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    Des hommes
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    Ufuk K
    Ufuk K

    522 abonnés 1 485 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 février 2020
    " des hommes" assez bien accueilli par la critique est un documentaire instructif sur le milieu carcéral en France. En effet les réalisateurs ont suivi pendant 25 jours dans la prison des baumettes fermé depuis des détenus dans leur âpre quotidien démontrant l'état inquiétant de nos prisons en France.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    55 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2020
    Vu et avis le 20200221

    Images brutes sans commentaires. Interessant mais aborde un peu trop de situations pour pouvoir lea approfondir.

    J ai hésité avec simplement tres bien pour le manque de profondeur et l absence de commentaire. Je comprend le principe de ne pas mettre de commentaire, de ne pas expliquer, mais le procédé a pour limite l empathie qu on a envie d avoir avec les protagoniste, notre capacité a combler les trous.

    Plus gênant est mon sentiment de manque de profondeur. C est une impression surement tres subjective et qu il est tout a fait possible de ne pas ressentir. Je ne l ai d ailleurs que parce que je prends la peine de penser au film, a la sortie du film, je ne l avais pas. Il me semble que les film ne revient jamais sur les situations/protagonistes (mis a part un peu le personnel pénitentiaire)/ les scènes porteurs de dramaturgie et que les scenes sur lesquelles ont revient sont celles moins porteuses de profondeur ou en tout cas d explication sur la justice, le monde des prisons. On revient sur des scenes d echanges d objets par les fenêtres (avec entre autre la ficelle vide pendant longuement au gre du vent), sur des scenes : certains prisonniers font beaucoup de sport durant leur incarceration, la prison est en mauvais etat. Ces scenes qui sont parlantes, interessantes mais pas forcement les plus porteuses de profondeur, reviennent un peu. En revanche, la plupart des scenes parlant de situations particulieres, racontant des histoires de prison, le film ne revient pas dessus, ce sont celles qui pourraient le plus apprendre aux spectateur des choses qu il ne sait pas.

    On voit ainsi qu il y a un sourd muet et que cela pose un souci de communication, au tout debut un prisonnier dire qu il ne parle pas bien le francais. Sur cette thematique, la sequence la plus interessante est celle du paquet de pattes non commandé dans la cantine d un prisonnier. On voit comme le prisonnier s enferre dans ce qu il dit et ne trouve comme mot que de redire souvent les memes choses, qu il commence a perdre l habitude de discuter, de tenir des propos coherents, probablement que c etait deja le cas avant d entrer en prison, mais on peut facilement imaginer que les rencontres en prisons, les discussions en prison ne permettent pas forcement d entretenir la capacité pour les prisonniers de tenir des propos cohérents , réfléchis et structurés. Cela est d autant plus visible avec l homme au survetement jaune en commission de discipline. J ai sentit qu il avait fait un effort vestimentaire pour passer devant la commission, tout dans son expression verbale montre une volonté tres forte de faire bonne figure. Au point que son langage trop châtié, trop choisi dénote car on ne le sent pas naturel. La directrice est souvent, dans ses scenes, confrontee a des questions de communication. Ces choses là sont passionnantes lorsqu on les remarque, mais on remarque alors que le film est justement un peu insuffisant lorsqu on cherche a aller au delà du premier degré des scenes. Enfin, il me semble.

    J ai le meme sentiment sur la thématique du "chacun ses raisons". Le film montre quelques cas ou cela s applique mais au final, comme il ne revient jamais sur les scènes porteuses de sens au dela du simple sens literal des images, du coup ces scènes sont un peu un coup d epee dans l eau. il n y a pas de suite, pas de suivi, pas de resultat ni solution proposée ni etc.

