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Pierre Kuzor
110 abonnés
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5,0
Publiée le 1 septembre 2020
A vu le sublime film "Séjour dans les monts Fuchun" du jeune metteur en scène chinois Gu Xiaopang. C'est un premier film et c'est un coup de maître. Pendant 2h30 nous suivons en parallèle les tribulations d'une famille (une femme septuagénaire, ses 4 fils, leurs femmes et ses petits enfants) et la mutation d'une ville (Hangzhou) traversée par un fleuve qui lui, file calmement depuis des millénaires à travers les saisons. "Séjour dans les monts Fuchun" est aussi une peinture sur rouleau de 7 mètres de long du XIVème siècle. Le metteur en scène utilisera pendant tout son film le travelling latéral d'une façon époustouflante pour nous faire comprendre le parallèle entre les deux périodes où seul le fleuve n'a pas changé. Une mise en scène d'une extrême discrétion mais absolument maitrisée et travaillée, des plans séquences plein de vie et d'une fluidité confondante, une lumière magnifique... il n'y a pas de doute Gu Xiapang est déjà un immense cinéaste. Ce film est le premier volet de plusieurs "épisodes" et je suis très très impatient de retrouver toute cette famille de trois générations qui a du mal à communiquer car partagée entre des habitudes et coutumes d'un autre temps et celles d'une "occidentalisation" menaçante et attrayante et souvent incompréhensible par les anciens, sauf pour la grand mère qui a perdu la tête le jour de son anniversaire (scène d'ouverture). Coup de coeur absolu de ce début d'année... un vrai voyage.
"Dwelling in the Fuchun Mountains" est le premier film de Gu Xiaogang et le premier volet d'une série de films à venir. Il s'agit d'un drame qui suit une famille de quatre frères qui doivent s'occuper de leur mère victime d'une attaque. Le film s'inscrit dans la lignée de ces récents films chinois qui s'interrogent sur la société actuelle et ses changements à la fois démographiques, sociaux et culturels avec notamment la démolition et la reconstruction perpétuelles du pays avec des personnages qui sont tiraillés entre modernité et traditions. Ici, ce sont les quatre frères qui représentent chacun un aspect de la société ainsi qu'un thème à développer. Comme le dit le réalisateur : «La Chine va trop vite, il faut donc une caméra patiente». Et puisqu'on parle de patience, il faut l'être... Au rythme des saisons, le réalisateur nous fait vivre le quotidien des membres de cette famille qui est souvent divisée et pas d'accord sur la question du mariage par exemple. Le film est long, mais il n'est jamais ennuyeux. On est vraiment en immersion au sein de cette famille. Tout n'est pas d'une importance capitale, mais on est témoin d'instants de vie authentiques et sincères. De plus, le film est très bien réalisé avec quelques plans-séquences et travellings qui pour certains sont aussi beaux qu'impressionnants. Il se dégage quelque chose de vraiment apaisant de ces scènes. Bref, ce n'est pas mon style de film à la base, mais cette chronique familiale est pas mal.
Un très beau film sur la famille et les moments simples de l'existence. La pensée du bonheur, les enfants, le mariage et tout cela autour du fleuve et de ses légendes. C'est doux et sensible en étant proche du temps d'aujourd'hui.
De beaux plans parfois souvent grâce aux jolies paysages. Mais d'une lenteur qui gâche un peu le fond. Et puis beaucoup trop de scènes inutiles donne à ce film un effet de film trop lent, trop long bref trop chiant...
Annoncé par le réalisateur Gu Xiaogan (31 ans) comme le premier volet d'une trilogie, "Séjour dans les monts Fuchun" dresse un portrait de famille dans la Chine contemporaine. Ce premier film est prometteur, évoquant autour de la grand-mère un contexte familial compliqué où l'argent est omniprésent. Dommage que le cinéaste, qui excelle avec un plan séquence merveilleux sur un nageur et sa promise, ne mette pas plus en avant un personnage qu'un autre. Le résultat étant que j'ai peiné à suivre avec un grand intérêt les 2h30 de ce film choral, ne trouvant pas de figure attachante. C'est tout de même une œuvre bien maitrisée et pleine de promesses pour la suite de la carrière du réalisateur.
J'ai passé 2h30 à m'ennuyer et à regarder s'écouler les minutes. Le film est très lent et les actions sont peu passionnantes. Le seul point positif que j'en retire est que j'ai le sentiment d'avoir pu observer la société chinoise, certains gestes, certains sons, m'ont enseigné les coutumes de là bas. Mais pour le reste, j'ai attendu. Les plans de la nature sont beaux en revanche.
Ce que Séjour dans les monts Fuchun a de très beau, c’est d’aborder la fin de vie, tout entière incarnée par cette mère et grand-mère vieillissante qui s’effondre lors de son anniversaire, par le biais d’un fleuve qui s’écoule doucement et semble accompagner le mourant vers un autre asile. Gu Xiaogang réalise une œuvre fluide qui, sous couvert d’une apparente immobilité – travail du plan-séquence, longues scènes de dialogues – n’a de cesse de progresser lentement et imperceptiblement, entrelaçant ainsi le temps de l’homme et celui de la nature, tirant de cet entrelacs une sérénité en dépit des situations représentées ainsi qu’un regard critique sur la société chinoise capitaliste. Il n’est ici question que d’argent et d’héritages, les dettes et le prix de l’immobilier passent d’une bouche à l’autre, sont au cœur des préoccupations, à l’opposé du spectacle de la nature qui pourtant demeure malgré l’urbanisation galopante. Le réalisateur capte ce que le quotidien peut avoir de poétique et compose ses séquences rythmées par les saisons comme un poète choisit avec soin les mots de son haïku. Le plus remarquable étant la manière qu’il a de ne jamais faire de la maîtrise formelle une finalité grandiloquente, mais, au contraire, de subordonner celle-ci à la contemplation de l’humain et ses histoires – celles qui le définissent, celles qu’il se raconte – dans un environnement lui aussi en perpétuelle mutation, quoique plus lente, comme inséré dans une temporalité qui engloberait la nôtre, un environnement qui l’a précédé et qui lui succèdera.
