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    Pleasure
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    3,4
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    102 critiques spectateurs

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    TrufosLover
    TrufosLover

    2 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 novembre 2021
    OK le milieu du porno est ce qu'il est :violent envers les femmes, dénué de sentimentalisme. Mais alors qu'a donc été faire la protagoniste dans cette galère ? Le fait que le scénario n'explique jamais la démarche de cette suédoise débarquée à Los Angeles pour devenir star du porno est problématique pour moi. D'autre part, les nombreux effets de mise en scène (ralenti, blancs) transforment le film par moments en clip vidéo. Ce qui est le plus rédhibitoire à mon sens c'est l'absence de finesse dans le scenario et dans la construction des personnages, ce qui entraîne souvent un certain ennui. On aurait aimé davantage de punch tant dans le déroulement de l'histoire que dans le caractère des personnages.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    532 abonnés 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2021
    Tout le sel ou plutôt l'acide autour de Pleasure est contenu dans l'une de ses dernières scènes. Un énième tournage pornographique mettant en vedette Bella avec une consœur. Derrière la caméra, le metteur en scène (Mick Blue, un authentique hardeur) s'efforce de diriger. Sauf que Ninja Thyberg (la vraie réalisatrice) le rend étranger à ce qui se joue réellement, à savoir une relation de pouvoir dans ce qu'elle peut être de plus déstabilisante et ambigüe. Notre héroïne arrive à un point crucial de sa carrière, ce moment où tout ce qu'elle a choisi, accepté ou subi converge dans un magma d'émotions contraires.

    Une note d'intention qui sied parfaitement au long-métrage. Il est évident que Thyberg s'est plongé dans l'univers du X pour en dépeindre la routine quotidienne : les séances photos un peu ridicules, les premières fois, les tournages mécaniques ou éprouvants, les rapports entre comédien.ne.s,...Il y a un parfum d'authenticité incontestable, en cela que Pleasure ne joue jamais la carte du misérabilisme, du choc facile ou de la caricature. Oui, c'est cru, impudique, charnel mais jamais excitant ou complaisant. L'ascension de Bella dans le porno sera parsemée de découvertes dont certaines flouteront la ligne entre pénibilité et abus. Quelle ambition avoir dans un monde où l'extrême est la norme pour percer ? Derrière le symbole qu'il représentait autour de la libération sexuelle, l'excellent documentaire Inside Deep Throat traitait de cela. Avec la même amertume. La pornographie n'est qu'un microcosme parmi tant d'autres qui gravitent autour de ces mêmes questions de domination ou de réussite sociale. Vivre dedans signifie lutter contre les affres du temps, l'affaissement biologique, l'énorme concurrence et parfois l'éthique pour rester au top. Des questions bien plus prégnantes pour la femme dans un milieu où l'instrumentalisation du corps féminin prédomine largement. Il suffit de voir les partenaires hommes de Bella pour se rendre compte du fossé qui sépare les actrices de leurs homologues masculins. À terme, la toxicité d'un tel fonctionnement ne peut conduire qu'à la mort intérieure à moins de dire stop pour prendre l'air.

    On peut décider que le chemin et sa destination sont connus d'avance, c'est légitime. Véridique même. Il est cependant hautement respectable de voir un tel effort et une telle abnégation de la part de l'équipe de Pleasure. Sofia Kappel est éblouissante dans un premier rôle extrêmement exigeant aussi bien physiquement que psychologiquement. On ressort de l'expérience un peu comme Bella, chamboulé, épuisé, impatient de retrouver l'extérieur pour souffler.
    NotThatYouThink
    NotThatYouThink

