Adaptation (à une vague introduction près) de la seule partie centrale du gigantesque "Illusions perdues", savoir les vicissitudes du jeune Lucien Chardon, dans l'ambition de relever un matronyme du nobiliaire, Rubempré, qui tente de se faire une place dans le marigot journalistique du Paris de Charles X - tremplin, pense-t-il, pour la carrière dans le monde littéraire à laquelle l'Angoumoisin aspire depuis toujours. Las... Xavier Giannoli rend-il justice à Honoré de Balzac, avec ce 8e "long" (également co-écrit) : un grand film pour un grand roman ? Voyons, à cet égard, les César 2022 ... Si les deux récompenses "techniques" de cette réalisation "en costumes" ne souffrent pas discussion ("Meilleurs costumes", justement, et "Meilleurs décors"), voire celle de la "Meilleure photo" (éclairage flatteur, façon "Barry Lyndon"), on ne peut qu'être réservé(e) quant au César de la "Meilleure adaptation". Le puissant souffle romanesque, le style et l'écriture de la "Comédie humaine"... ? RIEN de probant, assurément ! 149 minutes bien, bien longues, au résultat. Le casting n'aide pas, par ailleurs : ratage complet (à l'exception, bien sûr, de Depardieu, dans un rôle très court) - citons en particulier Benjamin Voisin (qui, ne réussissant jamais à donner crédibilité et épaisseur au rôle principal, ne mérite en rien son César de "Meilleur Espoir") ou Cécile de France, qui livre une Bargeton amidonnée, ou encore l'inénarrable Vincent Lacoste (lui aussi récompensé !), qui n'a toujours pas évolué depuis ses habituelles figures "têtes-à-claque".
Tout ça, évidemment, ne fait pas un "Meilleur film" - même par temps cinématographique chahuté par le covidisme...