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Soquartz
20 abonnés
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4,5
Publiée le 20 janvier 2020
Quel talent! C'est le premier film de Gu Xiaogang, 31 ans, cela promet! On suit la vie d'une famille chinoise dans la ville de Fuyang, réunie autour de la mère de quatre fils et grand-mère aussi. Les coutumes ancestrales se mêlent aux nouvelles règles amenées par la modernité, au sein de cette famille mais également de la ville où les projets immobiliers de grande ampleur modifient profondément les paysages immémoriaux. Le fleuve Fushun est omniprésent, lieu de promenade, de pêche, de vie. Ce film est une merveille, les acteurs, non professionnels, sont justes, naturels, vrais, pas de fausse-note.
le film prend son temps, mais c'est pour le meilleur, pour peu à peu découvrir les détails du quotidien, une vision de la Chine différente encore des autres cinéastes qui arrivent à être distribué en France, un film romanesque émouvant.
Intéressant, cohérent, haletant. Témoin ce plan séquence de sept minutes d'une brasse coulée dans le fleuve impétueux. Un documentaire indispensable pour comprendre les mœurs chinoises y compris en matière gastronomique
Chronique familiale le temps de quatre saisons, sous fond de mutation de la Chine urbaine. Un film choral à la mise en scène, pleine de plans séquences, sublime mais au récit assez peu captivant.
Encore un film fleuve chinois qui s’intéresse aux mutations démographiques, sociales et culturelles secouant ce grand pays. Fleuve à l’image de ce cours d’eau langoureux et paisible coupant la ville en deux ; fleuve aussi avec ses 2h30 étirant le temps et les plans séquences à l’infini. Gu Xiaogang, pour son premier film à 31 ans seulement, se révèle alors virtuose dans ce domaine, ses travellings sont d’une beauté à couper le souffle très inspiré qu’il est par les rouleaux de peinture traditionnel chinois. Concentrant son scénario autour des trois générations d’une même famille, il raconte une Chine perturbée dans ses certitudes, mais aussi par cette politique de l’enfant unique mettant une pression sur une jeune génération porteuse des ambitions parentales. Les enjeux nous dépassent parfois et le sort des membres de cette famille nous émeut peu. Long et parfois ennuyeux, un ennui que l’on ne peut mettre au seul crédit des 2h30 de film ; « So long my son » dans la même mouvance chinoise, malgré ses plus de 3 heures était passionnant. Le jeune réalisateur est parti pour une trilogie… Je pense que je m’arrêterais au premier opus. tout-un-cinema.blogspot.com
Donc le mec se dit, c'est mon premier film, je vais faire une fresque familiale de 2h30 qui sera le premier volet d'une trilogie que je n'ai pas encore écrite. Et y a des gens qui ont acceptés de le suivre et de le financer...et heureusement. "Séjour dans les Monts Fuchun", c'est typiquement le genre de film qui va rebuter un paquet de spectateurs (dédicace aux quelques personnes sorties de la salle au bout de moins de 20 minutes) mais, pour ceux qui auront l'audace de foncer le voir ils en sortiront éblouis. Éblouis par le talent de Gu Xiaogang (ce qui laisse imaginer une belle carrière) et par la beauté du cadre et des paysages mais aussi par les personnages et par cette famille incroyable, quel film bordel! Première claque de l'année (bon, OK, on est le 5 Janvier). Allez le voir vite, vous ne serez pas déçus!
Certes, il y a l'esthétique parfois saisissante, chez ce jeune auteur une maîtrise technique étonnante et beaucoup de sensibilité dans les cadrages, les plans-séquences panoramiques, la couleur et la lumière. Certes il y a comme une déférence apaisée envers la Beauté, où qu'elle se niche. Souvent elle s'impose en majesté dans le mariage entre l'eau, la verdure et les toitures, avec ou sans la neige, en toutes saisons. Certes, enfin, il y a le constat d'un accord difficile entre tradition et modernité, l'évocation de la soumission à l'argent, tout ça... Mais la capture constante de la Beauté fait un peu trop bien passer la pilule amère de la modernité chinoise, et surtout l'ennui n'est jamais très loin. Le problème c'est le rythme. Bref, c'est beau mais c'est long...
