Plutôt vieille France et à ressentir toutes les émotions, Lucien, jeune poète m'a tout de suite semblé intéressant où orphelin de père et de mère, père roturier et mère noble, il avait pu trouver un travail chez un imprimeur et aspirait à une autre vie plus belle mais surtout de l'amour de ses parents, noble cause, il l'amènerait à sa perdition et sa réflexion à la fin de mourir ou de se purger pour repartir de plus belle nourri de toutes ses expériences personnelles et professionnelles.
Si les pouvoirs, les privilèges et l'argent sont au plus haut niveau de réflexions pour les siècles à venir, l'amour triomphe et triomphera toujours où Lucien sans plus rien avoir, endetté jusqu'au cou veut que sa bien-aimée pour sa première soit adulée et accepte l'argent de son premier amour, noble tout de même après avoir fait l'amour pour solder sa dette à l'influenceur de l'époque mais si l'argent et l'honneur sont le moteur pour le punir, tous seront dans la salle pour l'achever ensuite avec toutes les critiques humiliantes pour son amour qui se meurt et humiliée, après avoir tout donné pour qu'il récupère son statut, Lucien sait qu'il lui doit tout et c'était la seule personne sur laquelle il pouvait compter.
A mon avis, de la fin à méditer, il poursuivra son chemin et pourra enfin écrire ce qui lui tient à coeur et de toutes ses souffrances, il aura encore plus de choses à écrire et nous pouvons tous lui souhaiter de continuer son chemin sans tous ces méchants pour parvenir à ses fins et rencontrer enfin le véritable amour dont il n'aura pas honte, qu'il pourra présenter ou non dans des soirées mondaines mais savoir avec tous ses romans, que l'amour lui avait toujours permis d'avancer en se rappelant les berceuses de sa maman.
Film long sans longueur, amusant sans être superficiel, etc... Bref très bien équilibré, et dont la morale est pernicieuse, comme la vie ! Je recommande
Voilà une grandiose adaptation du roman de Balzac, un régal dans tous les compartiments du film, intrigue, décors, costumes, jeux des acteurs, dialogues ciselés, scénario, etc...une analyse copier coller déjà de notre époque sur les dérives et manigances de la gestion de l'information par des médias non indépendants. Je ne me suis pas rendu compte que la pellicule durait 2h30 tellement c'était captivant.
Le réalisateur nous plonge dans le Paris journalistique de 1820. On suit un jeune poète de province en quête de gloire dans la confusion de la circulation parisienne, des théâtres, des journaux sclérosés par une mafia qui vend et achète tout et n’importe quoi ; le corps des femmes, l’orientation des critiques ou les applaudissements aux spectacles ! Les réputations sont à la merci de la plume d’arrivistes cyniques à la cruauté sans limite. Et à la merci également de la noblesse revenue aux affaires avec son ostracisme, ses codes de bonne conduite et ses carcans sociaux. La description de la presse à la recherche de scandales, de la société affairiste au temps de la Restauration est parfaite Dans une volonté affirmée de faire un parallèle avec les maux de notre époque, on en perd ce que le roman de Balzac contient de passions vibrantes, de sentiments ambivalents, parfois déchirants. La déchéance cruelle de ce jeune poète ambitieux comme le naufrage incoercible d’un monde vers un capitalisme décomplexé est filmé avec une incroyable virtuosité quand la « voix-off » égrène la magnifique prose balzacienne …
Très bonne adaptation du roman de Balzac. Le mérite de Xavier Giannoli en est d'autant plus grand qu'il est difficile de faire un film à grand spectacle sur un classique de la littérature française. Le scénario d'adaptation est intelligemment écrit, le rythme parfaitement maîtrisé, les interprétations sont justes (mention spéciale à un Vincent Lacoste qui montre enfin qu'il est capable de jouer d'autres personnages que les adolescents lymphatiques). Il ne manque finalement que l'esprit de Balzac. Heureux ou malheureux hasard, est sortie en salle quelques jours avant l'Eugénie Grandet de Marc Dugain. Difficile - même sans le vouloir - de ne pas comparer les deux adaptations du même auteur. Sans moyens équivalents, sans narration en voix-off, Marc Dugain fait voltiger les mots et l'esprit de Balzac qui sont souvent absent du film de Xavier Giannoli. Un très bon spectacle toutefois.
