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Guillaume
114 abonnés
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2,0
Publiée le 28 août 2022
"Tre Piani" a ce doux parfum italien, à la fois coloré par sa mise en scène et profond par la complexité de ses protagonistes. Mais cette apparence n'est que trompeuse, et la torpeur d'un récit trop prévisible l'emporte sur l' empathie pour ses personnages. Au final, rapidement ennuyeux...
Très beau film italien ! Un film qui entremêle l'histoire de 3 famille qui vivent dans le même immeuble sur 3 moment de vie. Très beau film, et très belle prestation des acteurs, notamment ceux qui joue Lucio et Monica. Ça vaut le coup de le voir !
Ce film est une adaptation d'un roman. Je ne comparerai pas les deux puisque je n'ai pas lu le roman.
On suit ici plusieurs familles d'un même immeuble dont la vie va basculer quand un des personnage tue quelqu'un en voiture. Chacun a ses problèmes, ses doutes mais tout va se lier et se mélanger... trop peut-être ? Les clans vont se former.
Je n'ai pas compris certaines scènes (celle du corbeau surtout).
A voir, ce film représente la vie, une partie d'une vie tout simplement.
Bon film comme d'habitude pour banni moretti.. plusieurs vies qui se croisent et s'entremêlent. Très bien joué, plusieurs générations se côtoient.. très bon film
Avis mitigé. Une bonne étude psycho-sociologique sur une société Italienne complexe et moderne. Mais le trait se charge au fur et à mesure des intrigues, comme si l'auteur voulait exposer et régler tout les problèmes en même temps. Du fait de cette accumulation de situations souvent fortement connotée de culpabilité, l'humanité des situations apparaissent manquer de souplesse et de fraîcheur, et leurs expositions un brin conventionnelles. Le seul élément non contrôlable par l'auteur, le hasard dans les situations, est trop souvent absent. La continuité n'apparaît plus comme naturelle, mais comme une série de tableaux plaqués de façon artificiels. Cela aurait pu permettre peut-être à l'auteur de se réconcilier avec lui-même et la société.
"Tre piani" est un film qui met en scène trois familles vivant dans un même immeuble. Tout commence avec un accident mortel qui ne lie pas tous les personnages puisque toutes les histoires ne se croisent pas, mais qui sert d'élément déclencheur à l'histoire. Trois familles (ou plutôt quatre), trois étages, et à chaque fois, trois personnages avec des triangles qui changent et évoluent. Il y a un personnage qui est accusé de meurtre et qui ne reçoit pas le soutien qu'il attend de ses parents, un père qui est mort de trouille qu'il soit arrivé quelque chose à sa fille et qui va lui-même se retrouver dans une situation délicate avec la fille des voisins, et une mère qui a peur d'élever seule son enfant. Comme souvent dans ce genre de film qui accumule les personnages et les histoires, tout ne se vaut pas. Si j'ai apprécié les deux histoires écrites autour de Lucio, j'ai beaucoup moins accroché à celle sur Andrea notamment après les sauts dans le temps. Quant à celle sur Monica, je l'ai trouvé inintéressante au possible. Si j'avais pu sauter les scènes, je l'aurais fait. Si les sauts dans le temps ont une certaine logique, je trouve qu'ils atténuent les enjeux de chaque histoire. Au final, un film inégal et anecdotique, mais qui se laisse regarder.
Superbe récit, très humain, intelligemment écrit et réalisé avec finesse et talent. Les acteurs sont excellents, très bon casting. J'ai été captivée de bout en bout par ces tranches de vies qui s'entremêlent, je me suis laissée porter ne voulant pas en perdre une miette. Une réussite !
Le cinéaste italien Nanni Moretti suit l'évolution de personnages durant une quinzaine d'années. Le film dégage un certain charme avec des destins croisés, des séparations, des drames et des réconciliations. "Tre Piani" a pour principal défaut de rendre certains protagonistes assez inexpressifs comme le fils responsable de l'accident mortel lors de la scène d'ouverture. Après, le film ne marquera pas la carrière du réalisateur/acteur. Il se dégage quand même de ce film choral une sobriété bienvenue même s'il y a beaucoup de choses à redire sur le vieillissement des acteurs de cette saga par exemple. Un Moretti tout juste correct.
Tre Piani nous parle simplement , sobrement , délicatement , dramatiquement des vicissitudes de la Vie . Le rythme du film nous laisse le temps de nous imprégner de son atmosphère . Un très bon moment de cinéma .