    40 abonnés 268 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2022
    “Pleasure” a l’audace de montrer une réalité qu’on voudrait voir cachée. Ce que retiendra principalement celui qui est derrière l’écran, c’est que les acteurs pornos sont avant tout des acteurs et comme dans tout film : il joue un rôle. Ainsi, avec un bon acteur, on ne voit pas la différence entre son rôle dans le film et celui de sa vraie vie, il ne fait qu’un avec son personnage. Nous avons tendance à identifier un acteur dans sa réalité comme le personnage de la fiction dans laquelle il évolue et il est là le biais. “Pleasure” met les choses au clair et démontre toutes les limites du système, aussi bien morales et physiques que psychiques. Comme l’accès à la pornographie est facile de nos jours et il est difficile de la contrôler, le meilleur moyen est d’éduquer, c’est un vrai motif pour sensibiliser la jeunesse, de comprendre les mécanismes qui sont en jeux. Le mot d’ordre qui pèse vraiment dans ce long-métrage, c’est le patriarcat, un monde d’homme pour le plaisir des hommes et on le ressent de manière virulente, une femme objetisée au possible, qu’on dévalorise, qu’on méprise. Pourtant, c’est dans les moments ou on voit l’actrice principale, Bella (Sofia Kappel) discuter, sortir avec ses amis, chanter, rire, s’amuser qu’on se rend compte de sa richesse, de sa sensibilité et de sa féminité. Sur le plateau et pendant les tournages, on fait croire aux actrices qu’elles sont libres d'elles même et de leurs corps, mais il n’en est rien, ce sont avant tout des marchandises du capitalisme et du patriarcat. Leurs buts vu de l’extérieur paraît rapidement vide de sens, le prix d’un sacrifice qui ne vaut pas grand chose, si ce n’est du vent et du nombrilisme qui revient un jour brutalement en pleine face. Alors si le but était de nous rendre compte des dessous de la pornographie et de la place de la femme dans ce milieu, c’est réussi. C’est dur mais nécessaire pour comprendre l’enjeu ( spoiler: La scène “hardcore” est particulièrement difficile à soutenir et regarder
    ). Aucun jugement, ni de partie pris pendant le long-métrage, seulement des faits. Il y a une vraie portée sociale sur les schémas du capitalisme et la domination masculine dans le monde de la pornographie, qui par effet domino, dépeint sur notre société et notre notion du respect et de l’égalité entre les hommes et les femmes. Tout ça ne date pas d’hier, mais ça fait du bien de le rappeler.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    270 abonnés 1 643 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 octobre 2021
    Audacieux et bien senti. Très documenté. Tourné dans des lieux et avec des personnalités de l’industrie pornographique US, univers professionnel dans lequel se sont immergées la réalisatrice ainsi que l’actrice principale (dont c’est le premier rôle à l’écran – sacré baptême du feu). Le résultat est d’un réalisme cash, sans complaisance, sans surdramatisation. Avec un objectif clair : dresser le portrait d’une jeune femme d’aujourd’hui, saisir une expérience parmi d’autres dans ce monde particulier, donner à voir ses coulisses. Sans jugement mais en laissant juge. Il faut d’abord dire que le film ne montre que le versant le plus “présentable” du porno, légalement clean et pro, où toutes les parties sont consentantes. On n’est pas chez les bisounours – l’expression de la liberté des femmes y est toute relative, face aux pressions de toutes sortes – mais on n’est pas sur le versant le plus glauque ou le plus abject. Tout reste affaire de choix pour le personnage central. Pas de victimisation. Et c’est peut-être ce qui rend son histoire aussi pathétique. On touche là du doigt un rêve bien réel de célébrité, qui fait fi de l’intégrité physique comme de l’intégrité morale. Une forme d’arrivisme qui va de pair avec un avilissement volontaire. Où il est question de pouvoir, à grands coups de vulgarité et de violence assumées, à grands coups de réseaux sociaux. Tout cela capté stylistiquement dans un pur jus indé, dans une certaine trivialité du quotidien. L’expérience de cinéma est inconfortable mais toujours intéressante dans son approche, honnête et nuancée, et toujours bien tenue sur une ligne de crête où il n’était pas facile de trouver un équilibre.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    360 abonnés 1 804 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 octobre 2021
    Une jeune suédoise de 20 ans arrive à Los Angeles dans le but de faire carrière dans l’industrie du porno. Sa détermination et son ambition la propulsent au sommet d’un monde où le plaisir cède vite la place au risque et à la toxicité.


    C’est une réalisation de la Suédoise Ninja Thyberg qui avait déjà fait un court-métrage sur les coulisses de l’industrie du porno. Elle a écrit le scénario avec Peter Modestij, un producteur délégué sur le documentaire I Am Greta. Le film fait partie de la Sélection Officielle de Cannes 2020.



    Pleasure est véritablement une superbe surprise en étant un excellent drame.



