Avis sur Ride Your Wave

Un très bon film d'animation japonais de Masaaki Yuasa sélectionné au festival international du film d'animation d'Annecy.

Hinako, une jeune fille passionnée de surf, déménage dans une ville balnéaire. Lors d'un incendie, elle est sauvée par un pompier nommé Minato. De cet incident va naître une incroyable fusion entre deux êtres que tout oppose.

C’est une réalisation du Japonais Masaaki Yuasa. Le scénario a été écrit par Reiko Yoshida qui avait fait celui de Silent Voice. Ride Your Wave a fait partie de la sélection du Festival du Film d'Animation d'Annecy 2019. Il est sorti en France deux ans après l’Asie.

J’adore les films d’animations Japonaise et même si je m’attendais à un peu mieux. Je l’ai tout de même trouvé bien.



Le dernier en date que j’ai vu en salle était Josée, le tigre et les poissons (2021) et je suis content de voir que le cinéma Nippon s’exporte de mieux en mieux. Comme souvent, en tout cas pour ceux que je regarde, la force va venir du côté romantique. C’est fou comme les Japonais sont doués dans ce domaine. L’histoire d’amour entre Hinako et Minato va être séparée en deux parties. Une très joyeuse avec les fleurs bleues et les papillons. Elle n’a rien d’original mais donne tout de même le sourire. J’ai plus été intéressé par la seconde et son côté dramatique. Je ne vous révèlerais pas pourquoi malgré que ce soit inscrit dans le synopsis officiel car cela arrive bien après le début du film. Une chose est sure, cela va donner lieu à des passages vraiment émouvants. L’amour ce n’est pas que de la joie, cela peut aussi être de la souffrance et Ride Your Wave le montre.

À cela va s’ajouter une petite part de fantastique. On va explorer un peu le monde mystique même si cela reste pour faire avancer la thématique romantique. Au départ je n’étais pas fan car on ne sait pas si c’est réellement du fantastique ou si c’est juste de la folie. Une fois qu’on comprend car c’est enfin dit clairement, j’ai beaucoup plus profité des événements. J’aurai donc aimé cette précision soit faite dès le début au lieu de laisser le doute planer.



Bien que j’aie fortement apprécié tout le contenu en soi Ce film souffre tout de même de défaut assez handicapant. Je pense notamment au caractère du personnage d'Hinako. Cette dernière est vraiment montrée de manière assez stupide. Cela dénote d’avec les autres personnages qui à défaut d’être mature, ne donne pas cette image un peu bête. Vers la fin Hinako va tout de même montrer un visage un peu plus intéressant et donnera envie de se pencher sur elle. Dans la globalité, les protagonistes sont bien travaillés tout de même.

Par contre, je dois mettre un carton rouge en matière d’animation. C’est tout simplement immonde, que ce soit les dessins classiques ou les phases plus en images de synthèse. L’aspect visuel qui est pourtant une force du cinéma d’animation Japonais, devient ici une faiblesse. La bande originale aussi ne sera largement pas au niveau d’autres productions dans le genre.

Le générique est en cours. Les larmes sont toujours au coin de mon œil gauche. Un conseil pour les gens Sensibles, stoppez le film à précisément 31:50. Petit tips voilà c’est gratuit Yoko, tu aurais mérité de te noyer voilà tu es une jeune fille détestable, Hinako, tais-toi. Ne chante plus jamais (j’en peux plus vous avez pas idée du nombre de fois où elle s’est mise à chanter sa chanson là). Oui et d’ailleurs si jamais je décède vous pourrez m´invoquer en chantant "All by myself" ça me fera apparaître en fantôme dans les flaques d’eau, voilà vous savez tout. Et vive les pompiers

Mind Game, Lou et l'île aux sirènes ou encore l’anime Devilman Crybaby garnissent le CV de l’animateur et réalisateur Masaaki Yuasa. Son envol vers le grand écran ne fait cependant plus aucun doute, grâce à une fibre émotionnelle, qu’il est à même d’entretenir dans son espace déformé, dans une mutation permanente des formes et des couleurs. Ici, il revient peut-être avec l’emballage le plus simpliste et le plus revisité, mais sans en oublier une bonne dose de sincérité. La douceur semble être l’approche adoptée par le cinéaste, qui est loin de nous éblouir avec le même entrain que ses précédentes réalisations, en explorant les limites de son univers. En valorisant un drame intimiste et une rêverie chaleureuse, ce dernier donne néanmoins l’occasion aux jeunes adultes d’investir ce remous dans une vie, un deuil qui prend tout comme il est capable de tout donner en retour.

