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Jean-Michel B.
2 critiques
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4,5
Publiée le 25 novembre 2021
Filn à tiroir qui interroge sans cesse puis après sur les turpitudes, les erreurs, les pardons la vie quoi ! Un des meilleurs Nanti Moretti qui allie la poésie de l'auteur avec le talent ciné de NM.
Tranches de vie en cette époque juste avant la crise du covid. Tout est subtil et juste, du scénario à la réalisation, en passant par les acteurs excellents.
Sombre film, ces 3 étages ne sont que drames et tristesse et même si la toute dernière image laisse un tout peu d'espoir l'ensemble du film est assez pessimiste. Marghereta Buy éclaire le film de sa beauté et de son jeu
Malgré quelques longueur notamment sur la fin, ce film nous plonge dans la vie de plusieurs familles vivant dans le même immeuble à Rome. Toutes sont liées par des tragédies, et nous suivons dans les temps les évolutions de situations bien différentes mais pourtant très ressemblantes. Une critique de notre époque moderne mais aussi des messages d'optimisme.
Si la qualité d'un film se juge par les émotions prouvées tout au long de la projection, c'est un film pour moi très réussi. Plein d émotions, de la tristesse, de l'angoisse, de la tendresse. Beaucoup de réalité et de vérité dans ces personnages, Margherita Buy, Riccardo Scamarcio parfaits. Tous les personnages auraient besoins d'un bon psy, d'accord, mais ça c'est le charme et le pathos du film, chacun peut s'identifier dans leurs névroses.
«Je ne sais pas si le terme « vivre bien » est exact, je pense qu’il vaut mieux dire vivre d’une manière juste, ce qui implique d’assumer les responsabilités de nos actes.» expliquait Nani Moretti dans une interview à France Culture en ce mois de Novembre. Ce n’est pas un hasard si le cinéaste joue le rôle d’un juge dans cette chronique de la vie quotidienne qui suit sur 15 ans, 3 familles bourgeoises en mettant en lumière les conséquences des choix de chacun. Il aborde avec subtilité des questions actuelles comme celle du consentement, des relations inter-générationnelles, de la maternité et la solitude des grandes villes. Les spectateurs sont témoins du tribunal de la vie dans lequel s’entremêlent les méandres de la famille avec douceur et humanité. Le réalisateur Italien adapte à Rome le roman de l’Israélien Eshkol Nevo dans un film chorale dont le décor principal est un immeuble sur trois étages, un thème hautement romanesque qui nous rappelle Fenêtre sur cours ou L’immeuble Yacoubian. La sobriété de la mise en scène réussit à accueillir une part d’onirisme grâce au personnage de Monica incarnée par le fabuleuse Alba Rohrwacher au physique aussi mystérieux qu’une Tilda Swinton dont beauté nordique à la chevelure rousse nous invoque des sorcières. Ses yeux orientaux semblent observer un corbeau seul passager de sa maternité solitaire. Ce mélodrame qui tourne autour de l’absence et de la mort se termine avec douceur sur un bal de rue dans lequel des inconnus dansent collectivement sur les pavés de la ville.
Le ton du dernier Moretti est plutôt mélancolique, et le (petit) rôle qu'il s'est attribué est celui d'un juge sérieux et rigide, à l'opposé de l'image qu'il peut donner de lui. Ces trois familles qui sont voisins d'un même immeuble dans se connaitre vraiment, vont vivre devant nos yeux plusieurs épreuves dramatiques, et les traverser comme ils peuvent, comme nous pourrions tenter de le faire à leur place. Sans tutoyer les sommets, le récit est agréable à suivre, la langue italienne toujours chaleureuse. Les histoires individuelles resterons incomplètes, malgré une temporalité de dix ans (durant laquelle on ne voit pas vieillir Charlotte, mais ce n'est pas essentiel). La qualité du casting est hétérogène à coté de valeurs sures comme Margherita Buy ou Alba Rohrwacher et du beau Riccardo Scamarcio. Cinéma novembre 21
Présenté en compétition officielle cette année à Cannes, le film est reparti bredouille. Moretti, un des plus anciens réalisateurs de talent italien, toujours en activité, nous propose ces " trois etages" qui est une variation sur la force du lien. La même adresse, le même immeuble dans lequel vivent ces trois familles, sont peut-être le symbole du destin similaire sur ce point à toute l'humanité. Le film nous propose trois variations au travers desquelles, le réalisateur nous illustre qu'on n'échappe pas à sa famille, qu'on se nourrit d'elle aussi. Moretti filme de manière classique, son casting et sa direction d'acteurs sont parfaites. Le film est une réussite, et est au niveau de ce que Moretti a fait de mieux. Certes "mia madre" ( son chef-d'oeuvre ), " journal intime " , sont sans doute plus accomplis, mais "tre piani", n'est pas très éloigné du niveau de " la chambre du fils" qui obtint la palme d'or à Cannes. La seule chose que je regrette ici, c'est la présence peu importante de Nani Moretti acteur. Il possède un tel charisme que sa présence minimale dans ce film, nuit à l'ensemble. Mais, en ces temps de disette de film de qualité, "tre piani" est à voir. C'est un des meilleurs films en première exclusivité que j'aie vus depuis la réouverture des salles en Mai dernier.
