Le film a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2019.
Né en Suède, le réalisateur Levan Akin est d'origine géorgienne. Avec ce film, il a pu renouer avec ses origines, d'autant plus qu'il a été danseur plus jeune : "j’ai procédé de façon organique, afin que le vrai quotidien de ceux que je filme, et la réalité géorgienne, imprègnent la narration".
En Géorgie, trois choses sont considérées comme emblématiques de la tradition géorgienne et de l’identité nationale : l’église, le chant polyphonique traditionnel et les danses nationales traditionnelles. Avec Et puis nous danserons, il a voulu témoigner du fossé générationnel entre les Géorgiens qui ont vécu pendant l'URSS (représentés par la danse) et les plus jeunes (représentés par l'amour naissant entre les deux danseurs) : "Je raconte l’histoire de jeunes LGBT et leurs luttes à leur petite échelle, ce qui me permet de montrer l’histoire et la situation de la Géorgie contemporaine à plus grande échelle".
Le réalisateur a eu l'idée du film lorsqu'il a assisté en 2013 à Tbilissi, en Géorgie, à une Gay Pride dont les participants se sont faits attaqués par des milliers de personnes de l'église orthodoxe.
Le réalisateur a dû diriger des acteurs géorgiens alors qu'il ne parlait pas couramment leur langue.
Levan Akin a choisi des acteurs non professionnels pour son film. Il a repéré Levan Gelbakhiani sur Instagram : "C’est un danseur, je lui avais demandé d’écrire sur lui-même et à chacune de nos rencontres il devait me lire son texte. Lentement, nous avons construit une relation de confiance et je me suis inspiré de sa vie". Quant à Bachi Valishvili, il l'a rencontré lors d'un casting et a découvert qu’il avait pratiqué la danse géorgienne pendant 7 ans.
L'équipe a demandé son aide au prestigieux Sukhishvili Ensemble mais ce dernier a refusé car il estime que l’homosexualité n’existe pas dans la danse géorgienne. Le responsable du corps de ballet a ensuite appelé tous les autres corps de Géorgie pour les avertir, sabotant le travail de la production qui a dû travailler dans le secret, protégée par des gardes du corps.