Hinakone rêve que de se laisser porter par la mer, qui la rejette toujours dans la même direction, afin qu’elle se tourne un peu plus sur la terre ferme, là où elle va rapidement découvrir les délices d’une vie amoureuse. Le portrait est niais et participe pourtant à tout ce que le récit cherchera à construire par la suite. La surfeuse va peu à peu souffrir de sa séparation avec son bien-aimé, Minato. Les symptômes sont étudiés avec un soin qui n’écarte pas la fantaisie et de styliser un peu plus l’état mental de la jeune fille, qui ne fait que se cacher derrière une barrière nostalgie, n’acceptant pas la réalité et une fatalité qui l’effraie quant à son avenir. L’eau qu’elle invoque, avec une mélancolie qui se ressent dans le ton, la pousse à préserver cette bulle, où elle baigne dans le souvenir et la mémoire d’un pompier, dont le devoir et la bienveillance furent à double tranchant.

La romance laisse donc place à une reconstruction, par le biais de personnages secondaires, dont le caractère peut surprendre, mais c’est également parce que la maturité n’est pas donnée à cette tranche d’âge, où l’on cherche encore à se définir pour soi et pour son entourage. Ce reflet d’elle-même, Hinako peine à le quitter, en conservant l’image d’un Minato, faisant corps avec ce qu’elle estimait de plus précieux dans ses activités. On opposera ainsi souvent les flammes d’un côté, révélatrices d’un amour naissant, mais également d’un danger, auquel l’héroïne devra faire face. Cela ne se fera ni dans la subtilité, ni dans un souffle épique. Tout apparaît dans une retenue, calqué sur l’échelle d’une peine, qui guérit inévitablement, avec des larmes et un sanglot émouvant que le spectateur est en droit de partager.

Entre « Ghost » et « PS I Love You », « Ride Your Wave » n’a pas à rougir face à ces autres œuvres antidépresseurs, plus mature dans leur ton et les problématiques auxquelles les héroïnes font face. L’animation de Yuasa gagne en ampleur dans une seconde partie plus entreprenante, dans l’unique but de voir fleurir les graines qu’il a patiemment semées dans une exposition classique, mais accessible. Le spectacle est tout de même au rendez-vous, où chacun pourra se faire sa propre idée du raz-de-marée qui conclue la longue réflexion et agonie de Hinako, une femme lumineuse et dont l’héroïsme s’arrête aux nuances du courage, ce qui en fait tout son charme.

Au début c'est une romance un peu niaise, ensuite c'est une œuvre absolument merveilleuse de sensibilité et se poésie qui est proposée au spectateur.

Une réussite !

"Ride Your Wave" est un petit film d'animation qui tente de mélanger le fantastique et la romance au sein de son scénario. Si j'apprécie assez bien l'animation japonaise en temps normal, je dois dire que j'ai été assez déçu de ce film, bien qu'il est plutôt intéressant à visionner tout de même. La grosse force de celui-ci venant principalement de son ton et de son penchant vers le fantastique, qui donne à cette histoire, un aspect assez intéressant. Tout le message du film est assez métaphorique et va jouer là-dessus, les thématiques principales tournant autour du fait de grandir et d'avancer dans sa vie. Tout le parallèle avec la mer est très bien géré et on comprend rapidement où le projet veut aller. Ce qui gêne cependant pas mal au visionnage va être le rythme, assez mal gérer. J'ai eu beaucoup de mal à me poser devant ce long-métrage tant on alterne entre un début assez rapide et un gros ventre mou après que la première demi-heure soit passée. C'est assez dommage, car l'univers, ainsi que les personnages, sont intéressants à première vue. Mais tout cela est assez mal exploiter de ce point de vue-ci. Et je terminerai malgré tout en mettant le doigt sur un point vraiment dérangeant : l'animation. Je trouve que le style d'animation du film manque un peu de fluidité, les dessins s'enchaînant assez mal et donnant un effet pas forcément très agréable à regarder. Si on passe un peu outre au bout d'un moment, au début du visionnage, c'est assez dérangeant. Au final, même s'il est loin d'être exceptionnel, je vous conseille malgré tout de regarder ce petit projet, principalement pour son message et ses thématiques. C'est vraiment assez bien gérer à ce niveau-là et ce n'est donc pas un échec à proprement parler. Pour conclure, un film qui aurait gagné à être mieux maîtrisé.

