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Un visiteur
4,5
Publiée le 17 mars 2020
Une oeuvre majeure du cinéma français : voilà tout simplement ce que nous offre Ladj Ly, le réalisateur de ce bijou. Un film qui est attaqué sur le fond par certains mauvais esprits, mais qui a le grand mérite de place le spectateur dans un contexte réel qu'il préférerait peut-être ignorer, et qui le fait avec style, via une réalisation racée digne des meilleurs standards contemporains. Ce qui lui a valu une nomination à l'Oscar du meilleur film étranger. On peut considérer cette plongée dans les ghettos français, coté police, comme un successeur légitime à "La Haine". L'histoire nous plonge dans des histoires quotidiennes banales, mettant en jeu les différents protagonistes et communautés locales, en montrant sans manichéisme la difficulté extreme de l'environnement, tout en construisant une intrigue solide et qui résonnera immanquablement comme un écho pour beaucoup. Mention spéciale enfin pour les excellents acteurs qui contribuent à faire de ces "Misérables" une oeuvre maîtrisée de bout en bout.
Polisse dans la forme, Deephan dans le fond, Les Misérables soulèvent avec équilibre la ghettoïsation de certaines banlieues françaises et les maux insolubles qui en découlent.
Un grand film français. La réalisation et l'image sont les grands points forts. On a l'impression d'être un acteur du film. Un réalisme troublant...surtout lorsque l'on est jamais allé en banlieue.
On appréciera le rythme, les images mais que dire du message et du reflet de réalité. J'étais impatient de voir ce film et j'avoue être déçu voir énervé par ce énième cliché des méchants policiers et des pauvres victimes des cités. Nous frisons ici l'apologie de la haine envers la Police. Bien sûr le problème de cités existe et les politiques sont en grande partie responsables de cette situation. Mais n'oublions pas que beaucoup profitent du système avec une économie de la drogue, de la prostitution, ce que dénonce heureusement mais du bout des lèvres ce film. Sans parler des gentils frères musulmans qui prêchent la bonne parole et recrutent à tour de bras de futurs intégristes. Ce film pose le problème mais n'apporte aucune solution si ce n'est de la violence à la violence. Avant la Police, les parents, les grands frères, devraient s'atteler à donner une bonne éducation aux enfants comme cela se fait dans certaines familles.
J'ai passé un bon moment devant ce film, je ne me suis pas ennuyée. Contrairement à ce qui est dis dans les commentaires, le film ne fait pas passer les flics pour des méchants, on voit bien que les banlieusards ne sont pas tous de bons et gentils citoyens, la violence est omniprésente dans les deux camps. Ayant grandis en cite, certains moments sont clichés, d'autres pas tant que ça. C'est un fait, l'islam a une place particulièrement forte en cité, le policier noir n'est pas antillais par hasard, ceux qui connaissent les différences culturelles entre les antillais et les africains comprendront. L'islamisation de la banlieue est bien représentée. Mais pour moi il y a plein d histoires de banlieusard à raconter, pas besoin pour moi d'aller chercher un vol de lion ou autre histoire abracabrantesque. Ça manque de profondeur au final. Pour le césar du meilleur film j'aurais franchement préféré voir Hors Norme! Mais Les Misérables reste un bon film. Il aura au moins eu le mérite de faire découvrir la banlieue à notre président.
Un thriller social très réussi, détonnant du train-train du cinéma Français. Le spectateur découvre la « cité » en même temps que le jeune policier qui vient d’y être affecté. Et immédiatement, se dégage du film une impression de réalisme et véracité : on se croit à mi-chemin entre un documentaire et une fiction. Ensuite, le scénario se développe sans faire appel à des événements exceptionnels qui pourraient être médiatisés, et le film tient le spectateur en haleine grâce à un rythme soutenu et un montage précis. Les personnages découverts au fil de l’histoire sont attachants ou effrayants, mais tous mémorables. Le dernier quart d’heure perd la crédibilité et la pertinence caractérisant jusque-là le film ; mais on peut aussi y voir l’expression d’une crainte ou une prémonition ; avec dans le dernier plan, magnifiquement posée la question de la limite extrême qui pourrait être franchie.
Vu à retardement après tout le battage médiatique et le césar. Pas forcément fan de ce qu’est devenu le cinéma français depuis une dizaine d’années, j’étais un petit peu sceptique sur ce film. Finalement, j’ai pris ma plus grosse claque de ciné français depuis très longtemps. Le film est juste, poétique, authentique, les qualificatifs mélioratifs manquent pour le décrire. Les personnages sont tous travaillés, on passe par toutes les émotions, « du rire aux larmes » et forcément cela ne laisse pas le spectateur indifférent, avec une fin qui sonne comme un appel à la réflexion individuelle. Bravo.
