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Dora M.
64 abonnés
501 critiques
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4,5
Publiée le 6 novembre 2022
Un immeuble est le théâtre de plusieurs événements, touchant chaque appartement. On suit les histoires de plusieurs habitants. Tout commence avec l’accident, au pied de l’immeuble, d’Andrea (Alessandro Sperduti), le fils de Dora (Margherita Buy) et Vittorio (Nanni Moretti). Ivre, il cause la mort d’une femme qui traversait la route à ce moment là. Cet incident détériore encore plus les relations du fils avec ses parents. On suit également Lucio (Riccardo Scarmacio) qui confie sa fille à son voisin. Ils disparaissent dans la soirée, Lucio les retrouve mais le mystère de ce qui a pu arriver pendant ce laps de temps hante Lucio. Il y a également Monica (Alba Rohrwacher) qui vient d’accoucher et élève sa fille seule la plupart du temps, son mari étant toujours en déplacement. Sa mère étant devenue folle après sa naissance, elle craint de reproduire ce schéma familial. Chaque histoire est indépendante, même si les personnages se croisent parfois, comme cela arrive entre voisins. Le film est rythmé, il y a des rebondissements, les histoires sont toutes très prenantes, l’interprétation des acteurs est parfaite. Chaque thème abordé l’est subtilement (on aborde en particulier dans chaque histoire la difficulté des relations humaines), les personnages sont touchants, on ne voit pas le temps passer.
Le ton du dernier Moretti est plutôt mélancolique, et le (petit) rôle qu'il s'est attribué est celui d'un juge sérieux et rigide, à l'opposé de l'image qu'il peut donner de lui. Ces trois familles qui sont voisins d'un même immeuble dans se connaitre vraiment, vont vivre devant nos yeux plusieurs épreuves dramatiques, et les traverser comme ils peuvent, comme nous pourrions tenter de le faire à leur place. Sans tutoyer les sommets, le récit est agréable à suivre, la langue italienne toujours chaleureuse. Les histoires individuelles resterons incomplètes, malgré une temporalité de dix ans (durant laquelle on ne voit pas vieillir Charlotte, mais ce n'est pas essentiel). La qualité du casting est hétérogène à coté de valeurs sures comme Margherita Buy ou Alba Rohrwacher et du beau Riccardo Scamarcio. Cinéma novembre 21
Sombre film, ces 3 étages ne sont que drames et tristesse et même si la toute dernière image laisse un tout peu d'espoir l'ensemble du film est assez pessimiste. Marghereta Buy éclaire le film de sa beauté et de son jeu
Inconditionnel de Moretti je me sens abandonné par le maître qui a perdu de sa vigueur, de sa pertinence, de son ironie pour parler du monde comme il va mal aujourd’hui. Il le cantonne à un immeuble romain où les locataires et propriétaires s’ignorent royalement. Quand ils doivent se rencontrer, c’est en raison de plusieurs drames survenus chez les uns et les autres. Moretti les convoque tour à tour dans une valse hasardeuse, où seules les femmes tentent de garder la cadence. Mais le rythme du cinéaste est assez flou, brouillon parfois, qui s’étiole au fil d’un dénouement qui ne trouve jamais sa raison d’être, sinon celle de la désunion et du désaccord. Ce n'est pas vraiment réalisé, laissant au montage souffreteux de tout raccorder, mais ça part dans tous les sens. Le cinéaste joue un vieux juge fatigué, malmené par son fils insupportable. Une figure qui étrangement se reflète dans sa mise en scène. Le ressort a lâché. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un drame intéressant, sombre et sobre, porté par un excellent casting mais amoindri par une certaine amertume. La critique complète sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr
C'est un bon film, contemporain qui relate une belle histoire de vie sur la vie de trois familles qui habitent un bel immeuble bourgeois au centre de Rome. Les trois familles ne sont pas vraiment liées mais leurs destins s'entrecroisent.
Moretti signe un film sur nos difficultés à faire le bien. Je vois le bien, je le reconnais, mais je n'y arrive pas. Ce que les stoïciens nomme l'acrasie, la faiblesse de la volonté. Comment alors persévérer ? C'est au fond un film pas si pessimiste qu'il en a l'air à première vue. La fin est bouleversante.