Le film débute en comedia del arte et on se dit que ce sera un grand Moretti et puis les petits maux, trahisons, négligences, renonciations, abus, refoulements s'enchaînent sans qu'il ne se passe plus rien. Pas de méchants, pas de gentils, des vies banales qui se vivent...sans éclats
Si le début pour ce film est très calme, très apaisant où l'une des femmes se trouve au mauvais endroit, l'autre part à la maternité accoucher, nous ne savons rien de ce véhicule qui arrive à vive allure, renverse l'une des femmes et vient détruire le mur d'une des familles où déjà nous savons alors que la suite va nous obliger à prendre en charge toutes nos émotions différemment selon que nous soyons une femme, un homme et que nous n'ayons pas peur de les exploiter au plus profond de chacune de nos histoires.
Face aux souffrances, nous ressentons que les hommes et les femmes sont différents et même injustes où les hommes ne cherchent pas forcément à les comprendre mais à s'enfermer avec pour davantage faire souffrir les autres qui souffrent eux-mêmes des mêmes situations mais pas pour les mêmes raisons.
A vrai dire, j'ai plus aimé la prise en charge de chacun à savoir quoi faire seul avec leur liberté retrouvée sans être obligé de faire. Le fils du juge en est très certainement le meilleur démonstrateur à vivre enfin en harmonie avec lui-même et envoyer un pot de miel, le fruit de son travail pour prouver que de cette nuit où il a causé la mort, il a enfin trouvé un sens à sa vie et il attend d'être pardonné.
Pour sa mère qui avait fait le choix de son père, elle quitte tout et ose enfin s'affranchir d'un mari dont elle était trop dépendante pour ne pas assumer ses propres choix. Elle sera récompensée et pourra rattraper toutes ses années d'enfermement à subir.
En tant que femme, maman et grand-mère, j'ai été très affectée par l'interrogation du corbeau qui réapparaît et la maman aussi avec le doute de cette maladie transmissible qui ne s'arrêtera donc jamais.
Pour moi, c'est un excellent film qui nous oblige à prendre en charge nos souffrances et savoir quoi en faire sans faire souffrir les autres non concernés par les nôtres.
Trois étages et autant de familles dans cet immeuble romain. L'accident routier du fils de l'une d'entre elles va toutes les impacter et les fissurer. Moretti brasse large avec ce film, de la naissance à la mort, d'un soupçon de pédophilie à une romance "nabokovienne", de la justice à l'injustice. La mise en scène est un peu surannée et le film sans doute trop long mais il se regarde bien.
Rien de très subtil ou de très novateur et les histoires diverses ne s'imbriquent pas forcément très bien entre elles mais la trame est agréable à suivre avec du suspens, des sentiments et une façon hyperréaliste de narrer les choses... j'ai bien aimé !
Tre Piani Regarder un film comme on un lit un roman. Ici Nanni Moretti s'inspire du livre "trois étages" de Eskhol Nevo et même s'il a pu prendre quelques libertés il semble en respecter la temporalité 10 années passent en 3 périodes . 3 moments de vie pour un immeuble et ses habitants. Ils se croisent ; parfois leurs histoires se bousculent et provoquent des cassures et d'autres passent invisibles malgré leurs fêlures. la vie continuent avec les secrets, les non dits, les mensonges, les suspicions .... . Et si ... Le fil conducteur "s'excuser ", demander à l'autre son pardon ; permettrait t-il de continuer, d'oublier, de vivre même? Et s'ils s'étaient excusés, s'ils avaient reconnu leur erreur, leurs fautes ... Et si... Est ce possible ? est-ce que ça effacera la blessure . Reste toujours une cicatrice. J'ai envie de tourner le projecteur vers Monica jouée par Alba Rohrwacher; personnage par m'a particulièrement touchée. L'histoire de cette jeune femme si seule, si incomprise, ses appels à l'aide rester vains, sa souffrance et l'imaginaire pour se sauver. Cette souffrance commune à plusieurs des personnages de "tre piani".
Un drame intéressant, sombre et sobre, porté par un excellent casting mais amoindri par une certaine amertume. La critique complète sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr