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HamsterPsycho
118 abonnés
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3,5
Publiée le 17 novembre 2021
Un film riche d'Histoire et d'histoire. On y (re)découvre l'atmosphère de Paris et celle de la Restauration où tout s'achète et tout se vend. Le personnage principal essaye de garder la tête hors de l'eau et de tirer son épingle du jeu. J'ai particulièrement apprécié Vincent Lacoste à l'aise dans son rôle. Les décors sont impressionnants. L'acteur principal a peut-être un trop la tête de l'emploi et surjoue certaines émotions. Beaucoup de choses intéressantes mais une durée globale trop longue quand même.
Le roman fleuve de Honoré de Balzac réputé inadaptable, pour preuve, beaucoup y ont pensé tous ont renoncé jusqu’à ce film de Xavier Giannoli qui met à mon sens un point final à ce défi tant son film est une merveille. Il restitue sans faute la France de la Restauration dans les décors et les costumes ; cependant pour rendre son film accessible, il offre des échanges dans la langue d’aujourd’hui. 2h30 d’un film en costume peut effrayer, j’avais ces mêmes doutes, mais de par son montage et son écriture, Giannoli maintient un rythme effréné de bout en bout tout en enchevêtrant diverses intrigues mêlant de nombreux personnages sans jamais perdre le fil de son récit et surtout sa cohérence. A ce qui est déjà un exploit, par un élégant tour de passe-passe, il dresse un pont entre le monde balzacien et aujourd’hui dans sa critique des medias et des élites. Son récit est ambitieux et flamboyant, comme l’époque, et démontre bien qu’hier comme aujourd’hui le système finit toujours par briser celui qui a l’outrecuidance de vouloir le faire ployer. Le théâtre des faux semblants jalonnant le film, reflet de la nature humaine, est d’un cynisme faisant froid dans le dos. Et pour porter son film, le casting est d’une richesse de jeu incroyable avec Jeanne Balibar, Cécile de France, Gérard Depardieu, Xavier Dolan, Vincent Lacoste et Benjamin Voisin. Juste un seul bémol à ce film qui marquera malgré tout l’année cinématographique française, la voix off, surtout dans la première heure est omniprésente et est contrenature avec le cinéma destiné à montrer plutôt qu’à dire. Vu le défi d’une adaptation impossible à relever, soyons indulgent. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
On reste impressionné par ce film, comme la pellicule qui l'a servi. Dialogues, images, mouvements nous étourdissent et nous laissent faire sans cesse le va et vient avec notre époque actuelle. Le Paris de la belle époque (petite concession anachronique au roman qui se situe à la Restauration) se déroule sous nos yeux, ceux de Lucien, tantôt émerveillés, tantôt hagards, tantôt désespérés. Impressionnant.
Le meilleur film de l'année. Tout y est. L'histoire, les dialogues (un jour, un banquier sera à la tête du gouvernement ), l'image sublime, la musique, les décors bluffants, le jeu des acteurs avec des seconds rôles de premier plan. Bref, un film à voir absolument sur grand écran !
Ce chef d’oeuvre français de Xavier Giannoli est impressionnant notamment par sa mise en scène qui nous plonge directement au XIXe siècle par la musique, les décors et costumes, le jeu des acteurs,… tout est mis en place pour reconstituer à la perfection cette époque fortement importante dans l’histoire. C’est une sorte de « guerre » médiatique qui peut être vue comme un certain clin d’oeil et un avertissement aux nouveaux médias de nos jours. Ce film est très puissant car il peut également redonner confiance en quelques sortes, en effet un jeune homme bani de la haute société et qui selon eux est sans espoir, parvient tout de même à gravir les échelons et non sans difficulté. Malgré la haute société qui parait comme maitre du monde à cette époque, Lucien ce jeune employé d’une imprimerie d’Angoulème arrive quand même à son objectif. C’est avec une touche de modernité tout en restant fidèle au XIXe siècle que ce film est selon moi, un réel chef d’œuvre pour le cinéma français. Toute mes sincères félicitations à l’équipe du film!!!!
Plutôt vieille France et à ressentir toutes les émotions, Lucien, jeune poète m'a tout de suite semblé intéressant où orphelin de père et de mère, père roturier et mère noble, il avait pu trouver un travail chez un imprimeur et aspirait à une autre vie plus belle mais surtout de l'amour de ses parents, noble cause, il l'amènerait à sa perdition et sa réflexion à la fin de mourir ou de se purger pour repartir de plus belle nourri de toutes ses expériences personnelles et professionnelles.
