Pleasure
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n1n4
n1n4

2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 24 octobre 2021
Ce film est représenté par l’affiche comme étant doux et innocent, ce n’est pas forcément le cas. C’est un film parfois difficile à voir avec des scènes explicites et démonstrative. Un film qui dénonce l’industrie du porno, les viols subis, la pression mentale exercée sur les femmes, le harcèlement sexuel et moral, la rivalité que les hommes instaurent entre elles et qu’elles ont. Des scènes choquantes. Toutefois, c’est un film qui fait réfléchir, sur lequel on peut débattre.
Sosa
Sosa

9 abonnés 373 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 1 novembre 2021
Le thème est original, j'ai jamais vu un film sur ça.
C'est un milieu où la trahison est présente et où les gens on encore moins de valeurs ( respect d'autrui, liberté, amitié sincère ).
J'ai plutôt aimé la bande son.

Le film transmet bien le malaise et dégoût de l'actrice, les différentes phases par laquelle celle ci passe.
La fin est abrupte et ouverte, on peut imaginer qu'en suite elle retourne dans le droit chemin plutot que celui qu'elle empreinte dans le dernier tiers du film mais je doute fortement que cela ce passererai inci.
Gregory S
Gregory S

32 abonnés 621 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 23 octobre 2021
Pleasure est certainement le meilleur film sur le monde du porno. Pas moralisateur, la réalisatrice laisse a chacun le loisir de se faire sa propre opinion. L'actrice principale, premier rôle de sa carrière. est impressionnante surtout qu'il y a des scènes très difficiles. Par ailleurs tous les autres acteurs sont des gens du milieu du X et donc c'est très courageux à eux d'avoir accepté de jouer dans un film qui ne les met pas forcément en valeur. A noter qu'on ne voit aucunes parties génitales féminines alors que les masculines sont omniprésents, est-ce fait exprès ?
Enfin le film a évité l'écueil du voyeurisme sans êtretre trop soft et du coup trop édulcoré.
ConFucAmuS
ConFucAmuS

560 abonnés 967 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 22 octobre 2021
Tout le sel ou plutôt l'acide autour de Pleasure est contenu dans l'une de ses dernières scènes. Un énième tournage pornographique mettant en vedette Bella avec une consœur. Derrière la caméra, le metteur en scène (Mick Blue, un authentique hardeur) s'efforce de diriger. Sauf que Ninja Thyberg (la vraie réalisatrice) le rend étranger à ce qui se joue réellement, à savoir une relation de pouvoir dans ce qu'elle peut être de plus déstabilisante et ambigüe. Notre héroïne arrive à un point crucial de sa carrière, ce moment où tout ce qu'elle a choisi, accepté ou subi converge dans un magma d'émotions contraires.

Une note d'intention qui sied parfaitement au long-métrage. Il est évident que Thyberg s'est plongé dans l'univers du X pour en dépeindre la routine quotidienne : les séances photos un peu ridicules, les premières fois, les tournages mécaniques ou éprouvants, les rapports entre comédien.ne.s,...Il y a un parfum d'authenticité incontestable, en cela que Pleasure ne joue jamais la carte du misérabilisme, du choc facile ou de la caricature. Oui, c'est cru, impudique, charnel mais jamais excitant ou complaisant. L'ascension de Bella dans le porno sera parsemée de découvertes dont certaines flouteront la ligne entre pénibilité et abus. Quelle ambition avoir dans un monde où l'extrême est la norme pour percer ? Derrière le symbole qu'il représentait autour de la libération sexuelle, l'excellent documentaire Inside Deep Throat traitait de cela. Avec la même amertume. La pornographie n'est qu'un microcosme parmi tant d'autres qui gravitent autour de ces mêmes questions de domination ou de réussite sociale. Vivre dedans signifie lutter contre les affres du temps, l'affaissement biologique, l'énorme concurrence et parfois l'éthique pour rester au top. Des questions bien plus prégnantes pour la femme dans un milieu où l'instrumentalisation du corps féminin prédomine largement. Il suffit de voir les partenaires hommes de Bella pour se rendre compte du fossé qui sépare les actrices de leurs homologues masculins. À terme, la toxicité d'un tel fonctionnement ne peut conduire qu'à la mort intérieure à moins de dire stop pour prendre l'air.