Un film sur la Chine d'aujourd'hui à la fois méditatif et extrêmement réaliste. Au long de la rivière Fuchun la vie d'une famille dans un monde qui bouge très vite. Superbe !
À la lecture du résumé de ce film (qui reprend le titre d'un tableau chinois du 14e siècle), on se dit : une énième chronique familiale asiatique… Bon. C'en est une, effectivement. Et pas des plus originales sur le fond : on passe beaucoup de temps à table, on se parle sans se regarder, on se déchire autour de questions d'argent, d'un mariage arrangé, de la garde de la grand-mère… Mais l'agréable surprise vient du fait qu'en matière de chronique familiale, c'est plutôt le haut du panier. Et c'est d'autant plus étonnant qu'il s'agit là d'un premier long-métrage, signé par un réalisateur-scénariste de 31 ans seulement. Donc bravo pour cette maîtrise narrative et esthétique : le scénario est très bien écrit, les dialogues sont justes, la mise en scène est joliment fluide et contemplative, tout en travellings et plans-séquence, épousant le rythme lent du fleuve et des saisons qui passent. Se tisse ainsi un bon canevas de fils dramatiques, cohérent et équilibré. Avec une galerie de portraits nuancés et bien campés. Bref, un récit choral assez remarquable, où Gu Xiaogang capte les joies et les peines des personnages principaux (surtout des peines…), tout en élargissant son regard à une ville et à un pays en grand changement, un peu coincés entre tradition et modernité, dans une nature qui, elle, reste immuable. Cette façon d'embrasser large, tout en étant humble et discrètement poétique, force le respect et laisse admiratif devant quelques scènes d'une grande beauté. Cette ambition a aussi ses petits écueils : des longueurs, ici et là, au gré d'un film-fleuve de 2h30, une image numérique pas très nette parfois, faute de moyens probablement. Mais la qualité d'ensemble l'emporte et donne vraiment envie de découvrir la suite de ce film présenté comme le premier volet d'une trilogie.
Un très beau film . Une chronique familiale avec en filigrane un vrai témoignage sur la Chine actuelle, société mixant course vers la modernité et ancrage dans les traditions ancestrales. Un film , certes, paisible et contemplatif mais constamment fluide et vivant. Je ne m'y suis jamais ennuyée. La réalisation et les prises de vue sont pertinentes et magnifiques. Un film où l'esthétique est toujours en corrélation avec l'histoire. Un réalisateur qui ne se regarde pas filmer mais donne en permanence de la profondeur à son histoire au travers de ses images.
Une chronique familiale au long court, filmée en touches impressionniste, sans surcharge et magnifiée grâce à sq belle mise en scène et photographie. Une jolie surprise.
Mauvais. Ce fut un supplice à regarder, surtout lorsqu’on s’attends à un bon film chinois (un ptit So long my son ...) ..Malheureusement dès les premières minutes on se rend compte du niveau amateur au sens péjoratif, la réalisation est maladroite dans la forme et instrumentalisée dans le fond avec des messages sans subtilité du soft power pékinois (le gouvernement chinois est producteur). Un film sans âme ni charme malgré une bonne idée de depart sur la thématique de fin de vie d’une mère déchirée et le jeu correct de certains acteurs, malheureusement le scénario va dans tous les sens et cela sans aucune maitrise. On s’y perds vraiment. Le fond de l’histoire est trouble on a l’impression de regarder le long montage d’un amas de scènes hasardeuses et cela pendant 2h30 (qui passent très lentement). Chaque seconde apparait comme une minute, chaque minute comme une heure. Le film est mauvais. La durée du film en dit long sur l’incapacité du réalisateur à transmettre son message. Bien que l’on y voit de jolis paysages le film est d’un ennui total.
Dommage que le film ne dure que 2h30, j'y serais bien resté quelques heures supplémentaires. C'est splendide. Le coup de pinceau est fluide, juste et délicat, l'émotion intense qu'il procure continue de se répandre longtemps après le film. Vivement les prochains volets!
Comme son nom l'indique le spectateur va littéralement passer un "séjour (de 3 heures) dans le mont fuchun" auprès de la 4 frères et de leur familles respectives. Quel bonheur de vivre ce film ! L'image de cette ville en reconstruction et de la nature luxuriante nous éblouit à chaque seconde. Les longs plan séquences ne sont jamais manieristes et ont toujours un sens. Le film m'a aussi littéralement emporter dans son flot d'émotions. Séjour dans les monts fuchun dit énormément sur la Chine actuelle, ses mutations, les conséquences de la politique de l'enfant unique, les difficultés économiques, les relations familiales...etc Allez y vous y serez cueilli par cette première partie de saga familiale se déroulant au fil des saison et de l'écoulement du fleuve. Extrêmement prometteur pour un 1er réalisateur; j'ai hâte de la suite !