Derniers Avis : Illusions Perdues - Page 6

Benjamin Voisin, au sommet de sa carrière pour le moment, nous livre une prestation d'une justesse notoire envers l'œuvre de Balzac. Soutenu par des pointures en terme d'acteurs, les décors et les jeux de lumières rendent parfaitement hommage au chef-d'œuvre littéraire initial.

Alors là j’ai été cueilli. Je n’avais pas franchement apprécié les précédents films de Xavier Giannoli que j’avais vu mais la j’ai adoré. En adaptant le roman de Balzac il signe un film qui peut paraître classique sur la forme du film d’époque (décors et costumes sont remarquables) mais d’une modernité surprenante sur le fond. Car le parallèle entre la société du Paris des lettres et du spectacle du 19e siècle et notre société actuelle est évident dans ce film. Un monde où l’apparence et la réputation sont érigées en valeur suprême. Ou la compromission personnelle s’immisce dans chacun jusqu’à annihiler sa personnalité et ses aspirations. Un monde où tout s’achète, ou tout le monde à un prix. Un monde qui présenté comme cela peut donner l’idée que c’est un film déprimant, mais « illusions perdues » est une satire très drôle et piquante où les dialogues ciselés souvent délivrés sous forme de punchlines font toujours mouche. Le casting est remarquable des premiers aux tous petits rôles. J’ai même réussi à passer outre la voix off omniprésente alors que je suis généralement rebuté par ce procédé. Un grand bravo donc pour un grand film français.

Adaptation flamboyante du roman de Balzac, un drame social d’une grande puissance romanesque qui dresse un superbe tableau des moeurs parisiennes du XIXe siècle, à travers l’ascension et la chute d’un poète de province ambitieux, porté par l’interprétation impeccable (et Césarisé) de Benjamin Voisin, accompagné par un excellent casting.
Sept Césars dont celui du meilleur film.

En 2021, Xavier Giannoli adapte au cinéma le célèbre roman d'Honoré de Balzac. Un pari difficile (film d’époque, densité de l’œuvre, etc.) mais parfaitement réussi en raison de l’incroyable résonnance des sujets traités avec notre société contemporaine. Au début du XIXème siècle, un jeune provincial tente d’obtenir reconnaissance et gloire à Paris en devenant écrivain. La critique de la société divisée entre noblesse et gens du peuple et celle de la corruption de la presse contribue à rendre cette œuvre intemporelle. La mise en scène très fluide, pourtant appuyée par une voix-off, s’éloigne de l’académisme auquel on aurait pu avoir droit. Et puis que dire des excellentes prestations de Benjamin Voisin et Vincent Lacoste (obtenant respectivement le César du meilleur espoir masculin et du meilleur acteur dans un second rôle) ! Bref, une comédie humaine qui en raison de son cynisme singulier mérite amplement son César du meilleur film.

On comprend aisément pourquoi ce film a reçu tant de prix. On y rit, on y pleure. Les acteurs ne jouent pas, ils sont vrais, ce qui est prodigieux avec les textes qui pourraient faire jouer faux. Et le prodige vient de là ! On y est dans cette époque, on vit les frasques, et le monde journalistique qui rappelle les réseaux sociaux tueurs d aujourd'hui. À ne pas louper !

J n'ai pas lu le.roman de Balzac, mais ce film est superbe en tout point. La réalisation et le jeu des acteurs sont parfait pour cette histoire, je me suis laissé embarqué dans cette demande de reconnaissance de Lucien dans un monde de requin où tout va très vite. Je n'ai pas vu le temps passé.

D'une cruauté implaquable, jouissive, les acteurs sont justes. Un tableau sombre, sans illusions, sans amis, sans pitié, ou l'innocence est puni de mort. on se laisse bien prendre...