Depuis une quinzaine d’années, Maasaki Yuasa s’est imposé comme l’un des francs-tireurs de l’animation japonaise les plus connus en occident, même s’il s’est notoirement assagi depuis le foutraque ‘Mind game’. Si ses personnages au visage allongé et anguleux sont toujours instantanément reconnaissables, ils se mettent cette fois au service d’un récit plus traditionnel. D’ailleurs, on redoute un peu que ‘Ride your wave’ cible un peu trop exclusivement les ados et les adulescents fragiles, vu qu’il oscille pendant une bonne demi-heure entre la présentation des grandes lignes d’une philosophie du surf que n’aurait pas fait tache dans Point Break, et le grand déballage de sentiments nunuches pour qu’on comprenne bien que Minato et Hinako s’aiment d’amour vrai. Heureusement, tout s’arrange - façon de parler - quand Minato décède dans un stupide accident de planche. ‘Ride your wave’ amorce alors un virage plus dramatique et expose avec une empathie bienveillante les caractéristiques d’un deuil non surmonté, tel qu’on peut le vivre à cet âge. C’est alors que le fantastique entre dans la danse car la jeune fille découvre qu’elle peut convoquer à volonté l’âme de son bien-aimé, restée prisonnière de l’élément liquide, dès qu’elle entonne leur chanson à tous les deux : un pouvoir qui lui permet de reprendre goût à la vie mais lui interdit en parallèle d’aller de l’avant. La nature très “ondoyante” des apparitions de Minato permet au réalisateur de se livrer aux expériences visuelles un peu folles qu’il affectionne, à grands coups de déformations et d’asymétrie mais il sait également utiliser l’élément-clé de son film pour des objectifs plus mémorables, à l’instar de la scène-clé du film qui voit l’eau inonder peu à peu un immeuble abandonné au mépris de toutes les lois physiques. A l’instar d’autres Anime à succès de ces dernières années, la facture fantastique de ‘Ride your wave’ ne sert qu’à agrémenter un récit mélodramatique qui, pour cette raison, ne plaira sans doute pas à tout le monde. Néanmoins, contrairement à ‘Your name’ ou ‘Les enfants du temps’, l’ancrage plus fort du récit dans le quotidien ordinaire de jeunes dans la vingtaine et des éléments surnaturels dans laquelle il est très simple de déceler l’aspect métaphorique, accordent un peu plus de profondeur à ce parcours sentimental et destinent sans doute ‘Ride your wave’ à un public un peu plus mature que les deux autres.

L'animation est plus conventionnelle que sur les précédents films de ce réalisateur. L'histoire d'amour très trésor mièvre mièvrerie qui est le centre du récit est assez pénible. Ça plairait peut-être aux adolescents romantiques.

Ce film constitue une excellente surprise. L'histoire d'amour entre une étudiante en océanographie et un pompier s'avère simple et touchante. Puis, le héros disparu, est traité, sur un mode à la fois fantastique et réaliste, selon les moments et les protagonistes, le thème délicat du deuil, de la difficulté de faire son deuil. Sur un sujet donc difficile, évitant et un optimisme béat ou une dépression définitive, ce film s'avère une belle réussite. La fable onirique aide à surmonter ce que l'histoire pourrait avoir de trop sombre. Les personnages intéressent, y compris les secondaires, qui prennent progressivement de l'importance. Le récit est bien mené. Vraiment ce film est une très belle réussite !

une bluette japonaise qui répète un scénario redondant : une histoire d'amour entre un fantôme et l'héroïne
très belle animation, esthétique soignée

Film d'animation magnifique, émouvant, image d'animation superbe, sans parler de la musique.

Une histoire d'amour intemporelle, à voir et à revoir, on ne s'ennuie jamais

Mise en scène soignée. Le film traite notamment de la confiance en soi et de l'amour, thématiques souvent présentes dans l'animation ; pour la confiance Moana ou Raya chez Disney. C'est ici amené de manière moins protocolaire. Très belle métaphore de l'eau et de la vague, j'aime ces discours métaphoriques si présents dans le cinéma asiatique. Ride your wave pourra rappeler des films comme Ps I love you ou Ghost.

J'ai bien aimé. Excellente animation c'est très jolie. La mise en scéen est très cool. Quelques petites longueurs parfois. Parfois un peu confus mais très cool. Beau film sur le deuil même si j'ai pas tout compris à la morale ou aux messages. Les scènes d'amour sont un peu trop baveuses. L'ambiance est excellente. J'ai bien aimé mais surtout le début et la fin.

Un film excellent.
De l'humour, une histoire prenante, une atmosphère super sympa, et des personnages intéressants.
C'est une réalisation très émouvante, que je recommande pour tous les sensibles !
Le chara-design est magnifique, c'est l'un des éléments que j'ai remarqué dès le début !
En bref, un film à ne pas raté ! ;)

C'est une super découverte. Le Film est très émouvant allié à une animation magnifique et un beau message.