Derniers Avis : Illusions Perdues - Page 4

Dans l'océan de nullité du cinéma d'aujourd'hui, que ce film fait du bien. Intelligent, beau, subtile, cultivé, et surtout très actuel, car en réalité c'est notre époque que le réalisateur met en abime à travers cette histoire. Alors certes, les puristes se plaindront de l'éloignement de l'oeuvre de Balzac. Mais ils ne devraient pas. Car la première des choses qu'on a envie de faire après avoir vu le film, c'est d'aller lire ses livres.

C'est Honoré de Balzac et le cinéma français que l'on assassine.
C'est beaucoup, c'est trop, pour un seul film.

Le dernier Xianoli est au bord de la perfection... Les decors sont splendide, une adaptation sublime , des acteurs très juste. aucun défaut. Bravo

Excellent film qui sonne envie de lire l oeuvre que je ne connais pas du tout
Ce film est tellement actuel tout est juste je recommande

Éblouissant et tourbillonnant dans sa narration et sa mise en scène, Illusions perdues est un film d’époque qui dénonce. On y découvre le monde de la critique artistique, un monde où le seul but est d’« enrichir les actionnaires du journal » comme le dit Étienne Lousteau magistralement interprété par Vincent Lacoste. La critique est partout, l’emprise du capitalisme sur les petits artisans, l’argent facile face à la sueur. On peut se demander si notre société a changé depuis la Restauration ? Benjamin Voisin qui incarne Lucien, jeune poète dont on suit la réussite puis le déclin, est brillant. « Je pense à ceux qui doivent en eux trouver quelque chose après le désenchantement ». Cette citation Balzacienne avec laquelle Xavier Giannoli conclut son film illustre parfaitement la destinée de Lucien mais peut etre nous concerne t elle toutes et tous.
Ce métrage est puissant, dévoile un côté malsain du monde intellectuel, ainsi que les pièges et le prix de la réussite.

Pour moi ce film est un sans faute, les comédiens sont tous géniaux ! Nous sommes directement pris dans le tourbillon de l'histoire, et même si cette dernière est tirée d'un roman d'Honoré de Balzac, les propos y sont encore très actuels !

Un film magnifique comme on en fait quasiment plus. Tout y est parfait : la photographie, la musique, la mise en scène, l'interprétation. D'une facture très classique, le film rend correctement hommage à l'oeuvre de Balzac, auteur qui dépeint si bien le monde parisien littéraire et mercantile tel qu'il est toujours aujourd'hui, tout en hypocrisie, jeux de pouvoir et d'influence, et en superficialité.
Benjamin Voisin est touchant et crédible dans son rôle, les autres acteurs sont tous dans le ton et font clairement le job, y compris Vincent Lacoste qui est excellent !
Le meilleur film de son réalisateur selon moi, et de loin.

On a longtemps tardé avant de voir enfin Illusions Perdues toujours à l'affiche : il faut dire que le parrainage de Balzac n'était guère sexy !
Xavier Giannoli (celui de Marguerite) aura mûri son projet de longues années avant de s'attaquer à l'adaptation de Balzac au cinéma.
Le propos est plus moderne que l'on pouvait s'y attendre qui se concentre sur les journalistes de ces petites feuilles de chou qui faisaient et défaisaient les gloires éphémères du Tout-Paris de l'époque (celle de la Restauration, une période de transition vers le monde moderne).
Des journalistes qui vivaient (je cite) de la mauvaise foi, de la fausse rumeur et de l'annonce publicitaire.
À l'heure où l'on ne sait plus comment endiguer le flot de fake news (on appelait cela des "canards" à l'époque) cela résonne de manière toute particulière.
On assiste même à l'invention des tweets qui étaient transmis à l'époque par pigeons voyageurs.
Il est beaucoup question de théâtre mais l'on sait bien que le véritable spectacle est dans la salle, dans la rue, dans les journaux et les salons.
La mise en scène de cette comédie humaine est assez réussie : un véritable ballet rythmé par la musique pour rendre la vie trépidante de la capitale, ce qui rend plus digeste la reconstitution en costumes d'époque.
Le film est particulièrement incisif lorsqu'il décrit l'ascension fulgurante du provincial au sein du chœur des journalistes, les compromissions les plus viles, les trahisons les plus sordides : la tension est forte et l'on sait bien que plus dure sera la chute ...
Mais tout cela est malheureusement trop long (Balzac oblige peut-être !) : le film s'avère un peu trop prisonnier du texte (avec une voix off) et s'enlise vers un final larmoyant lorsque la chute de l'ange ne nous passionne plus guère.

Un très beau film avec un souffle épique tout en gardant le texte de Balzac. Du bon cinéma qui fait penser à ce qui se faisait dans les années 80 . Du vrai cinéma pour tous .

