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traversay1
3 554 abonnés
4 847 critiques
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4,0
Publiée le 11 octobre 2019
Papicha : à Alger, jeune femme drôle, jolie et libérée. Comme l'héroïne du premier long-métrage de Mounia Meddour, et aussi courageuse (inconsciente ?), obstinée et fragile. Dans la décennie noire de l'Algérie (150 000 morts dans les années 90), ce genre de caractéristiques vous exposait à un véritable danger de mort alors que l'intégrisme religieux et l'obscurantisme faisait d'elles des cibles idéales. Papicha est un film puissant et candide à la fois, impressionnant dans les scènes de violence, viscéral et attaché à une esthétique qui frôle parfois le maniérisme. Mais la force de conviction de la mise en scène emporte tout sur son passage, alternant la comédie (dialogues irrésistibles en "françarabe") et la tragédie sans transition et ménageant des ellipses brutales mais pertinentes. Cette Papicha est avant tout fière d'être algérienne et entend transcrire ses rêves dans la réalité en dépit d'un contexte délétère, elle est sans doute en partie d'essence autobiographique pour la réalisatrice qui l'érige aussi en symbole des femmes algériennes qui ont choisi de ne pas se soumettre. Le message, 20 ans après, conserve toute son acuité dans une société toujours patriarcale et où sévit une grave crise économique et sociale. Lyna Khoudri, l'actrice qui incarne la Papicha du film, est époustouflante. La tornade émotionnelle qu'elle subit est captée avec sensibilité et subtilité par sa réalisatrice, qui révèle d'emblée un talent au moins égal à celui de ses consoeurs cinéastes du Maghreb, comme la tunisienne Kaouther Ben Hania (La belle et la meute) ou la marocaine Meryem Benm'barek (Sofia).
J'ai eu le plaisir de voir Papicha en avant première au festival de cinéma de Pauillac (Médoc). Simplement allez voir ce magnifique film et ces acteurs... Attention aux âmes sensibles... Et surtout pour l'apprécier tenez compte du contexte de l'Algérie à cette période.
Vu en avant première aux rencontres d'art et essai de Bretagne 2019...véritable claque que ce portrait d'une petite bande d'etudiantes algeroises en cité universitaire dans les années 90 à l'aube de la décennie terrible qu'a connu l'Algérie... Un beau plaidoyer contre le radicalisme.
Bouleversant et attachant. On se confronte à la réalité, au vécu et on se prend une sacrée gifle. Un vrai devoir de mémoire. Ce film est exceptionnel ! Les actrices sont superbes et jouent magnifiquement bien leurs rôles. Bravo !
L'histoire se situe dans les années 90, à l'époque de la montée de l'islam radical en Algérie. C'est un film militant, engagé, courageux, féministe, révolté, libre, Algérien ! Courez le voir !
Premier film de Mounia Meddour, « Papicha » est déjà remarqué à Cannes dans la compétition Un Certain Regard. Le film nous plonge à Alger dans les années 90. Nedjma est étudiante et vit dans la cité universitaire avec d’autres filles. Son rêve, devenir styliste. Mais Nedjma est née trop tard et son mode de vie de femme libre va rapidement être rattrapé par la guerre opposant le gouvernement au mouvement islamiste. Faire le mur devient de plus en plus compliqué. Et ce sont bientôt ses rêves de belles tenues qui vont être détruits par le port du haïk, l’étoffe qui recouvre tout le corps. Des affiches sont d’ailleurs apposées partout avec le message suivant : « Ma Sœur, ton image est précieuse. Prends en soin, sinon on s’en occupe ». Bien qu’elle considère l’Algérie comme une grande salle d’attente ou tout le monde attend quelque chose, Nedjma aime son pays et préfère résister plutôt que fuir. « Papicha » est un film bouleversant mais qui reste toujours positif grâce au portrait féministe de cette jeune fille charismatique et téméraire. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un excellent film, des acteurs d'une justesse exceptionnelle, des émotions du début à la fin... une merveille! J'espère qu'il obtiendra une récompense digne de sa qualité!