    Ce film va donc nous plonger dans l’industrie du porno. En se basant sur des chiffres de l’Ofcom, l’audience mondiale pourrait approcher les 150 milliards de visites. Il est difficile de trouver un chiffre d'affaires, celui de 100 milliards par an étant beaucoup contesté. Une étude de 2013 révélerait qu'aux États-Unis, qui produisent 90% du porno mondial, il serait de 10 milliards. Vous vous en doutez, Pleasure va comporter des scènes de sexes pouvant être perçue comme violente. Ce film n’est donc pas pour un jeune public. Il est logiquement interdit au moins de 16 ans. Toutefois, il est important de préciser que toutes les scènes de sexes sont simulées, contrairement aux films d'Abdellatif Kechiche. À aucun moment il n’y a une volonté de nous balancer les “scènes de cu” aux visages pour vendre ou avoir un esprit pervers. Finalement, à part quelques passages, on ne voit pas grand-chose. C’est beaucoup basé sur le sensationnel. Il y a une volonté immersive en voulant se plonger la majorité du temps du côté de Bella Cherry, mais quelques fois aussi des acteurs sur leur vision d’elle.

    C’est très osé d’avoir choisi ce thème. L’histoire est assez réaliste. Les États-Unis brassant énormément de film pornographique, cela devient l’El Dorado pour les jeunes actrices en herbe. C’est là qu’on découvre Bella Cherry. Cette jeune Suédoise débarque mais des fois on se demande si elle-même sait pourquoi elle veut faire du porno. La raison de cette démarche de sa part va être un des fils conducteurs de ce drame. Durant son avancé, on va découvrir les dessous pas toujours reluisants de cette industrie. Que ce soit les méthodes des agents, ou les conditions de tournage, on est loin du rêve. Le film veut bien assurer que de nos jours le concrètement est vraiment primordial, tout en nuançant qu’il n’est pas rare d’avoir une pression effectuée de la part des producteurs sur les jeunes actrices. Elles vont se sentir obligé de toujours en faire plus. Ces débutantes dans le milieu pour se faire connaitre vont devoir tout accepter. Pour ne rien arranger, leur condition ressemble plus à celle d’une ouvrière que d’une star hollywoodienne.



    Pour rentrer dans la situation, le personnage de Bella Cherry a été parfaitement trouvé. Cette petite suédoise a un vrai caractère. Elle ne va pas hésiter à prendre les devants et bien entendu cela va provoquer des faux pas. Son parcours ne va pas être idyllique, bien au contraire. J’ai été impressionné par Sofia Kappel pour son premier rôle au cinéma. Il fallait oser !

    Pour prendre du recul sur le film, je vais être obliger d’aborder des points dévoilant l’intrigue. Si vous n’avez pas encore vue Pleasure, merci d’arrêter votre lecture ici. Le côté très intéressant de ce drame est le recule pris par le personnage principal. La dernière scène montre une véritable prise de conscience. Après tout ce qu’elle a enduré, c’est paradoxalement faire subir une humiliation à une autre actrice, qui va la faire réagir. L’industrie du porno est nocive car elle est dirigée par l’argent. Bella Cherry ne prenait en réalité aucun plaisir. Elle était juste prisonnière de son rêve de gloire. La critique vient en réalité plus sur le fonctionnement malsain de ce milieu plutôt que sur le principe en lui-même. Beaucoup de points pertinents sont soulevé et les gens regardant du porno peuvent réagir sur cette face cachée. A noter la présence de Mark Spiegler qui joue son propre rôle. Son but a été justement de crée un équilibre pour montrer aussi les bons côtés de ce monde.
    Framas54
    Framas54

    15 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 novembre 2021
    Évidemment ce n’est pas le pensionnat des oiseaux ..on pénètre, enfin bon, on découvre le milieu du porniflard américain.. pas jojo, mais très professionnel comme tout là-bas. On aime bien la jeune Bella qui arrive sa Suede natale pour réussir à faire son trou à LA. Elle est sympa et attirante, mais..méfiez vous, elle ne se laisse pas faire, enfin pas tant.
    Donc pas vraiment de surprises, un documentaire émoustillant qui jette un œil inquisiteur sur ce milieu pas baisant..
    pfloyd1
    pfloyd1

