Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Stéphane R
24 abonnés
348 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 24 avril 2021
Ambivalent. Prend son temps pour exposer ce personnage perdu. Perdu et magnifique, comme son actrice. On reste dans le vertige, sur le rebord de la falaise.
Début poignant qui laisse présager d'un film prenant. Et puis le reste s'endort et traîne un peu en longueur. Et puis on ne comprend pas très bien cette relation avec cette adolescent entre relation maternelle et amoureuse. On ne sait pas trop ce qui est arrivé à l'enfant de cette femme (probablement tué par un rôdeur), pourquoi le père l'a abandonné sur cette plage. On a pu penser un moment qu'il était dans l'incapacité de revenir (meurtre, accident?) pour le récupérer mais on le voit réapparaître 10 ans plus tard sans comprendre vraiment son attitude d'alors. C'est un film intéressant mais en gros, on passe son temps à attendre. Un peu comme cette femme.
J'avais adoré ses précédents films mais là c'est raté. Probablement car le réalisateur ne va pas au bout de son sujet. Le sujet pensé comme il l'est était casse gueule mais il n'en ressort pas grand chose. Ennuyeux et creux.
Ce qui me froisse ici : le manque de crédibilité. Film visuellement beau & des Acteurs(trice) superbes mais je n'y crois décidément pas totalement, certains moments me semblent invraisemblable. ARRIVEZ Bien à l'Heure afin de pas rater la 1ère Scène !
Rodrygo Sorogoyen confirme après El Reino et Que dios nos perdone son immense talent de réalisation. Totalement différents de ses deux premiers longs, Madre est lent, profondément triste malgré qu'on suive un personnage qui va de mieux en mieux. Le lieu de l'histoire influe beaucoup sur l'ambiance général du film.
Quand on a vu " que dios nos perdone", " el reino" et " as bestas" tous très bons et réussis, on ne peut qu'être franchement très déçu par " madre".
La liste des gros défauts du film est longue, puisque presque rien ne fonctionne. Le scénario n'est pas bien écrit ( c'est le défaut majeur), la première partie ( sauf le premier plan séquence) est très mauvaise et beaucoup trop longue ( 45 minutes auraient pu être condensées en 10 et encore, c'est dire !).
Le jeune comédien ( un certain julien Poirel) est particulièrement mauvais, mal dirigé et on se demande comment il a pu se retrouver là ; l'actrice principale de son côté, ne peut pas faire grand chose pour éviter le ratage de " madre".
Les acteurs secondaires sont ceux qui s'en tire le mieux ( sauf les trois jeunes comédiens dans la scène de la sortie de la discothèque - eux très mauvais ou là encore mal dirigés).
On sauvera de cette débâcle la seconde partie qui est elle regardable et qui sauve un peu le film.
Au travers de l'histoire d'une mère qui perd son jeune fils dans des conditions épouvantables et en perd aussi la raison, Sorogoyen tente de nous montrer le poids de ce traumatisme ultime pour un être humain que constitue la perte d'un enfant.
Avant lui, par exemple, Nani Moretti avait développé le sujet dans " la chambre du fils" ( palme d'or à Cannes) avec un talent auquel Sorogoyen ( qui n'en est pas dépourvu et l'a montré dans ses trois films précités ) ne peut malheureusement espérer prétendre ( et de très très loin) avec "Madre".
Seuls les aficionados du réalisateur iront voir ce film, les autres tireront un meilleur bénéfice et surtout beaucoup plus de plaisir, a visionner les deux précédents opus du réalisateur et aussi à celui qui a succédé à " madre".
Je suis mitigé pour donner un avis global, mais certains points noirs font finalement que je l’ai trouvé assez moyen. Au-delà du film en lui-même, sa symbolique, et le dégout qu’elle m’a donné, ont influencé mon ressenti final. Tout commence pourtant de la meilleure des manières. Rodrigo Sorogoyen en guise d’introduction nous a remis son court-métrage de 18 minutes afin de se mettre dans la peau du personnage. Je dois avouer que c’est une pure merveille. L’impression forte que m’a laissée cette première séquence m’a porté longtemps. Malheureusement, sur la durée cela dessert le film, car à aucun moment on ne va retrouver cette intensité. Alors que cette entrée est très choc, le reste du drame va être dans un ton plus lent, et mélancolique. Pendant longtemps j’ai espéré que ça revienne mais non. C’est dommage quand on sent que le personnage joué par Marta Nieto est au bord de l’implosion. Il en faut si peu pour que tout bascule. Cette actrice m’a laissé une très forte impression car même dans les moments plus raplapla, elle reste extrêmement douée. Je ne dirais pas la même chose de Jules Porier dont la prestation un peu bateau, m’a empêché de rentrer à 100% dedans. On va donc être porté par cette histoire ambiguë entre une mère, et un jeune adolescent qu’elle identifie à son fils. Les limites de la moralité sont atteintes. Alors certes, malgré certaines longueurs difficiles, et d’autres passages trop poussés, ce récit nous est très bien retranscrit. Cela ne suffit pas car sur le fond, plus le temps passait, plus je trouvais cela malsain, et donc forcément le visionnage n’était pas agréable.