Le film raconte un malaise. Sur le fil, il montre le gouffre abyssale qui sait creusé entre banlieue et pouvoirs publics. La confiance n'est plus d'actualité, et 25ans après "La Haine", rien à changé. Le seuil de tolérance des deux côtés est franchis, le déni de l'autre prime. Il y a ce refus de dialogue, ce refus de cohésion. Ces trois flics dominent puis subissent leur fait. Le mépris et l'incompréhension donne lieu au chaos. Là ou Ladj Ly réalise un film majeur, c'est la force avec laquelle il nous met face à ce dilemme : oui pour l'égalité, mais avec la fracture qui ne cesse de se densifier par une incompréhension totale de la situation, nous risquons la rupture définitive. Mon regret : une mise en avant de l'éducation plus prononcée, unique clé avant écroulement irréversible.
L’un des films français qui fait le plus de bruit en ce moment au niveau national avec un Cesar mais aussi à l’international avec un prix à Cannes et une nomination aux Oscars. Il montre le problème de notre société et ses inégalités. Là où là violence règne à part les forces de l’ordre qui on du mal à se faire respecter et préfère utiliser la violence. Dans ce film on voit tout le long un conflit entre population et force de l’ordre. Il nous touche et il nous fait réfléchir sur ce problème. Parfois on se dit que c’est du fantastique que le maire n’est pas comme ça. Le film qui est partagé par deux explosions : une de joie au début spoiler: et une de violence à la fin . Film qui mérite totalement son succès.
Je n'avais pas envie de le voir, mais finalement je me suis dit, allez, je me fais mon avis... et bien je ne regrette pas ! Un super film, vraiment. Les choses sont évoquées avec intelligence, il n'y a pour moi ni bon ni méchants, ou plutôt, des bons et des méchants partout. C'est une photographie d'une - particulièrement - horrible journée dans un univers qui est quotidiennement diificile... On sent l'équilibre de vie tellement précaire dès le départ, que tout peut partir en vrille... et ça part.... d'une bêtise de gosse spoiler: (vol du lionceau), on arrive à un enchainement de violences de toute part que rien n'arrête....Et mention spéciale pour la fin.
Une plongée dans la sociologie de la banlieue parisienne qui saisit et fascine d'abord par sa fluidité et son réalisme, mais laisse craindre l'habituelle surenchère du film coup de poing. Et en effet, on tombe dans cette facilité-là avec une complaisance désagréable, jusqu'à une fin ouverte qui ressemble à une démission du scénario, comme si tout le film n'était qu'une excuse pour préparer un climax de noirceur et qu'après ce climax il ne pouvait plus rien se dire d'intéressant. Malgré son indéniable efficacité et le défaut de représentation qu'il a le mérite de combler, le film offre finalement peu de choses côté scénario, avec une intrigue à peine digne d'un court-métrage, centrée sur un symbolisme ras-des-pâquerettes (un gamin vole un lionceau inoffensif, puis se fait littéralement jeter dans la cage aux lions et devient à son tour un lion) qui dispense de caractériser cet enfant dont la transformation paraît peu crédible, tout juste bonne à servir une démonstration jamais très loin du nihilisme. C'est assez virtuose, les 40 premières minutes m'ont embarqué, mais je reste déçu, et accessoirement, je m'interroge aussi sur le choix de situer l'intrigue pendant les vacances scolaires et cette façon d'évacuer totalement l'école d'une sociologie qui se veut par ailleurs très complète. Choix malheureux selon moi pour un film qui se clôt (un peu pompeusement) sur la phrase "il n'y a que de mauvais cultivateurs".
3.5Ajoutée le 06 mars 2020 Ces " misérables" là forment un film fort.On vit une chronique quotidienne des rapports de la police avec certaines banlieues à problèmes.Là dessus, le thriller vient emboîter le pas: un blessé par un policier, un drône qui a tout vu, et tout s'embrase! malheureusement une fin qui n'en est pas une car la chronique revient aux dépens du thriller: dommage! il n'en reste pas moins vrai que ce film d'une violence inouïe va crescendo et que sa construction est très bonne ainsi que ceux qui l'interprètent...de là à ce que la censure n'ait pas porté une interdiction partielle, c'est dommage; un bon film, oui, mais pas le meilleurs film français à mes yeux.
Ces " misérables" là forment un film fort.On vit une chronique quotidienne des rapports de la police avec certaines banlieues à problèmes.Là dessus, le thriller vient emboîter le pas: un blessé par un policier, un drône qui a tout vu, et tout s'embrase! malheureusement une fin qui n'en est pas une car la chronique revient aux dépens du thriller: dommage! il n'en reste pas moins vrai que ce film d'une violence inouïe va crescendo et que sa construction est très bonne ainsi que ceux qui l'interprètent...de là à ce que la censure n'ait pas porté une interdiction partielle, c'est dommage; un bon film, oui, mais pas le meilleurs film français à mes yeux.