On peut décider que le chemin et sa destination sont connus d'avance, c'est légitime. Véridique même. Il est cependant hautement respectable de voir un tel effort et une telle abnégation de la part de l'équipe de Pleasure. Sofia Kappel est éblouissante dans un premier rôle extrêmement exigeant aussi bien physiquement que psychologiquement. On ressort de l'expérience un peu comme Bella, chamboulé, épuisé, impatient de retrouver l'extérieur pour souffler.
Yves G.
Yves G.

1 576 abonnés 3 593 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 22 octobre 2021
Une jeune Suédoise, blonde et pulpeuse, vingt ans à peine, débarque à Los Angeles. Sous le nom de Bella Cherry, elle entend percer dans le X. Elle est prête à tourner les scènes plus extrêmes pour atteindre le Graal : devenir une "Spiegler Girl".

Il y a quelques mois, en plein confinement, Netflix avait diffusé un documentaire exclusif sur l’industrie du porno, "Hot Girls Wanted". On y suivait en Floride, l’espace de quelques mois, trois jeunes femmes et leur agent. Sans verser dans le misérabilisme ni dans le voyeurisme, cet excellent documentaire dépeignait une réalité sordide : des jeunes filles qui, sans qu’aucune contrainte physique ou psychologique soit exercée sur elle, décidaient, par attrait pour l’argent facile, pour soigner une blessure narcissique ou pour solder un différend familial, de faire de leur corps un objet sexuel.

C’est exactement la même réalité que dépeint, sur un mode fictionnel, "Pleasure", un film suédois tourné par une militante féministe et anti-porno, dont il faut évidemment considérer le titre comme une antithèse provocatrice : le plaisir lubrique que les images du X donnent à des millions de masturbateurs solitaires (80 % des hommes « consommeraient » (sic) du porno) est le résultat de l’asservissement et de l’humiliation de milliers de jeunes femmes

Le film – comme le documentaire avant lui – a une qualité : il montre l’ambiguïté d’une industrie et de ses « modèles » qui reposent sur une logique capitaliste. Si les modèles sont asservis et humiliés, c’est parce qu’elles le veulent bien ! Une scène – parmi bien d’autres – est particulièrement éclairante à ce sujet : la scène "hardcore" à laquelle Bella Cherry accepte de se livrer, qui la voit giflée, molestée, insultée par deux hommes brutaux et violents. La jeune femme, n’en pouvant plus, les implore d’arrêter… ce qu’ils font immédiatement, s’inquiétant de son état, la rassérénant, lui proposant une pause et un verre d’eau. Va-t-elle continuer ? le réalisateur insiste : c’est à elle de décider. Elle n’est forcée à rien. mais que les choses soient claires : on a dérangé une équipe de tournage, une maquilleuse, un cadreur et deux acteurs. Il serait dommage d’en rester là et de ne pas mettre le film dans la boîte. Si elle se déballonne au milieu d’un tournage, elle devra faire une crois sur sa carrière.

"Pleasure" est interdit aux moins de seize ans en France. Sa classification a fait l’obejt de deux visionnages et de longs débats devant la commission chargée de rendre un avis au ministre de la culture. On imagine volontiers les débats : le contenu du film, ses images très crues (à noter que si on voit beaucoup de pénis, plus ou moins érigés, en plans plus ou moins rapprochés, le film ne compte pas un seul gros plan de sexe féminin), plaidaient automatiquement pour une interdiction aux moins de dix-huit ans. Pour autant, on peut légitimement considérer que des adolescents de seize ans, gros consommateurs de videos X, pourraient utilement voir ce film pour toucher du doigt – si on ose dire – la réalité sordide qui se cache derrière les images dont ils sont si friands.
Damien Vabre
Damien Vabre

169 abonnés 465 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 1 juin 2022
Le début relativement léger ne trompe guère, nous sommes bien dans un film édifiant et glauque sur l'industrie du porno us, les scènes difficiles parfois réussies comme la première scène hard avec deux mecs violents s'enchaînent avant une fin attendue. Sofia Kappel est très bien.
Cinévore24
Cinévore24

362 abonnés 750 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 21 octobre 2021
Une plongée (radicale) dans le monde du X à travers le parcours d'une jeune débutante suédoise rêvant de devenir la nouvelle star du porno.

Traitant un sujet compliqué, la réalisatrice Ninja Thyberg vient poser un regard féminin sur un milieu où le regard masculin est habituellement prédominant, et vient déconstruire la vision que l'on peut avoir de celui-ci en nous montrant tout des coulisses de cette industrie, où mise en scène et violence viennent se côtoyer. Car, rappelons-le encore et toujours : le porno, ce n'est pas vraiment la réalité.

Malgré une construction narrative déjà vue et une fin un peu abrupte, un film traitant d'un sujet pas évident avec pas mal de justesse et d'intelligence, mais qui n'est définitivement pas réservé à tous les publics.
Jean-Pierre Jumez
Jean-Pierre Jumez

104 abonnés 222 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 21 octobre 2021
Il faut saluer le courage de cette réalisatrice qui ne se contente pas de maîtriser à la perfection la grammaire cinématographique (scénario, mise en scène, casting, musique, lumière, son…), mais qui met la société face a ses responsabilités en regard de la pornographie, fruit pitoyable des interdits imposés par les religions monothéistes
Ufuk K
Ufuk K

545 abonnés 1 525 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 21 octobre 2021
" Pleasure " remarqué dans de nombreux festivals cette année est un drame suédois qui ne laisse pas indifférent. En effet la réalisatrice Ninja Thyberg sous une forme quasi documentaire propose au spectateur une immersion dans l'industrie du porno à travers le regard d'une suédoise de 20 ans débarquée à Los Angeles ( très bien interprété par la jeune Sofia Kappel) , les séquences sont équivoques, parfois très difficile , envoutante, cruelle décrivant malheureusement la réalité actuelle de l'industrie du X et de sa limite infime avec l'esclavage moderne.
Dois-Je Le voir ?
Dois-Je Le voir ?

374 abonnés 1 844 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 19 octobre 2021
Une jeune suédoise de 20 ans arrive à Los Angeles dans le but de faire carrière dans l’industrie du porno. Sa détermination et son ambition la propulsent au sommet d’un monde où le plaisir cède vite la place au risque et à la toxicité.


C’est une réalisation de la Suédoise Ninja Thyberg qui avait déjà fait un court-métrage sur les coulisses de l’industrie du porno. Elle a écrit le scénario avec Peter Modestij, un producteur délégué sur le documentaire I Am Greta. Le film fait partie de la Sélection Officielle de Cannes 2020.



Pleasure est véritablement une superbe surprise en étant un excellent drame.



Ce film va donc nous plonger dans l’industrie du porno. En se basant sur des chiffres de l’Ofcom, l’audience mondiale pourrait approcher les 150 milliards de visites. Il est difficile de trouver un chiffre d'affaires, celui de 100 milliards par an étant beaucoup contesté. Une étude de 2013 révélerait qu'aux États-Unis, qui produisent 90% du porno mondial, il serait de 10 milliards. Vous vous en doutez, Pleasure va comporter des scènes de sexes pouvant être perçue comme violente. Ce film n’est donc pas pour un jeune public. Il est logiquement interdit au moins de 16 ans. Toutefois, il est important de préciser que toutes les scènes de sexes sont simulées, contrairement aux films d'Abdellatif Kechiche. À aucun moment il n’y a une volonté de nous balancer les “scènes de cu” aux visages pour vendre ou avoir un esprit pervers. Finalement, à part quelques passages, on ne voit pas grand-chose. C’est beaucoup basé sur le sensationnel. Il y a une volonté immersive en voulant se plonger la majorité du temps du côté de Bella Cherry, mais quelques fois aussi des acteurs sur leur vision d’elle.