J'ignorais en voyant le film qu'il s'agissait d'un premier film. Et c'est pourtant selon moi, déjà un quasi chef d'oeuvre. Je me suis senti porté par ce lent écoulement du temps, à l'image de la rivière. Le film réunit ou confronte à merveille la culture ancestrale et les affres de la modernité, la piété filiale et l'opposition des générations, autour de personnages auxquels on s'attache. Je suis impatient de découvrir ses prochains volets.
4 554 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 11 juillet 2021
Les problèmes de ce film sont nombreux mais certains sont tout simplement trop évidents. L'actrice qui jouait l'institutrice de la maternelle avait un menton en plastique très long et pointu qui n'était pas naturel et elle avait l'air trop bizarre. Séjour dans les monts Fuchun m'a inévitablement obligé à réfléchir de manière un peu cynique. Pourquoi ai-je besoin de connaître la vie misérable de ces gens leur mode de vie leurs luttes quotidiennes inutiles leurs difficultés et leurs dilemmes n'ai-je pas déjà mes problèmes qui sont déjà trop nombreux. Les mêmes questions pourraient être appliquées à pourquoi ai-je besoin de regarder des films pleins de voyous, de drogués, de meurtriers, de tueurs en série, de prisonniers, de vagabonds, d'arnaqueurs, de criminels, d'escrocs, de perdants ou de personnes atteintes de démence ou de la maladie d'Alzheimer. Ai-je besoin d'en savoir plus sur ce genre de personnes pour affirmer la chance que j'ai de ne pas être l'un d'entre eux ou de ne pas encore le devenir en regardant ce genre de film...
Dans ce film, tout est bon, les acteurs, la réalisation, les décors, la musique sublime, l'histoire et le scénario. Mais ce qui fait que ce film est un peu décevant, ce sont ses longueurs abyssales qui par moment, n'en finissent pas. Le film peu être un peu dur à comprendre au début mais ensuite, tout devient plus claire et c'est un vrai plaisir de suivre les personnages. Un film magnifique, mais qui est beaucoup beaucoup trop long. 2h30,il aurait pu durer 1h50, ça aurait été Presque pareil. Un beau et magnifique long-métrage.
Superbe, poétique, j'avais l'impression d'être en chine pendant 2h30. Une peinture chinoise vivante. Le film s'apprécie entièrement à la fin, dans sa globalité.
Sur une longue période de 2 années Gu Xiaogang nous entraîne à la suite d'une famille de Fuyang, ville de 10 millions d'habitants du nord-est de la Chine. Une grand-mère, ses 4 fils, ses petits-enfants. Ce portrait de famille est l'occasion pour le jeune réalisateur de montrer l'évolution de son pays et de la structure familiale, entre traditions de moins en moins respectées et modernité. La ville et la nature (les arbres, le fleuve Fuchun) sont des personnages à part entière du film.
Déjà beaucoup de choses dites et écrites sur ce film .une plongée en profondeur dans la société chinoise d'aujourd'hui au fil du parcours des membres d'une famille . Un protagoniste très présent et qui change lui aussi : le paysage . Très belle fresque au long cours donc !
Une peinture psychologique et sociale du destin d'une famille chinoise urbaine moderne sur une dizaine d'année particulièrement réussie, avec des acteurs attachants et une réalisation de grande qualité, alternant des scènes très contrastées dans leurs ambiances avec brio. Beaucoup de sensibilité humaine dans ce film qui allie étonnamment la description d'une société qui vit presque comme à l'occidentale, une imprégnation des traditions qui persistent malgré les grands bouleversements urbains et matérialistes qui s'emparent du pays.