Si les pouvoirs, les privilèges et l'argent sont au plus haut niveau de réflexions pour les siècles à venir, l'amour triomphe et triomphera toujours où Lucien sans plus rien avoir, endetté jusqu'au cou veut que sa bien-aimée pour sa première soit adulée et accepte l'argent de son premier amour, noble tout de même après avoir fait l'amour pour solder sa dette à l'influenceur de l'époque mais si l'argent et l'honneur sont le moteur pour le punir, tous seront dans la salle pour l'achever ensuite avec toutes les critiques humiliantes pour son amour qui se meurt et humiliée, après avoir tout donné pour qu'il récupère son statut, Lucien sait qu'il lui doit tout et c'était la seule personne sur laquelle il pouvait compter.
A mon avis, de la fin à méditer, il poursuivra son chemin et pourra enfin écrire ce qui lui tient à coeur et de toutes ses souffrances, il aura encore plus de choses à écrire et nous pouvons tous lui souhaiter de continuer son chemin sans tous ces méchants pour parvenir à ses fins et rencontrer enfin le véritable amour dont il n'aura pas honte, qu'il pourra présenter ou non dans des soirées mondaines mais savoir avec tous ses romans, que l'amour lui avait toujours permis d'avancer en se rappelant les berceuses de sa maman.
Film long sans longueur, amusant sans être superficiel, etc... Bref très bien équilibré, et dont la morale est pernicieuse, comme la vie ! Je recommande
Voilà une grandiose adaptation du roman de Balzac, un régal dans tous les compartiments du film, intrigue, décors, costumes, jeux des acteurs, dialogues ciselés, scénario, etc...une analyse copier coller déjà de notre époque sur les dérives et manigances de la gestion de l'information par des médias non indépendants. Je ne me suis pas rendu compte que la pellicule durait 2h30 tellement c'était captivant.
Le réalisateur nous plonge dans le Paris journalistique de 1820. On suit un jeune poète de province en quête de gloire dans la confusion de la circulation parisienne, des théâtres, des journaux sclérosés par une mafia qui vend et achète tout et n’importe quoi ; le corps des femmes, l’orientation des critiques ou les applaudissements aux spectacles ! Les réputations sont à la merci de la plume d’arrivistes cyniques à la cruauté sans limite. Et à la merci également de la noblesse revenue aux affaires avec son ostracisme, ses codes de bonne conduite et ses carcans sociaux. La description de la presse à la recherche de scandales, de la société affairiste au temps de la Restauration est parfaite Dans une volonté affirmée de faire un parallèle avec les maux de notre époque, on en perd ce que le roman de Balzac contient de passions vibrantes, de sentiments ambivalents, parfois déchirants. La déchéance cruelle de ce jeune poète ambitieux comme le naufrage incoercible d’un monde vers un capitalisme décomplexé est filmé avec une incroyable virtuosité quand la « voix-off » égrène la magnifique prose balzacienne …
Très bonne adaptation du roman de Balzac. Le mérite de Xavier Giannoli en est d'autant plus grand qu'il est difficile de faire un film à grand spectacle sur un classique de la littérature française. Le scénario d'adaptation est intelligemment écrit, le rythme parfaitement maîtrisé, les interprétations sont justes (mention spéciale à un Vincent Lacoste qui montre enfin qu'il est capable de jouer d'autres personnages que les adolescents lymphatiques). Il ne manque finalement que l'esprit de Balzac. Heureux ou malheureux hasard, est sortie en salle quelques jours avant l'Eugénie Grandet de Marc Dugain. Difficile - même sans le vouloir - de ne pas comparer les deux adaptations du même auteur. Sans moyens équivalents, sans narration en voix-off, Marc Dugain fait voltiger les mots et l'esprit de Balzac qui sont souvent absent du film de Xavier Giannoli. Un très bon spectacle toutefois.
Illusions Perdues est une vraie réussite dans sa représentation de la guerre que se livrent certains médias et puissants de ce monde, à la recherche du pouvoir à travers la corruption et les polémiques. Le réalisateur nous entraîne dans ce tourbillon de cynisme, non sans humour, avec cette œuvre résonnante et divertissante au casting splendide. Critique vidéo : https://youtu.be/r2RX41PJovc
La satire est certes un peu trop surlignée par instants et les images un peu évidentes. 'Illusions perdues' n'en reste pas moins un tour de force, une adaptation de Balzac aussi dynamique qu'ample, d'une ambition rare dans le cinéma français d'aujourd'hui. Et quel casting !