Le cinéaste est à son plus haut niveau pour un film qui sait manier la violence, les thèmes contemporains, le registre de l'intimité, la maladie, pour en faire une fable percutante bien que tout en douceur. Cela, déjà, est un tour de force ! Il est appréciable de montrer des drames humains et de ne pas fuir la brutalité des rapports humains sans jamais se départir d'une immense empathie et d'une grande tendresse. Les acteurs sont en outre sublimes du début à la fin.
Nanni Moretti traite dans ce film de la paternité. Père autoritaire, père poule, père absent. Les mères ici, il faut le souligner, sont très épargnées et les enfants font ce qu'ils peuvent face à ces parents imparfaits. Il faut bien l'avouer c'est loin d'être son meilleur film, mais ça se laisse regarder sans déplaisir
Scénario inégal , mais super acteurs et actrices Le théme de la filiation , de la vengeance et de la souffrance souvent présents mais très justement interprétés sans trop de pathos.. Des plans séquence vraiment très beaux
Film long et déprimant : tous les personnages sont tristes et malheureux avec une bonne dose d'antipathie. Impossible de s'attacher à eux. On reste indifférent à leurs problèmes. Dommage : on est très loin des comédies dramatiques de l'époque du Grand Cinéma Italien qui nous faisait rire et pleurer. Ce film est complètement raté : Affligeant !
Chronique de mœurs sur les vies entrecroisées des occupants de trois appartements en co-propriété sur trois périodes distantes entre elles de cinq années. Le scénario est assez intéressant mais la réalisation laisse à désirer. Ca commence mal avec l'accident très mal mis en scène et la voiture qui enfonce le mur de plein face et n'a pas une trace de choc alors que son conducteur est blessé à la tête. Et ça continue avec Lucio le père obsédé par le viol possible de sa fille, qui sait dans quel parc elle et son voisin ont l'habitude de se promener et qui demande un peu plus tard "Quel parc?" Ou bien alors Charlotte qui va harceler Lucio cinq ans après qu'ils aient copulé, avec son consentement alors qu'elle était mineure, ce qu'il devait savoir puisque la connaissant depuis toute petite et vierge. Heureusement le scénario permet de rattraper souvent les questionnements du spectateur face à une mise en scène maladroite. L'histoire nous fait également savoir qu'en Italie de nos jours contrairement à la France les femmes veulent savoir ce que signifie porter la vie et enfantent dans la douleur. Beaucoup de place est laissée au 'hasard qui fait bien les choses' (les retrouvailles entre Andréa et sa mère en sont l'exemple le plus emblématique de ces tranches de vie qui finissent quand même sur une note optimiste, malgré la perte de certains (le père d'Andréa) et la disparition inexpliquée d'autres ( l'agent immobilier escroc et frère de l’un des personnages centraux ..) Une bonne histoire mais mal racontée, jouée assez platement. On est loin d'un film indispensable.
Le film débute en comedia del arte et on se dit que ce sera un grand Moretti et puis les petits maux, trahisons, négligences, renonciations, abus, refoulements s'enchaînent sans qu'il ne se passe plus rien. Pas de méchants, pas de gentils, des vies banales qui se vivent...sans éclats
Passée la première demie-heure un peu déconcertante par son manque de réalisme et le côté surjoué (du reste, typique du cinéma italien...), l'histoire se met en place et l'intérêt monte progressivement. Au point de se prendre au jeu et au final, d'apprécier le film pour sa justesse et sa sensibilité. Et même si il peut être qualifié de "bourgeois" dans son traitement, il peut aussi faire vibrer une corde en chacun de nous, pour avoir traversé l'une ou l'autre des situations. Le scénario souffre cependant de rigueur, la direction des acteurs n'est souvent pas à la hauteur et quelque part, c'est l'adaptation même de Moretti qui pêche... Avec un Alejandro González Iñárritu aux commandes, ça aurait pu être un grand film !
C’est mon premier Nanni Morreti. Et le dernier certainement. Le réalisateur déroule lentement son film. Il s’éternise : j’ai trouvé le temps long sur la fin, surtout qu’il manque une boussole.
Tout va par trois dans ce film, d’où le tango introductif. Il y a trois temps. Trois chapitres : un peu comme la naissance, la vie et la mort. La faute, la justice, le pardon. L’homme, la femme, la maîtresse. Heureusement que les acteurs font très bien leur boulot. Si Moretti arrive à créer de l’émotion, c'est parce qu'il met le spectateur dans la peau de ce ressent chaque personnage.
Cette qualité en est aussi son principal défaut. Ça en devient un maelstrom et le spectateur ne sais pas quand va s’arrêter ce tourbillon et où il est emmené. D’autant quand des scènes sont rajoutés et ne servent pas le propos du film comme par exemple l’action des anti-migrants. Moretti veut-il faire un film naturaliste ? Symbolique ? A la rigueur un film témoignage sur des familles bourgeoises italiennes. Je qualifierai ce film juste de nombriliste, et je l’ai même trouvé par moment de malsain : je me faisais une autre idée de ce réalisateur par sa réputation.
J'ai eu du mal à rentrer dans le film. Peut être à cause de la VO. Mais j'ai trouvé ça trop long pour pas grand chose... Ça n'est pas mauvais mais pas génial non plus, il y a bien un message derrière tout ça mais c'est un peu trop long et calme a mon goût.
Vu en novembre 2021 De Nanni Moretti et avec Nanni Moretti, histoire de voisinage dans un immeuble de 3 étages
Une série d’événements va transformer radicalement l’existence des habitants d’un immeuble romain, dévoilant leur difficulté à être parent, frère ou voisin dans un monde où les rancœurs et la peur semblent avoir eu raison du vivre ensemble. Tandis que les hommes sont prisonniers de leurs entêtements, les femmes tentent, chacune à leur manière, de raccommoder ces vies désunies et de transmettre enfin sereinement un amour que l’on aurait pu croire à jamais disparu…
Ce film rappelle le superbe roman de Alaa El Aswany ; L'Immeuble Yacoubian. Le décor des destins entrecroisés des habitants est ici transplanté à Rome. Il permet d'apprécier les écarts de mentalités - ainsi que les ressemblances - avec nos cousins italiens. En revanche, ce film est un peu trop long, et manque parfois de souffle.