Illusions Perdues est une vraie réussite dans sa représentation de la guerre que se livrent certains médias et puissants de ce monde, à la recherche du pouvoir à travers la corruption et les polémiques. Le réalisateur nous entraîne dans ce tourbillon de cynisme, non sans humour, avec cette œuvre résonnante et divertissante au casting splendide. Critique vidéo : https://youtu.be/r2RX41PJovc
La satire est certes un peu trop surlignée par instants et les images un peu évidentes. 'Illusions perdues' n'en reste pas moins un tour de force, une adaptation de Balzac aussi dynamique qu'ample, d'une ambition rare dans le cinéma français d'aujourd'hui. Et quel casting !
Un très grand film qui va marquer le cinéma français des années 2020 avec Cette parfaite adaptation par Xavier Giannoli du roman génial d'Honoré de Balzac à notre époque. La satire du journalisme vénal, sous influence ou "à scandale" y est tellement actuelle. On est en 1830 à un moment qui correspond au "décollage industriel" français qui fait de notre pays la 2ème puissance mondiale derrière l'Angleterre avec une bourgeoisie qui s'est enrichit et profite en toute insouciance en se divertissant de façon hédoniste, n'hésitant pas à en perdre les notions de la morale. A Paris, l'argent est devenu roi, les vanités s'exposent en public, le cynisme règne, l'égocentrisme saute aux yeux, le journalisme - du moins la nouvelle presse qui prospère grâce aux scandales et aux "canards" (les fake news de l'époque) se vend au plus offrant. les luttes d'influence sur l'information sont permanentes. La perversion par l'argent, les corruptions et les trahisons en chaîne se multiplient et on ne s'ennuie pas une seule seconde tellement le scénario de 200 pages est remarquable. Le choix des acteurs aussi avec Benjamin Voisin et Salomé Dewaels qui sont éblouissants de justesse dans leurs émotions, les autres qui ne sont pas les moindres - Vincent Lacoste, Cécile de France, Xavier Dolan, Depardieu étant à l'unisson. Quant aux décors, aux costumes, à la grosse production impressionnante autant que maîtrisée qui nous plonge dans ces années dans ce milieu du XIXème siècle, on frise le chef d'œuvre. A voir absolument.
Superbe saga pour ce jeune poète qui veut toucher les étoiles ou plutôt se brûler les ailes en espérant intégrer l' aristocratie. Vincent Lacoste est remarquable dans son rôle de journaliste véreux.On sent les premisces de la société actuelle avec l'encre,la plume et les rotatives mais le but est déjà le même...faire de l argent à tout prix! Depardieu est encore une fois au dessus de la mêlée. Tous les acteurs sont très justes et le prometteur benjamin voisin co firme son talent.Une petite longueur sur la fin mais rien de bien gênant, du bon cinéma comme on l'aime
Pour me sentir légitime à dire de ce bon moment de cinéma que c’est une adaptation magistrale , il faudrait que je sois sûr d’avoir vraiment lu le roman ! Comme tout le monde, j’ai sans doute bossé dessus pendant ma scolarité, mais quelques décennies plus tard je ne sais plus trop. En tous cas, Giannoli m’a captivé du début à la fin, et à coup sûr donné envie de m’y (re?)plonger !
Il n’a pas réussi son coup tout seul, Giannoli : la distribution est flamboyante, difficile d’affirmer qu’un/e des acteur/ices est plus convaincant/e qu’un/e autre, c’est brillant et d’emblée immersif. Les dialogues fusent, les saillies caustiques des gratte-papiers et des mondains font mouche, c’est vraiment un régal et les aspects prémonitoires de leur texte percutent régulièrement notre présent mondialisé, rien de nouveau sous le soleil...
Il a aussi réussi avec le concours d’une équipe haut de gamme pour ce qui est de la restitution d’une époque et sa mise en valeur esthétique : costumes, lumière, attelages, décors, là aussi c’est du lourd !
Bref, quand j’aurai (re?)lu "Les illusions perdues", je risque bien de transformer mes 4 étoiles en 5. Sûrement pas de descendre ma note !