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Arthur Guezou
161 abonnés
1 538 critiques
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4,0
Publiée le 31 octobre 2022
Avec l’arrivée de ce film sur Netflix, je trouve que c’est la meilleure occasion de découvrir cette création primée aux Césars en 2020. Et après avoir pris du recul sur la réalisation de “Papicha” et de son scénario, j’affirme que ce film est franchement très bien et mérite ses deux récompenses aux Césars.
La réalisation de Mounia Meddour a opté pour un style vraiment brut et pur. C’est-à-dire que la mise en scène ne ment pas ; nous sommes sur des plans rapprochés presque anxiogène en voyant les différentes expressions faciales des protagonistes. Ensuite, le son est très important car, lui aussi est très réaliste : ici, nous avons un son discret mais nécessaire. Et il est inutile de préciser que les lieux de tournage sont très bien choisis et sont visuellement magnifiques.
Par contre, je trouve que le scénario a beaucoup de points noirs bien qu’il soit plaisant à suivre. Tout d’abord, c’est vrai qu’il est prenant et il y a un réel intérêt à découvrir cette histoire, que ce soit pour voir la culture que pour les propos du film. Selon moi, le problème, c’est qu’il y a pas mal de moments qui restent sans suite ; en fait, une demi-heure supplémentaire aurait été nécessaire. Sinon, les protagonistes sont vraiment bien développés et leurs dialogues sont naturels ; cela les rend suffisamment attachants.
Evidemment, je ne peux que conseiller ce film qui malgré un scénario légèrement prévisible mais prenant, il possède une réalisation au top du top avec des propos plus qu’honorable.
J'ai vécu moi même cette période de l Algérie, j'ai pleuré tellement les scènes étaient réelles pour moi. le film de l'année en ce qui me concerne. Bravo! #yetnahawga3
Film captivant sur un sujet fort : le combat de femmes algériennes pour leur liberté. On peut toutefois regretter quelques maladresses ; les jeux de lumière, les flash-backs et l'ajout de musiques extra-diégétiques rappellent trop aux spectateurs le travail de mise-en-scène alors que le sujet aurait mérité plus de réalisme... et un peu plus de nuances. Le moyen le plus efficace pour vaincre l'adversaire n'est pas toujours l'attaque frontale. Un film militant tout de même nécessaire.
Un film qui retrace la fameuse décennie noire, avec les problèmes de la jeunesse. Un film qui montre la vie algeroise, un humour au top et qui représente bien notre culture, et nos traditions Jai beaucoup aimé je le conseille vivement. Les actrices très émouvantes. Pour ceux qui ont connu cette période vous allez adorer ❤
tres beau film , rarement mis en sceme dans le meme film le courage des femmes et la folie des hommes , l actrice principale et une merveille dans ce film , quel niveau de jeu
Pour un premier film quel maîtrise tant pour le scénario que pour la direction d'actrices sans oublier la réalisation . La façon de filmer les visages est d'une efficacité incroyable pour nous faire comprendre ce que toutes ces jeunes femmes ressentent. Manifestement la réalisatrice a voulu faire un clin d'œil au film turque " Mustang " avec la scène de baignade. Ce film mérite l'oscar du meilleur film étranger
excellent film qui mérite largement sa place au prochain festival de Cannes ! je comprends pourquoi il a été censuré dans son propre pays ! ça doit déranger ! bravo à la réalisatrice d'avoir eu le courage de dénoncer tout cela et bravo aux actrices qui jouent excellemment bien !
13 935 abonnés
12 474 critiques
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3,5
Publiée le 1 octobre 2022
Une musulmane doit rester chez elle pour se rapprocher de Dieu! Et quand elle sort, elle s'expose au regard des hommes! Femme soumise donc, mais Nedjma, alias « Papicha » est une rèsistante qui dèfie tous les interdits face à la montèe de l'extrèmisme religieux en Algèrie! Un contexte politico-social très dur pour cette jeune femme qui se bat pour la libertè avec son lot de dèsillusions, de drames et de victimes [...] La petite sensation du cinèma français de 2019 se nomme Lyna Khoudri (cesarisèe) et elle est èmouvante dans le rôle de Papicha! Ce premier film poignant, c'est un peu une part historique de tout un pays que l'on amène sur la Croisette et au Cèsar! Une plongèe dans l'Algèrie des annèes douloureuses qui respire à chaque image! Et avec comme seule arme un dèfilè de mode contre la bêtise humaine! Une oeuvre personnelle et courageuse, plus ou moins autobiographique puisque Mounia Meddour a vècu cette histoire...