Le film s'ouvre par un plan séquence d'une maitrise et d'une tension palpable absolument incroyable. Et puis malheureusement il s'embourbe avec cette histoire de mère incapable de faire le deuil de son enfant. Même si bien évidemment le spectateur ne peut que la comprendre il peut rester perplexe sur le chemin psychotique teinté d'inceste qu'elle décide d'emprunter pour atteindre la lumière. Et surtout se perdre devant un film beaucoup trop long.
Une interprétation de l'actrice principale Marta Nieto tout simplement parfaite. Les quelques longueurs du film peuvent s'expliquer par la volonté du réalisateur de mettre en exergue les moments de tension où l'on se met à la place de cette mère qui a perdu son fils de 6 ans. Ils prennent à la gorge. spoiler: D'autant plus qu'on finit par s'habituer à la placidité de cette femme qui semble ne plus savoir profiter de la vie ou en tout cas semble passer à travers la vie telle une ombre .
Les acteurs français que l'on connait bien (Pierrot et Consigny) jouent également une belle partition. Et le jeune acteur tient son rang.
Un film intense au final qui malgré un rythme quelquefois lent nous fait réfléchir sur la disparition d'un être cher. Il est facile de s'identifier à cette mère. 16/20
Le film est composé de 2 moments forts, le début et la fin. Entre ces deux moments d'importance, on s'ennuie un peu du fait d'un scénario un peu juste en intensité qui laisse le bâillement s'imposer. Dommage, car il y avait matière à plus de qualité. domi...
Quel changement de thème et de rythme après l'époustouflant "El reino", chef d'oeuvre de 2019. Plus de lenteur et d'intimité dans ce nouveau film mais on retrouve l'efficacité de Rodrigo Sorogoyen pour filmer l'insoutenable et les tourments. Sa façon de filmer est unique, ses plans larges sont fascinants et quelques plans discrets méritent l'analyse des cinéphiles.
Un film très bien réalisé. La justesse du jeu d'acteur nous plonge dans leur quotidien et nous bouleverse dès les premières minutes. Le reste du film nous laisse envisager diverses possibilités. Une fin plutôt intrigante qui nous reste en-tête.
Ne serait-ce que pour l’époustouflante scène d’ouverture, un plan-séquence de plus de treize minutes repris d’un court-métrage également réalisé quelques années auparavant par Rodrigo Sorogoyen, ce film sorti en 2019 mérite le détour. Passant du thriller au drame intimiste, l’histoire nous permet de suivre une femme meurtrie (l’excellente Marta Nieto) qui, ayant perdu son enfant dix ans plus tôt, effectue un report d’affect sur un jeune adolescent (Jules Porier). Jouant sur différents registres (de l’amour maternel à l’inceste) cette relation troublante entraine tout sur son passage. Si le cinéaste espagnol prouve une nouvelle fois son énorme talent en ce qui concerne la réalisation et la mise en scène, son écriture scénaristique doit encore s’étoffer. Bref, comme pour « El reino », le récit est ici trop brouillon et pas assez concis, ce qui laisse un goût d’inachevé.
Ai vu "Madre" de Rodrigo Sorogoyen metteur en scène espagnol que j'aime beaucoup et dont j'avais adoré "El Reino" et "Que dios nos perdone". Dans le cas présent le film s'ouvre par une scène en plan séquence de 15 minutes absolument sidérante... la tension psychologique, la caméra d'une grande fluidité, une comédienne fascinante (Marta Nieto). Ce film en comporte deux, l'un assez réussi dont toutes les scènes sont tournées en espagnol et l'autre en français assez loupé plein de longueur et de fadeur... Est-ce du aux comédiens français dont les scènes manquent de rythme et sont peu intéressantes et/ou au jeune Jules Portier pas toujours très juste ? Toujours est-il que rapidement on se fiche de l'attirance d'Elena (femme espagnole de 40 ans qui a perdu son enfant sur une plage du pays basque dix ans auparavant) pour Jean adolescent français en vacances avec ses parents. Les moments de solitude et de tourment d'Elena sont les plus poétiques et les plus inspirés ainsi que les scènes avec son ex-mari, sa mère et son fiancé espagnol. La caméra que l'on avait trouvé virtuose dans la scène d'exposition devient insupportable dans ses mouvements incéssants et souvent trop près des personnages. La façon de filmer en grand angle en permanence a tendance à déformer le cadre et l'image parfois de façon assez intrigante (!). Sorogoyen qui est d'habitude un très fin scénariste et cinéaste a ici eu la malencontreuse idée d'allonger son court métrage (2016) de 18 minutes portant le même titre en un film de plus de deux heures. De beaux moments mais trop peu comparés à des scènes pénibles et longues (la virée à Dax avec 3 adolescents ivres, la scène d'hystérie familiale où Elena se fait violenter par le fils, la longue scène de fête nocturne...). Je suis ressorti déçu mais avec l'envie de voir le court métrage initial qui lui je suis sûr doit être un modèle de concision. Décidément entre "Madre" et "Eté 85" les amours de jeunes adolescents sur les plages françaises ne me portent pas bonheur en cette saison !