    Pour ce theme du chacun ses raison, je pense bien sur a la scène du tribunal par visioconférence. En effet lorsque le procureur présente sa perception de la situation : cela donne une impression d arrangement et pas d un reel projet, d une vraie possibilité, mais en même temps si le besoin est tel que decrit, on peut le voir comme un c est mieux que rien. Un tient vaut mieux que deux tu l auras. J ai bien vu a quel point tout ce que pouvait dire le prisonnier pouvait, su il dise blanc ou noir, se retourner contre lui. Que c est le role du procureur justement de chercher a mettre ces aspects en evidences afin que la justice puisse effectivement être prise en connaissance de cause, en pesant le pour et le contre. L aspect, chacun son metier : le but du procureur est de chercher ce qui pourrait desservir la nation, le juge de chercher la vérité et peser le pour contre le contre, l avocat défendre son client, le client faire entendre son point de vue. Jeux de dupes ou tout le monde a son propre objectif et tout s entremêle. On voit cela avec l histoire de la cantine et le paquet de pates. Celui qui a pris des coups de coteaux dans le bâtiment C, et se fait prendre lorsqu il rend un service qu il dit etre oblige de rendre parce qu il est menacé.

    Les scènes de notifications de decisions de justice, j ai oublié quel est le titre de cette femme. Chef de poste ? Avec elle aussi il y avait la possibilité pour le film de toucher quelque chose de plus subtile, de plus politique, social. Et au fond, je crois que le film n' exploite pas bien ces possibilités entre autre en refusant tout commentaire, toute mise en situation/contextualisation.
    Yves G.
    Yves G.

    1 496 abonnés 3 513 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 février 2020
    Les journalistes Alice Odiot et Jean-Robert Viallet, ont obtenu de l'administration pénitentiaire, non sans peine, après trois années de démarche, l'autorisation de tourner à l'intérieur de la prison des Baumettes près de Marseille. Pendant vingt-cinq jours, dans la touffeur de l'été, ils ont posé leur caméra dans le bâtiment B et y ont filmé "des hommes" enfermés pour des crimes de droit commun et des durées plus ou moins longues.

    On ne compte plus les films se déroulant en milieu pénitentiaire : "Un condamné à mort s'est échappé", "Le Trou", "Midnight Express", "Les Évadés", "Un prophète", "Dog Pound", "Ombline", "La Taularde", "Éperdument"… sans parler de la série "Prison Break".

    En revanche, les documentaires qui en pénètrent les murs sont plus rares. La raison en est peut-être dans les difficultés d'obtenir les autorisations de tournage. Le documentariste Stéphane Mercurio lui a consacré trois films. J'avais vu en 2012 le deuxième "À l'ombre de la République" qui suivait le Commissaire général des lieux de privation de liberté dans ses inspections. Ressorti récemment sur les écrans, "Titicut Follie"s a été tourné dans l'unité psychiatrique d'un hôpital militaire mais s'intéresse plus à la folie qu'à l'incarcération - ouvrant la voie aux documentaires de Raymond Depardon.

    Aussi, "Des hommes" constitue-t-il une perle rare qui mérite qu'on s'y arrête. On attendait avec impatience de suivre les journalistes à l'intérieur des Baumettes, une des prisons les plus insalubres d'Europe, frissonnant par avance de l'état de délabrement qu'on y constaterait - et se demandant pourquoi l'administration avait accepté ce périlleux exercice de transparence. Son beau titre laissait augurer une oeuvre humaniste présentant des détenus à l'humanité bafouée.

    "Une plongée saisissante et fascinante dans l’enfer des Baumettes" annonçait Télérama promettant tout à la fois de dévoiler "l’insalubrité inhumaine d’une prison paradoxalement mythique" d'esquisser "le portrait de détenus à la vie suspendue" et de dénoncer "un système judiciaire obtus". Rien que ça…

    On reste un peu sur sa faim. "Des hommes" refuse tout sensationnalisme et y réussit trop bien. Pas de témoignages chocs de prisonniers traumatisés, pas d'images dérangeantes de WC bouchés, pas de cris déchirants dans les coursives de la prison. Les détenus que l'on voit - et dont on suppose qu'ils ont donné l'autorisation d'être filmés - sont plutôt sympathiques. Les gardiens et l'encadrement le sont plus encore : on est face à des fonctionnaires accommodants bien loin de la caricature du maton sadique. La vie en prison est ennuyeuse et monotone. Odiot et Viallet ont l'honnêteté de la filmer sans lui donner un rythme et une tension qu'elle n'a pas.
    poet75
    poet75