C’est très osé d’avoir choisi ce thème. L’histoire est assez réaliste. Les États-Unis brassant énormément de film pornographique, cela devient l’El Dorado pour les jeunes actrices en herbe. C’est là qu’on découvre Bella Cherry. Cette jeune Suédoise débarque mais des fois on se demande si elle-même sait pourquoi elle veut faire du porno. La raison de cette démarche de sa part va être un des fils conducteurs de ce drame. Durant son avancé, on va découvrir les dessous pas toujours reluisants de cette industrie. Que ce soit les méthodes des agents, ou les conditions de tournage, on est loin du rêve. Le film veut bien assurer que de nos jours le concrètement est vraiment primordial, tout en nuançant qu’il n’est pas rare d’avoir une pression effectuée de la part des producteurs sur les jeunes actrices. Elles vont se sentir obligé de toujours en faire plus. Ces débutantes dans le milieu pour se faire connaitre vont devoir tout accepter. Pour ne rien arranger, leur condition ressemble plus à celle d’une ouvrière que d’une star hollywoodienne.



Pour rentrer dans la situation, le personnage de Bella Cherry a été parfaitement trouvé. Cette petite suédoise a un vrai caractère. Elle ne va pas hésiter à prendre les devants et bien entendu cela va provoquer des faux pas. Son parcours ne va pas être idyllique, bien au contraire. J’ai été impressionné par Sofia Kappel pour son premier rôle au cinéma. Il fallait oser !

Pour prendre du recul sur le film, je vais être obliger d’aborder des points dévoilant l’intrigue. Si vous n’avez pas encore vue Pleasure, merci d’arrêter votre lecture ici. Le côté très intéressant de ce drame est le recule pris par le personnage principal. La dernière scène montre une véritable prise de conscience. Après tout ce qu’elle a enduré, c’est paradoxalement faire subir une humiliation à une autre actrice, qui va la faire réagir. L’industrie du porno est nocive car elle est dirigée par l’argent. Bella Cherry ne prenait en réalité aucun plaisir. Elle était juste prisonnière de son rêve de gloire. La critique vient en réalité plus sur le fonctionnement malsain de ce milieu plutôt que sur le principe en lui-même. Beaucoup de points pertinents sont soulevé et les gens regardant du porno peuvent réagir sur cette face cachée. A noter la présence de Mark Spiegler qui joue son propre rôle. Son but a été justement de crée un équilibre pour montrer aussi les bons côtés de ce monde.
Naughty Doc
Naughty Doc

948 abonnés 448 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 15 octobre 2021
Comment faire passer Showgirls et Boogie Nights pour de vulgaires films familiaux !

Avec Pleasure, Ninja Thyberg signe un premier film choc et coup-de-poing pour public averti. Une plongée sans aucune censure dans l'industrie du X, qui flirte avec le docu-fiction.


Le postulat est très simple : on suit Bella Cherry/Linnéa, jeune suédoise de 21 ans qui débarque à LA pour percer dans le porno. S'ensuivra donc une ascension dans ce milieu, où cette dernière va en découvrir les coulisses (tout comme le spectateur) au fur et à mesure où Bella va performer des scènes de plus en plus extrêmes.


Et bien sûr, rien nous est épargné dans un film qui dénonce le male gaze qui gangrène le milieu, en nous plaçant devant chaque séquence qui n'est jamais érotisée.

La mise en scène est maitrisée (quelques effets de décalage bien sentis entre , sans être dans le naturalisme documentaire ou la sur-esthétisation qui mettrait une distance avec son aspect réaliste.

Toujours en prenant le point de vue sa protagoniste, le film n'y va pas avec le dos de la cuillère (séquences d'humiliation, de bondage et autre triolisme pas très Charlie), et est par ailleurs constitué quasi intégralement d'un casting de vrais hardeurs pour plus d'authenticité.

