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    Tre Piani
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    PL06
    PL06

    10 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2021
    En toile de fond 4 familles romaines de la classe moyenne-supérieure. Et des situations ou événements plausibles dans nos vies quotidiennes : l’accident grave, les actes incompréhensibles d’un malade d’Alzeimer (Renato), la peur pour nos enfants, une relation sexuelle questionnable...
    Un regard sur la société semble relier l’ensemble : les hommes portent les maux de notre temps (une personnalité castratrice, un soupçonneux et entêté, un bourreau de travail qui oublie sa famille, un arnaqueur, et dans un autre registre un Alzheimer…). Aucun n’assume la paternité de façon honorable (mettons Renato de côté). Les femmes réagissent de façons diverses : constructives, calculatrices ou destructrices, résilientes ou fragiles.
    Le dénouement relie l'ensemble : il nous dit que l'enfermement de la jeune génération par les ainés est la source des maux de ces familles, car la résolution des conflits viendra de l’émancipation de ces jeunes.
    J'y allais sans conviction, finalement j'ai bien aimé. Un film sans prétention mais agréable à regarder, bien joué, assez « feel good » à la fin, plutôt émouvant, délicat. Mais on sort un peu perplexe : trop de personnages, trop de sujets psychologiques et sociaux… dont aucun n’est de ce fait approfondi.
    De plus on pourra regretter que Nanni Moretti ne laisse en définitive guère de place à l'interprétation du spectateur. En témoigne le synopsis (recopié ci-dessus sans modification) : il nous dit ce qu’il propose à voir sur les hommes et les femmes (et que le film ne montre pas complètement d’ailleurs) !
    rvrichou
    rvrichou

    103 abonnés 435 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2021
    Vingt ans après la chambre du fils, Moretti montre encore un talent exceptionnel en abordant des thèmes extrêmement intimes. Spectateurs anxieux, s'abstenir ou prendre avec vous un comprimé d’anxiolytiques. Moretti explore notre culpabilité, nos désirs, notre angoisse avec scalpel de chirurgien . Un film à regarder seul si vous ne voulez pas qu'on vous voie pleurer.
    Christian L.
    Christian L.

    8 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 novembre 2021
    La petite musique de Nanni Moretti....C'est un excellent conteur d'histoires. Il n'y a qu'à se laisser porter. Il se passe vraiment plein de choses au sein de cet immeuble. Des histoires graves, tragiques et des personnages qui se démènent contre le malheur et les tourments. Excellents acteurs. Un excellent moment.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    83 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 novembre 2021
    Film rempli d’émotion et de sensibilité, où des personnes voisines se croisent, nouent des relation ou des liens forts...et puis les rompent selon les aléas de la vie, les drames vécus ou imaginés.
    Un microcosme où se reflète le quotidien, les hauts, les bas….qui s’étalent sur une longue période

    Chaque personnage est attachant et les relations complexes et subtiles….
    Du coup, les accidents de conduite, les conséquences de l’alcool, la pédophilie, beaucoup de thèmes sont abordés avec tact; vécus ou imaginés.

    On est touché !
    Cinememories
    Cinememories

    487 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 novembre 2021
    Le bon sens est une déviance de la narration d’un Nanni Moretti (La Chambre du fils, Mia Madre) refermé sur lui-même. En sortant pourtant de sa zone de confort, il se plie au travail créatif de l’écrivain israélien Eshkol Nevo, où il est question de trois étages à l’interaction et la communication dissonante. Sa première adaptation a de quoi interpeller, d’autant plus qu’il ramène les faits de Tel Aviv à Rome, au cœur d’enjeux contemporains italiens. Quatre familles se partagent le fardeau, la terreur et la fureur de leurs sentiments. Nous nous attendions alors à ce que le cinéaste nous emmène dans la complexité de leur psyché ou qu’il brosse le portrait de son pays, mais sa mélancolie n’y est pas, tout comme la pertinence de ses propos, tombés à point nommé.

