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QuelquesFilms.fr
268 abonnés
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3,5
Publiée le 26 novembre 2019
Le sujet est plutôt classique : comment un jeune homme se découvre homosexuel dans un contexte où il est difficile voire impossible de vivre cette homosexualité. Classique mais traité avec une belle énergie. Le film est joliment réalisé (par un Suédois aux origines géorgiennes) et photographié avec un soin particulier porté aux couleurs. L'interprète principal, amateur, est excellent dans ce roman d'apprentissage amoureux, sexuel et artistique, où il est question de connaissance et d'affirmation de soi dans une société géorgienne dépeinte comme très conservatrice.
Comme une touche de Dolan dans ce film Géorgien, où l'influence du réalisateur Québécois se sent dans chaque séquence. Un beau récit, ou la danse va servir de levier dans l'épanouissement amoureux d'un jeune danseur talentueux.
On a parlé d'une pépite et j'y suis allé incrédule. Bluffant, magique ! précieux moment et danseur étonnant, émouvant aussi, et si vrai. il a fallu beaucoup d'audace et de courage pour tourner un tel film, mais c'est aussi une très belle fenêtre sur un autre lieu de la planète et la Géorgie n'a pas à rougir de nous faire découvrir sa danse, et un plaisir des yeux, A revoir, ce que je ne dis que très rarement.
Merab vit avec son frère, sa mère et sa grand-mère dans un appartement exigu de Tbilissi. Il exerce un petit boulot alimentaire dans un restaurant. Il pratique depuis l’enfance la danse folklorique dans l’Ensemble national géorgien et n’a qu’un rêve, qu’il partage avec Mary sa partenaire : entrer au Ballet national. La concurrence est rude entre les danseurs. Merab est bien placé pour être la prochaine recrue ; mais Irakli, une nouvelle recrue, rejoint la troupe et manifeste une maîtrise hors du commun.
Levan Akin est suédois (il a réalisé quatre épisodes de l’excellente série "Real Humans" diffusée sur Arte en 2013-2014). Ses parents sont géorgiens. Ses fréquentes visites en Géorgie lui ont fait toucher du doigt les paradoxes de ce pays dont les élites et la jeunesse sont aujourd’hui occidentalisées mais dont la majorité de la population reste profondément traditionaliste. La situation de la communauté LGBT est à cet égard emblématique : si en théorie, une législation très progressiste pénalise l’homophobie, cette communauté, obligée de vivre sous le manteau, est en proie à une réprobation quasi-unanime.
Les conditions du tournage de "Et puis nous danserons" n’ont pas été faciles. Le ballet national, arguant que l’homosexualité n’avait pas cours dans ses rangs, a refusé de l’accueillir. La troupe qui a finalement accepté de participer n’est pas citée au générique pour éviter de l’exposer. L’équipe de tournage a dû solliciter la protection de gardes du corps.
Ces circonstances pèsent incontestablement dans la réception de cette œuvre, programmée à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs. Les ignorer pourrait conduire à sous-évaluer ce film qui raconte la progressive prise de conscience de Merab de son attirance pour Irkali et de son homosexualité.
Pour autant, elles ne sauraient conditionner à elles seules l’opinion qu’on portera sur cette romance adolescente sans surprises. Les danses géorgiennes – qui exaltent la virilité des hommes et la « candeur virginale » des femmes – sont certes exotiques. Les deux héros – et tout particulièrement Bachi Valishvili auquel j’ai trouvé une ressemblance troublante avec … Roger Federer – sont certes très agréables à regarder. Mais cela ne suffit pas à épicer un scénario qui manque de piment.
Les surprises proviennent des réactions à la révélation par Merab de son homosexualité de deux personnages secondaires – Mary, la partenaire de ballet de Merab, et son frère David – et d’un épilogue audacieux qui surprend les pronostics et soulève l’enthousiasme.
Un très bon film traitant de l'homosexualité dans le milieu du ballet de danse national de Géorgie où elle n'a pas sa place, tout comme dans la tradition. Les sujets abordés le sont de manière originale et fine. La présence d'un grand nombre de personnages et d'histoires entrecroisées pourrait rendre la narration du film complexe et pourtant le tout est clair du début à la fin. On est plongé dans la peau du personnage principal tout le long, l'histoire est très crédible et vraie. A voir
Film à voir, je n'ose plus écrire de critique, voilà deux fois que je suis censuré sans explication et sans comprendre pourquoi. Film sur l'opposition de la modernité et les traditions ,entre la virilité et précepte éducatif obligatoire de l'homme et la sensibilité innée. Un beau portrait des difficultés des pays de l'est à comprendre et à adhérer aux libertés occidentales.