Un film italien très plaisant, avec une distribution parfaite, tous les acteurs sont justes. Ce n'est pas un très grand film mais on suit avec intérêt l'histoire de ces couples (dysfonctionnels) qui habitent le meme immeuble.
Ivre au voulant de sa voiture, un enfant de magistrat termine sa course dans la façade de l'immeuble où il vit, non sans avoir mortellement blessé une passante au passage. Si le véhicule, ironie du sort est pratiquement intact, tel n'est pas le cas des habitants. Tous, à des degrés divers et chacun à leur façon, portent en effet le poids de lourde névroses familiales. Parviendront-ils à s'en libérer? Pareil sujet en des mains moins talentueuses que celle de Nanni Moretti aurait aisément pu s'avérer terriblement pesant et démonstratif. Le film toutefois, échappe avec brio avec cet écueil et nous livre de beaux moments d'émotion.
Le cinéaste italien Nanni Moretti suit l'évolution de personnages durant une quinzaine d'années. Le film dégage un certain charme avec des destins croisés, des séparations, des drames et des réconciliations. "Tre Piani" a pour principal défaut de rendre certains protagonistes assez inexpressifs comme le fils responsable de l'accident mortel lors de la scène d'ouverture. Après, le film ne marquera pas la carrière du réalisateur/acteur. Il se dégage quand même de ce film choral une sobriété bienvenue même s'il y a beaucoup de choses à redire sur le vieillissement des acteurs de cette saga par exemple. Un Moretti tout juste correct.
Trois étages et autant de familles dans cet immeuble romain. L'accident routier du fils de l'une d'entre elles va toutes les impacter et les fissurer. Moretti brasse large avec ce film, de la naissance à la mort, d'un soupçon de pédophilie à une romance "nabokovienne", de la justice à l'injustice. La mise en scène est un peu surannée et le film sans doute trop long mais il se regarde bien.
Bon film comme d'habitude pour banni moretti.. plusieurs vies qui se croisent et s'entremêlent. Très bien joué, plusieurs générations se côtoient.. très bon film
Ce film est une adaptation d'un roman. Je ne comparerai pas les deux puisque je n'ai pas lu le roman.
On suit ici plusieurs familles d'un même immeuble dont la vie va basculer quand un des personnage tue quelqu'un en voiture. Chacun a ses problèmes, ses doutes mais tout va se lier et se mélanger... trop peut-être ? Les clans vont se former.
Je n'ai pas compris certaines scènes (celle du corbeau surtout).
A voir, ce film représente la vie, une partie d'une vie tout simplement.
Les trois thèmes qui obsèdent Nanni Moretti et colorent toute sa filmographie sont le cinéma, la société italienne et la psyché humaine. Ce nouvel opus, dont le scénario est emprunté au roman homonyme d'Eshkol Nevo, parle tout à la fois des tourments de l'âme humaine et de ceux de l'Italie contemporaine mais de façon subtile, sans explicite, laissant le spectateur interpréter ce qu'il lui donne à voir. C'est dans un immeuble freudien que se déroule l'action ; les protagonistes occupent les trois étages du ça, du moi et du surmoi. Mais par-delà l'étude psychanalytique du comportement des personnages, le film parle du sentiment invisible qui les lie : la peur. Une peur plus rationnelle qu'il n'y parait quand on pénètre dans l'intimité des individus, comme le permettent les longs plans de Nanni Moretti. Une peur qui pousse les hommes à agir de façon parfois incompréhensible, le juge intransigeant comme le père inquiet, la mère abandonnée ...ou l'Italie xénophobe. Un film intime et collectif. Un Nanni Moretti une nouvelle fois brillant.
Dans un premier mouvement convaincant Nanni Moretti ouvre les trois lignes de son récit, l'accouchement du 3eme étage, la peur d'un père pour sa fille du premier étage et le conflit générationnel du 2eme étage. Le film a la mise en scène d'un téléfilm mais les enjeux sont vraiment bien déplié et entremelé avec une grande finesse sans psychologisation à outrance des personnages. La fin avec le discours sur les migrants et les retrouvailles heureuses paraît bien niaise comparée à l'intelligence de la première partie.