Librement inspiré de faits réels, "Papicha" raconte le quotidien de plusieurs jeunes femmes en Algérie dans les années 90 alors que les islamistes tentent de semer la peur avec des attentats pour imposer leur vision des choses. Les femmes sont directement menacées par ces gens qui leur disent de s'habiller «correctement» et d'avoir un comportement respectueux sous peine d'être punis. Mais ça ne fait pas peur Nedjma et sa copine Wassila qui sont bien décidées à vivre leur vie comme elles l'entendent. Elles font le mur pour aller s'amuser en boite, elles s'habillent comme elles veulent et surtout elles fréquentent qui bon leur semble. "Papicha" est un film engagé, un hymne à l’émancipation des femmes avec une histoire qui délivre non pas seulement un message féministe, mais surtout un message de liberté. Censuré à Alger, le film de Mounia Meddour n'est pas contre son pays, car Nedjma aime son pays et elle le crie haut et fort, elle voudrait juste pouvoir vivre comme elle le souhaite et sans devoir se plier au diktat des islamistes. Son message surprend d'ailleurs certains personnages qui n'attendent qu'une chose, c'est de partir d'ici. Nedjma est juste née au mauvais endroit au sein d'une société malade, machiste et misogyne qui tente de museler les femmes à un simple rôle d'épouse et de mère. L'histoire est forte et tragique, mais j'aurais aimé avoir une vision plus large de ce qui se passe et pas seulement à travers le regard de Nedjma. Tout comme j'aurais aimé voir autre chose que l'organisation d'un défilé de mode même si bien sûr il ne s'agit pas que d'un simple défilé, mais d'un acte courageux et de résistance. En tout cas, le film est pas mal avec quelques scènes qui sont très fortes. Lyna Khoudri est excellente dans son rôle.
Belle surprise que ce premier film de Mounia Meddour. Aussi solaire que sombre, Papicha porte un regard désespéré et à la fois plein d'espoir sur la condition des femmes et l'obscurantisme religieux qui, on le dit encore trop souvent, n'en finissent pas de pourrir ce monde (et cela ne va pas s'arrêter de si tôt). L'écriture (inspiré de faits réels) et la mise en scène ont une énergie folle. Même si c'est un peu chaotique par moments. De scènes en scènes, drôles, émouvantes ou terribles, on est en permanence sous tension, se demandant quand le pire va-t-il survenir. On pense évidemment beaucoup à Mustang dans le destin brisé de ces jeunes filles. Et notamment celui de Nedjma, merveilleusement interprété par Lyna Khoudri. Toutes les autres actrices sont par ailleurs aussi formidables. On ressort de la salle assez ébranlé. Oppression, insoumission, émancipation, voilà un film, vibrant hommage au combat des femmes, qui marque. Mais à qui il manque peut-etre un petit quelque chose pour qu'il soit inoubliable. Alors que le tournage a bénéficié de l'aide du ministère de la culturel algérien, Papicha est, sans surprise, interdit en Algérie mais représentera le pays aux futurs Oscar, on est plus à un paradoxe près. Voilà donc un film nécessaire, fort et tragique. A voir.
J'ai vu un film... et quel film... Il se déroule pendant cette guerre civile (si vile ?) des années 90 qui a vu l'assassinat de plus de 150 000 personnes, des dizaines de milliers d'exilés et des millions de déplacés... On suit une jeune fille rebelle dans une Algérie déchirée entre un gouvernement corrompu jusqu'à la moëlle et des fanatiques religieux ... Et le tout dans une société patriarcale (j'invite tout ceux qui jugent la société française comme patriarcale d'avoir le courage de porter un jugement "progressiste" sur ce film...) empreint de mépris pour les femmes... Le film est est brillant, lumineux, effrayant, et si sombre... Papicha est un mot typiquement algérois, qui qualifie une jeune femme drôle, jolie, libérée. C'est un film indispensable pour essayer de comprendre et surtout pour arrêter ce relativisme culturel qui consiste à ne pas juger les sociétés rétrogrades et mortifères. Lyna Khoudri et Shirine Boutella sont impressionnantes, émouvantes, fragiles et pourtant si fortes en Papicha, écrasées par le poids de la société... C'est simple, le film de Mounia Meddour est un chef-d’œuvre. Il est inspiré de faits réels, et ça tord le ventre à chaque minute. On sent, on voit, on ressent ce que veut dire l'oppression du corps féminin par le fondamentalisme islamiste. Pauvres femmes, pauvre société, pauvre civilisation. On suit avec tristesse le parcours de ces jeunes filles pour leur lutte, leur émancipation, leur liberté de vivre dans une société qui oppresse. Et le film le montre si bien, avec des partis pris très systématiques du montage et du cadrage très serrés, des plans très courts qui cadrent les actrices au plus près. Et leurs visages, leurs si beaux visages si plein de joie, de bonheur, d'espoir et de larmes. L'Algérie, ce pays sans espoir, ce pays que tout le monde veut fuir, ce pays qui a échoué dans le fait de donner de l'espoir à sa jeunesse... Ce film est une sacrée réussite... si tenté qu'il y ait vraiment des choses sacrées en ce bas monde...
