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    Femmes d'Argentine (Que Sea Ley)
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    Mélany T
    Mélany T

    31 abonnés 563 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2022
    Merveilleux documentaire à la mise en scène soignée et au récit important, bien mené, engagé et nécessaire. Ses héroïnes battantes et éclairées théorisent intelligemment l'imbrication entre patriarcat et religion, elles sont magistrales.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 avril 2021
    Juan Solanas se range du côté des pro-IVG à l’image de son père « Pino » dont une diatribe au sénat argentin sera entendue et montrée en fin de documentaire. Le micro est épisodiquement tendu vers les partisans d’un statuquo, ceux du camp souhaitant maintenir la pénalisation et la criminalisation des avortements en Argentine. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/cinelatino-2021/#QSL
    Nadia
    Nadia

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juillet 2020
    Le film montre comme la lutte pour le droit à l'IVG s'organise avec une force puisée dans la colère de toutes les morts qui auraient pu être évitées si les femmes en Argentine avaient eu le droit de disposer de leur corps. Les images de manifestations dansées et chantées sont aussi très inspirantes.
    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 avril 2020
    L'Argentine n'a pas légalisé l'IVG. Une femme y meurt chaque semaine des suites d'un avortement clandestin.
    Un projet de loi y a été adopté à la Chambre basse en 2018. Il doit encore recueillir l'aval du Sénat pour entrer en vigueur. Les groupes d'opinion s'affrontent : d'un côté les "pro-life" avec leurs bandanas bleus, de l'autre les pro-IVG, leurs bandanas verts et leur cri de ralliement : "Que Sea Ley" ("que ce soit une loi")

    Tendu par le suspense du vote imminent, le documentaire de Juan Solanas recueille le témoignage, souvent déchirant, des femmes obligées d'avorter dans des conditions sordides.

    Ces histoires sont bouleversantes et choquantes. Celle de Ana Maria Acevedo, dix neuf ans à peine et déjà trois enfants, atteinte d'un cancer, laissée sans soin pour protéger son foetus lequel mourut le lendemain de sa naissance. Celle de cette prostituée, mise enceinte par un docteur marié et père de famille, qui fera ensuite jouer sa clause de conscience pour lui refuser l'avortement thérapeutique auquel la loi lui donne droit.

    Il est des sujets dont le thème inspire un respect spontané. "Femmes d'Argentine" est de ceux-là. Pour autant, aussi noble soit la cause qu'il défend, "Femmes d'Argentine" ne brille guère par sa réalisation très plate qui ne justifiait pas sa sortie en salles.
    A Mahut
    A Mahut

    8 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2020
    Femmes d’Argentine (Que sea ley) : un film coup de poing

    Ce documentaire, sélectionné hors compétition au dernier festival de Cannes, ne laisse pas indifférent. Il enrage quand les femmes décrivent les atrocités subies à cause des avortements illégaux. Il galvanise quand à l’écran des milliers de manifestantes, foulards verts autour du cou, chantent et dansent au rythme des tambours, et scandent comme une seule femme : que sea ley ; que ce soit loi.

    Pour lire ma critique : https://infosparisiennes.wordpress.com/2020/04/08/femmes-argentine-que-sea-ley-juan-solanas-film-documentaire/
    velocio
    velocio

    1 304 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2020
    Fils du célèbre réalisateur argentin et homme politique Fernando E. Solanas, Juan Solanas est arrivé en France à l’âge de 10 ans, lorsque la dictature a débuté en Argentine. C’est en tant que Directeur de la photographie sur un film de son père, "Le nuage", qu’il a fait ses débuts dans le cinéma, en 1998. Il est passé ensuite à la réalisation, avec, en 2003, le court métrage "L’homme sans tête", Prix du Jury à Cannes 2003 et César 2004 du meilleur court métrage, suivi des longs métrages de fiction" Nordeste", présenté dans la sélection Un Certain Regard à Cannes 2005, et "Upside down" en 2013. Juan a quitté la France en 2014 et il vit actuellement en Uruguay, à Montevideo, juste en face de Buenos-Aires. "Femmes d’Argentine (Que Sea Ley)" a été présenté en séance spéciale, hors compétition, au dernier Festival de Cannes.

