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Olivier Barlet
299 abonnés
396 critiques
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4,0
Publiée le 18 février 2020
(...) Riche d’une impressionnante esthétique, le film exerce une fascination mobilisatrice, qui déclenche une furieuse envie de comprendre ce qui pourtant ne se donne que comme une possibilité d’appropriation et non un discours établi. Ecrire sur Tlamess revient donc radicalement à ne pas en dénouer les fils mais à ouvrir des plages de sensibilité. Face à un film qui brouille volontairement les pistes, ce n’est pas un éclairage que peut proposer le critique mais une relation parfaitement subjective avec un objet non identifié. Et pourtant, la plume démange, tant Tlamess déclenche des émotions, permet des liens avec ses propres inquiétudes face à un monde en agonie, et ouvre à l’imagination qui reste la condition de l’émancipation et de la pensée. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
Certaines critiques disent que le réalisateur avait beaucoup fumé pour ce film c est peu de le dire J'ai rarement vu un tel navet même en essayant d'ouvrir un maximum mon esprit mais très vite c est devenu indigeste la communication par iris n'est vraiment pas mon truc Sur 6 spectateurs 4 sont partis avant la fin .... Je laisse les amateurs de films abscons essayer de trouver un sens à ce naufrage
Je n'ai rien compris mais y avait-il quelque chose à comprendre ? Je n'ai rien ressenti mais y avait-il des sentiments à ressentir ? L'action est désespérement lente. La musique, ou plutôt la bande son, est une souffrance pour les oreilles. Ce film est vaguement onirique, à la croisée de "Rosemary's baby" et d'"Alice au Pays des Merveilles". A la fin de la séance (eu avant-première) les spectateurs se sont regardés perplexes... L'oeuvre n'est même pas sauvée par son esthétique : la photographie n'est pas belle, la bande son douloureuse est difficilement soutenable, l'acteur principal a un visage inexpressif et regard vide constant... l'actrice est belle mais ça ne suffit pas, et même le nouveau-né n'attire guère la compassion. Je me suis forcé à rester jusqu' à la fin qui ne m'a pas éclairé. Idem pour la personne qui m'accompagnait et les spectatrices avec lesquelles nous avons échangé en fin de film.
Le film est composé de deux histoires dont on perçoit mal la ou les significations. La tension du récit qui retient cependant notre attention. Les images fourmillent de détails et de références ; rien ne semble être le fait du hasard. Les longueurs ne nuisent pas à l'intérêt du spectateur.
Des plans courts avec un cadrage très soigné (des encadrements et des perspectives dans la caserne, le repas des militaires dans le réfectoire dont les chaises sont retournées), de très longs plans séquences (une ville dans la nuit filmée sans doute par un drone ; 7 min de fuite du héros, nu, avec une balle dans le rein, de nuit, dans un cimetière – on souffre pour lui).
Vous aviez apprécié The last of us (Vision d'Afrique 2017) du même Ala Eddine Slim, vous aimerez encore d'avantage Tlamess...
Incontournable(s) pour tous les cinéphiles curieux. A ne pas manquer dès sa sortie.
Après la découverte du très singulier The Last of us, le nouveau film du réalisateur tunisien Ala Eddine Slim semble vouloir nous perdre encore davantage, jusque sur les rivages du fantastique. Tout débute pourtant de façon réaliste dans Tlamess mais cela ne dure qu'un moment et il n'y a d'autre choix que de se laisser entraîner dans des paysages inattendus qu'ils soient mentaux ou non. Mais cette fois, le cinéaste, s'il continue à nous parler de solitude et de vie en dehors de la société, va plus loin et prend des risques dans une fable déconcertante où il convoque aussi bien Adam et Eve que Robinson Crusoé et même 2001, Odyssée de l'espace. Contrairement à The Last of us, Tlamess n'est pas muet quoique les moyens de communication subissent parfois quelques aménagements surprenants. Capable d'étirer des scènes au maximum, Ala Eddine Slim est parfois adepte de coupes au noir très brutales. Le film est un objet fascinant et ésotérique mais attention tout de même à ne pas trop opacifier le propos que certains pourraient avoir la tentation de qualifier de "n'importe quoi." Il n'est pas interdit de penser à Weerasethakul, Tlamess donnant l'impression d'une expérimentation d'abord sensitive avant d'être intellectuelle. Il faut juste accepter de se laisser entraîner dans une aventure visuelle et narrative à part et accepter de ne pas chercher à en comprendre le fin mot. Quoiqu'on aimerait bien connaître un peu mieux les intentions du scénario, quand même.
