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2,0
Publiée le 1 mai 2022
L'ambiance générale du film est plutôt réussie avec ce côté "campagne gothique "malheureusement c'est un peu le seul constat positif de cette histoire de bête de Gévaudan mêlant ésotérisme et horreur. Il ne se passe pas grand-chose, c'est brouillon et sa dure presque 2h. Le casting reste correcte mais c'est vraiment faiblards. Si l'on veut rester à peu près dans le même thème, Le pacte des loups reste tout à fais acceptable même 20ans après, pas sur que ce soit le cas de ce "The cursed".
A quelques loupés près qui font difficilement penser à la France pour le lieu (basiquement ne pas mettre "taverny" pour libeller une auberge par exemple...), ce film d horreur est plutôt pas mal, un suspense de bon aloi, une intrigue simple certes, mais même avec ce "discret" casting ça passe ... et pourtant c est un film d horreur avec quelques scènes suffisamment spectaculaires.
Si on regarde ce film comme un film d'ambiance on est gâté : Nous avons une photographie superbe, une reconstitution historique sans faille et des acteurs impliqués notamment Boyd Holbrook mais aussi Alistair Petrie jouant un personnage d'un cynisme épouvantable. Et puis il y a Kelly Reilly toujours aussi belle et qui a l'extrême obligeance de nous montrer furtivement ses seins. (Elle est malheureusement peut mise en valeur. Alors un film presque parfait ? Disons que ça a failli, parce que le monstre n'est pas terrible, parce que si on pas lu de doc on a du mal à comprendre la fin… Mais on ne peut pas terminer sans évoquer la scène de l'autopsie, une des scènes les plus gore du cinéma selon moi.
Revisiter le standard du film de loup-garou ? Pourquoi pas. Cette version y ajoute une dimension de revanche sociale bienvenue qui lui donne toute son originalité. Le scénario est habile et retombe sur ses pieds. L'interprétation et la reconstitution d'époque sont impeccables. On regrettera que le réalisateur n'ait pas poussé son audace un peu plus loin et soit malgré tout resté fidèles aux codes traditionnels.
Waouh ! Une très belle surprise ! Une petite prod, mais tout est bon, du scénario bien entendu, en passant par le casting (mention spéciale pour Boyd Holbrook), la photographie, les SFX... etc... bref, j'ai adoré et j'ai été scotché pendant les quasi 2heures que ce film dure. Un p'tit bijou signé Sean Ellis, que je conseille vivement aux fans comme moi de films de genre. Un coup de maître.
Sorti en catimini dans les salles nord-américaines à la dernière minute alors qu’il était précédé d’une réputation flatteuse acquise dans les festivals (les aléas et paradoxes de la distribution, accentués par les mesures sanitaires de la crise), « The Cursed » est une excellente surprise bien qu’imparfaite. Vendu comme un film d’horreur d’auteur, on tente de le comparer aux œuvres des nouveaux rois du cinéma d’horreur indépendant que sont Ari Aster (« Midsommar »), Robert Eggers (« The Lighthouse ») ou encore David Cameron Mitchell (« Under the silver lake »). S’il en a l’ambition, on ne peut le nier, il n’arrive tout de même pas au niveau d’excellence des films des auteurs cités précédemment. La faute à un ventre mou dans la première partie qui désamorce un peu la tension et à quelques errances et incongruités dans le script (origine de la malédiction un peu erratiques entre bête du Gévaudan et gens du voyage, facilités narratives, ...). A cela on doit rajouter un petit détail : la créature proposée ici est une réussite puisque son design innove et qu’après plus d’un siècle de cinéma ce n’est pas forcément facile d’apporter du nouveau dans ce domaine. Les effets spéciaux, maquillages et trucages sont sensationnels pour une bête écœurante qui fera date (la scène dans la grange nous rappelle au bon souvenir de « The Thing »), un peu comme celle vue dans « Affamés » il y a quelques semaines. Mais un détail que l’on ne dévoilera pas, créé en effets spéciaux numériques, nous apparaît de trop et quelque peu en décalage avec le reste du design de la bête. Ceci mis de côté, on est face à une œuvre stylisée, originale sur pas mal d’aspects et qui s’est constitué un univers visuel et formel impeccable.
