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S-Kayp
152 abonnés
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4,0
Publiée le 19 octobre 2020
Ce film représente parfaitement la (triste) réalité des cités et des bavures policières, avec un final poignant ! « Il n'y a ni mauvaise herbe, ni mauvais homme. Il n'y a que de mauvais cultivateurs ! »
Regard intéressant de Ladj Ly sur la banlieue de 2O2O. Intéressant car il donne à chacun de ses personnages des raisons à leurs comportements, il montre leur vie dans leur expression quotidienne. Il regarde sans juger, et c'est à son honneur car la banlieue a besoin de tout sauf de manichéisme et de réflexion binaire. Le film va en s'intensifiant après un début un peu dans les startings. Le dernier plan est très beau et amène à la reflexion et à l'émotion. Très supérieur à son grand frère La Haine qui, pour des qualités cinématographiques extraordinaires, livrait un discours manichéen à la limite de la stupidité.
S’il nest pas parfaitement abouti, il est redoutablement réaliste et poignant. Dans le cercle infini de violence qui caractérise les banlieues françaises, et plus particulièrement, les banlieues franciliennes, les points de vue divergent quant à la responsabilité de cette situation. Certains se rangent du côté des forces de l’ordre qui doivent veiller au maintien de la sécurité en y mettant les moyens qu’il faut, d’autres se rangent du côté des habitants, victimes d’une société discriminatoire et d’une persécution injuste. « Les Misérables » vient non seulement nous rappeler que la polémique ne doit pas être passée sous silence, mais qu’au final un clan comme l’autre, a à degré égal son grain de sel qui fait que la situation ne cesse de dégénérer. Qui de mieux que Ladj Ly, qui a vécu et grandit dans les Bosquets, et qui sait faire preuve d’objectivité serait le mieux placé pour nous exposer la situation ? Entre mixité culturelle, système mal adapté, abus de pouvoirs, influence religieuse, hostilité gratuite, et gestion de la délinquance, un puzzle assez riche nous est dressé. En le complexifiant davantage, et en pensant à une panoplie de situations plus élargie « Les misérables » aurait atteint le sommet. Il reste tout à fait crédible, et suffisamment révélateur avec un jeu d’acteurs naturel et correctement expressif. Mention spéciale à la façon de conclure les débats, inattendue, subtile et évocatrice de bon nombre de moralités. Après avoir reçu en pleine figure pas mal de scènes choquantes, dont l’issue est imprévisible, il n’y avait pas mieux comme façon de nous laisser songeur face à un cercle vicieux qui n’a toujours pas trouvé de solution.
Le film a été nominé aux Oscars, je m'attendais à une tuerie. Je trouve qu'il est carrément pompé sur la série The Shield. Les personnages sont peu approfondis et souvent caricaturaux (séquence ridicule avec les gitans, repomper (encore une fois !) sur les clashs gitans YouTube, le chef blanc de la bac est un facho etc.). Je vois plutôt ce film comme une comédie plutôt qu'un drame. Mais bon l'ensemble reste sympathique à regarder, j'ai apprécié son esthétisme (bon directeur photo).
Film intéressant qui interpelle dans le fond tout en restant très soigné dans la forme. Sa comparaison avec La haine n'est pas un hasard à la différence près que ce dernier nous faisait ressentir une violence omniprésente sans échappatoire. Ici nous avons ce qui pourrait être un point de départ de la violence. Les petites choses, les petits manques de reflexions, les petits delis enfantins, les decisions, les rencoeurs, les certitudes qui mis à la suite engendrendrent LA Violence.
J'aime bien les films engagés, ceux qui véhiculent un message, à condition que ce dernier soit audible. Ce film est clairement communautariste voir raciste. Ici le seul français blanc est un salop et tout les autres sont soient des gens bien soit des victimes soit les deux. On a droit a tous les clichés caricaturaux, des scènes justifiant l'injustifiable, avec une morale pondue comme un cheveu sur la soupe et dont la seule légitimité est qu'elle est signée Victor Hugo. Le réalisateur de ce "film" fait là un propagande, légitimant la violence comme seule arme contre l'injustice. Petite parenthèse : Il semble oublier que les voitures que l'on brule, que les victimes d'agression sont souvent des "monsieur tout le monde" C'est vrai que c'est plus facile que de s'attaquer aux vrais coupables. Faute de grives on mange des merles. La meilleure arme démocratique pour combattre l'injustice, c'est les urnes, à condition bien sur de ne pas voter idiot. Comme disait Desproges, le pays va mal parce que l'on a donné le droit de vote à des imbéciles. Fin de la parenthèse.
Bref un film qui ne mérite même ni la demie étoile, ni les 5 minutes que je viens de passer à rediger cet avis, pas plus que le temps perdu à le visionner.
J'avais peur d'avoir affaire à quelque chose de trop manichéen, les gentils jeunes des cités face aux méchants flics, et heureusement, j'avais tort. Le propos est bien plus nuancé : personne n'est totalement coupable ni totalement innocent. Le film dépeint très justement la cité, tant du côté système D que l'aspect marmite dont le couvercle ne demande qu'à exploser. Des personnages bien écrits, des mouvements de caméras virtuoses et une tension qui monte... Un grand film.
Pourquoi nous faire croire que le monde est de tél où tél façon alors qu'il est bien plus complexe. Il manque en vrac, les éducateurs, les animateurs, les profs (même si l'histoire se déroule en été), les pompiers, les infirmiers,les chauffeurs de bus, les éboueurs, les mjc...bref tout ceux qui sont sur le terrain. Encore un film qui stigmatise les banlieues.
Après une heure certes bien troussée mais convenue pendant laquelle Ladj Ly montre sans manichéisme les rapports entre la police et les habitants du quartier, "Les Misérables" s'emballe enfin pour aboutir à une dernière séquence sidérante, pleine d'une tension hors norme. Un grand moment de cinéma, aussi beau que terrible.
deux mondes opposés s'affrontent dans ce qu'ils ont de pire. les uns portant le lourd fardeau d'une colonisation sans partage et d'une décolonisation méprisante et humiliante, les autres aveuglés par une supériorité supposée. heureusement une part d'intelligence surgit.
"Les Misérables" de Ladj Ly est un film coup de poing sur la banlieue et les cités. Entre trafic de drogue, islamisme et prostitution, les policiers de la Brigade Anti-Criminalité travaillent dans une tension permanente, probablement à l'origine des dérives policières, sujet d'actualité également abordé dans le film. Une nouvelle recrue de la BAC de Montfermeil dans le 93 se retrouve donc au milieu des tensions et de la délinquance. Le casting est plutôt bon, et le réalisateur réussit avec beaucoup de virtuosité à nous immerger dans les quartiers. Après une belle introduction, le film ne commence toutefois pas très bien, nous pensions assister à un énième film sur la banlieue et ses clichées. Finalement, le film nous embarque progressivement, avec une succession de péripéties parfois emmener un peu brutalement, avec une tension qui ne cesse d'augmenter et qui se termine en apothéose avec un final quasi irrespirable. "Les Misérables" s'achève sur une fameuse citation de Victor Hugo, le film s'approchant souvent du documentaire dans son approche très terre-à-terre et réaliste, nous aura vraiment intéressé.
Un film captivant sur la forme mais vide sur le fond : les voleurs sont mis en avant et les racailles aussi, c'est dommage qu'un film qui se reflet de la cité oublié les honnêtes travailleurs qui représente la majorité de la population