Sacre challenge de la part de Xavier giannoli d adapter le grand et foisonnant roman de balzac,mon préféré pour ma part.
Et le pari est franchement réussi,il s attache à mettre en scène principalement la 2ème partie du roman,la plus longue,un provinciale monte à paris.
L episode ou lucien de rubempre part avec mme de bargeton a paris pour devenir poète,ce qui ne vas se passer comme prévu.le reste est à découvrir
La mise en scène est académique mais fonctionne bien
Les personnages sont très bien joués.
Mention spéciale à xavier dolan qui est un bon réalisateur mais en tant qu acteur dans ses films n etait pas tres réussi pour ma part je trouve qu il surjoue.
Dans ce film je le trouve excellent.
Salomé dewaels est une bonne révélation dans le rôle de mon personnage préféré dans le roman qui est coralie
Qui de par sa condition est la femme la plus vertueuse et aimante du roman.
Bref un très bon film.

Très bon film, avec de beaux plans cinématographiques, j’ai beaucoup aimé l’histoire et le jeu d’acteur du personnage principal

Un film envoutant, rythmé aux dialogues souvent brillants.
Une mise en scène tout en couleurs et lumières avec de magnifiques costumes.
Un vrai coup de coeur

Que ça fait du bien de voir un vrai film de vrai cinéma et en plus avec une patte bien française !
Car quand la patte française est de qualité le produit final est toujours particulier, à part.
Tous les acteurs jouent très bien, les costumes sont magnifiques et l'image est superbe.
Un très beau film... à message en plus.

Un film brillant à tous les niveaux : réalisation, casting, décors, musiques . Il nous embarque dans une aventure historique au sujet pourtant si contemporain. De la grande œuvre de Balzac est né un grand film de Giannoli.Bravo. Et à voir de toute urgence.

A la fois subjuguant et touchant, Illusions Perdues, adaptant le célèbre roman d'Honoré de Balzac, met en avant la mesquinerie de la noblesse parisienne du XIXème siècle.

Un jeune homme, Lucien, naïf et passionné de littérature qui, à son bras, se trouve Louise, son premier amour qui l'accompagne à Paris. Mais Paris n'est pas une ville toute rose, les requins rôdent et n'hésitent pas, malgré leurs belles figures, à faire couler les nouveaux venus. On change d'époque, se faisant transporter par les décors, les acteurs, les costumes, et surtout par la musique. En effet, le réalisateur affirme que c'est en se plongeant dans le roman d'Honoré de Balzac et ainsi, réaliser une œuvre aussi rythmée et fidèle au roman. Le parallèle de la province d'Angoulême à la ville moderne de Paris fait imaginer à deux mondes différents, dont le personnage principal va bien vite se rendre compte. Le plus important dans cette société, c'est la facette, le rang social, les fréquentations, le pouvoir. Là où l'on pourrait penser trouver un véritable ami se verra nous tourner le dos lorsque les billets seront plus nombreux de l'autre côté.

D'une part, Xavier Giannoli présente la province, Angoulême, charitable, où les relations mal cachées n'ont pas d'importance. De l'autre, la capitale, Paris, fourmillante, où un regard mal placé peut faire tomber un homme. Au milieu, Lucien, rêvant de publier son recueil de poème et de vivre sa passion, lâché dans la gueule du loup, où l'unique règle pour monter en statut est de dégrader le travail des autres. Paris, la ville de l'amour, si idéalisée et pourtant si cruelle, c'est bien l'illusion que Lucien s'en faisait. Un mélange de trahison, professionnelles et sentimentales, de quête de pouvoir, par ses articles tranchants, et d'amour envers la littérature, Illusions Perdues porte bien son nom.

Dans cette guerre entre la sincérité et le profit, Xavier Giannoli filme d'une manière à connaître toute la fausseté de la mondanité française, de tous les coups bas et des traîtrises que l'argent et la société peuvent engendrer sur l'homme, même le plus pur d'entre eux : "T'es royaliste ou libéral ? - Le journal est financé par des libéraux, donc je suis libéral. Toi aussi t'es libéral, tu le sais pas encore mais t'es libéral." (Etienne à Lucien). Au cours de ce long-métrage, narré par Nathan D'Anastazio, auteur français édité par Dauriat auquel on apprend la véritable identité qu'à la fin, la vie entière du célèbre journaliste Lucien de Rubempré est racontée, avec ses trahisons, ses amours, ses ambitions de fond en comble. Au départ, son personnage niais ne souhaite qu'aimer et vivre de son écriture, puis il se fait empoisonner dans ce tourbillon infernal qu'est la société parisienne. L'expression "Manger ou être mangé" prend ici tout son sens, mais prenez garde à ne pas être trop gourmant, car votre faim peut vous dévorer entière, Lucien l'a compris trop tard.

Illusions Perdues est une véritable ode à la liberté, et à la littérature, à laquelle Xavier Giannoli a su transmettre une panoplie d'émotions à la perfection.