    L’ouverture, sans demi-mesure, fait le constat d’une brutalité nocturne, à l’heure où certains partent pour donner vie et d’autres reviennent pour en prendre une. À partir de là, les trajectoires des familles habitant au pied du drame vont diverger, pour mieux explorer leur lente désintégration. En observant l’axe de ses personnages masculins, il en vient à s’autoflageller, comme pour ne pas se soustraire à son propre jugement. L’ironie vient du rôle de Moretti en homme de justice, Vittorio, et père de famille qui échoue à accepter son fils (Alessandro Sperduti). Et au lieu d’écouter sa femme (Margherita Buy), il choisit d’épouser une lâcheté qui aura des teints sur les siens, en quête de dépendance, de confiance et d’identité propre. C’est un sujet qui dépeint toute l’œuvre chorale dans son ensemble, mais qui négligera l’efficacité de sa structure à coup d’ellipse, sa mise en scène trop convenue et sa conclusion, étirée jusqu’au dernier fil blanc.

    Que reste-t-il donc derrière la masculinité toxique, les pères absents et destructeurs, ou encore les hommes sans une once de remords ? Les femmes ont une place privilégiée dans le dispositif mécanique et huilé du récit. Si Monica (Alba Rohrwacher) hérite de la plus profonde partition de sa condition de femme au foyer et l’enfant sous le bras, on y découvre avec une certaine malice comment la solitude arrive dans son berceau. Quant au reste de la troupe, la plupart n’est qu’au service d’un autre et sous l’influence d’une réconciliation impossible. Aucune émotion ne ressort de ces échanges, purement informatifs, sans portée sensorielle, alors que le sujet mérite de secouer un peu plus son public, attentif et patient de découvrir les non-dits des personnages mutilés. C’est à cela que sert cet écho, cette distance qui sépare les membres d’une famille, d’un couple ou de simples voisins, qui ne parviennent pas à trouver d’issue au cataclysme qu’ils subissent passivement.

    Ce serait un mensonge de ne pas trouver de la sensibilité dans cet univers, sachant que les points de vue ne manquent pas de multiplier les horizons. Hélas, ce n’est pas avec ce dernier Moretti qu’on s’exaltera ou qu’on se révoltera. « Tre Piani » tire simplement tous les mauvais côtés du soap opera vers lui, jusqu’à ce qu’une ultime apparition à travers un pare-brise vienne baisser le rideau sur une fatalité qui affole et qui dérange. La frustration et la douleur mentale sont les symptômes qui se transmettent d’un étage à l’autre, comme d’une génération à une autre. Dommage que les chocs culturels n’aient pas plus de place, au menu d’un cinéaste en proie à un léger renouvellement.
    Corbett
    Corbett

    33 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 novembre 2021
    Un grand film de Nanni Moretti ! on est heureux de retrouver Margherita Buy après le sublime MIA MADRE et tous les autres acteurs sont fabuleux, que ce soit Alba Rohrwacher ou Riccardo Scamarcio. Un grand film sur la paternité et les défaillances des pères, trop sévères, trop attentifs, trop étouffants ou trop absents.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 novembre 2021
    Une série d’événements va transformer radicalement l’existence des habitants d’un immeuble romain, dévoilant leur difficulté à être parent, frère ou voisin dans un monde où les rancœurs et la peur semblent avoir eu raison du vivre ensemble. Tandis que les hommes sont prisonniers de leurs entêtements, les femmes tentent, chacune à leur manière, de raccommoder ces vies désunies et de transmettre enfin sereinement un amour que l’on aurait pu croire à jamais disparu…

    C’est une réalisation de l’Italien Nanni Moretti qui avait fait auparavant l’excellent documentaire Santiago, Italia en 2019. Cette fois, il va adapter un roman de l'écrivain israélien Eshkol Nevo. Initialement, la trame du livre se passe à Tel Aviv mais le film sera à Rome. Tre Piani a été sélectionné au Festival de Cannes 2021.

    Je ne suis pas le plus grand fan du cinéma Italien mais cette fois c’est un gros coup de cœur.



    J’ai adoré la construction qui nous ait proposés. Le film va être orienté sur trois axes ciblant trois familles différentes, vivant à trois étages d’un immeuble. Celles-ci vont forcément se croiser, créant un liant, mais par les thématiques abordées elles seront bien distinctes. Cela apporte une certaine variété au film. Il est impossible de s’ennuyer. Le plus appréciable est qu’on passe de l’un à l’autre de façon très fluide. La répartition va se faire de manière homogène. Je pense que la musique aide à ce sentiment d’unicité malgré les différences. Elle va créer un liant intéressant.