Heureusement, Pleasure n'hésite pas à verser dans le rire jaune, via l'absurdité de ce à quoi on assiste sans aucune fioriture.


Mais surtout, le film est porté par une superbe performance physique de Sofia Kappel, dont il s'agit du tout premier rôle.

Concernant les limites du film, on pourra néanmoins pointer une intrigue finalement assez classique qui ne dévie jamais réellement de sa feuille de route, au profit de son exploration du milieu. On aurait aimé un parcours et une étude de personnage plus poussée qui s'ouvre un peu plus (comme le Showgirls de Verhoeven), bien qu'en filigrane on peut y déceler un métrage qui aborde notre société et ses structures (sans toutefois s'écarter de son sujet premier). La fin se veut également assez abrupte, mais on tient là un film pertinent, frontal et quine laissera personne indifférent
Audrey L
Audrey L

680 abonnés 2 664 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 15 septembre 2021
Festival de Deauville, premier jour. On ouvre avec grand bruit le programme dépliant du festival, afin de se faire sa grille (son parcours du combattant), et là, "oh surprise" : "PLEASURE : interdit aux -18 ans.". Tiens, tiens... Autant dire qu'on était curieux. Et une fois sortie de la séance, premier constat : la restriction est un brin zélée, un "simple" -16 ans avec avertissement sexuel aurait suffit, pour cause : on ne voit jamais l'acte sexuel en soit, seulement les préparatifs (attention, nombreux pénis masturbés, vulve rasée en gros plan) et l'après (le sperme étalé sur le visage de la jeune fille, ou que cette dernière s'amuse à recracher lentement). Mais pas de scène "porno" comme on peut le penser (l'acte est simulé). Ce qui n'enlève rien à la puissance de ce Pleasure, étant tout de même une grande découverte des coulisses de l'industrie pornographique, avec ses variantes (torture-porn, gay-porn, à plusieurs, fétichisme, etc...). On suit donc une jeune actrice (stupéfiante Sofia Kappel) qui souhaite percer dans le monde du X, en ne reculant devant aucun sacrifice, repoussant ses limites toujours plus loin (on a le cœur qui se brise à chaque fois que la jeune fille se force à aller plus loin). Comment rester insensible à ces scènes de torture et humiliation, à ces viols (même pour de faux), à tout ce qui est suggéré ? Pleasure vous met en face d'un univers de l'ombre que l'on méconnaît, ou dont on fait des raccourcis malvenus ("ce sont des pervers, ils aiment ça, ça rapporte bien..."). On aurait simplement aimé que le film soit encore plus jusqu'au-boutiste, car il oublie bon nombre de points essentiels à aborder, à commencer par les MST (qui sont un fléau dans ce milieu), les drogues excitantes (la libido des acteurs peut souffrir vite de cette activité trop intense pour leur corps et leur mental), manque de confiance en soi, conséquences dramatiques des douches vaginales à répétition (on la voit les enchaîner, mais on ne dit jamais les atroces maladies qui surviennent souvent par la suite), et surtout le côté faussement "récréatif" de ce métier qui est un léger contre-emploi ici. Faire un personnage principal qui vient "par plaisir", préfère aller dans les tournages extrêmes pour monter en grade plutôt que de s'assurer un confort dans les scènes "classiques", accepte même de tourner gratuitement, ne contribue pas vraiment à l'image des acteurs de charme. On conforte un peu le cliché "pervers" avec cette jeune fille, sans compter que l'on romance un peu le tournage : on a du mal à croire que les techniciens et acteurs masculins soient de gros nounours patients avec la jeune actrice qui leur fera perdre du temps comme celle du film. Malgré ces manques, Pleasure a permis à Sofia Kappel (seule actrice "non professionnelle du X" du film !) de tirer son épingle du jeu, idem pour sa réalisatrice qui a jeté son pavé dans la mer de Deauville, en créant un vrai ras-de-marée (tout le monde en a parlé copieusement, well done, Ninja). Une plongée dans les coulisses du X pas parfaite, mais définitivement osée.
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