    130 abonnés 2 110 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mai 2022
    Grosse claque et grosse surprise pour Pleasure, film choc de l'industrie du porno brillamment interprété par d'excellents acteurs et à la réalisation impeccable. Bella,19 ans,quitte sa Suède natale pour L.A et son industrie du porno, des rêves pleins la tête, elle veut être la meilleure actrice, celle que l'on s'arrachera, elle sera très vite riche. Intelligeament mise en scène, les expériences et les premières fois s’enchaînent dans un rythme choquant et bouleversant avec en toile de fond, une industrie pourtant bien cadrée, propre, en façade seulement. Bella est prête à tout, un subtile jeu de confrontation avec l’égérie actuelle du milieu fera de l'histoire un petit fil rouge. Les plans, la photographie, la réalisation sont exceptionnelles. L’ascension est intriguant, l'histoire captivante malgré des scenes choquantes mais réalistes dans ce milieu. Une très belle réussite avec beaucoup de subtilités dans le scénario, malgré la violence des scenes...
    Aimerico
    Aimerico

    18 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2021
    A voir. Actrice exceptionnelle et très bon film. Dur. Choquant. Prenant. Violent. Sonné à la sortie du film. On ne sait pas qui est un(e) porno star et qui est un(e) acteur classique
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 266 abonnés 7 532 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 octobre 2021
    Bella a tout juste 19ans et vient de quitter sa Suède natale pour la Californie afin de faire carrière dans l’industrie du porno. Elle n’a peur de rien et se vante « d’aimer la b!te », raison pour laquelle elle souhaite percer dans le milieu et devenir une pornstar.

    Pour son premier long-métrage, la cinéaste suédoise Ninja Thyberg a transposé en version longue son court-métrage éponyme sorti en 2013 en dressant ici une satire contre l’industrie pornographique et dénonce par la même occasion l’image de la femme qu’elle véhicule (ou plutôt, qu’elle souille). Le film à cette originalité de traiter de la pornographie avec un regard féminin, alors que jusqu’à présent, le sujet était essentiellement traité sous l’angle masculin (Larry Flynt - 1997 ou encore Boogie Nights - 1998, pour ne citer que les plus connus).

    Pleasure (2021) nous dévoile (s’il ne le fallait encore), la triste réalité de ce qu’est la pornographie mainstream, celle réalisée à tour de bras en Californie, bien loin de la pornographie éthique ou féministe (oui, oui, ça existe, mais vous ne la trouverez pas sur les canaux habituels, il faut sortir des sentiers battus). La réalisatrice dénonce le male gaze et ses pratiques qui laissent perplexe, comme cette pression qui est mise sur les actrices pour faire telle ou telle scène et où la notion de consentement ne signifie plus rien, face aux pressions économiques ou logistiques que peuvent rencontrer certains tournages.

    La mise en scène fait la part belle au female gaze, comme pour mieux dénoncer et dézinguer le male gaze. L’interdiction aux moins de 16ans s’avère justifiée car si toutes les scènes de scènes sont simulées, il n’en reste pas moins que certaines scènes de violence pourraient en rebuter certains(es), ainsi que quelques séquences de nudité frontale et autres fluides corporels...

    Le film est criant de réalisme et parfois même à la limite du documentaire, entre l’insouciance des jeunes filles parfois tout juste majeur et l’emprise psychologique que certains font peser sur les actrices. On rit des clichés qui y sont dévoilés, mais c’est hélas la triste réalité, notamment la séquence dite de la double-pénétration interraciale (avec d’un côté les black mamba et de l’autre, la frêle blanche à la peau cristalline).

    Impossible de ne pas repenser au documentaire de Jill Bauer & Ronna Gradus : Hot Girls Wanted (2015) qui montrait des ados à peine majeures se lançant dans l’industrie du porno. Afin d’insuffler encore plus de réalisme à son récit, la réalisatrice a été jusqu’à faire appel à de véritable stars du X, comme en témoigne la présence de Chris Cock, John Strong, Evelyn Claire ou encore, l’agent artistique Mark Spiegler.

    Le film dénonce sans complaisance l’industrie du X, d’une rare brutalité tant dans le fond que dans la forme. Mais ce qui nous frappe le plus au final, c’est surtout, la performance de Sofia Kappel dont c’était son premier rôle au cinéma. Il lui en a fallu du courage et de la détermination pour encaisser un tel rôle.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    693 abonnés 3 019 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 avril 2022
    Il est très difficile de bien représenter l’industrie pornographique au cinéma tant sont facilement actionnables les deux leviers de l’indécence, à savoir d’une part la morale manichéenne et d’autre part la complaisance dans les dégradations faites aux acteurs et surtout aux actrices. Paul Thomas Anderson y parvenait avec brio dans son Boogie Nights parce qu’il conjurait ces deux tentations au profit d’un point de vue doublé d’un soin porté à la peinture d’une époque, c’est-à-dire d’une réflexion sur l’Histoire.

