Je suis complétement passé à côté de ce film que j'ai trouvé profondément ennuyeux. Certes, il y a une recherche poétique mais cette histoire de surnaturel m'a semblé pour le moins confuse et très déstabilisante dans la compréhension de l'œuvre. Ce voyage entre les morts et les vivants, vous l'aurez compris, ne m'a pas réconcilié avec le cinéma fantastique malgré la prestation plutôt convaincante des deux acteurs principaux. Déroutant!
Alors qu’il vient de mourir des suites d’une mauvaise chute dans le parc des Buttes-Chaumont, Juste Gerane, 20 ans environ, est autorisé à rester dans le monde des vivants, à condition de jouer le rôle de passeur en recueillant les meilleurs souvenirs des défunts et en remettant ces derniers entre les mains de Kramarz, la passeuse en chef, éternellement habillée en blanc. Plusieurs années plus tard, Agathe, une jeune trentenaire, croit reconnaître en lui Guillaume, un jeune homme rencontré 10 ans plus tôt en Turquie et qui avait disparu avant même qu’elle ait vraiment eu le temps de s’apercevoir qu’elle en était tombée profondément amoureuse, laissant en elle la marque indélébile du regret : « j’étais prête à tout, et puis, rien … ». La relation qui va se nouer n’est pas sans poser quelques problèmes entre Juste et Kramarz.
"Vif-argent" entre dans une catégorie que le cinéma français pratique peu : le film de genre fantastique, avec la cohabitation des vivants et des mort-vivants, ainsi que celle des visibles et des invisibles. Toutefois, "Vif-argent" n’est pas que cela, c’est aussi un film d’amour, un film sur le sentiment amoureux, un film qui amène le spectateur à réfléchir sur les regrets qu’on peut avoir quant à certains épisodes de son existence, sur ce que, peut-être, on ferait de différent si la possibilité nous était donnée de revenir en arrière dans notre existence. C’est aussi un film poétique qui met en valeur certains quartiers de Paris, magnifiés par une très belle photographie que l’on doit à Céline Bozon.
Un tres beau 1er film, melant fantastique et romantique dans un Paris tres bien filmé. Les deux comediens sont justes ( jeu de mot) et credibles, même si certains parti pris peuvent etre discutables ( qui voit qui-ou pas- et pourquoi?), on entre dans le film, on se laisse emporter et la fin nous ravit! Belle reussite.
Juste (Timothée Robart) erre autour des Buttes-Chaumont. Amnésique, il est devenu invisible aux autres humains, sauf à quelques uns qu'il aide à se remémorer un souvenir agréable afin de faciliter leur "passage". Cette règle connaît une seule exception. Bien vivante, Agathe (Judith Chemla) peut voir Juste, lui parler et même le toucher. Agathe vit dans la nostalgie d'un coup de foudre qu'elle a eu pour un garçon, une nuit, à Istanbul. Elle croit le reconnaître en Juste.
Le premier film de Stéphane Batut frappe par son originalité. Il prend le pari culotté du fantastique, un genre très connoté, en imaginant l'histoire d'un Orphée des temps modernes circulant entre le royaume des morts et celui des vivants. Mais il le marie à un naturalisme radical en mettant en scène un coup de foudre romantique dans les rues de Paris, une histoire d'amour impossible entre une Juliette bien vivante et un Roméo déjà mort. On pense à la série française "Les Revenants" ou, si l'on a la quarantaine bien frappée, à "Ghost" avec Demi Moore et Patrick Swayze.
"Vif-argent" - un titre dont on peine à comprendre la signification - a beaucoup de charme. C'est un film intrigant dont on se demande quelle métaphore il file et où il veut nous mener. mais très vite, le scénario s'épuise autour d'une trame ultra-convenue : l'amour plus fort que la mort. Sa direction d'acteurs ne le sert guère : inconnu au bataillon, Timothée Robart brille par son manque de charisme. Quant à Judith Chemla, dont on dit le plus grand bien, je la trouve plus agaçante que séduisante.