En effet, Sean Ellis est un cinéaste anglais issu du clip et réalisateur de quelques œuvres formellement soignées mais pas toujours réussies (on retrouve d’ailleurs ici, à moindre mesure, son talent pour travailler l’image mais ses défauts pour créer un récit limpide au montage clair). La campagne française du XIXème siècle est un terrain de jeu parfait pour que le réalisateur puisse exprimer ses talents visuels. Son travail sur les filtres (majoritairement gris) et les couleurs est admirable. On ne compte plus les plans sublimes s’apparentant à des tableaux gothiques faisant penser parfois au chef-d’œuvre de Tim Burton, « Sleepy Hollow ». Les cadrages sont parfaits tout comme le travail sur la brume et l’espace, notamment durant les séquences horrifiques (comme tous les plans délicieusement baroques avec l’épouvantail). Ajoutons à cela une bande sonore stridente et dérangeante participant de fait à l’atmosphère étrange et effrayante de « The Cursed ». Durant près de deux heures, on est donc conquis par ce film mêlant plusieurs courants du fantastique ainsi que des légendes et une forme d’horreur gothique bienvenue. Certes un peu long et non dénué de défauts, ce long-métrage racé, à l’ambiance glauque presque victorienne et aux images sublimes n’en demeure pas moins une proposition de cinéma de genre qui se range dans le haut du panier. Loin des sursauts faciles, du jeu d’acteur approximatif ou du déjà-vu récurrent dans ce style de cinéma. A voir pour le plaisir des yeux et se faire peur de manière inattendue.
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spoiler: Les pécheurs seront punis ainsi que leurs descendants... Avant d'être enterrée vivante, une femme d'une minorité ethnique maudit la terre de ses assassins. À la suite de ça, les enfants des membres de cette communauté font des rêves effrayants jusqu'au jour où l'un d'eux décide de réveiller cette malédiction . "Eight for Silver" se démarque par son ambiance gothique et lugubre et sa reproduction d'époque soignée, mais pèche au niveau du rythme et du scénario. On regrettera un rythme inégal pendant tout le film et notamment dans la dernière partie ainsi qu'un scénario décousu avec des personnages superficiels et mal développés. Le plus décevant pour moi, c'est la spoiler: créature en elle-même . Des effets spéciaux bon marché qui donnent l'impression que l'on regarde une banale série B. Ce qui est étrange, c'est que les effets gores sont vraiment réussis et réalistes comme cette scène où spoiler: la bête est éventrée avant qu'Anne-Marie en sorte de son ventre . C'est une scène vraiment impressionnante et probablement l'une des rares du film, car ni la traque ni les attaques ne procurent une quelconque sensation... J'avais plutôt apprécié ce que j'avais vu du réalisateur jusqu'ici, mais ce film m'a vraiment laissé sur ma faim.
Comme certains, je ne suis pas conquis par ce récit ennuyeux et longuet. Des situations absurdes pour raccrocher le scénario et énormément d'incohérences. Reste l'immersion dans l'époque et une belle photographie. 2/5 !
Sur le front de la Première Guerre Mondiale, une mystérieuse balle est extirpée du corps d'un capitaine blessé. Trente-cinq ans auparavant, une famille aisée et les habitants d'un village à proximité furent les proies d'une terrible malédiction...
Enfin un film de loup-garou qui tente de redonner ses lettres de noblesse à ce mythe souvent si malmené par le cinéma contemporain ! Non pas par les ingrédients scénaristiques de son contenu: pris en tant que tels, ceux de "The Cursed" s'inscrivent dans la droite lignée des classiques du genre et enferme le film dans un canevas avec très peu de velléités originales au premier abord. On ne va pas le nier, on ressent même un fort sentiment de déjà-vu devant les grandes lignes de sa malédiction, de ce retour de flammes sur une classe aisée se croyant à l'abri des conséquences de ses actes, des fautes se répercutant d'une génération à une autre ou encore face à des personnages aux caractéristiques maintes fois croisées (à commencer par son héros en mode Van Helsing scientifique, taiseux et habité par les souvenirs d'un passé tragique sans surprise).
Mais la qualité du traitement de Sean Ellis fait ici toute la différence ! Sa manière d'aborder, d'exalter ces piliers du genre entre eux va se faire sous l'égide d'un réalisme salvateur trouvant un très intéressant équilibre entre la violence d'une époque et celle de sa créature imaginaire chargée d'y répondre. De cette façon, si dans un premier temps les superstitions gitanes et les visions surnaturelles vont faire suite aux dérives innommables de la classe dominante, c'est pour mieux ensuite lâcher la bride à la brutalité carnassière d'un loup-garou approché avec une surprenante rationalité en écho à la fois à la souffrance bien réelle des morts dont il est le bras armé et à la traque scientifique de son chasseur, conscient du mode opératoire viral suivi par ce mal. En plus de l'atmosphère lugubre innée du cadre austère de cette ruralité française laissée dans sa bulle de brouillard (belle réactualisation naturaliste d'effluves "hammeriennes" sans chercher à les singer par des artifices futiles) et de quelques idées de mutations visuellement originales, cette rage vengeresse, inéluctable pour tous les bourreaux réduits désormais à l'état de proies fébriles (touchées parfois au plus près de leur intimité pour mieux les renvoyer dans les cordes de leur aveuglement), voit l'impact réaliste de bon nombre de ses tableaux punitifs amplifié par l'astucieuse trouvaille d'inscrire le récit dans la continuité d'une véritable énigme historique, lui permettant de facto de bénéficier de son aura mystérieuse -toujours intacte aujourd'hui- et de lui donner des suites inédites, forcément plus captivantes que des origines purement fictives.
En résumé, "The Cursed" est donc une offre lycanthropique qui s'aventure dans le champ d'une horreur respectueuse des codes de ses plus illustres modèles mais qui, dans le même temps, ose les mettre au service d'un vrai film de vengeance pleinement inscrit dans la noirceur de son époque, où le fantastique se mue en une réponse implacable, matérialisée au plus près du réel afin d'épouser les contours de l'ignominie humaine qui y a fait son nid pour lui infliger la sauvagerie de son courroux. Comme quoi, il suffit parfois de la vision d'un seul homme, en l'occurence Sean Ellis, pour redonner du poil de la bête à une créature incontournable du cinéma de genre ! Mention spéciale également à Boyd Holbrook, parfait en fin traqueur de son adversaire.
Quelle étrange sensation après le visionnage de The Cursed. Celle d'avoir vu quelque chose de bien sous tout rapport mais de ne pas y avoir adhérer. J'ai décroché quasi immédiatement du métrage malgré toutes ses qualités formelles, c'est beau, bien foutu, plutôt bien joué, l'atmosphère est top également mais cette intrigue bordélique et cette flopée de personnages m'ont perdu très rapidement. C'est bien dommage d'ailleurs parce que c'est plutôt dark et sanglant et les SFX sont plutôt bons également mais rien n'y fait, je suis passé à côté. J'y reviendrai probablement un de ces 4 parce que cette sensation ne me plaît pas du tout.
The Cursed traite du mythe du Loup Garou mais d'un point de vue tout à fait original avec un axe sociologique voire de lutte des classes. Si la mise en scène, l'ambiance et le jeu d'acteurs sont soignés, le film est indéniablement lent et peine à convaincre. Ce n'est pas un film d'horreur, même si certaines scènes sont bien gore, mais plus un film d'ambiance. Cependant deux scènes frappent, car superbes d'angoisse et de barbarie, et ce dès le 1er quart d'heure (dommage que la suite ne soit pas aussi relevée).
Les spectateurs avides de curiosité et ayant un attrait certain pour le gore macabre y trouveront leur compte. Le rythme est souvent poussif, agrémenté de longs moments de silence, mais l'ambiance, la reconstitution et les effets visuels maintiennent l'intérêt. Attention, pour les âmes très sensibles, il y a des moments bien dégueu et qu'on ne voit pas arriver. Surprenant mais pas inoubliable.