Il y a une explosivité électrique, une énergie fragile, dans un film prude, qui suggère tout, qui ne se complait dans rien, sauf dans l'amour que le film porte à ses personnages féminins. On a envie de les cajoler, de les réconforter, de prendre soin d'elles mais au fond elles sont sans doute bcp plus fortes et puissantes que nous, que nous tous. C'est ça le tour de force du film, d'en faire des boules d'énergie qu'on tente d'anéantir par tous les moyens, en vain. En vain, heureusement.
On ressort de la projection de « Papicha » avec l’impression d’avoir vu quelque chose de fort, plein de rage mais également empreint de douceur. Un long-métrage porteur d’un message nécessaire et qu’il est important de rappeler en ces temps troubles. Mounia Meddour nous offre donc une œuvre engagée qui dénonce avec puissance l’intégrisme religieux. Une œuvre qui souffle un grand vent de liberté et de tolérance. Une oeuvre profondément féministe, mais complètement en dehors de la mode female power ayant cours en ce moment, juste réclamant l’égalité entre les sexes et pointant du doigt le sort qu’on leur réserve au nom d’une certaine vision de la religion. Sur tous ces versants, c’est parfaitement réussi et c’était de toute manière les intentions affichées du film et de sa réalisatrice. Tout aussi pertinente, forte et mémorable que des œuvres sur des sujets similaires telles que « Marock », « Much Loved » ou « Mustang », « Papicha » prouve que le cinéma arabe version féminine a quelque chose à dire et le fait bien, se dote de réalisations stylisées et d’histoires voulant faire bouger les choses et réfléchir. Cela permet de mettre un coup de projecteur sur des cinématographies en plein essor et en pleine possession de leurs moyens.
Le film doit également beaucoup à la fraîcheur, la motivation et la justesse de ses jeunes interprêtes dominé par une Lyna Khoudri déchaînée, véritable tornade éprise d’égalité et de liberté. Son interprétation est boulversante. On pourra reprocher le côté manichéen concernant la vision des hommes, tous machistes, misogynes et porté sur l’obscurantisme religieux où la femme doit être un objet soumis, caché et vouée aux diktats de Dieu. Heureusement, le personnage de Mehdi joué par Yasin Houicha apporte des nuances bienvenues et donne au film quelques jolies séquences sentimentales. On suit l’histoire de ces papichas dans une Algérie des années 90 reconstituée avec soin et où plane l’ombre d’un terrorisme et d’une oppression parfaitement retranscrits.
La mise en scène de Meddour reste dans la mouvance de ses modèles (ou inspirations) citées plus haut, c’est-à-dire en plans serrés avec caméra à l’épaule et montage nerveux. Donc rien de nouveau de ce côté mais rien de déplaisant non plus. En revanche, même si cela ajoute à la dramaturgie et à l’émotion que l’on ressent à la vision de « Papicha », l’assassinat de la sœur ajouté à ce qui se passe lors de la scène finale du défilé font un peu chargé. C’est inspiré de faits rééls mais ces éléments inventés pour marteler le propos semblent un tantinet lourds. Un de moins n’aurait pas été préjudiciable, on aurait tout autant compris le message. Un message fort et nécessaire, notamment à l’heure actuelle dans les pays arabes mais aussi de plus en plus dans les pays occidentaux. « Papicha » est une œuvre captivante, prenante, émouvante et surtout puissante en dépit de ses quelques maladresses.
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Un film qui ne se "voile" pas la face, si je puis m'exprimer ainsi au temps des islamistes d'Algérie dans les années 1990...Sans verser dans le drame, mais au contraire avec un certain bonheur de vivre, le film nous raconte une histoire attachante, celle de jeunes filles d'une cité U en quête d'émancipation;..Hélas la répression est- dure, et elles l'apprennent...Le film est centré sur une jeune fille (femme) ? qui veut exercer dans la haute couture, en restant au pays...Le film a un certain dynamisme, est agréablement filmé et ne manque pas d'émotions diverses, tout s'inscrivant dans une réalité politique qu'on devine oppressante…..En tout cas, il fait passer clairement le message...Je conseille.
Un excellent casting pour des jeunes femmes qui jouent de manière naturelle. Basée sur des faits réels cette histoire est prenante et nous a captivés. Je recommande ce film qui peut faire écho à des situations encore existantes.