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Un visiteur
3,5
Publiée le 5 juin 2019
Mené comme un thriller, "Sangre Blanc"a aborde de manière originale la question de la filiation comme de la frontière. L’action se déroulant à la limite de la Bolivie, du Paraguay et de l’Argentine, la frontière est omniprésente. Mais dans "Sangre Blanca", la frontière est aussi suggestive. Frontière entre le bien et le mal, la légalité et l’illégalité, la parenté et la non-parenté… Qu’est-ce qui fait la famille, le sang suffit-il, peut-on se construire entièrement sans père, etc. ? Autant de questions que la réalisatrice argentine mêle astucieusement à son thriller. L’intrigue principale n’est que prétexte au véritable sujet du film. Elle sert de moyen de rencontre entre un père et sa fille. Le portrait de Martina se dessine au fur et à mesure que la tension monte. On sent la détresse de cette jeune fille qui, en plus de chercher de l’aide, se cherche un père, une identité à travers celui qu’elle n’a jamais connu. On sent cette dualité qui l’habite à ce moment précis entre la tension du danger immédiat et sa volonté de se réapproprier un père absent, inconnu. Avec "Sangre Blanca", Barbara Sarasola-Day réussit un portrait psychologique brut sans jamais perdre le souffle de son histoire.
de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress