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marmottedu77
11 abonnés
63 critiques
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3,0
Publiée le 17 août 2020
C'est un film qui part comme une brute, une première séquence qui happe complètement, qui soulève, fait rentrer en apnée. 10 premières minutes qui nous clouent à notre siège, une force qui se lève, lentement, sûrement, la respiration qui s'arrête, une séquence qui jamais ne semble devoir s'arrêter, qui nous emporte dans le drame le plus douloureux qui soit, celui de perdre un enfant. Et derrière, l'océan. Immense, magnifique, insubmersible, insondable témoin de tout, il dévore les plus terribles des secrets et ne les laissent pas réchapper. Muet. Les vagues font des allers-retours sur le sable. La caméra suit une personne sur la plage. L'espace est aussi ample que l’abîme creusé par la douleur. Marta Nieto est belle, sensible, impossible à cerner. Comment vivre après ça ? Comment se reconstruire ? Et qui sommes nous pour juger de son comportement, aussi choquant, aussi déroutant, puisse-t-il être. La seconde partie du film ouvre malheureusement sur des longueurs dont on se passerait bien. L'histoire d'amour impossible avec un jeune mineur qui aurait eu l'âge de son fils offre des scènes qui manquent parfois de crédibilité. Jules Porier joue tout sur le même registre et si le rôle d'Elena est passionnant, le sien est assez incompréhensible, son interprétation assez maladroite. La fin est prévisible, un peu facile et finalement, que veut-on nous dire ?
Mais qu est ce qu on s ennuie dans ce film ! ... un début qui laisse penser que ce va être un film intense ... et puis ça s effondre ... 1:30 d une rencontre improbable entre cette femme endeuillée de son fils disparu avec un ado dont on ne comprend au final pas très bien la relation. Bon et puis on passera sur les dialogues sans intérêt... enfin bon ... bon courage. L étoile donnée c est pour les belles images des Landes ... mais je crois qu un reportage aurait été plus inspiré sur ce temps d écran.
Le film de Sorogoyen débute fort avec un prologue émotionnellement puissant, tragique et déchirant qui nous plonge direct dans un climax de thriller. Comme l'indique le titre et le speech du film il est question de "mère" et de deuil, on se demande alors pourquoi et comment une mère en deuil peut créer une telle relation avec ce jeune, aussi ambigue ?! Le désir sexuel ainsi mis en place semble un peu hors sujet, sorte de complexe d'Oedipe inversé. D'ailleurs la scène de la rencontre est en cela assez parlant. Heureusement, le prologue, la très belle photographie, une actrice inspirée, une relation de couple déchirante et quelques séquences pleine de grâce sauve le film qui méritait beaucoup mieux pourtant. Note indulgente ! Site : Selenie
Quel beau film bouleversant sur cette femme qui a perdu l'amour d'un enfant et qui au fond d'elle-même choisit ce garçon pour guérir. J'ai profondément aimé cette scène à la fin du film dans la voiture où ils se regardent simplement. Comme si cette femme voulait passer du temps avec le souvenir de son fils disparu. Vivre un instant son rêve. Être heureuse furtivement. C'est le bonheur que lui offre le garçon. Sa présence. L'amour faussé certainement de son jeune âge, mais qui se verse avec plénitude dans le cœur de la femme. Je laisserai d'autres critiques évoquer la première scène bouleversante et terrible car je préférais m'attarder sur cette douleur d'une vie où l'amour, même d'un instant, peut tellement sauver un être.
Après une introduction prometteuse, où une mère assiste à distance et impuissante à l'enlèvement de son fils, on sombre dans l'ennui le plus profond. Le film explore la relation malaisante entre cette femme et un ado et, même si l'actrice est excellente, les réactions des personnages sonnent faux et tout le monde affiche le même air affecté pendant 2 heures... Éprouvant.
Un drame intimiste sensible et troublant, soutenu par une mise en scène intense qui accompagne son héroïne sur le chemin âpre du retour à la vie, interprétée par la lumineuse Marta Nieto.
Après une scène d'ouverture d'une forte intensité, le récit s'enlise dans une direction totalement inattendue. Un film bien long pour si peu et qui finalement n'éclaire jamais sur son drame de départ. Par ailleurs, la mise en scène est parfois approximative et certains dialogues sont inaudibles. Décevant.
Tout commence par 15’ suffocantes lors d’un plan séquence virtuose mené de main de maitre par Rodrigo Sorogoyen. On est dans un appartement madrilène en compagnie d’une jeune mère qui reçoit un appel de son fils de 6 ans en panique. Il est seul sur une plage française et son père l’a abandonné quelques minutes mais ne revient pas. On sort de cette séquence rincé et sidéré. Sorogoyen recycle un court métrage qui lui valut de nombreux prix et en fait le point de démarrage de son histoire. L’espagnol, un des maitres planétaires actuels du thriller, nous scotche en quelques minutes pour nous transporter via une ellipse de 10 ans, sur la côte basque où la mère du petit vit seule dans une sorte de errance psychologique. Et là démarre un second film traitant, non d’une éventuelle enquête sur sa disparition, mais du deuil le plus terrible, celui d’un jeune enfant. Dans cette nouvelle vie, elle rencontre un ado de 16 ans qui pourrait donc être son fils par l’âge mais aussi par la ressemblance ; et jette son dévolu sur lui. Lui flatté d’être le fruit de l’attention de cette belle femme et elle perdue en face de ce jeune homme sur lequel elle projette son manque. Cette histoire de transfert affectif est traitée avec beaucoup de tact et de finesse. La bascule entre les deux films est brusque ; du thriller, on passe au film psycho intimiste, mais à la sauce Sorogoyen, c’est-à-dire en mode marionnettiste manipulant les sentiments de ses personnages. De fait, il reste un peu de mystère et de tension dans ce second film de 1h40, car le metteur en scène maitrise parfaitement son cadrage, ses plans et sa direction d’acteur. Marta Nieto en mère sur la lame du rasoir est magnifique et bouleversante de complexité jusqu’à un final dont on ressortira avec mille questions sans réponse. Même si ce film est frappé du sceau du talent à tous niveaux, on ressort un peu circonspect entre une montée d’adrénaline inhabituelle et un récit qui se dégonfle au fur et à mesure qu’il s’étire en longueur. Avoir tout de même pour la virtuosité des 17 premières minutes et la maitrise de Sorogoyen tout-un-cinema.blogspot.com
J'avais pris une baffe sur Que dieu nous pardonne. Je ne suis pas loin d'en avoir pris une autre avec Madre. Rien que le plan-séquence d'ouverture de quinze minutes où cette jeune mère de famille tente de localiser son fils au téléphone est étouffante. Ce n'est pas pourtant pas vers l'enquête policière que Rodrigo Sorogoyen va orienter Madre. Mais plus sur le drame familial. On l'entend souvent quand il y a une disparition. Rien n'est pire que de ne pas savoir. Impossible donc de se mettre à la place de cette femme qui va passer dix ans à tenir une buvette dans le sud de la France pour se reconstruire et espérer...si tant est qu'il y ait un espoir et qu'elle ait pu construire quelque chose. Elle va nouer avec cet ado de seize ans une relation un peu trouble. Qu'elle y ait vu son fils, peut-être. Moi, il m'a semblé que c'était un moyen pour elle de vivre un moment d'insouciance, d'amitié, de détente avec un garçon qui ne va pas la traiter de "folle de la plage", à qui elle ne parlera pas de ce qu'elle a vécu dix ans auparavant. Je ne sais pas vraiment s'il y a une attirance sexuelle entre les deux. Je dirais plutôt que, comme elle semble à n'importe quel moment sur le point de partir en vrille et que lui est en décalage avec sa famille et ses amis, ils ont voulu s'offrir des moments de tendresse. Des moments rien qu'à eux. Rien qu'entre eux.
Il y a des bons films a voir au cinéma en cette période très difficile du Corona Virus de l'été 2020, la preuve avec "Madre" du cinéaste Rodriguo Sorogoyen (un nom a retenir) dans une production Franco/ Espagnole !! Ce long métrage commence par un plan d'un quart d'heure avec une mère nommé Hélèna qui reçoit un coup de téléphone de son fils en vacances avec le père dans les Pyrénées au bord d'une plage qui se sent perdu sans son papa et c'est la détresse pour l'orienter et le perdre avec un mystérieux homme qui s'approche. La mère le recherche, mème dis ans plus tard sur les traces de son fils perdu, travaillant comme serveuse dans un restaurant en France, rencontrant un jeune adolescent qui y ressemble auquel elle sympathise et s'amusant avec ses amis tout en ayant un compagnon dans la vie. Une oeuvre que j'ai beaucoup aimé qui a la principale qualité de faire des plans longs et magnifiques en mouvement suivant surtout son actrice Maria Nieto formidable et exceptionnelle. La plage et les alentours sont superbes à l'image. Les acteurs secondaires sont très bons aussi et le scénario prend bien son temps pour raconter l'histoire. Je le conseille à tout bons cinéphiles.
Madre est un film esthétiquement très soigné. Les plans grands angles sont d'une grande beauté et les acteurs sont très convaincants. Malgré ces qualités cette histoire de deuil et d'amour naissant quasiment incestueux a beau intrigué, elle manque cruellement d'incarnation comme si le cinéaste n'arrivait pas à aller au bout de son sujet. Le scénario, finalement assez conventionnel, dans son traitement, aurait mérité un meilleur dénouement même si certaines séquences sont aussi glaciales que remarquables en terme de pure mise en scène. Sur un sujet similaire, mais avec un traitement très différent, on peut préfèrer le récent et sublime faute d'amour.
L'éternité c'est long quand on marche sans coeur. De ton triste coma, je t'en prie libère toi. Quand rien qu'une chanson te mets la chair de poule. Faut il preciser que j'ai aimé?
À part l'excellente scène de début du film,toute en tension sourde où l'imagination du spectateur est à son comble, ce film est raté sur le fond avec une esthétique trop forcée sur la forme. Sur le fond je ne sais pas où veut en venir le réalisateur en confiant au personnage principal la charge d'opérer une forme de transfert d'amour maternel sur un adolescent de l'âge de son fils s'il était toujours vivant. Le réalisateur ne réussit pas à transmettre une quelconque émotion sur la relation de ces deux personnages. Bref, à l'inverse de la plupart des membres du club 300, je n'adhère absolument pas aux propos et à l'esthétique du film.
Une véritable claque, un drame d’une mère en quête d’un signe de son fils disparu 10 ans plus tôt. La relation qu’elle va nouer avec Jean , le sosie de son fils est ambiguë, intense, profonde… Une vraie réflexion sur la mort, le deuil, la relation mère-fils. La première scène est d’une rare violence mentale. M.Nieto est incroyable de justesse. Une vraie réussite.
Après une scène d'ouverture magnifique, qui me rappelle le cinéma d''Andreï Zviaguintsev. Que cela soit à travers les mouvements de caméra et de son sujet. Petit à petit, Madre ma déçue, à cause essentiellement de son écriture à partir de la scène de la voiture sur le départ pour l'after. Le film se perd ne sachant plus trop quoi raconter, cela force le trait comme l'on force l'entrée dans un jardin. Évidemment, totalement sous le charme de l'immense et fiévreuse interprétation de Marta Nieto absolument incroyable, que je rêve et désire grandement chez Pedro Almodovar. Sinon magnifique travail d''Alejandro de Pablo en particulier les scènes de plages d'une belle profondeur. Boulevardducinema.com