Triple chapeau bas au sujet de Vif-Argent : la mort. Un sujet rare, qui fait peur, visiblement cher au cœur du réalisateur (il a déjà réalisé un court-métrage qui en traite), et un sujet qu’il a la délicatesse d’aborder à la fois avec audace incroyable et terrible douceur.
Aussi, oui, le film est poétique, ainsi que ça a été dit et redit. Il est même lyrique, plusieurs fois. Et aussi : oui, les images sont magnifiques, la musique remarquable, ainsi que tous les acteurs, c’est-à-dire le jeune Timothée Robart, très prometteur, la d’ores et déjà notoire Judith Chemla (du Français), mais aussi tous les rôles secondaires, bouleversants d’authenticité, ce qui n’est pas étonnant, puisque Stéphane Batut, réalisateur du film, est un directeur de casting confirmé.
Enfin, à ne pas oublier : la mise en scène est parfaite, elle aussi, ainsi que le scénario — poétique, mais aussi sensible, intelligent, profond — ainsi que que le son, les décors, les costumes, et même le maquillage. Et il y a du CINÉMA, du vrai, absolument partout là-dedans, ainsi que beaucoup d'émotions.
Au résultat, ce film rare a plus que largement mérité son prix Jean Vigo, de même que, haut la main, ses cinq étoiles. Voyez-le sans aucune crainte, et BRAVO !