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Xavier B.
17 abonnés
281 critiques
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3,0
Publiée le 22 novembre 2021
Algérie 1994, au plus fort des années de plomb. Deux policiers amis d'enfance, Lofti et "S.", se lancent dans le grand sud algérien à la poursuite d'un terroriste Abou Leila. On comprend assez vite que cette chasse à l'homme est essentiellement un prétexte pour éviter l'internement psychiatrique de "S.", traumatisé par un attentat. Les délires paranoïaques de "S." sont l'occasion de scènes surréalistes de belle facture, mais sa folie est malheureusement le reflet assez réaliste de l'état de la société algérienne pendant cette sinistre période, avec cette explication dans la bouche de Lofti "le pays tout entier est un asile d'aliéné". Une partie du film a été tournée dans la très belle région de Djanet, mais Amin Sidi Boumedine, privilégiant la tension de son récit, a limité les plans larges montrant les paysages, qui nous distrairaient du seul récit.
« Algérie 1994. » L’ensemble des informations de contextualisation du film est contenu dans ce panneau par lequel s’ouvre Abou Leila. On n’en saura pas plus, si ce n’est que le titre fait référence au nom d’un dangereux terroriste que deux hommes doivent retrouver dans le Sahara. Entre quête impossible et peinture d’une époque où le terrorisme atteignait un point de non-retour, le film nous mène sur les rives de la folie et du danger. (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2020/07/15/abou-leila/)
Ce n'est pas un film pour tous les publics. L'ambiance est lugubre et pesante. Il y a des scènes de véritable film d'horreur. Mais le réalisateur réussit parfaitement à nous faire rentrer dans la période de l'Algérie des année 90. J'ai ressenti cet engrenage de folie et de sauvagerie. Il y a beaucoup de grilles de lecture et beaucoup de thèmes sont abordés. La fin du film se fait dans le très beau décor du désert.
Drôle de film, auquel on ne comprend pas grand-chose, comme le demandait à la sortie une dame"née dans les Aurès".. Et pourtant, bien que largué vers le milieu du film, (rêves ou réalité??) c'est tellement bien filmé qu'on ne s'ennuie pas, malgré la longueur, et l'absence de chichis et d'afféteries fait qu'on pardonne un propos quelque peu abscons.
Un premier long-métrage réussi. Une pépite qui vient d’Algérie.
Ce film est une traversée des temps, des matières, des mondes où les rêves de l’un des protagonistes se mêlent subtilement à la réalité narrative du film dont l’action se situe en 1994, année où le terrorisme est à son apogée en Algérie.
Une traversée qui nous conduit dans le désert du sud algérien où deux hommes, dont on ne sait rien, sont à la recherche de quelqu’un, de quelque chose. Le rêve est la voie choisie pour tenter d'ouvrir et d'approcher les blessures non cicatrisées d’un réel.
Une traversée inversée du temps dont la puissance narrative est due à la subtilité d'un montage digne d’une dentelière. Une trame dont les fils nous perdent volontairement, le temps d’être mis sous pression, à ne plus savoir dans quel monde on se trouve. Mais dès que l’on s’imagine être égaré, le montage nous apporte goutte à goutte, au moment clé, des éléments qui nous éclairent. La bande son est superbement utilisée, faisant se superposer le temps de l'action à celui du passé. Ces flash-back sonores deviennent l’image manquante de ce puzzle cinématographique.
Goutte à goutte les éléments sont distillés, les frontières du réel et du rêve gommées, à clarifier dans un époustouflant crescendo les raisons de cette traversée. Un crescendo où les plans oniriques et le réel de l’action s’imbriquent, à devenir des mirages qui nous conduisent vers une incontournable réalité sans la moindre échappatoire.
Film difficile et plutôt violent à ne pas mettre sous n’importe quelle pupille. Les images du désert sont somptueuses et contrastent avec la folie de l’homme qui perd pied. Une ambiance aride et suffocante, sanglante, dérangeante.
A la sortie du film, le désamour. Quelques jours après, je n'en suis plus si sûr.
J'ai apprécié l'étrangeté de ces hommes que la caméra nous permet de suivre de près dans ce voyage au cœur du traumatisme mais la dernière partie du film m'a semblé longue, trop explicite : lourde. Pour moi l'idéal aurait été que le film s'achève après la dernière nuit d'hôtel.
Superbe réalisation. Les paysages sont somptueux : Beni Abbes et l’hotel Grand Erg (retapé), les dunes de Taghit, le centre de Timimoun et l’immensité du Tassili n'Ajjer (Djanet). Des acteurs transcendants. Bref. A voir absolument.
Savant mélange de genres entre road movie et thriller psychologique, ce film frappe avant tout par son esthétique travaillé. Si le décor (le Sahara, en grande partie) offre un cadre merveilleux, les plans sont magnifiques et la caméra joue un rôle à part entière dans le déroulement de l'intrigue. Un véritable bijou pour les fans du genre, avec un casting bien senti, révélant notamment un Slimane Benouari qui joue parfaitement son personnage. A voir absolument!
Un grand voyage intérieur des paysages des couleurs du son et une intrigue bien construite A recommander sans hésitations Un film au mélange des genres policier thrilleur et un peu de fantastique