    En 2018, après des années de lobbying et de manifestations, le Congrès argentin a commencé à travailler sur un projet de légalisation de l’avortement lancé avec 71 signatures de membres du Congrès de tous les groupes, avec l’objectif de le faire prendre en charge gratuitement dans tous les hôpitaux publics. Le 14 juin 2018, la Chambre des Députés a donné une approbation préliminaire à ce projet de loi avec 129 voix pour, 125 contre et 1 abstention. Toutefois, l’Argentine est doté d’un système politique à 2 chambres et, le 8 août 2018, la chambre haute du Congrès, le Sénat, a rejeté la loi par 38 voix contre et 31 voix pour. 55 jours se sont écoulés entre le vote à la Chambre des Députés et celui au Sénat. Une période durant laquelle un grand nombre de manifestations se sont déroulées avec, d’un côté, celles en faveur de la légalisation et de la gratuité de l’avortement, avec le foulard vert comme symbole, et, de l’autre côté, les manifestations de celles et ceux qui se prétendent pro-vie, totalement opposé.e.s au projet de loi, souhaitant même, le plus souvent, l’interdiction totale de l’avortement, même en cas de viol, même en cas de danger pour la mère. Leur symbole : des foulards aux couleurs de l’Argentine.

    C’est cette période que nous fait vivre de façon passionnante le film de Juan Solanas, avec à la fois une immersion dans les manifestations des deux camps et des interventions orales venant d’horizons très variés : femmes ayant survécu à un avortement clandestin, parents de femmes ayant succombé à la suite d’un avortement clandestin, médecins, prêtres, comédienne, député.e.s, sénateurs et sénatrices. Si toutes ces interventions présentent un intérêt certain, on retient tout particulièrement celle concernant Ana Maria Acevedo, celle du prêtre Eduardo de la Serna et celle du sénateur (Fernando) Pino Solanas, le père du réalisateur. Le cas d’Ana Maria Acevedo montre le mensonge que représente le terme pro-vie utilisé par celles et ceux qui s’opposent à la légalisation de l’avortement : Il y a 13 ans, Ana, déjà mère de 3 enfants à l’âge de 20 ans, s’est vue simultanément diagnostiquer un cancer et une nouvelle grossesse. Dans le but affiché de protéger le fœtus et donc de sauver les 2 vies, les médecins, poussés par des prêtres de la région, ont refusé d’avorter Ana et de lui administrer le traitement qui aurait pu la sauver. Arrivé à la 23ème semaine de grossesse, ils ont procédé à une césarienne pour sauver le bébé : la fillette a survécu moins de 24 heures. Ana a subi une chimiothérapie dans la foulée, en état de grande faiblesse : elle est morte le 17 mai 2007, laissant 3 orphelins. Pro-vie ? le terme Pro-mort ne serait-il pas plus adapté ? Eduardo de la Serna est prêtre dans un quartier très pauvre de la paroisse de Quilmes, dans la grande-banlieue de Buenos-aires. Pour lui, l’avortement est une réalité et aucune femme n’est heureuse d’avorter. Il fustige le camp des « pro-vie », ces secteurs très fondamentalistes qui ne veulent ni éducation sexuelle, ni contraceptifs, ni avortements. Ce qu’ils veulent, dit-il, c’est d’avoir des familles de lapins. Quant à Pino Solanas, son intervention au sénat est particulièrement émouvante. Une intervention au cours de laquelle il s’exclame : « Pourquoi avons nous peur de parler du droit de jouir, de jouir de la vie et jouir de son corps ? ».

    Quel peut être l’intérêt pour nous, françaises et français, de nous intéresser à ce qui se passe en Argentine alors que la loi Veil a été promulguée il y a 45 ans, ne manqueront pas de dire certains esprits chagrins. Sauf que, quand on voit la montée dans les urnes, un peu partout dans le monde, de partis dont un des souhaits est de revenir en arrière sur le droit à l’avortement, une piqure de rappel telle que celle proposée dans Femmes d’argentine n’a rien d’inutile. Et puis, n’oublions pas que, dans notre pays, une grande campagne d’affichage anti-IVG et anti-PMA a été lancée récemment par une association dans le métro parisien et que la double objection de conscience octroyée par la loi a pour conséquence l’absence de service donnant accès à l’IVG dans certaines régions. Dans "Femmes d’Argentine (Que Sea Ley)", il est dit à juste titre : « Les droits ne s’offrent pas, il faut les conquérir ». Ce à quoi on peut, on doit ajouter : « Et il faut lutter sans cesse pour les conserver ! ».
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