    275 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 février 2020
    Fermée depuis 2018, la prison des Baumettes, à Marseille, était réputée comme étant la pire de l’hexagone. Les conditions de vie y étaient si difficiles qu’elles avaient été qualifiées d’« inhumaines », en 2012, par le contrôleur général des lieux de privation de liberté. La permission accordée à Jean-Robert Viallet et Alice Odiot d’y introduire leur caméra pendant une durée de 25 jours semble donc assez étonnante. Cela n’a d’ailleurs pu se faire que grâce au soutien de l’ancienne directrice des Baumettes, Christelle Rotach, qui a ainsi voulu montrer aux juges ce que signifiaient concrètement les peines de prison qu’il leur arrivait de prononcer. C’est tout à son honneur. Il serait même souhaitable que cette initiative soit appliquée à toutes les prisons françaises, puisque toutes ont, au minimum, le gros désagrément d’être surpeuplées. Les juges seraient peut-être davantage enclins à prononcer d’autres peines que des peines d’emprisonnement s’ils avaient la possibilité de voir les implications concrètes d’une incarcération.
    Les cinéastes de Des Hommes ont non seulement pu filmer la dégradation, la vétusté, la saleté des lieux, mais ils ont pu rencontrer des détenus, les laisser s’exprimer ou les montrer lors des différents moments de leurs journées, y compris lorsque certains d’entre eux devaient comparaître devant un conseil ou être sanctionnés pour l’une ou l’autre faute commise (possession d’un téléphone portable ou de drogue). Le film donne à voir ou plutôt à entrevoir des bribes des vies des détenus essayant, tant bien que mal, de s’adapter à un environnement malsain, complexe, violent. On peut en ressortir quelque peu frustré car, bien évidemment, ce qu’on voit à l’écran, ce que montrent les réalisateurs, ce ne sont, en quelque sorte, que des parcelles d’une réalité qui nous échappe.
    Néanmoins, cela suffit pour qu’on s’interroge encore et encore sur le bien-fondé des peines de prison. Aux Baumettes, explique un détenu, il faut, dès le début, donner aux autres l’impression qu’on est fort, sans quoi on risque d’être rapidement écrasé. Les violences sont monnaie courante. Il y a eu des lynchages, soit au cours des promenades, soit au cours des douches. Certains détenus en sont morts. Tous les prisonniers, raconte l’un d’eux, apprennent à se fabriquer un couteau avec les moyens dont ils disposent.
    Le film ne cherche pas à être exhaustif, il ne le peut pas, il se contente de placer au centre quelques prisonniers parmi d’autres. On constate que la plupart sont très jeunes et déjà récidivistes. Certains en sont à leur cinquième ou sixième incarcération, ils sont passés par d’autres prisons, en France ou à l’étranger. Ils proviennent tous, manifestement, de milieux modestes et ont sans doute connu l’échec scolaire. A la prison, la principale de leurs occupations, c’est d’aller en salle de sport pour y faire du culturisme. Le reste du temps, en dehors des rendez-vous avec le personnel pénitentiaire, des audiences, voire d’une partie de cartes, c’est l’ennui qui domine. Il faut passer le temps en fumant, en regardant la télé toujours allumée, ou en fixant un petit morceau de ciel par la fenêtre, le temps aussi, pour certains, de songer à des parents, une compagne, un ou plusieurs enfants… La vie est morne, en prison, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’aide pas à se reconstruire.
    edwoods
    edwoods

