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RDG
1 abonné
13 critiques
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3,5
Publiée le 25 décembre 2019
De Cendres et de Braises est un superbe documentaire. Visuellement il y a un vrai travail artistique avec un noir et blanc très soigné. L'immersion des réalisateurs dans le milieu filmé produit de très belles rencontres avec la population de la cité.
Véritable poème documentaire.. D'anciens ouvriers de l'usine de Flins, un jeune rappeur des Mureaux, un vieux sage qui parle au coin d'un feu, une danseuse,... autant de personnages splendides qui parlent de leurs vies en banlieue, d'une histoire ouvrière et de luttes. Un film aussi beau que nécessaire pour regarder différemment ces territoires et ceux qui les habitent.
Un film aussi sensible qu'engagé. D'une grande poésie. Un autre regard sur des territoires périphériques. Des personnages très attachants. Beaucoup d'humanité. Un film d'une beauté rare, à voir sans hésitation !
Chercheuse en sciences sociales, Manon Ott a décidé de poser sa caméra aux Mureaux. Cette ville des Yvelines a accueilli dans les années soixante les populations immigrées employées à la chaîne dans les usines Renault à Flins. Elle présente la triste litanie des pathologies urbaines de la banlieue parisienne : chômage, ghettoïsation, stigmatisation culturelle…
On ne pouvait a priori qu'être intéressé par le projet de recherche de Manon Ott. Radiographer une banlieue, interroger son passé à partir de documents d'archives (le documentaire "Oser lutter, Oser vaincre" de Jean-Pierre Thorn tourné en 1968 durant l'occupation de l'usine), confronter le poids des luttes historiques avec la réalité du temps présent (Flins a employé jusqu’à 23 000 ouvriers dans les années 1970 mais n'en compte plus que 4 000 aujourd'hui) : le projet était séduisant.
Mais le résultat est une amère déception. Il ne s'agit pas de remettre en cause la sincérité de la démarche de la réalisatrice. Elle a voulu rompre avec les cadres du documentaire, se tenir à distance de tout discours explicatif, rechercher une autre forme de décrire une réalité sociale. Elle a pris le parti de la poésie, en utilisant le noir et blanc, une bande musicale jazzy, des décors souvent nocturnes.
"De cendres et de braises" a beau duré une heure treize seulement, on s'y ennuie vite à poings fermés.
Une pépite ! La forme est poétique et onirique et les paroles d'habitants nous ouvrent à des réflexions politiques sur de nombreux sujets. Un film a aller voir....