Le film a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2019. Il a aussi été montré dans les festivals suivants :
-Arras Film Festival
-Festival Image de Ville Aix-en-Provence/Marseille
-Festival Cinédélices Cahors
-BFI - Festival International du Film de Londres
-Festival International du Film de Chicago
-Festival International du Film du Caire
-Festival International du Film de Thessalonique
-Festival International du Film de Hawaï
-Festival International du Film Indépendant d’Istanbul
-Festival du Film Asiatique de Hong Kong
-Festival du Film Asiatique de San Diego
Tourné en Chine, Vivre et chanter a pourtant été monté en Argentine. Le réalisateur explique ce choix : "Quand on est en montage, on est si vulnérable ! Je préférais préserver le film de la menace qui pèse en Chine. Monter un film à l’extérieur du pays où il a été tourné garantit son intégrité narrative et esthétique".
Après Old Stone, Johnny Ma se retrouve dans une situation précaire et accepte de travailler pour la télévision. Il devait créer une série télévisée à partir d'un documentaire basé sur le quotidien d'une petite troupe d'opéra chinois. Séduit par les personnages, il décide d'en faire un long-métrage. Une fois son travail pour la télévision achevé, il passe sept mois aux côtés de la troupe pour écrire le scénario de ce qui deviendra Vivre et chanter.
Les membres de la troupe jouent leur propre rôle à l'écran. Le personnage de Zhao Li est par exemple la vraie directrice de la troupe. S'ils ne sont pas des acteurs professionnels de cinéma, ils ont toutefois l'habitude de jouer la comédie. Pour les besoins du tournage, le réalisateur a fait revenir Gan Guidan (alias Dan Dan) qui avait quitté le nid familial il y a plusieurs années depuis qu'elle gagnait très bien sa vie.
Il a fallu un an pour rassembler les financements du film. Le réalisateur se souvient : "Quand on présentait le film à des investisseurs chinois, on nous demandait au bout de quelques minutes pourquoi nous cherchions à faire un film, alors qu’on pouvait se faire plus d’argent en réalisant des pubs. Je savais à ce moment-là que c’était la fin de la réunion".
L'équipe a réinvesti le théâtre du documentaire qui a inspiré le film. Le lieu n'avait pas été détruit mais abandonné. L'équipe a tout remis en état et la troupe y donnait, durant le tournage, une représentation tous les deux jours à laquelle assistaient le voisinage mais aussi un public fan d'opéra. À chaque spectacle ont été filmées leurs réactions. Il y avait cependant quelques acteurs dans le public, comme l'homme âgé en fauteuil roulant qui est inspiré d'un vrai monsieur du documentaire.
Le réalisateur a demandé à ses collaborateurs de voir le documentaire original, Herbes flottantes de Ozu et Les Chaussons rouges de Pressburger et Powell.