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Yves G.
1 455 abonnés
3 482 critiques
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2,0
Publiée le 27 septembre 2020
Le Professeur et Giorgio sont deux septuagénaires romains qui tirent le diable par la queue avec une retraite de misère. Sans attaches, sans amis, sans guère d’argent, ils rêvent à un ailleurs où l’herbe serait plus verte – et la bière moins chère. Ils sont bientôt rejoints dans leur projet de départ par un troisième larron, Attilio, brocanteur du dimanche. Où partir ? Cuba ? Bali ? les Açores ?
Gianni Di Gregorio est venu sur le tard à la réalisation. Il tourne son premier film en 2009, à près de soixante ans. Le succès du "Déjeuner du 15 août" (prix du meilleur premier film en 2008 à la Mostra de Venise) le conduit à en réaliser des « suites » où il se met volontiers en scène : "Gianni et les femmes" en 2011, "Bons à rien" en 2014. À chaque fois, la recette est la même. Le réalisateur se met dans son propre rôle : celui d’un Romain vieillissant, philosophe et bon vivant, une sorte de Nanni Moretti du troisième âge (même si, vérification faite, je réalise avec effroi que Moretti a dépassé la soixantaine).
Cette recette éprouvée est une nouvelle fois utilisée dans ce quatrième opus. Qui aime Rome (qui n’aime pas Rome ?) prendra plaisir à retrouver, en compagnie de trois sympathiques retraités, sa dolce vita, ses placettes ensoleillées et ses petites rues aux pavés disjoints encombrés de voitures et de scooters.
Mais c’est bien là le seul plaisir, bien innocent, qu’on prendra à ce film qui nous conduit sans surprise vers une conclusion prévisible et bien-pensante.
Tout le monde en rêve et quand vient l’heure de la retraite la tentation d’aller voir ailleurs est grande ! C’est vrai chez nous mais aussi en Italie comme nous le prouve Citoyens du monde. S’il y est bien question de destinations de rêves, n’espérez pas en voir la couleur au cours du film. On passe plus de temps à voir nos 3 attachants compères partager un bon repas ou apprécier une bonne bouteille de vin. Dans la continuité de ses précédents films, le cinéma proposé par Gianni Di Gregorio n’est pas le plus palpitant mais beaucoup y trouveront une agréable parenthèse. Pour le choix de vos prochaines vacances, n’oubliez pas de faire au préalable un comparatif de prix de la bière !
Critique douce-amère de l'Italie actuelle avec sa lente administration (qui n'a rien à envier à la nôtre !). 3 modestes retraités rêvent d'une vie meilleure ailleurs ! Mais l'herbe y est-elle vraiment verte ? Excellents acteurs, Rome toujours éternelle. Un bon moment.
Quel joli petit film ! j'ai passé un bon moment, doux, calme et sans trop de surprise...Les trois personnages principaux sont attachants et le film est plein d'humanité et de bons sentiments....ça fait du bien de temps en temps..
Une bien jolie comédie made in Italy. Léger, touchant, attachant, drôle, frais, plein de charme, les superlatifs ne manquent pas. J'ai passé un vrai bon moment à voyager dans cette Rome, bercée au rythme des retraités italiens. Un bon feel good movie comme dit souvent les critiques sans pour autant tombé dans le simplet et le cucul. J'aurai par contre aimé que la scène finale soit un peu plus approfondie. Mais bien joué dans l'ensemble !
Partir, changer de vie quand on est déjà dans le grand âge avec une retraite fort modique. Il n'est pas interdit de rêver quand trois amis se retrouvent avec le même désir : partir. Le trio se met en branle : les fonds sont réunis, la destination trouvé grâce à un senior richissime et avisé.
Ce même trio est animé par un but : leurs voitures roulent plus vite. Il a un projet.
Mais le moment venu, un "contre-désir" freine les trois amis. Et si leur bonheur était le lieu où ils vivent ?
3 retraités se demandent s'ils doivent partir vivre ailleurs. Le film est plaisant mais manque de rythme et de peps pour être vraiment réussi. On se prend à imaginer ce qu'en auraient fait les cinéastes Italiens de la belle époque. Sympathique mais mou.
Bon début ou l'on sent le cote comédie a l'italienne avec de bon acteurs. C'est pas mauvais avec des thèmes actuels en Italie mais pas poussé jusqu'au bout et on reste donc un peu sur notre faim.
Délicieux, intelligent, drôle, plein de jolis moments et quelle belle inventivité, ce parallèle entre ceux qui veulent partir et ceux qui veulent arriver....en fait un film avec un vrai scénario original....
Les nostalgiques de la grande comédie italienne ne seront assurément pas rassasiés par Citoyens du monde de l'acteur-réalisateur Gianni Di Gregorio, cinéaste d'envergure moyenne, mais ils ne s'ennuieront pas non plus. Les trois retraités du film, dont les finances ne sont plus à la hauteur du coût de la vie à Rome, aimeraient bien émigrer vers des cieux plus adaptés à leur budget mais leur projet n'est pas si simple à réaliser. Citoyens du monde possède un charme discret et désuet et ses protagonistes sont plutôt attachants même si la dolce vita n'est plus dans leurs moyens. La mise en scène est quelque peu apathique mais il n'est pas désagréable de se balader dans la capitale italienne aux basques de ce trio encore vert. Dommage que le scénario ne nous renseigne guère sur leur vécu et la raison pour laquelle ils n'ont plus aucun lien familial, hormis l'un d'entre eux (veuvage ? Divorce ?). L'histoire est contée de manière paresseuse et chiche en dramaturgie avec tout de même une présence bienvenue, celle d'un jeune émigré malien qui donne un peu de dynamisme et fait changer de perspective avec d'ailleurs un joli revirement de situation, quasi in fine, pour démontrer qu'avec quelques petits efforts narratifs, le film aurait pu aller au-delà de son principal sujet. Lequel, contrairement à ce qu'on peut lire ici ou là, ne fait pas de Citoyens du monde un feel good movie, bien au contraire, même si le traitement de la précarité des classes moyennes à la retraite est plutôt traité de façon légère.
Des acteurs sont prodigieux ! Et le scénario est astucieux : le désir d'aller voir ailleurs confronté à la beauté éternelle de Rome. Évidemment, le réalisateur n'a pas été tourner dans les banlieues moins glamour.