Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Zeugax Ouvier
18 abonnés
153 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 18 décembre 2023
C'est une réussite, c'est à la fois passionnant sur une époque assez peu connue, la restauration, et sur les petites boutiqueries humaines. L'arrivée a Paris est particulièrement bien restituée.
Truculent, et avec des dialogues savoureux, ce film s'habille d'une distribution d'acteur irréprochable. En somme, il s'agit bien d'un film à voir absolument.
Il existe deux façons de porter à l’écran les romans de BALZAC, la bonne, qui restitue l’esprit du texte et néglige les détails inutiles, c’est de cas du Eugénie Grandet, réalisé par Marc Dugain. Et l’exact opposé, qui ne retient qu’une multitude d’aspects superficiels, et c’est le triste exemple donné par Les illusions perdues, que vient de réaliser Xavier Gianoli. Les bavardages incessants, les décors surchargés, les acteurs qui semblent ailleurs, telle Cécile De France, ou ceux qui ne sont venus que pour un modeste cachet (Jean-François Stevenin, Louis-Do de Lencquesaing et bien d’autres) ou de façon plus perfide comme Gérard Depardieu pour démontrer ce que doit être un acteur, font totalement perdre de vue le fond du récit. En outre, il est à noter que l’insignifiance du personnage principal (Benjamin Voisin) plombe à elle seule la réussite de cette interminable adaptation, en tous points ratée. A éviter.
Devant tant de maîtrise dans la mise en scène, l'écriture, les décors généreux et magnifiques (intérieurs et extérieurs) et bien sûr devant le talent de tous les acteurs, je n'ai pu que rester scotché de bout en bout, les 2h30 filant sans effort. La farandole de Césars est méritée, notamment pour récompenser les deux acteurs principaux. Dommage pour Salomé Dewaels, elle le méritait aussi. Les métamorphoses de Benjamin Voisin sont stupéfiantes (bravo aux maquilleurs) et la subtilité de chacun des personnages personnifie la "gueule du loup" qu'est le tout Paris à cette époque.
L'autre César entièrement justifié est celui de l'adaptation. Le film est effectivement "adapté", dans le sens fidèle à l'ambiance globale des oeuvres de "La Comédie Humaine" tout comme dans le sens "modernisé". J'ai ressenti les mêmes émotions qu'en lisant Balzac (pas forcément agréables donc...) et l'intrigue limpide et complexe semble encore complètement d'actualité. Une représentation de la naissance du libéralisme glaçante, un peu comme avait pu l'être "Le Loup de Wall Street".
Je regrette amèrement de ne pas avoir découvert ce film en salle parce que c'est sans conteste un des meilleurs films français de ces dernières années. 2h30 d'un rythme effréné, d'interprétations brillantes (principalement Voisin, Lacoste, De France et Dewels), de décors somptueux, d'une mise en scène assez classique mais terriblement efficace et riches en symboliques facilement compréhensibles, de dialogues très réussis et de messages forts sur le monde de l'info. L'œuvre de Balzac n'est pourtant pas simple à adapter. Xavier Giannoli et son équipe l'ont fait, en plus d'adapter son propos pour qu'il raisonne encore davantage avec notre époque. C'est un sans faute pour moi !
Ce que le cinéma français peut proposer de meilleur. Un film qui dépoussière Balzac à la sauce Scorsesienne. Brillant de bout en bout tant les plans, le rythme et la force dramaturgique dégoulinent de cinéma. Respect Monsieur Giannoli.
"Show, don't tell" À croire que les critiques pour ce film ont eux aussi été achetés. Ce film au style très académique est absolument gâché par une voix off aussi insupportable qu'inutile, elle nous donne l'impression que le film a été réalisé pour des simplets incapables de comprendre ce qui se passe à l'écran. Cela a rendu le visionnage du film très pénible et répétitif, avec pour conséquence un grand sentiment de gâchis puisque la photographie, les acteurs, les costumes et les décors sont très bons. Probablement le résultat de la volonté du réalisateur d'être trop fidèle à l'œuvre originale, mais est-ce que cela était vraiment nécessaire pour accoucher d'un bon film ? Si cela était mon principal problème en tant que spectateur et bien je préférerais tout simplement lire le livre directement et user de mon imagination plutôt que l'on me le lise à l'écran. Bref une grande déception, le film ne mérite bien sûr pas une note aussi basse que celle que je lui donne ici, mais il ne mérite pas non plus une note aussi haute que celle qu'il a actuellement. Je me charge donc de la faire diminuer pour avertir les futurs spectateurs qui peut-être, contrairement à moi, éviterons de se faire des illusions sur la qualité réelle de ce film.
"Illusions Perdues" raconte l'histoire de Lucien, un jeune poète inconnu dans la France du XIXe siècle. Il nourrit de grands espoirs et veut forger son destin. Il quitte l'imprimerie familiale de sa province natale pour tenter sa chance à Paris au bras de sa protectrice des arts. Rapidement livré à lui-même dans cette ville fabuleuse, le jeune homme va découvrir les coulisses de ce monde voué à la loi du profit et du faux-semblant. Adapté du roman d'Honoré de Balzac, le réalisateur Xavier Giannoli réussit parfaitement son part d'amener sur grand écran ce récit iconique, avec une mise en scène exaltée et séduisante. L'histoire est captivante et voir ce Lucien de Rubempré (incarné par un excellent Benjamin Voisin) découvrir Paris, les parades à l'opéra, les fêtes toute en démesure ou encore les rédactions fumeuses est jouissif. On ne s'ennuie jamais sur les 2h30 du long-métrage et Giannoli est toujours dans la justesse par rapport à l'œuvre d'origine. Le choix de raconter l'histoire par le biais d'une voix-off est également bienvenue et permet d'inclure le spectateur et le placer au premier rang de l'évolution de Lucien, de son succès à sa déchéance. La critique du journalisme d'époque est également amusante et le reflet de la réalité, et est sublimée par des acteurs magistraux comme Vincent Lacoste, feuilletoniste sans aucune moralité, qui n’est pas là pour dire la vérité, mais pour remplir les poches des actionnaires… et les siennes au passage, ou encore Gérard Depardieu, excellent en éditeur puissant. Le casting est de manière générale réussi, que ce soit avec Xavier Dolan, Cécile de France ou encore Salomé Dewaels (mention spéciale). Cette critique d'une société basée sur l'apparence, le statut social, la corruption et l'argent trouve écho chez nous et rappelle qu'à toute époque, nos idéaux sont bien loin de la réalité de la vie. Ce film est une franche réussite qui mérite d'être vu. C'est une fresque captivante sur une époque et un milieu non moins passionnants.
Je ne sais pas si cela vient du film ou de la salle mais niveau son, gros soucis ou la musique est trop forte et ou la voix du narrateur est durement écoutable.
Sinon, ça me rappelle les film que l'on nous force à voir à l'école, c'est pas agréable, pas intéressant, le personnage ne donne pas envie de suivre son histoire et les musiques ne sont pas intéressante ni correctement placé.
Excellent film français tiré d'une ouvrage d'honoré de Balzac avec de très bonnes interprétations de la part des acteurs (excellente distribution avec des acteurs connus ou reconnus). Une agréable surprise.
Sur un air romanesque, la mise en scène d'Illusions perdues est très minutieuse et soignée. Les acteurs nous emportent dans une euphorie diablement menée. Seul le scénario reste un peu lent sur certains moments...