    211 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 février 2020
    Génial : tendresse de la caméra pour des emprisonnés pour beaucoup récidivistes. Les Baumettes sous le soleil très exactement. Et des jeunes désœuvrés qui pourraient répéter à longueur de journée «ch’sais pas quoi faire, qu’est ce que j’vais faire… et puis les attentes, les instances disciplinaires qui tentent d’éduquer. Il y a dans ce film une tendresse pour les jeunes mais aussi pour le personnel carcéral. Des femmes, qui avec une ferme tendresse tentent de ramener à la raison la déraison.
    Et puis bien sûr, la conclusion que l’on tire à la fin du film, entre documentaire et allégorie, c’est le déterminisme social. La France de 2020 fabrique cette errance faute d’écoles, faute d’enseignants, faute d’une volonté de transformer le pays en un lieu magique. Le réel ici semble infini et tourne en boucle illustrée par la dernière image du film qui renvoie exactement à la première. Où les auteurs du film concluent une immersion de 25 jours sous le ciel de Marseille en ayant promené la caméra de cellules en cellules, de joie en tristesse au milieu des veloutes de fumée qui ne cessent d’embaumer l’atmosphère de la pellicule. Il y’a beaucoup d’humilité chez les auteurs dont Jean-robert Viallet, d’avoir évité les effets subjectifs de cadrage. De pas avoir trop joué les champ/contre-champ. D’avoir respecté une neutralité vsuelle graphique très orthogonale. Et d’avoir accompagné les images d’un sound design que Jean-Jacques Birgé aurait apprécié j’en suis sûr. Les prises de son d’une précision chirurgicale permettent de comprendre le moindre chuchotement des protagonistes. Personne ne joue. Et tout ce monde respire l’humanité qui cherche. Qui se cherche. Sans réponse souvent. Mais avec parfois un peu d’espoir.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 19 février 2020
    J'ai eu la chance de voir le film à Cannes cette année et je ne savais pas à quoi m'attendre. Enfin si, à un film sur la prison fait par deux pris Albert Londres. Enfin un film qui allait questionner ce lieu, un film qui allait nous conduire aux limites de nos systèmes démocratiques. Et puis voilà, rien de tout ça. Pas une once de critique, juste un trop bel objet qui nous fait entrer en prison comme on le ferait d'un zoo. Avec la musique de the Blaze pour nous cliper tout ça à la sauce du moment, je suis sorti en me demandant ce que j'avais vu. La souffrance, la solitude, l'injustice ? Pas grand chose en fait ou alors tout cela mélangé pour en faire une perfusion soft et agréable. Si le seul fait d'arme est d'y avoir été alors je me pose vraiment la question : pourquoi faire ?
    Gabdp
    Gabdp

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 février 2020
    On ne sort pas indemne de la séance! C'est un film universel, bouleversant, qui raconte des histoires sensibles, poignantes, absurdes et même parfois drôles, qui déroule des parcours de vie autant que des fragments du quotidien aux Baumettes. La prison vue comme un concentré d'humanité. Les images sont sublimes. A ne pas manquer.
    Jean-Marc
    Jean-Marc

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 janvier 2020
    Un film sur la prison mais qui n'a rien de démoralisant. Au contraire, ce film déborde d'humanité en nous plaçant face à l'altérité. Des Hommes dresse des portraits extrêmement touchants d'humains enfermés derrière des barreaux et nous questionne aussi sur le fonctionnement et l'état de dégradation de nos prisons. Bravo !
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 387 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juin 2019
    “Des Hommes� est un documentaire immersif dans le centre pénitentiaire de Marseille, connu sous le nom de prison des Baumettes. Construite entre 1933 et 1939, celle-ci est frappée de surpopulation et certaines cellules de 9m² comptent jusqu’à trois détenus. Jean-Robert Viallet et Alice Odiot ont suivi le parcours de certains d’entre eux dans cet endroit qualifié de répugnant par le Conseil d’Etat au vu des conditions de vie. Pourtant, les documentaristes de n’y attardent pas. Ils ont plutôt fait le choix de libérer la parole de ces hommes qui estiment qu’ils ont été injustement condamnés. “Des Hommes� ne fait pas la morale et filme sans jugement. Cela lui confère un sentiment d’humanité. Ce regard souvent attendrissant est également un revers de la médaille, puisque tout semble trop sage et trop poli et à aucun moment, le mal-être de ces hommes n’est évident.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
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