    Il n’en est rien ici, et Pleasure alterne les dialogues pompeux sur la libération de la femme et le contrôle du désir masculin permis par le porno avec une réalisation volontiers trash qui se repaît de la plastique de ses actrices et de verges en érection, suivant l’idée selon laquelle nous assisterions aux coulisses d’un spectacle au demeurant peu attractif dont l’unique intérêt serait réaliste. Il faut faire vrai, donner l’impression que la réalité est dévoilée dans sa crudité fondamentale, alors que tout est « mise en scène » et que de mise en scène il n’est question que par échanges interposés entre deux gifles ou autres plaisirs contractuels, scènes pertinentes.

    Nous aurions aimé un questionnement plus grand sur l’image et sa construction, sur le consentement et la transformation d’une personne en personnage ; en lieu et place, nous suivons la pauvre Suédoise dans une prise de pouvoir qui n’atteste, en somme, que le triomphe d’un microcosme masculin sur des femmes réduites à des corps-objets. Qu’elle est loin la transgression esthétique d’un The Neon Demon (Nicolas Winding Refn, 2016) qui infuse mal ici par l’héroïne prête à tout et son récit d’apprentissage sur fond de rivalité entre femmes. Reste une immersion éprouvante dans une industrie qui attire à elle des individus soucieux de devenir et qui assistent à la conversion de leur rêve de gloire en cauchemar.
    JayMorrison95
    JayMorrison95

    5 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 juin 2022
    Aucun intérêt si ce n'est montrer à la fois que le monde du porno est destructeur psychologiquement et fraternel entre certains acteurs/Real qui se préoccupent du bien des autres. Au final on apprend rien, le sujet n'avance pas, et le film se coupe subitement. Le buzz est réussi avec toutes les parties génitales qu'on y voit. Qu'on me fasse pas dire que c'était pas le but, le buzz.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 804 abonnés 12 441 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juillet 2023
    Pour son premier long-mètrage, Ninja Thyberg nous plonge directement et frontalement dans l'industrie du X californien. "Pleasure (2021) est une oeuvre intrigante èvitant tout jugement moral, èlevèe dèsormais au niveau de film qui ne peut laisser indiffèrent pour son rèalisme! On peut, sans exagèrer, affirmer que Sofia Kappel fait une prestation remarquable et remarquèe, foncièrement solitaire et secrète, et qui n'a pas que pour seul talent son minois poupin et ses lèvres pulpeuses! D'autre part, la jeune actrice suèdoise a su ègalement encaisser les souffrances et les humiliations, en particulier le sèvère passage lors d'un tournage hardcore! Ne laissant finalement aucune place pour les femmes , Thyberg conclut sur l'idèe qu'on devient star du porno dès lors qu'on rèussit à imposer une image! Bella Cherry n'est rien, puisque son image est tout! Mais à quel prix ? Et pour combien de temps ? Certes ce film clinquant par une rèalisation maitrisèe ne plaira pas à tout le monde, mais il y a là une actrice qui possède un talent assez rare, celle de paraître quasi impassible tout en retenant l'entière attention de la salle! Et ça c'est plutôt fort...
    FaRem
    FaRem

    8 704 abonnés 9 561 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juin 2023
    "Pleasure" est adapté du court-métrage du même nom sorti en 2013 qui mettait en scène une actrice en pleine préparation d'une scène exigeante. L'actrice en question semble plutôt à l'aise, ce qui n'est pas le cas dans la version longue puisque Ninja Thyberg revient au début de l'histoire de son personnage qui n'est cependant pas le même dans les deux films. Ici, Bella arrive aux États-Unis avec de grandes ambitions, mais va se heurter à un milieu exigeant où il n'y a pas de place pour tout le monde. C'est justement cette demande qui permet à ceux qui tirent les ficelles de ne pas faire de concessions. Tu ne veux pas faire quelque chose ? Grand bien te fasse, il y a des dizaines de filles qui attendent. Bella, qui est toute fragile même si elle prend énormément sur elle, va avoir des hauts et des bas. Une expérience qui va considérablement la changer. "Pleasure" montre l'envers du décor de cette industrie qui peut autant apporter la gloire et l'argent que la destruction. Cependant, Bella reste maitre de ses décisions jusqu'au bout et il ne s'agit pas d'un film qui attaque. La réalisatrice met surtout en avant la misogynie ou encore la rivalité malsaine entre les filles. Le film est pas mal avec une Sofia Kappel convaincante pour un premier rôle pas facile, mais l'ensemble est finalement sans surprise.
    Jorik V
    Jorik V

    1 274 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mai 2022
    Mettre en scène une œuvre sur l’industrie du cinéma hard est un exercice particulièrement ardu puisque si l’on se résout à être trop généreux en images sexuelles à caractère pornographiques, on écope d’un classement adulte de film X. Et le film prendrait également le risque de se faire taxer de voyeuriste ou d’extrême complaisance. A l’inverse, si l’on fait le choix de ne rien montrer, le long-métrage pourra passer pour timoré et sera critiqué d’avoir eu peur de son sujet. Et, surtout, il sera d‘autant plus difficile de prendre le véritable pouls de ce microcosme singulier, fascinant et effrayant à la fois. En cela « Pleasure » a su quasiment trouver le bon équilibre toute la durée du film avec une maîtrise très appréciable pour un premier film, n’allant ni dans le putassier ou le racoleur mais sans être non plus timide ou ne rien montrer de son sujet. Bien que très loin d‘un film porno, comme le « Baise-moi » de Virginie Despentes par exemple, cela demeure une œuvre à ne pas mettre sous tous les yeux vu le domaine plus que particulier étudié ici et à cause de certaines scènes de sexe non simulées suggérées ou très explicites en plus de pratiques peu recommandables et extrêmes présentées ici. Mais la cinéaste Ninja Thyberg ose confronter son regard de femme à cet univers unique en son genre, source de fantasmes autant que de dérives. Et elle le fait admirablement bien en osant montrer l‘envers du décor, en rectifiant des choses et en abordant des thèmes rarement vus, même ceux qui fâchent, sans tomber dans le piège de devenir un film à la limite de la pornographie. On verra donc plutôt « Pleasure » comme une fiction rare, mâtinée de documentaire et d’investigation sur l‘industrie du X. Un voyage que l’on vivra à travers le personnage d’une jeune actrice suédoise voulant devenir une star du X. Grâce à elle, son regard, ses émotions, le spectateur va être plongé dans les arcanes d’une industrie hors de contrôle.

    Le choix de la réalisatrice de donner à son film des teintes colorées, une image très soignée et travaillée, presque léchée, est d’emblée une bonne chose. En effet, la plongée dans ce milieu prend des détours parfois glauques, voire extrêmes ou insoutenables dans certaines scènes, pour un public non averti. Si l’image était volontairement sale ou filmée caméra à l’épaule, cela aurait pu rendre le fil nauséeux et vraiment très déplaisant. C’est très bien mis en scène mais en restant réaliste, sans enjoliver quoi que ce soit, et on a même droit à des plans sublimes sur Los Angeles qui se positionne décidément comme l’une des villes les plus cinégéniques au monde. D’ailleurs, cette plastique flatteuse à l’œil montre bien le fossé entre la surface et les côtés obscurs de l’industrie. Ici, on n’édulcore pas, on n’embellit pas non plus, on essaie d’être le plus objectif possible. Au final, on est donc pris par cette histoire personnelle et individuelle baignée dans le monde du porno qui se positionne comme un état des lieux d’une industrie qui n’a pas forcément belle publicité et à raison. Certains sujets vraiment délicats sont juste suggérés, voire zappés, comme le viol, la prise de produits stupéfiants voire les violences mais d’autres sont montrés de plein fouet comme la demande de pratiques de plus en plus extrêmes. Le machisme de la profession et la féminité bafouée sont en revanche bien exposés. On est loin, très loin, du magistral « Boogie Nights » de Paul Thomas Anderson qui nous apparaît bien sage comparé à ce « Pleasure ». Néanmoins cette introspection d’un milieu méconnu et tabou est plaisante et passionnante de bout en bout. Aussi grâce à l’incroyable performance, sans tabou elle, de son actrice principale. Un film choc mais pas bête, bien fait et instructif.

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    bsalvert
    bsalvert

    412 abonnés 3 582 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 septembre 2022
    Attention ce film n'est pas destiné à tout public. Par contre il est intéressant de rentrer dans les coulisses de la pornographie. C'est cru, ne laisse aucune part à l'imaginaire.
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