    Les différents personnages sont passionnants à suivre. Ces trois familles offrent un panorama complet. L’une va voir un père tomber dans l’obsession de savoir si quelque chose est arrivé à sa fille dans un parc. Cela va le conduire à un comportement irrationnel voire destructeur. L’autre va voir une mère être aveugler par l’amour qu’elle a envers son fils. Celui-ci est totalement irresponsable mais elle continue à le couvrir. Enfin, on se penchera sur la détresse psychologique d’une jeune mère dont l’absence récurrente du mari n’aide pas. Voir l’évolution de chacun d’eux est tout simplement géniale.



    Celle-ci va se construire sur le temps. En effet, on va voir le récit se découper avec des espacements de 5 ans afin de bien voir tous les impacts sur nos protagonistes. Ces sauts temporels vont être parfaitement bien géré. Lors de ceux-ci, les explications de ce qu’il s’est passé vont être bien distillé et on n’est jamais perdu. Au final, tous les enjeux vont pouvoir être explorés.

    La cerise sur le gâteau est le talent des acteurs. Ils sont tous fantastique dans leur prestation. Parmi les visages connus chez nous, il y a Riccardo Scamarcio vu l’an dernier dans Les Traducteurs et Nanni Moretti qui fait honneur à son propre film. J’ai été particulièrement impressionné par Alba Rohrwacher.
    romain p.
    romain p.

    8 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2021
    Le cinéaste est à son plus haut niveau pour un film qui sait manier la violence, les thèmes contemporains, le registre de l'intimité, la maladie, pour en faire une fable percutante bien que tout en douceur. Cela, déjà, est un tour de force ! Il est appréciable de montrer des drames humains et de ne pas fuir la brutalité des rapports humains sans jamais se départir d'une immense empathie et d'une grande tendresse. Les acteurs sont en outre sublimes du début à la fin.
    Stéphane R
    Stéphane R

    24 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2021
    Chronique d'une bourgeoisie romaine partageant le même immeuble sur une dizaine d'années. Nanni Moretti est toujours désenchanté, moins sarcastique, profondément attaché aux ressorts des relations humaines. Très beau moment passé avec Nanni et ses personnages
    tostaki
    tostaki

    3 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2021
    Après une entrée en matière très poussive avec l'enchaînement de plusieurs scènes aussi mauvaises que peu crédibles, ce dernier film de Moretti prend son envol et éveille enfin l'intérêt. Ouf, l'honneur est sauf mais ça frôle la correction.
    pimpon58
    pimpon58

    5 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2021
    3 étages mais 4 familles
    Film choral doux amer avec une justesse de ton mais aussi des longueurs quand ça vire au sitcom
    On aurait aimé un peu plus d'entrelacements entre les histoires des différentes familles certaines vivant totalement à part
    AZZZO
    AZZZO

    306 abonnés 814 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2021
    Les trois thèmes qui obsèdent Nanni Moretti et colorent toute sa filmographie sont le cinéma, la société italienne et la psyché humaine. Ce nouvel opus, dont le scénario est emprunté au roman homonyme d'Eshkol Nevo, parle tout à la fois des tourments de l'âme humaine et de ceux de l'Italie contemporaine mais de façon subtile, sans explicite, laissant le spectateur interpréter ce qu'il lui donne à voir.
    C'est dans un immeuble freudien que se déroule l'action ; les protagonistes occupent les trois étages du ça, du moi et du surmoi. Mais par-delà l'étude psychanalytique du comportement des personnages, le film parle du sentiment invisible qui les lie : la peur. Une peur plus rationnelle qu'il n'y parait quand on pénètre dans l'intimité des individus, comme le permettent les longs plans de Nanni Moretti. Une peur qui pousse les hommes à agir de façon parfois incompréhensible, le juge intransigeant comme le père inquiet, la mère abandonnée ...ou l'Italie xénophobe. Un film intime et collectif. Un Nanni Moretti une nouvelle fois brillant.
    Fabien N.
    Fabien N.

