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JCADAM
4 abonnés
370 critiques
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3,0
Publiée le 21 janvier 2024
Un film qui mélange habilement les genres. On est entraîné dans la première partie, qui s'oriente vers une enquête policière, mais dans la seconde partie le film s'essouffle, avec un drame sentimental moins passionnant. La Narration est bonne ainsi que la photographie qui nous offrent des belles images.
Avec sa grande sensibilité aux sentiments de ces deux personnages à la dérive chacun dans leur chagrin et la perte, et en toile de fond la sensualité du fleuve et de lapluie, le réalisateur et interprète du rôle principal est venu chercher en moi les interrogations que laissent chaque grand moment de la vie. C’est un film noir, un vrai, derrière et en-dessous de l’intrigue. Il la dépasse pour nous atteindre à travers ses personnages économes en mots et en démonstrations.
Un très beau film chargée électricité autour d'une enquête policière compliquée qui se suivra pas une belle histoire d'amour. Bienvenue dans la torpeur de Changsha.
Dans cette année riche en films chinois d'extrême qualité (Un grand voyage vers la nuit, So long, my son et Le lac aux oies sauvages, tous les trois dans mon top 10 annuel), il ne faudra pas manquer de noter ce film noir complexe, aux nombreuses ramifications narratives.
Un été à Chagsha est d'une ambition étonnante pour un premier film : il commence comme une enquête policière pour évoluer vers un drame sentimental, multipliant les thématiques abordées : le deuil, la culpabilité, l'amour, le suicide, l'écoulement du temps.
Le propos est ample, les images sont belles, les acteurs convaincants (à noter que l'acteur principal est le réalisateur), le rythme parfois un peu neurasthénique. Le film de Zu Feng est beau et sage (presque trop), complexe et nuancé. Il lorgne vers le cinéma de Jia Zhang Ke et Diao Yinan, sans toutefois égaler ces prestigieuses références.
Je le conseille aux amateurs de film noir avec du style.
Dans la touffeur de l’été chinois, à Changsha, la capitale du Hunan, deux inspecteurs de police enquêtent sur un meurtre sordide. Les membres dépecés d’un corps humain font petit à petit surface. Ses bras sont retrouvés dans la rivière Xiang qui baigne la métropole ; ses viscères ont été stockées dans une valise ; sa tête reste introuvable. Un témoin se manifeste à la police. Li Xue est chirurgienne. Elle dit être la sœur du disparu et recevoir de lui des informations en songe. Elle-même porte un lourd secret : sa fille, qui souffrait d’une affection cardiaque incurable, est morte quelques années plus tôt. Depuis lors, Li Xue entretient une relation adultère avec le chirurgien qui soignait son enfant.
Projeté à Cannes dans la section "Un certain regard", "Un été à Changsha" est un film déroutant. Son pitch et sa première moitié font penser à un polar façon "Memories of murder" ou "Une pluie sans fin". Mais bientôt le scénario bifurque et se désintéresse de la résolution de l’énigme policière pliée en deux coups de cuillère à pot.
Le film devient plus poétique voire élégiaque pour se concentrer sur le personnage de l’inspecteur Bin (interprété par le réalisateur en personne), profondément dépressif depuis le suicide de sa femme, qui trouve avec Li Xue une personne avec qui partager son mal-être.
Si l’on ne s’est pas laissé submerger par l’ennui, on comprendra peut-être que la lumière est au bout du tunnel et que l’inspecteur Bin réussira finalement à reprendre goût à la vie. Mais l’atmosphère neurasthénique dans laquelle baigne cet "Été à Changsha" risque d’avoir raison même des plus optimistes comme des plus endurants.
Un polar insolite. Une traversée mélancolique... À frôler les lisières. Mais d'une beauté qui conduit vers la lumière. Un premier film très prometteur.
« Summer of Changsha » est un drame policier qui commence avec la découverte d’un bras découpé. En parallèle, une chirurgienne a lancé un avis de recherche car son frère a disparu. Le policier en charge de l’enquête va rencontrer cette femme qui lui explique que son frère lui a dit dans ses rêves que son corps avait été découpé, son corps enterré et ses membres jetés dans une rivière. Ensemble, ils vont partir à la recherche de ce fameux corps et être attirés l’un par l’autre. Le réalisateur et comédien chinois Zu Feng signe une histoire d’amour dépressive avec des discussions centrées sur le mal-être et une mise en scène qui appuie ce sentiment, notamment par l’utilisation du piano. Il faut dire que la mort et le deuil sont omniprésents mais la tristesse générale est anxiogène. Malgré une belle photographie et un jeu convenablement mené, « L’été à Changsha » manque sérieusement d’optimisme. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com