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Cinéphiles 44
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4 208 critiques
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4,5
Publiée le 22 juillet 2021
“Tre Piani” est le premier long-métrage où Nanni Moretti n’écrit pas un scénario original mais adapte une oeuvre d’Eshkol Nevo. “Tre Piano” est le destin croisé de plusieurs familles vivant dans le même immeuble. Suite à un accident de voiture provoqué par l’un des habitants, chacun va voir sa vie bousculée. La témoin doit se rendre à l'hôpital pour accoucher de son premier enfant pendant l’absence de son mari. Les habitants du rez-de-chaussée doivent faire garder leur fille, suite à l’accident qui a détruit le mur de leur salon. Le grand-père baby-sitter perd la boule et a peut-être eu une réaction déplacée avec l’enfant. La mère du coupable perd peu à peu le lien avec son fils tandis que le père souhaite que son fils paie son crime. Nous ne dévoilerons pas tous les retournements de situation qui s’instaurent avec une maîtrise de la complexité. Dans “Tre Piani”, les hommes semblent tous se perdre dans leurs problèmes, tandis que les femmes veulent trouver une solution et se relever. Vingt ans après sa Palme d’Or “La chambre du fils”, Moretti nous offre une panoplie d’émotions jouées à merveille par un casting sans faille. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un des films les plus insipides que j'ai vu de ma vie, inintéressant de bout en bout. Mal filmé et mal joué (le meilleur acteur c'est le corbeau). Ne parle que de gros bourges qui ont leur problèmes de riches, les personnages présentés sont tous hautement détestables, impossible de suivre une histoire sans être énervé par ses actions au long du film. Les intrigues sont au niveau de Plus Belle La Vie, la réalisation et la cadrage pareil, en usant de facilités telles que "5 ans plus tard" 2 fois qui interviennent en plein milieu d'une scène. Les acteurs ne sont pas maquillés différemment pour l'occasion, 10 ans passe et rien n'a changé. Pour moi ce genre film est néfaste au cinéma. J'espère ne plus recroiser un navet comme celui-ci.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore Eshkol Nevo, espérons que Tre piani (Trois étages en traduction française) leur donne envie de se plonger dans l'univers de ce remarquable écrivain israélien (Le cours du jeu est bouleversé est incontestablement son meilleur roman mais ils sont tous excellents). Ce n'est pas la transposition à l'Italie qui représente le problème majeur de l'adaptation de Nanni Moretti mais plutôt la densité du livre qui oblige le cinéaste à multiplier d'emblée les événements dramatiques, avant, fort heureusement, de ralentir l'allure et d'envisager dans la durée les conséquences de certains actes d'habitants d'un même immeuble. Dommage, d'ailleurs, que Moretti ne trouve pas d'angle pour connecter davantage des intrigues qui vivent chacune leur propre vie, à l'image de certains feuilletons populaires et télévisuels. Ce n'est pas faire offense au réalisateur de Bianca que d'affirmer que Tre piani n'est pas son film le plus personnel, loin de là, mais les différentes fins qu'il donne à ses différents récits sont magnifiques en montrant que le temps soigne tout, ou presque : les blessures, les incompréhensions et même les trahisons. Cette humanité, mise à rude épreuve, est ce que l'on veut retenir d'un film qui sait se faire apprécier sur sa longueur. Y contribue la qualité générale de l'interprétation et notamment celles des très grandes Margherita Buy et Alba Rohrwacher qui ont, il est vrai, hérité des rôles les plus touchants.