Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Adelme d'Otrante
182 abonnés
1 166 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 25 août 2020
Évitant tout pathos ou discours (féministe) idéologique Eliza Hittman livre un beau film sans fioritures inutiles sur un drame auquel sont confronté de nombreuses jeunes filles. L'avortement. Un acte qui n'est pas seulement une intervention chirurgical mais aussi le fruit d'un parcours douloureux dans une société encore trop patriarcale ou brutale avec les femmes. Ce film joliment "indie" par sa photographie et sa musique est servi par deux actrices absolument formidables. Le personnage joué par là magnétique Talia Ryder est sublime par sa sollicitude et sa bienveillance, on aimerait tous avoir une amie comme elle.
Wouaouh ce film ! Les actrices sont formidables, l'histoire est émouvante, on suit l'errance de ces 2 gamines dans un New York pas du tout accueillant en s'inquiétant pour elles. Le film montre la difficulté de se faire avorter aux USA, entre désinformation et embrigadement (spoiler: monter une vidéo anti avortement à une jeune fille qui veut avorter! ). On est touché par la bienveillance de l'assistante du centre de New York et ces 2 gros plans sur 2 mains qui se tiennent et qui résument très bien ce beau film
Une déambulation, proche du road trip, filmée comme un documentaire où le mystère qui entoure le passé de l'héroïne rend délicate toute forme de jugement sur ce qu'elle s'apprête à faire. Bien écrit et bien joué, l'émotion brute n'échappe pas à un certain didactisme.
En résumé, c'est un très bon film. C'est vrai qu'il n'y a pas de musique, mais ça n'en fait pas un mauvais film. Au contraire, ça vous donne l'impression d'être dans la peau de l'actrice. Le film décrit bien la réalité et vous emporte dans cette réalité grâce à sa mis en scène inhabituelle. En tant qu'homme, on peut ressentir à quel point il est difficile d'être une femme dans le monde où l'on vit. Je n'ai pas pu m'empêcher de verser des larmes pendant le film. Ceux qui recherchent de la distraction diront probablement que c'est un mauvais film, mais ceux qui recherchent une histoire ou ceux qui veulent avoir un aperçu de la réalité de ce que c'est être une femme trouveront que c'est un chef d'oeuvre.
Belle histoire d'amitiés entre deux ados touchante. Peu de dialogues mais tout est dans le regard des deux actrices dans un New-York des sous-sol. Bon film agréable à voir.
Un pur film issu du nouveau cinéma indépendant américain. Imparfait mais vraiment poignant. Le parcours d'Autumn accompagnée de sa cousine Skylar en dit beaucoup sur les difficultés rencontrées dès le plus jeune âge par des femmes à qui on épargne pas grand chose.
Long..pas de dialogues..pas de scenario..j’ai failli partir avant la fin mais je ne le fais jamais, espérant toujours qu’il va se passer quelque chose... Parcours classique d’une très jeune fille américaine qui souhaite se faire avorter sans en informer sa famille.on aurait aimé en connaître plus sur les relations entre les cousines mais elles sont muettes de tout partage de émotion pendant leur périple. Bref ce n’est pas un bon film ni même un bon documentaire !
Never rarely sometimes always contient une scène absolument déchirante, lors d'un questionnaire médical, qui donne son titre au film et délivre des clés sur ce qui n'était jusqu'alors que de l'ordre du non-dit. Tout n'est pas aussi poignant dans le troisième long-métrage d'Eliza Hittman mais le chemin que doit emprunter son héroïne est incroyablement douloureux et parfaitement rendu par une mise en scène qui ne lâche jamais celle qui, A son corps défendant, ne peut compter que sur elle-même contre la pression sociale et l'indifférence familiale. Pas de doute, le film appartient totalement au nouveau cinéma indépendant américain et ne se libère sans doute pas suffisamment de ses partis-pris de naturalisme, notamment dans son scénario un peu trop linéaire et attaché à son personnage principal, sans permettre à des points de vue autres de s'immiscer dans le récit. Cependant, et sans volonté de juger ou de stigmatiser, Never rarely sometimes always témoigne de la violence des hommes vis-à-vis des femmes, que cela soit montré subtilement (à la maison, au travail) ou plus crûment (dans le métro). Le film est encore plus convaincant quand il souligne l'ambigüité de certains comportements masculins (le garçon de rencontre) qui font planer une menace dont on ne sait si elle est réelle ou non. Dans un premier rôle exigeant, la débutante Sidney Flannigan livre une prestation aboutie, dans un savant mélange entre fragilité et volonté farouche et ombrageuse. Une comédienne toute aussi prometteuse que sa réalisatrice laquelle semble déterminée à ne pas faire de concessions.