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didbail
29 abonnés
512 critiques
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3,5
Publiée le 25 mai 2020
Un terrible constat sur la situation des femmes dans les pays du Maghreb. Noura veut quitter son mari, voleur en prison. Mais son amant vaut-il bien mieux ? Un film parfois oppressant tant on sent que l'héroïne est engagée dans un processus sans solution.
L’article 236 du code pénal de la Tunisie prévoit une amende de 500 dinars et 5 ans d’emprisonnement pour adultère. Noura est mariée avec Jamel un détenu récidiviste. Il ne lui reste que 5 jours avant que le divorce ne soit prononcé. Alors qu’elle rêve de vivre enfin son histoire d’amour avec son amant, Jamel sort de prison… L’histoire de Noura pourrait nous paraître banale en Europe, mais lorsque la réalisatrice nous replace le contexte de la Tunisie, la domination masculine sur les femmes fait froid dans le dos. “Noura rêve” est un drame engagé et violent qui dénonce la situation de femmes en quête de liberté. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Terrible la situation de cette femme et j'imagine bien comme elle il doit y a voit beaucoup en Tunisie et ailleurs. Un film qui m'a un peu angoissé , face à l'impuissance.
Noura rêve d'un avenir radieux avec son nouveau compagnon et ses trois enfants, mais quand son mari Sofiane sort de prison, l'atmosphère devient étouffante. Il faut rappeler que la loi tunisienne prévoit une peine de 5 ans d'emprisonnement en cas d'adultère. Sous couvert de vouloir dénoncer cela, la cinéaste filme ce triangle amoureux très tendu (c'est un euphémisme), qui m'a parfois ravi, mais également oppressé par ce climat anxiogène comme lors de cet interrogatoire policier plus que viril. Malgré la qualité indéniable de cette oeuvre , j'ai trouvé l'ensemble très dur à visionner.
La femme, le mari odieux trompé et l'amant. Trio cent fois vu, a la sauce tunisienne. L'actrice principale (Hind Sabri) porte le film sur ses épaules par son talent et sa beauté.
Il est toujours passionnant de découvrir un premier film de fiction, surtout quand le sujet donne autant envie. Une fois « Noura rêve » terminé, on ne peut que confirmer qu’Hinde Boujemaa frappe fort. Ce portrait de femme écrasée par la loi sur l’adultère mais également par un futur ex-mari aussi étouffant souligne l’hypocrisie d’une certaine justice. Mais au-delà de cela, le long-métrage illustre également la façon dont notre société trouve toujours un moyen de bâillonner les femmes dans ses envies avec un certain poids qui ne fait que détruire et jamais construire.
Très vite, le film s’oriente vers le thriller par la tension qui s’accentue tout au long du récit. La mise en scène de Boujemaa parvient à faire ressortir les doutes de ses protagonistes, notamment lorsque Lassad assiste aux retrouvailles entre Noura et Jamel. Mais « Noura rêve » est également porté par l’écriture passionnante de ses personnages complexes dans leurs questionnements propres et un casting dont l’interprétation juste touche encore plus par l’empathie dégagée. Hend Sabri, dans le rôle-titre, éclate par sa manière d’appréhender un personnage torturé dans ses envies et la manière dont chacun, hommes comme société, ne fait qu’augmenter sa douleur, obligée d’être intériorisée pour mieux subsister.
« Noura rêve » est donc une œuvre qui fait mal par sa représentation d’une femme opprimée jusque dans son intimité et qui ne demande qu’aimer. Voici un beau film fort que l’on ne peut que recommander tant il se trouve important dans son contexte actuel. Quand un drame éclate à ce point sur le grand écran par sa force émotionnelle, il vaut mieux ne pas passer à côté.
A le mérite de raconter et de dénoncer les conditions de la femme et la corruption en Tunisie. Mais regarder le film est un supplice car les scènes violentes s'enchaînent les unes après les autres, sans répit, sans espoir
Excellent film, très bien joué, on ne quitte pas l'écran des yeux jusqu'à fin. Une histoire incroyable et pourtant très réelle, car inspirée d'une histoire vraie.
Noura rêve d'émancipation, de sortir du carcan social et surtout elle espère, elle souhaite et nous donne à voir un beau portrait de femme forte. Et cette fin...
L'adultère est puni de cinq ans d'emprisonnement : de quoi s'aliéner sa compagne, la dominer, la contraindre. Comment faire quand on n'aime plus l'un et qu'on aime l'autre ? Rêve ou cauchemar ?