Une jolie fresque italienne sur la complexité des rapports humains et les jugements hâtifs. Un film tout en nuance, un peu trop lent, mais extrêmement bien interprété.
Inconditionnel de Moretti je me sens abandonné par le maître qui a perdu de sa vigueur, de sa pertinence, de son ironie pour parler du monde comme il va mal aujourd’hui. Il le cantonne à un immeuble romain où les locataires et propriétaires s’ignorent royalement. Quand ils doivent se rencontrer, c’est en raison de plusieurs drames survenus chez les uns et les autres. Moretti les convoque tour à tour dans une valse hasardeuse, où seules les femmes tentent de garder la cadence. Mais le rythme du cinéaste est assez flou, brouillon parfois, qui s’étiole au fil d’un dénouement qui ne trouve jamais sa raison d’être, sinon celle de la désunion et du désaccord. Ce n'est pas vraiment réalisé, laissant au montage souffreteux de tout raccorder, mais ça part dans tous les sens. Le cinéaste joue un vieux juge fatigué, malmené par son fils insupportable. Une figure qui étrangement se reflète dans sa mise en scène. Le ressort a lâché. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
comme d'habitude, Nanni Moretti est brillant dans l'analyse des sentiments. Film très pudique, raffiné et en même temps étouffé. Les acteurs sont très bien. Je conseille vivement de voir ce film
Moretti signe un film sur nos difficultés à faire le bien. Je vois le bien, je le reconnais, mais je n'y arrive pas. Ce que les stoïciens nomme l'acrasie, la faiblesse de la volonté. Comment alors persévérer ? C'est au fond un film pas si pessimiste qu'il en a l'air à première vue. La fin est bouleversante.
C’est mon premier Nanni Morreti. Et le dernier certainement. Le réalisateur déroule lentement son film. Il s’éternise : j’ai trouvé le temps long sur la fin, surtout qu’il manque une boussole.
Tout va par trois dans ce film, d’où le tango introductif. Il y a trois temps. Trois chapitres : un peu comme la naissance, la vie et la mort. La faute, la justice, le pardon. L’homme, la femme, la maîtresse. Heureusement que les acteurs font très bien leur boulot. Si Moretti arrive à créer de l’émotion, c'est parce qu'il met le spectateur dans la peau de ce ressent chaque personnage.
Cette qualité en est aussi son principal défaut. Ça en devient un maelstrom et le spectateur ne sais pas quand va s’arrêter ce tourbillon et où il est emmené. D’autant quand des scènes sont rajoutés et ne servent pas le propos du film comme par exemple l’action des anti-migrants. Moretti veut-il faire un film naturaliste ? Symbolique ? A la rigueur un film témoignage sur des familles bourgeoises italiennes. Je qualifierai ce film juste de nombriliste, et je l’ai même trouvé par moment de malsain : je me faisais une autre idée de ce réalisateur par sa réputation.
Une réussite que ce film qui traite de sujets parfois un peu lourd et difficile à vivre mais traité avec beaucoup de finesse et de profondeur. J'ai adoré.
Nanni Moretti traite dans ce film de la paternité. Père autoritaire, père poule, père absent. Les mères ici, il faut le souligner, sont très épargnées et les enfants font ce qu'ils peuvent face à ces parents imparfaits. Il faut bien l'avouer c'est loin d'être son meilleur film, mais ça se laisse regarder sans déplaisir
J'ai eu du mal à rentrer dans le film. Peut être à cause de la VO. Mais j'ai trouvé ça trop long pour pas grand chose... Ça n'est pas mauvais mais pas génial non plus, il y a bien un message derrière tout ça mais c'est un peu trop long et calme a mon goût.
Film naturalo-optimiste ou le regard de quelqu'un qui a déja vécu sur la pente naturelle que suivent les familles vers l'éclatement, la séparation,la mort. Ca n'est pas très gai mais il y a une espèce de réverie mélancolique dans le regard de cette femme qui va abandonner sa famille, la laissant vivre avec son fantôme. Fantôme aussi ce fils qui a rompu avec ses parents. Et l'optimisme tout du long ce sont ces bébés qui apparaissent, signifiant que la vie continue, ou la réconciliation finale de la mère avec son fils perdu. L'optimisme ici c'est de croire que l'intelligence du coeur peut combler les blessures, que le hasard des rencontres sont des heureux hasards