Une petite claque: les 2h30 passent en un éclair, l'histoire est passionnante et réussit à raconter une époque historique tout en critiquant habilement et surtout intelligemment la notre.
Les acteurs sont tous incroyables et on se surprend à sourire bêtement en écoutant leur nombreuses saillie verbale.
Un grand film qui mérite ses nombreuses récompenses

Irréprochable du point de vue de la reconstitution des décors ainsi que des costumes, et doté d’un casting cinq étoiles (on pense notamment au jeune Benjamin Voisin mais également à Xavier Dolan dans un second rôle surprenant), le long-métrage de Xavier Giannoli est très impressionnant aussi au niveau de l’écriture tant tout s’enchaîne à merveille, même si on voit un peu la fin venir. Mais en même temps, le film ne pouvait s’achever que comme cela, car vu le titre, on sentait bien qu’il parlerait sans doute de l’ascension et de la déchéance d’un homme, ici un artiste, qui une fois débarrassé de tout apparat, va enfin pouvoir se consacrer à son art !

Peu importe que vous connaissiez ou non l'œuvre de Balzac pour apprécier "Illusions Perdues".

C'est un film romantique et cynique, et très tristement moderne, puisque les vrais sujets ont
cela de remarquable qu'ils restent intemporels.

Je ne suis pas spécialement dingue des films costumes, dans le sens où ce n'est pas une caractéristique qui m'attire davantage vers un film plutôt qu'un autre.
Alors pour celles et ceux qui sont dans le même cas que moi, n'allez pas croire que vous serez invités dans un show pompeux et poussiéreux. C'est même bien tout l'inverse.

Une excellente adaptation du livre de Balzac, je me suis passionnée pour les personnages. Très bons acteurs, décors somptueux, justesse du ton... on se rend bien compte du Paris de l'époque, où il est difficile de concilier ses aspirations avec la société. Tout est lié, les magouilles sont légions... un film beaucoup plus moderne qu'il n'y parait (je ne sais pas si l'allusion au fait qu'un banquier prendrait un jour le pouvoir était incluse dans le roman initial?). A voir, film vraiment excellent. Je ne m'attendais pas non plus à voir Cecile de France dans ce genre de rôle, une réussite. Petite mention à Gérard Depardieu également, très bon, comme a l'époque.

Il existe deux façons de porter à l’écran les romans de BALZAC, la bonne, qui restitue l’esprit du texte et néglige les détails inutiles, c’est de cas du Eugénie Grandet, réalisé par Marc Dugain.
Et l’exact opposé, qui ne retient qu’une multitude d’aspects superficiels, et c’est le triste exemple donné par Les illusions perdues, que vient de réaliser Xavier Gianoli. Les bavardages incessants, les décors surchargés, les acteurs qui semblent ailleurs, telle Cécile De France, ou ceux qui ne sont venus que pour un modeste cachet (Jean-François Stevenin, Louis-Do de Lencquesaing et bien d’autres) ou de façon plus perfide comme Gérard Depardieu pour démontrer ce que doit être un acteur, font totalement perdre de vue le fond du récit. En outre, il est à noter que l’insignifiance du personnage principal (Benjamin Voisin) plombe à elle seule la réussite de cette interminable adaptation, en tous points ratée.
A éviter.

Un film d'époque ambitieux et romanesque doté d'une superbe reconstitution et d'un très bon casting. Un peu lent au démarrage et pas exempt de longueurs, le gros point noir du film est son horrible bande son, heureusement en partie compensée par ses quelques bons mots.

Gloire et chute, Grandeur et décadence... C'est vu et revu mais quand c'est Balzac qui le raconte, on se régale. Plume immense, portraits assassins, critique sociale féroce. Un très bon film de dimanche soir.

Adapter au cinéma un classique de Honoré de Balzac, c'est périlleux et loin de moins l'intention de juger si c'est réussi ou pas. Je n'ai même pas lu le roman de Balzac. Néanmoins ce film m'a donné envie de le lire. Pour revenir au film, on peut dire que c'est un film historique en costume et avec les décors, c'est ce qui marque le plus le film. Ensuite, ce qui frappe c'est le parallèle avec notre époque, les fameuses fake-news semblent au XIXe siècle être aussi monnaie courante. Tout est faux ou presque.