Réalisé par un cinéaste suédois, Levan Akin, né de parents géorgiens émigrés, Et puis nous danserons est un film attachant sur le quotidien difficile de jeunes gens qui ont rejoint le Ballet national géorgien. Une discipline de fer et un engagement collectif qui unissent ces danseurs qui retrouvent la vraie vie au dehors avec les difficultés financières et l'envie de partir sous des cieux plus cléments. Cet aspect-là, le film réussit à le retranscrire magistralement, avec pour points d'orgue les entraînements de danse, très spectaculaires. Se greffe là-dessus une intrigue plus conventionnelle, celle d'un début d'histoire sentimentale, gay en l'occurrence, compliquée par la tradition machiste géorgienne qui s'exprime d'ailleurs par sa danse nationale, qui exalte la virilité. Sans que le traitement du sujet soit déshonorant, il est tout de même fort convenu, avec des interprétations d'un niveau assez moyen, au demeurant. Cette romance a finalement le tort de nous éloigner de la compétition qui sévit au sein du Ballet et qui aurait pu (dû) donner des moments intenses. Par ailleurs, le montage du film est parfois bien abrupt, coupant régulièrement les scènes avant qu'elles aient pu délivrer tout leur suc. D'un ensemble plutôt original, on retient hélas aussi quelques frustrations narratives et techniques qui empêchent de se montrer aussi enthousiaste que l'on aurait souhaité.
Dans un contexte très difficile, rigueur (la danse l'illustre parfaitement...) tout est très subtil, nuancé...Hors dialogue, ce qui est saisi sur les visages est profondément intense. J'ai adoré ce film ( envie de le revoir !)
Assurément pas le film de l'année même si rien est déshonorant mais pour autant rien ne m'a transcendé ni vraiment touché, un scénario comme on en a déjà vu même si les lieux diffèrent. Pourquoi pas!
Tout y est , les acteurs sont touchants ,investis ,il y a des scènes très fortes ,quand il passe son audition ,le moment de confidence avec son frère ....les musiques sont belles et on plonge dans un autre univers ,avec les coutumes ,musiques d’un pays ,merci pour le voyage culturel ,la musique et la danse ,toujours et toujours ...:)
Un film beau et sensible et intéressant d’un point de vue géo-socio-culturel puisque l’intrigue se passe dans une compagnie de danse traditionnelle en Géorgie. Il nous permet de voir à la loupe le mode de vie géorgien dans une famille traditionnelle et unie, la précarité qui n’empêche pas le bonheur de ces jeunes passionnés par leur art et avec l’envie de réussir, les traditions et coutumes (l’importance de la famille, des anciens, du mariage) qui contrastent avec la réalité (la sexualité hors mariage et pour certains la bisexualité et l’homosexualité refoulée). Les deux protagonistes nous emportent par le magnétisme qui les attire irrésistiblement l’un vers l’autre. Malgré quelques longueurs avant la fin du film, les deux dernières scènes s’avèrent être les plus belles et les plus intenses.
On est habitué à un cinéma géorgien austère, noir, qui laisse à penser un pays encore hanté par son passé communiste. "Et puis nous danserons" certes a pour fond le contexte culturel de cet ex pays soviétique, qui se débat entre la référence à la tradition et l'appétence de la jeune génération à dépasser le cadre. Pourtant, c'est d'abord le récit d'une adolescence qui s'amuse, vibre, tombe amoureuse, et se cherche un avenir. Le long-métrage affirme une posture absolument attachante, proposant des personnages complexes, hauts en couleur, et regardés avec beaucoup de tendresse et de pudeur.
L'autre sujet du film est l'homosexualité. En Géorgie, elle est très réprimée et ne se vit que sous l'apparat de la prostitution ou de la transsexualité. "Et puis nous danserons" reconstitue une sorte d'éducation sentimentale où le jeune héros, danseur au sein d'un ballet traditionnel de Géorgie, apprend à composer avec ses sentiments et ses désirs à l'égard d'un nouveau qui débarque dans la troupe de danse. Homosexualité rime mal avec la virilité affichée de ces danses traditionnelles, très sportives, même si, et la séquence finale le montre très bien, la sensibilité féminine apportée au geste de danse transforme cet art.
"Et puis nous danserons" est une belle surprise de cet automne. On se plait à regarder cette jeunesse qui se débat dans un monde encore habité par son passé, tout en cultivant le secret espoir d'accéder à la liberté et à la modernité.
Un beau film qui fait voyager dans un pays plutôt méconnu, la Georgie. On y découvre la danse traditionnelle géorgienne et la jeunesse locale précaire (surtout lorsque l'on est artiste) qui rêve d'ailleurs. Le film se veut aussi engagé. spoiler: Le résalisateur veut aussi dénoncer une société conservatrice et homophobe.Sur ce dernier point, le film m'a beaucoup rappelé Port Authority (et aussi pour le fait que ce sont des histoires où le protagoniste découvre son homosexualité).
Les castings d'acteurs / danseurs est vraiment à la hauteur. L'histoire est rythmée (peu de temps morts) même si j'ai perdu le fil à certains moments .
Le film est émouvant en particulier la fin. spoiler: La chorégraphie finale dans le casting symbolise (à mon avis) la révolte face à cette société traditionnaliste qui ne veut pas évoluer.