“Sortilège” est un long-métrage tunisien qui ne vous emmène absolument pas là où vous l’imaginez. Dans la première partie, le film suit un déserteur de l’armée tunisienne qui part se cacher dans une forêt après avoir obtenu une permission suite au décès de sa mère. Dans la seconde partie, il enlève une femme enceinte pour élever son enfant. Très en marge du cinéma populaire, “Sortilège” se démarque par ses nombreuses expérimentations cinématographiques. D’un coup de monolithe noir à la Stanley Kubrick ou de discussion muette avec des pupilles filmées en gros plan, Ala Eddine Slim transporte son film dans une dimension indescriptible et déroutante. Sans explication qui ne se tienne, voici un film qui marque à mesure qu’il se ressent. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
L’échec de Tlamess tient à son incapacité à lâcher prise pour se perdre en compagnie de ses personnages dans les égarements et les errances d’un langage en démolition et reconstruction. Car voilà un film qui ne parle pas beaucoup, réserve la parole tunisienne aux échanges conversationnels ou aux mots criés par les agents de l’ordre lors de la traque ; un film qui aimerait recomposer un langage corporel, intuitif, primitif. Or, pour orchestrer ce dépaysement, ce retour aux sources, le réalisateur fait le choix d’une série de plans esthétisés, tel un long clip fait de longs travellings, plans-séquences, paysages urbains captés par drones ; le résultat déroute, certes, mais avance à reculons, agace là où il aurait dû fasciner parce que jamais ne percent l’immédiat, l’urgence, l’instant. Tout semble balisé, à l’instar du sentier que suit le protagoniste principal après avoir échappé à la police, entièrement nu. Il y a quelque chose de trop pensé, de trop maîtrisé, de trop anticipé, si bien que les symboles s’accumulent et voient leur charge mystérieuse s’annuler – des rectangles, partout des rectangles – pour ne laisser au spectateur qu’un patchwork de saveurs, comme ces diffuseurs de parfums dont on imprègne la bandelette de carton jusqu’à ne plus rien sentir. Restent de beaux plans et quelques idées de mise en scène.
Après la découverte du très singulier The Last of us, le nouveau film du réalisateur tunisien Ala Eddine Slim semble vouloir nous perdre encore davantage, jusque sur les rivages du fantastique. Tout débute pourtant de façon réaliste dans Tlamess mais cela ne dure qu'un moment et il n'y a d'autre choix que de se laisser entraîner dans des paysages inattendus qu'ils soient mentaux ou non. Mais cette fois, le cinéaste, s'il continue à nous parler de solitude et de vie en dehors de la société, va plus loin et prend des risques dans une fable déconcertante où il convoque aussi bien Adam et Eve que Robinson Crusoé et même 2001, Odyssée de l'espace. Contrairement à The Last of us, Tlamess n'est pas muet quoique les moyens de communication subissent parfois quelques aménagements surprenants. Capable d'étirer des scènes au maximum, Ala Eddine Slim est parfois adepte de coupes au noir très brutales. Le film est un objet fascinant et ésotérique mais attention tout de même à ne pas trop opacifier le propos que certains pourraient avoir la tentation de qualifier de "n'importe quoi." Il n'est pas interdit de penser à Weerasethakul, Tlamess donnant l'impression d'une expérimentation d'abord sensitive avant d'être intellectuelle. Il faut juste accepter de se laisser entraîner dans une aventure visuelle et narrative à part et accepter de ne pas chercher à en comprendre le fin mot. Quoiqu'on aimerait bien connaître un peu mieux les intentions du scénario, quand même.