Dans un premier mouvement convaincant Nanni Moretti ouvre les trois lignes de son récit, l'accouchement du 3eme étage, la peur d'un père pour sa fille du premier étage et le conflit générationnel du 2eme étage. Le film a la mise en scène d'un téléfilm mais les enjeux sont vraiment bien déplié et entremelé avec une grande finesse sans psychologisation à outrance des personnages. La fin avec le discours sur les migrants et les retrouvailles heureuses paraît bien niaise comparée à l'intelligence de la première partie.
Une gymnastique ambitieuse mais réussie. Tre piani est très agréable à regarder. Mêle avec justesse trois histoires de familles différentes, on ne s’y perd jamais et les deux heures du film sont parfaitement bien comblée, c’est un réel plaisir à regarder pour cela. Beaucoup d’événements et de questionnement qui font passer par toutes les émotions : l’amour, la joie, le dégout, la peur, la surprise, le manque, l’incompréhension, l’impuissance… Des histoires graves mais dynamiques qui dépeint une société complexe et tourmentée.
Moretti dresse un tableau noir de son époque à travers une multitude de problèmes au sein de trois familles sur une dizaine d'années, cela donne un film décousu et austère où les émotions sont rares. La fin plus joyeuse épargne un peu aux spectateurs une grosse déprime.
si la qualité d'un film se juge par les émotions éprouvées tout au long de la projection, c'est un film pour moi très réussi. Plein d'émotions , de la tristesse, de l'angoisse, de la tendresse, beaucoup de matière à réflexion. beaucoup de réalité et de vérité dans ces personnages. Margherita Buy, Riccardo Scamarcio parfaits. Tous les personnages auraient besoins d'un bon psy, on est d'accord, mais ça c'est le pathos et les charmes du film. Chacun de nous peut s'identifier dans leurs névroses.
Nanni Moretti ne perd pas de temps pour planter le décor et les personnages puisque le film débute par un accident violent provoqué par un des habitants de l'immeuble. C'est un film très sensible et plein d'intensité parce que les liens entre les voisins fluctuent entre relations affectueuses et conflictuelles au gré des tourments que ces trois familles rencontrent. Dans un style différent, Nanni Moretti nous offre encore du très beau cinéma italien.
Nanni Moretti se renouvelle avec "Tre Piani", puisque la forme chorale est inhabituelle pour le cinéaste et c'est la première fois que ce dernier adapte un roman. Ce qui frappe dans les premiers instants, c'est l'aisance avec laquelle Moretti passe d'une histoire à une autre, présente les drames familiaux qui nouent le récit sous une forme claire et épurée. Les sujets traités sont lourds (détestation d'un père pour son fils, une mère dépressive qui souffre de l'absence de son mari, un homme qui trompe sa femme et persuadé que leur fille a été violée par leur voisin), mais d'abord traités avec une délicatesse d'écriture qui rend possible l'identification aux personnages et certaines scènes vraiment touchantes (celle où la petite fille est retrouvée dans le parc, est tendue sur le fil de l'opposition entre innocence et rage immodérée). Moretti n'essaye jamais de lier à tout prix les trois récits entre eux – ce qui aurait été artificiel –, mais les joint par l'idée d'une douleur à laquelle il convient de se confronter. Néanmoins, la fluidité du montage et du scénario se délite progressivement, à cause d'une surenchère dramatique qui rend inopérante l'émotion : là où des films comme "Habemus Papam" et "Mia Madre", eux aussi très douloureux, étaient empreints d'un humour qui procurait une indéniable vitalité, "Tre Piani" fait le choix de ne pas contrebalancer le drame : rien, hélas, ne vient s'accoler à la succession de moments terribles, lesquels s'enchainent selon des ficelles narratives académiques (le thème de la maladie mentale, amené avec des gros sabots ; l'intrigue juridique autour du prétendu viol, vue déjà cent fois au cinéma), et rendent la seconde partie du film franchement morose. Le film s'étire inutilement, et ne va même pas au bout de ses idées en concluant sur une réconciliation absolument pas crédible, qui arrive de nulle part. On espère que Moretti se relèvera de de film, qui n'est pas catastrophique comme ont pu l'affirmer certains critiques, mais qui demeure nettement en deçà des précédentes créations du cinéaste transalpin.