prison de son escroc de mari. Le film commence doucement et orchestre une belle montée en puissance qui culmine avec les scènes de commissariat intenses et stressantes. Ce qui est appréciable dans Noura rêve est son absence de manichéisme et la complexité psychologique de chacun de ses trois personnages principaux, aucun n'étant condamné a priori et chacun se débattant avec ses propres contradictions et raisons personnelles, quitte à blesser les autres au passage.
Noura ne lâche pas son rêve. Là est l’appel de ce film impressionnant de justesse et de maturité : ne pas lâcher son rêve. Nous sommes toutes et tous concernés. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
L'adultère est puni de cinq ans d'emprisonnement : de quoi s'aliéner sa compagne, la dominer, la contraindre. Comment faire quand on n'aime plus l'un et qu'on aime l'autre ? Rêve ou cauchemar ?