Un film unique, intrigant, magique et si original et personnel Des couleurs et des sensations fortes dans une atmosphère fantomatique et en apesanteur À voir absolument ! Bravo ! Julie Bertuccelli
C’est sur le fil, l’équilibre n’est jamais rompu. L’amour tient le l'histoire hors des eaux sombres, douces et miroitantes qui baignent le film. On est de plus en plus près, des corps, des âmes. On frôle parfois des abysses sans jamais y tomber.
En sortant du film on voit combien c’est hyper construit mais ce n'est pas gênant durant la projection. Au contraire des premiers longs qui s’effondrent après une demi heure ici les détails de ce film qui ne doit rien au hasard prennent sens avec l'avancée du récit et on gagne en épaisseur. Ici pas de premier film à la manière de. On a du Battut et on en découvre le cinéma à mesure que le film avance. Un plaisir de neige fraiche.
Mourir ou aimer, il faut choisir ou comment être heureux quand on est mort et passeur d'âme?
Paris, scènes de jour dans l'indifférence du peuple, un jeune homme à l'air paumé recceuille les plus beaux souvenirs des personnes qui viennent de mourir pour les aider à passer de l'autre côté.
Une rencontre inattendue avec une femme qui croit reconnaître en lui un ancien amour avorté le convainc de redemander une seconde naissance.
Mots chuchotés, lumières de la nuit, corps qui s’effleure, instants où les morts ne voient pas les vivants et les vivants ne sentent pas la présences des morts.
Subtil, profond, bouleversants Timothée Robard et Justine Chemla.
A voir pour les amoureux du cinéma.
Pour ceux et celles que le ballet éternel d'éros et thanatos ravit et charme.
Un film vraiment original à la photo sublime à certains moments et à l'onirisme assumé. Le charisme de l'acteur porte ce film où les seconds rôles sont soignés. Le dernier tiers du film souffre d'une perte de rigueur et de souffle mais le moment passé avec ces deux êtres fait qu'on repense à eux et à cette histoire bien après la dernière image. C'est la marque du bon cinéma pour moi.
Franchement, je ne comprends pas les critiques dithyrambiques pour ce film. L'idée me semblait audacieuse mais quel ennui au visionnage ! je suis resté jusqu'au bout car les critiques étaient bonnes et je me suis dit que ça allait venir mais rien, rien ne vient relever cette histoire de sa platitude hormis quelques plans esthétiquement réussis ...Pourtant, j'aurais aimé y croire...
Voilà un film singulier, enveloppé d’étrangeté et de mystère par lequel il faut se laisser porter sans raisonner.
A Paris, de nos jours. Un jeune homme se retrouve sous un pont, personne ne le voit, sauf un autre homme qui lui propose de l’aide. Un peu plus tard, le jeune homme, prénommé Juste, passe un entretien avec une femme en blouse blanche.
Des années plus tard il arpente les rues de Paris, des quartiers populaires aux Buttes Chaumont. Il discute avec un homme d’origine africaine, pénètre avec lui dans un de ses rêves et le mène à la femme en blouse blanche. Un jour il rencontre Agathe, qui reconnaît en lui un ami nommé Guillaume.
Paris et ses quartiers sont superbement filmés, avec douceur et tranquillité. Le cinéaste nous emmène aussi dans une forêt tropicale, en montagne puis au bord de la mer. Certaines explications dispersées ici et là permettent de comprendre un minimum de l’histoire.
J’ai bien sûr pensé à Wim Wenders, à Berlin et « les Ailes du désir ». Stéphane Batut aborde les thèmes du deuil, du passage vers l’autre monde avec simplicité et poésie mais avec un final plus mélancolique que celui des « Ailes du désir ».
Un film qui mérite le détour. Mon blog : larroseurarrose.com
Un très beau premier film, envoutant, mélancolique, poétique avec un réalisateur qui ose donner à la musique un vrai rôle dans le film. Le rythme peut être un peu lent au début, mais si on se laisse happer par le film, alors il devient très émouvant.