    7 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2021
    Ivre au voulant de sa voiture, un enfant de magistrat termine sa course dans la façade de l'immeuble où il vit, non sans avoir mortellement blessé une passante au passage. Si le véhicule, ironie du sort est pratiquement intact, tel n'est pas le cas des habitants.
    Tous, à des degrés divers et chacun à leur façon, portent en effet le poids de lourde névroses familiales. Parviendront-ils à s'en libérer?
    Pareil sujet en des mains moins talentueuses que celle de Nanni Moretti aurait aisément pu s'avérer terriblement pesant et démonstratif. Le film toutefois, échappe avec brio avec cet écueil et nous livre de beaux moments d'émotion.
    75001tine
    75001tine

    12 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2021
    Très bon film : la façon dont les actes des uns agit sur le destin des autres et les liens entre les malheurs de chacun est très bien traitée et judicieusement expliquée par ce film...
    Yves G.
    Yves G.

    1 494 abonnés 3 512 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 novembre 2021
    Trois familles dysfonctionnelles habitent les trois étages d'un immeuble de rapport en Italie.
    Lucio (Riccardo Scamarcio) est rongé par le soupçon que sa fillette Francesca a été abusée par son voisin Renato, un sympathique grand-père atteint de la maladie d'Alzheimer.
    Monica (Alba Rohrwarcher) accouche seule, loin de son mari parti travailler à l'étranger, et craint de sombrer dans la folie qui a englouti sa propre mère après sa naissance.
    Vittorio (Nanni Moretti) et Dora (Margherita Buy) sont tous deux magistrats. Ils ont raté l'éducation de leur fils qui se livre aux pires excès jusqu'à faucher, une nuit d'ivresse, un piéton sur un passage clouté.

    L'Espagne a Pedro Almodovar, l'Angleterre Ken Loach, le Danemark Lars Von Trier et l'Italie Nanni Moretti. Bien sûr la phrase qui précède est très contestable et provoquera des haussements de sourcils et des propositions d'amendement. Mais, accordez-moi que si l'on vous demande à brûle-pourpoint de citer un réalisateur italien contemporain, c'est le nom de Moretti qui vous viendra en premier à l'esprit - ou bien, si vous voulez à tout prix me donner tort, ceux de Benigni, Bellocchio ou Sorrentino.

    Nanni Moretti tourne des films depuis plus de quarante ans. À près de soixante-dix ans, il reste l'éternel jeune homme du cinéma italien. Il a reçu la Palme d'Or à Cannes en 2001 pour "La Chambre du fils" et une palanquée de Davids, l'équivalent des Césars.

    Après s'être fait la conscience de la gauche italienne, notamment en multipliant les charges contre Berlusconi et ses dérives populistes, son cinéma est devenu depuis quelques années moins politique et plus intimiste. Je n'avais pas été entièrement convaincu par "Mia Madre" qui avait été pourtant encensé par la critique en 2016. J'ai au contraire été emballé par ce "Tre Piani" auquel elle a réservé un accueil plus froid.

    J'en ai surtout aimé la fluidité de son récit. Je viens de faire la même remarque devant "Les Olympiades" dont la structure est similaire. Moretti comme Audiard réussissent avec une grande économie de moyens à entrelacer trois récits et à inscrire ces histoires dans le temps long : un an chez Audiard, dix ans chez Moretti en trois actes successifs. Pas de flashbacks compliqués comme des réalisateurs plus jeunes et moins sûrs de leur art aiment à en multiplier l'utilisation. Un récit platement chronologique et pour autant diablement prenant qui ne laisse aucun temps mort et réserve quelques belles surprises.

    Le propos de "Tre Piani" n'est pas gai. Nanni Moretti ne se donne pas le beau rôle en interprétant un haut magistrat droit dans ses bottes qui a gâché sa relation avec son fils et avec sa femme à force de rectitude morale.
    Alba Rohrwacher est, comme d'habitude, parfaite dans un rôle qu'elle affectionne : celui d'une jeune mère gentiment perchée.
    Mais c'est l'histoire qui a Riccardo Scamarcio pour héros qui est la plus complexe et la plus intéressante. Son thème  est scabreux : l'agression sexuelle sur mineurs. Celle dont la fille de Lucio a été victime (ou pas). Celle dont Lucio se rendra bientôt coupable (ou pas).

    Je n'ai pas toujours aimé le Nanni Moretti des années 90 que je trouvais trop bavard, trop égocentrique, trop hypocondriaque. Je suis en train de lui préférer le personnage plus sombre, plus grave, plus amer qu'il est devenu au crépuscule de sa vie. Ce n'est pas bon signe....
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