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Napoléon
146 abonnés
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1,0
Publiée le 9 mai 2023
Un film mou, avec des personnages sans charisme et d'énormes longeurs. Le scénario, même si on comprend le contexte, est quasiment absent, on ne voit quasiment pendant tout le film que les deux frères s'amuser dans une même pièce. L'oeuvre a été attaquée sous le mauvais angle.
Il faut se l'avouer, "Los Lobos" est un film où la moitié du temps, il ne se passe pas grand chose. En effet, pendant que Lucia, la mère de famille, galère au travail, ses deux enfants tournent un peu en rond (et nous avec) dans ce logement insalubre. En dehors de cela, il ressort de cette oeuvre une dénonciation des prix des loyers et des conditions de travail des immigrés venus chercher l'El dorado aux Etats-Unis. En plus de cela, le cinéaste réussit à capter des moments précieux entre une mère courage et ses deux enfants turbulents pour terminer ce film sur une scène magnifique, inattendue et chargée en émotion. Un film social pas inintéressant sur la capacité de résilience de cette mère de famille.
Il faut un sacré talent à un réalisateur pour arriver ainsi à captiver les spectateurs pendant plus de 90 minutes en consacrant la plus grande partie de son film aux occupations de deux frères, âgés de 8 et 5 ans, que leur mère est contrainte de laisser seuls dans une chambre sordide d'Albuquerque quand elle part travailler. Un volet inédit de la vie des immigrés mexicains aux Etats-unis, avec une mère et ses 2 enfants absolument superbes.
Max, huit ans, Léo, cinq ans, et leur mère quittent le Mexique pour les Etats-Unis. Sans ressources, sans amis pour les accueillir, ils s’installent à Albuquerque dans un appartement miteux loué par un couple de vieux chinois acariâtres. pendant que leur mère va chercher du travail, Max et Leo restent seuls dans l’appartement avec l’interdiction d’en sortir.
Le jeune réalisateur Samuel Kishi Leopo est natif du Mexique et a grandi en Californie avec sa mère et son frère. Il a puisé dans ses souvenirs personnels pour écrire son premier film.
Le résultat, minimaliste, est très touchant. Avec un scénario de trois lignes, sans solliciter rien qui l’en détourne, "Los Lobos" vise juste et touche sa cible. Il réussit une gageure : filmer l’attente – sans pour autant nous écraser d’ennui. Avec Max et Leo, on vit le temps dilaté de ces jours d’été interminables à attendre le retour de leur mère, qui enchaîne les petits boulots pour gagner l’argent qui leur permettra peut-être de réaliser leur rêve d’enfant : aller à Disneyland.
Dès que ce rêve est évoqué, on pressent par avance sur quel plan le film se conclura. La dernière scène de "Los Lobos" a l’intelligence de nous donner tort sans nous décevoir pour autant.
Los Lobos est une magnifique découverte du cinéma mexicain. Des acteurs justes et touchant dans un huis clos routinier, qui nous immerge dans le quotidien de ces deux jeunes enfants. Pour qui est mère et encore plus seule, se retrouvera dans Luisa. Optimiste, à bout de patience, seule, j'adore le réalisme du personnage et ses expressions. Passant tantôt de la joie au désespoir. Quand les personnages sont trop réalistes on crie à l'ennui et au fait que le film ne raconte rien. Pourtant Los Lobos offre de splendides scènes bien plus émouvantes que certains blockbusters dopés à la CGI. Il raconte comment une femme doit apprendre à se construire et comment des enfants très jeunes sont vite plongés dans un quotidien sombre, avec toutes les préoccupations de la vie. La pauvreté, l'inconfort, l'ennui, la solitude. Je dis un grand bravo et espère que nous verrons davantage ce type de productions autodidactes.
Une mère et ses deux enfants originaires du Mexique s’installent aux États Unis. Une installation précaire avec un rêve pour les deux enfants : aller à Disneyland. Touchant mais peu convaincant.
C’est une réalisation du mexicain Samuel Kishi Leopo qui, lorsqu'il était enfant était parti à Santana California avec sa mère et son frère dans le but de vivre une meilleure. Il a écrit le scénario avec Sofía Gómez-Córdova et Luis Briones.
Connaissant le passé du réalisateur, l’histoire de Los Lobos prend une dimension toute particulière. En effet, elle symbolise la réalité de ces millions de Mexicains ayant quitté leur terre natale en quête d’une vie meilleure. Il n’y a d’ailleurs pas que les Mexicains ayant cette quête d’American Dream, car tous les pays d’Amérique Centrale ont des ressortissants qui tentent leur chance. Chaque année, 500 000 Latino-américains réussissent à traverser la frontière illégalement. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour tous, beaucoup mourant durant ce périple.
C’est la simplicité qui va être la force de Los Lobos. Finalement, la majorité du film se déroule dans une pièce, symbole de ce déracinement. Dans cette chambre d’Albuquerque, nous allons suivre ces deux gamins. Ils ne comprennent pas forcément la situation et c’est touchant. Les États-Unis pour eux se limitent à Disneyland et ils ne voient pas le travail colossal et les sacrifices qu’a faits leur mère.
Cette immersion avec eux permet d’avoir toute l’innocence de leur regard sur la situation. Leur mère veut que la pièce les protège du monde. C’est donc tout un univers qui va s’y faire. Ils doivent y travailler leur anglais, s’y amuser et s’y nourrir. Une bulle pour éviter le saut dans le vide, mais qui ne peut durer indéfiniment. Ce sont des enfants, ils ont donc un besoin de liberté. Entre la pauvreté, et la barrière de la langue, cette mère ne pourra pas toujours être aussi protectrice qu’elle le voudrait. Cette authenticité est donc des plus touchantes.
C'est les performances de Maximiliano Nájar Márquez et Maximiliano Nájar Márque qui vont faire la différence. Les deux enfants sont des plus émouvants dans leur interprétation. Leur mère aussi a un rôle capital. Martha Reyes Arias est tout aussi impressionnante dans la force de son jeu. Pour leur premier long-métrage, les trois ont tapé juste. À noter la valeur ajoutée apportée par Cici Lau. Cette dernière apporte une touche de douceur donnant un espoir pour l’intégration.
C'est beau...très peu connu car je l'ai vu lors d'un festival local et je ne sais pas si il sortira en salle. Mais c'est un petit bijou qui ressemble beaucoup à Roma et qui peut être un grand film si il est vu par du monde. Des acteurs vraiment bon,un "presque huit-clos"qui n'a aucune longueur. C'est d'une douceur vraiment agréable...beaucoup de beaux messages et surtout le film montre un combat d'une mère seule laissée dans une soit disante belle Amérique avec ses deux enfants ! Si vous trouvez un moyen de le voir regardez le !
Tout juste arrivés du Mexique à Albuquerque, deux frères, 8 et 5 ans, passent leur journée dans un petit appartement à attendre leur mère. Présenté à la Berlinale, en 2020, Los Lobos est le deuxième long-métrage de Samuel Kishi qui y raconte sa propre expérience de l'immigration, alors enfant. La caméra ne quitte presque jamais ses jeunes personnages (frères dans la vie réelle) à travers leurs jeux de confinement, leur ennui, leur appréhension du monde extérieur et leur relation fusionnelle avec leur mère. Très minimaliste, le film ne sécrète cependant pas l'ennui, s'évadant parfois dans de courtes séquences animées. Humble et réaliste, Los Lobos donne une vision différente, tendre et jamais misérabiliste de l'immigration.